ma mort m’importe peu

la tienne me détruit

entre les lacs de l’absence

ton ombre plane sur l’espérance

 

ma mort n’est qu’une libération

la tienne est inscrite dans l’absence

l’essence de ma vivance, des-éspérance

espérance, rance et fumante

 

ton absence est ma mort lente

et mon essence en même temps

pendant que dans les forêts de dissidences

tu es moi je suis toi

 

tu es moi je suis toi

en toi coule le sang de mon flux d’amour

tes veines reçoivent en battement

les vaines vagues de mon âme errante

 

je suis en toi, tu es en moi

je te sens dans chaque celulle de mon âme

le corps tout entier porte la signature de ta présence

dans les cris etouffés de ton absence saignante, reignante, prégnante,

 

les cicatrices de toi comme le tatouage de l’âme

je te transporte dans tous mes sens, toutes mes perceptions

là où va le vent me porte mes états d’âmes

s’échouent sur la grève sur la plage du levant

 

et je me relève te mon rêve étrange

et te prends toi ma reine, ma déesse mystérieuse,

assise au milieu d’un cercle d’arbres, tu contemples ton royaume,

mon coeur est ton jardinier et ton guide

 

et je serai celui qui dansera autour de tes sentiments mêlés

je ferai tourner les arbres tu resteras sur ton trône de terre

sans que rien ne vienne troubler l’aurore dansante

autour de tes cheveux au vent libres

 

Ton pas sera inscrit dans le mien guidant

je serai là à tes côtés mon âme

sans que rien ne puisse venir troubler notre pas sûr

sans que jamais plus rien ne vienne séparer ce qui EST

 

du moment que nos amours se sont mêlées

l’univers a posé son empreinte douce sur le NOUS

l’a béni et le conduit vers sa présence

dans le ciel de la montgolfière envolée…