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Sagesses d’ailleurs series Ep1 Massai : La mort

« Et si on parlait d’Amour ? »

Massaï * page 67 et +

JOUR 2 La séparation

Croire à la mort, c’est croire qu’il y a une séparation entre le monde perceptible par nos co-naisse-sens et le non perceptible. Notamment, le rejet de la spiritualité a relégué la mort au rang de perspective angoissante, qui a mené les humains à vouloir vivre le plus longtemps possible, comme si on pouvait y échapper. Ceci dit, tout le monde meurt.

En rejetant la mort, l’homme venu d’ailleurs la nie, et de cette manière il se sépare d’une partie de lui-même : le divin. Ainsi l’homme moderne, le modèle, laisse toute la place à l’égo. Mais en croyant à la séparation, on matérialise une vie de séparation. Alors, l’homme moderne croit qu’il est seul, qu’il doit se débrouiller seul face à la mort. Et ça l’angoisse, ou alors il en fait un déni.

Evidemment, on ne parle pas d’une spiritualité religieuse, incarnée en un Dieu qui d’ailleurs serait séparé de sa créature. Bien à l’inverse, c’est une spiritualité intérieure qui se manifeste au travers de ce que chacun peut ressentir en lui, qui est d’un autre ordre. C’est la simple spiritualité qui est essence, spirit, évanessence, subtile, qu’on peut pourtant vivre dans beaucoup de nos gestes du quotidien, sans avoir besoin d’église et de statues, c’est d’abord une spiritualité concrète.

La mort faisant partie de la Vie, elle n’est que la fin de l’incarnation, mais ne constitue pas une fin de soi.

 

Les milliards de cellules et plus encore de bactéries qui me constituent sont-elles « moi » ? Non ! je suis moi ! Mais je suis quoi si toutes ces cellules et bactéries ne sont pas là où elles sont ? Elles meurent par bataillons à chaque seconde, pourtant je suis toujours là : qui est toujours là ? Si je n’étais que matière, alors je ne serai pas, je ne serai qu’un tas de bactéries et de cellules agglomérées et agitées par tout un tas de processus électriques, chimiques et biologiques.

 

La mort n’existe pas

La mort n’est pas la fin de la Vie. C’est quand la Vie cesse d’habiter une des milliards de formes qu’elle agite provisoirement.

La mort n’existe pas dans la nature, seule existe la Vie, cette énergie qui est partout et prend toutes les formes. La vie est ce qui agite les formes.

Quand un être meurt, étant donné qu’on n’est plus dans le corps, qu’on croit ou non en la vie, l’être qui a habité le corps n’est plus là.

La Vie n’est pas un être vivant, c’est l’être vivant qui est investi par la Vie

La mort : pourquoi dois-je mourir ?

 » pourquoi dois-je mourir ? « 

veux-tu continuer de vivre éternellement ? Quel est le sens d’une vie éternelle ? qu’est-ce que l’éternité ?

Je suis né, j’ai grandi, et je vieillis. C’est bien une évolution à laquelle j’ai assisté, moi qui suis dans cette existence. Vouloir vivre éternellement n’est pas compatible avec un début. L’éternité n’est pas éternité si elle doit ne pas avoir de fin mais garder un commencement. Autrement dit, si l’éternité n’a pas de fin, elle n’a pas non plus de commencement.

Être est-il forcément l’existence corporelle ?

Les différents moments de l’existence ne sont que des états. Mon corps vieillit, mais mon moi intérieur, la conscience qui EST, ce qui fait que je suis moi, n’a pas vieilli d’un iota.

Oui, d’un côté les cellules de mon corps se renouvèlent en permanence. Je ne suis plus le même qu’hier, des cellules ont remplacé les anciennes. Globalement, le nombre de cellules baisse et continuera à baisser et un jour, une fonction vitale s’arrêtera. Le corps a des possibilités de vivre infiniment plus longtemps, mais la chimie du corps ne le permet pas

D’un autre côté, je me sens être « moi » comme hier, et qu’il y a un mois ou un an. Je ne « suis » plus le même dans les cellules, mais je suis toujours là, toujours moi, toujours le même depuis tout petit que je me sens être.

Je ne « suis » donc pas mes cellules ! Je « suis » autre chose, quelque chose de permanent. Alors pourquoi la fin de mon existence dans ce corps signifierait-elle forcément la fin de mon « être » ?

Ouvrir un peu l’esprit

Ce discours peut paraitre abstrait ou absurde ? Ce sont là des jugements, simplement parce que l’idée développée ne correspond pas à ce qui est communément admis ? Heureusement que Galilée, Einstein ou d’autres n’avaient pas un esprit aussi fermé … Pour avancer et créer autre chose, il faut commencer par ouvrir l’esprit, car par définition, le nouveau est autre chose que l’ancien.

Peut-être que je peux aussi élargir un peu mes conceptions ? Pourquoi rester enfermé dans ce à quoi je suis tellement habitué à croire comme vrai et comme faux ?

Quelle éternité ? L’éternité de quoi ?

Si je m’ouvre à l’idée que ce qui fait vraiment moi, ce qui EST en moi, est le même qu’hier et qu’il y a 10 ans et plus, je peux m’ouvrir à l’idée d’une éternité de ce  » je suis « .

