Étiquette : Marshall Rosenberg

CNV Outil de réflexion

Outil de réflexion personnelle

Utilisez ce document pour enregistrer vos pensées et réfléchir aux défis auxquels vous avez été confronté.

 

Considérez un défi auquel vous avez été confronté au cours des six derniers mois…

Quel était l’événement ?

 

 

Comment vous êtes-vous senti par rapport à cet événement ?

 

 

Quelles émotions avez-vous ressenties ? Listez les émotions

 

 

À quoi pensiez-vous lorsque l’événement s’est produit ?

 

 

Comment avez-vous réagi ?

 

 

Pourquoi pensez-vous avoir réagi de la sorte ?

 

 

Comment cela a-t-il affecté la situation ?

 

 

Comment cela a-t-il affecté les autres ?

 

 

 

 

 

IDENTIFIEZ LA CHAINE REACTIONNELLE

 

Déconnectez-vous de votre réaction émotionnelle : respirez profondément :

 

1) Décrivez la situation sans jugement / ni diagnostic / ni étiquette : l’événement

 

 

2) Décrivez vos pensées, émotions, ressentis corporels

 

 

3) Décrivez sans jugement / ni diagnostic / ni étiquette : votre réponse comportementale.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

DANS LE PRESENT

Connectez-vous à votre propre empathie : quels besoins sont troublés / non nourris à l’occasion de cet évènement ?

 

La situation a bloqué le flux naturel joyeux de la vie en vous : où dans votre corps, quelles sensations, quelles couleurs, quels ressentis ?

 

 

Listez les besoins non nourris :

 

 

 

Quelle serait votre réponse à la situation SANS répondre à votre réaction émotionnelle ? Si vous ne vous étiez pas senti : émotions…. Comment auriez-vous réagi ? Tout en n’oubliant pas vos besoins ?

 

 

 

Connectez-vous à l’empathie et sans jugement avec l’autre personne et découvrez quels besoins ne sont pas nourris en lui / elle, qui ont causé son comportement ?

 

 

Comment pourriez-vous formuler une phrase :

 

Je suis _______ (émotion)   mon besoin de  ______  (besoin non nourri),  j’ai besoin que tu  _____ (requête)

Ou

Peut-être que tu es (son émotion) , qui répond à ____ (son besoin) j’ai besoin que tu exprimes ce que tu attends de moi

 

 

 

Marschall Rosenberg et la Dépression

M Rosenberg : Dépression : Les personnes sont prises dans leurs jugements, avec la pensée dominante que quelque chose ne tourne pas rond avec soi-même. La dépression n’est pas un état constant. MR commence par dire à la personne en dépression qu’elle peut guérir cette situation si la personne arrive à exprimer ce qui est vivant en elle à l’instant présent. Il précise qu’il ne cherche à remonter au stimuli originel mais qu’elle raconte juste ce qu’elle vit maintenant.

Qu’est-ce que vous ressentez ? quels sont vos besoins non nourris dans votre vie ?

La plupart du temps la personne n’arrive absolument pas à identifier ses besoins. Car les personnes en dépression sont engluées dans les pensées, les jugements, les diagnostics les étiquettes à propos d’elles-mêmes et des autres.  » je suis nul, je suis un mauvais père, je suis une mauvaise personne, je suis paumé, je suis bête, je suis déprimé, je suis folle, je suis…je suis… » . la plupart du temps on trouve des jugements moraux, de valeur.

Il ne parle pas de leurs émotions, ni du passé, ne remet pas en cause leurs pensées et leurs jugements.

Il aide à identifier les jugements, et interroge les besoins non nourris qui leur correspondent.

Nous sommes éduqués à nous identifier aux pensées, alors que toutes les pensées stressantes, donc y compris celles menant à la dépression, et celles qui sont vivantes dans la dépression, sont en fait des besoins non nourris

Rappel ; chaque besoin non nourri correspond à des émotions, et chaque besoin non nourri est la manifestation d’un blocage de la vie en nous, qui essaye de s’exprimer.

Donc, la dépression elle-même est la manifestation de la vie qui est en nous, qui essaye d’exister, de circuler correctement, qui est bloquée (soit en stagnation soit en vide).

Il aide et mène la personne à prendre conscience que la dépression est un bon signal : qui nous dit que ce que nous pensons n’est pas bon pour notre bien-être et pour notre entourage.

il aide les personnes à prendre conscience des ressentis de la dépression, quand la personne pense ce qu’elle pense d’elle.

Etre conscient des jugements qui ont pour effet la dépression, permet d’identifier que ces messages ont une valeur et une utilité, celle de dire  » hey, un besoin en moi n’est pas nourri « .

Une fois qu’on a transformé les jugements en besoins non nourris, on sort de la dépression. On peut alors être triste, ou frustré, etc… mais on sort de l’idée que quelque chose ne tourne pas rond en soi, ce sont des émotions qui ne sont pas liées à des jugements contre soi.

Avoir raison

Avoir raison ou tort génère énormément de souffrance et implique la séparation : la domination et  la perte de discernement, la violence, la discrimination, les obligations, l’exclusion, le racisme…

De l’autre côté pour celui qui a tort c’est la soumission, la honte, la culpabilité, la réclusion, le silence, la tristesse, la mélancolie, le suicide…

Pourtant, celui qui a raison peut du jour au lendemain devenir celui qui a tort…

Tant qu’il a raison, celui qui a raison ne peut réfléchir de façon claire, car son égo est lié au fait d’avoir raison et non au langage des relations humaines faites de nuance, de prise de distance et de lâcher prise.

Le remettre en doute le met en colère et augmente sa violence, violence justifiée par le fait qu’il a raison, et il justifiera cette colère par la résistance à la soumission à la raison. : ceux qui ont tort sont les seuls responsables de la violence qu’on est « obligé » de leur imposer. C’est comme ça que des peuples entiers entrent dans des cercles vicieux de haine cachée sous les bons sentiments, car ceux qui ont raison sont ceux qui sont les bons, les gentils, puisqu’ils ont raison.

Se remettre lui-même en doute équivaut à perdre pied, car celui qui a raison a remplacé ses valeurs par celles qu’on lui a enseigné, celles qu’on rabâche du matin au soir et qui forme une hypnose collective, les valeurs propres sont recouvertes par celles que d’autres ont conseillé de suivre « pour votre bien », et c’est ainsi que les identités sont remplacées.

Dans les années 1930 beaucoup d’allemands n’étaient pas ni xénophobes ni antisémites, mais ils se sont laissés remplacer leurs valeurs par celles de leurs dirigeants qui les protégeraient, qui leur donnerai raison, qui leur redonnerai une raison d’être, une fierté …

On regrette parfois amèrement d’avoir eu tellement raison après un réveil. Parfois, il n’y a pas de réveil.

Auto-destruction

On n’a pas forcément besoin des d’autres pour être dans ce jeu destructeur d’avoir raison et d’avoir
tort. Il suffit parfois de se rendre compte qu’on est dans une impasse, ou alors qu’on a loupé quelque chose dans une relation pour se donner tort à soi-même. Et on se met à culpabiliser ou encore avoir honte. Les plus lourds bourreaux de coeurs, c’est soi, quand on n’est plus dans le soi-m’aime. Alors on se trouve en trouble avec soi-même, en dysharmonie avec soi , en divorce avec soi.

Même quand son « avoir raison » génère des souffrances visibles, celui qui a raison ne se remet pas en cause, et sa compassion humaine n’existe plus, sauf pour d’autres qui ont raison. Avoir raison est supérieur à toutes les valeurs de fraternité.   » ils n’avaient qu’à » (faire comme moi je pense, puisque j’ai raison)

Avoir raison mène aux discriminations, aux exclusions, aux discriminations, aux guerres…

Lâcher prise

Dans notre société, qui peut encore s’aimer soi sans avoir besoin d’avoir raison ? Lâcher prise sur avoir raison, ça s’appelle le langage du coeur, c’est aussi la compassion et l’accueil, la bienveillance envers tous, peu importe les convictions et valeurs.

Lâcher prise d’avoir raison ou tort, c’est une liberté formidable, c’est libérer la chaleur humaine, c’est regarder par les yeux du coeur, c’est réunir, c’est harmoniser, c’est se sentir en paix, serein, tranquille, libre, libre, libre.

Si je n’ai pas besoin d’avoir raison pour être bien en moi, je n’ai plus besoin de justifier de faire ce qui est aligné avec mes valeurs à moi, les miennes et pas celles qu’on me dit de suivre.

Et être en phase avec mes vraies valeurs, ça me permet d’exister jusque dans mes relations aux autres, tel que je suis moi.

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