Et partant de là, je peux même considérer que, étant donné que je suis dans un corps en constant renouvèlement, au milieu d’autres personnes et animaux qui sont eux-aussi en constant renouvèlement, et dans un monde qui change en permanence, ce  » je suis  » est déjà dans une forme éternité : j’existe, moi ce « je suis », dans ma propre éternité, c’est mon éternité qui fait le « je suis », et « je suis » est l’éternité, la mienne. En somme, le monde change alors que je suis toujours moi, la notion d’éternité n’est pas quelque chose d’extérieur, mais elle est intéreure.

L’éternité, absence de temps

L’éternité, c’est l’absence de temps. Le temps n’a pas de cadre, il n’existe pas dans l’absolu. Je suis le même depuis tout petit, le temps n’a pas de prise sur « je suis ». Ce « Je suis » permanent est dispensé du temps. La voilà encore, l’éternité, toute aussi relative que le temps d’Einstein.

Imagine être dans un train, le train de la Vie qui passe : on dit que le paysage défile. Alors que non, c’est le train qui avance. Le paysage est la Vie, la Vie existe et n’a pas besoin ni de temps ni d’espace.

Dans ce sens, mon existence c’est le voyage en train au travers d’un paysage, celui de la durée d’une Vie humaine. Mon train à moi a pris sont départ en 1967, et il s’arrêtera je ne sais quand. Mais la Vie, elle, ce qui est immuable, c’est le paysage.

Ce qui au fond de moi EST, ce qui au fond de moi ne change pas depuis que je suis né dans cette existence, c’est la Vie, c’est le paysage. J’aime cette image.

 

être vivant, c’est cesser de mettre la vie à l’extérieur de nous !

‘est-ce que tu fais de ton énergie, tu es soleil et tu es fait pour briller, un point c’est tout !

être vivant, c’est cesser de mettre la vie à l’extérieur de nous !
on est malade parce que nous croyons que l’extérieur est plus important que nous : la matière nait de la rencontre entre le temps et l’espace : ni l’un ni l’autre n’existent.
La physique Quantique démontre que l’espace et le temps n’existent pas, qu’ils n’ont ni commencement ni fin, il n’est que mouvement sans commencement ni fin.
Nous mettons de l’importance dans le temps et dans l’espace : on attend, on est pressé de réussir, d’arriver, de partir, et on a des rendez-vous ; On croit qu’on a une place, une place dans la famille, au travail, dans le couple, dans la société, on se place. Leur rencontre, c’est des fonctions, des avoirs, des parcours, des schémas, des modèles, des philosophies et vie, des manières de faire, un résultat, une but, le fameux but dans la vie…et nous nous identofions à ces temps et espaces qui sont extérieurs à nous !
Il n’y a pas de temps en moi, il n’y a pas d’espace en moi, ce sont des interprétations, des croyances, et c’est une identification que de croire que je suis celui qui est dans l’espace et dans le temps.
Je ne suis dans l’espace que parce que j’ai adopté une carte du monde extérieure à moi, adopté une manière de voir le monde. Je pourrais très bien considérer le monde de manière différente, avec d’autres référentiels. Avant la géométrie, avant la boussole, avant les moyens de transports et avant l’internet, le monde était totalement différent, et pourtant les humains avaient déjà leur espace : Cet espace change, c’est donc qu’il n’est pas stable, donc il n’existe que par ce qu’on lui rattache.
Je suis dans le temps, celui que je crois avoir eu et avoir devant moi, pourtant chaque instant passé n’existe que dans ma tête, et chaque instant à venir est imaginé ! le temps est seulement dans ma tête et dans toutes les conventions des humains ! Nous pourrions adopter une autre mesure du temps, elle serait cohérente… avec l’acceptation d’un écoulement hétérogène du temps ! …
Dans la nature, l’espace n’existe pas. Les animaux et les végétaux et les minéraux et les éléments collaborent et occupent des espaces qu’ils n’anticipent pas, ils n’ont pas de notion d’espace, et pourtant ils colonisent ou dépeuplent, au fil du temps…
Le temps leur est indifférent et ils sont indifférents au temps, aucun oiseaux ne compte ses mois à vivre, aucun papillon ses heures avant de mourir. Et pourtant chaque espèce possède des cycles et rythmes de reproduction, alors qu’ils n’ont aucune notion de cycles et de rythme ! Cycles et rythme n’ont aucune réalité dans la nature, c’est l' »humain qui en a besoin pour mesurer !
A force de s’identifier à ce qui ne devraient que des outils, le temps et l’espace érigés en dieux de la religion « progrès », l’humain s’est perdu et se cherche à l’extérieur de lui !

La peur de la mort, la peur du vide, la spiritualité

N’aies pas peur du vide, car le vide t’as enfanté

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Si le mort est la non-existence, alors pourquoi avoir peur de quelque chose qui n’existe pas ?  … la peur de la mort ne serait-elle pas plutôt la peur du vide ? donc de quelque chose quand même ? … dans ce cas, cela suppose que le vide EST quelque chose, et non pas que le vide n’est rien ? … si le vide est quelque chose, alors c’est qu’on croit à ce qui n’existe pas, donc on s’ouvre à ce que nous autres appelons la spiritualité. Oui, tout le monde est spirituel, les uns vivent avec leur spiritualité et l’explorent, les autres en ont peur car c’est un domaine qui ne peut être matériel, et que tout ce qui existe doit impérativement être matériel, l’inconnu générant de la peur.

ETL   07 Mars 2021

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