Ceci est la suite et le premier épisode de la série consacrée à l’existence, une expérience de pensée de Novembre 2022

INTRODUCTION : CLIC

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1 – L’existence, liée à la matière

L’existence serait comme placée à un point précis sur une ligne du déroulement de l’existence, celle de la matière. Elle n’a pas de début ni de fin, elle apparait (incarnation – naissance) et elle disparait (désincarnation – mort), et entre les deux on trouve le déroulement de l’existence.

 

Figuration du déroulement de mon existence, étoile bleue (voir encadré 1 en fin de doc)

Evidemment, on ne peut pas savoir si l’existence va continuer, il faudrait donc figurer l’existence de la manière suivante : l’étoile c’est aujourd’hui, elle a parcouru tous les instants depuis l’incarnation au début de la ligne.

Figuration de mon existence depuis mon incarnation

 

L‘existence a son « temps » il est « compté » mais pas d’une manière fixe.

Nous vivons tous un âge en nombre de secondes différents, mais c’est une illusion, notre existence n’est pas du temps, mais un déroulement !

Elle n’a pas de début ni de fin, elle se déroule de l’incarnation (naissance) à la désincarnation (mort) physique.

Le temps sous forme de secondes / heures/ etc… n’existe pas.

Si on admet que chaque existence possède son temps zéro, on parle du passé, le passé n’existe que dans la pensée. Il n’a pas de matérialité.

On peut cependant constater que je ressemble plus ou moins à celui que j’étais hier, et avant-hier etc… il y a une relation cellulaire, alors que mes cellules se renouvèlent sans cesse, elles reproduisent des copies d’anciennes cellules de fonction similaire.

Un jour, mon existence va s’arrêter. Mais on ne sait pas quand. Ca peut être dans une minute, ou dans 12 ans, 1 mois et 9 jours. Il n’y a pas de trace de cela. Il n’y a pas de « fin ». La « fin » d’une existence est irréelle.

Donc, si le temps de mon existence se déroule entre ma naissance et dans une minute, la durée est moins étalée que si je vis encore 12 ans. J’ai donc une durée propre à mon existence, qui est indéterminée.

La salamandre ne vit pas x temps mais elle a une existence de A naissance à B mort. C’est l’humain qui lui donne un âge, et qui invente un début et une fin.

La fin d’une existence est une invention, elle n’existe pas vraiment. Elle n’existe que dans le fait d’être une désincarnation. Mais la notion de fin, dans notre cerveau, est une projection dans le futur, ou dans le passé quand on parle d’une fin passée. En elle-même, la fin n’existe pas. On peut même dire que chaque instant de l’existence est à la fois vivre et fin. C’est seulement continuité de l’incarnation, sans autre forme de jugement.

Le postulat que l’existence possède une naissance et une mort qui correspondraient à un début et une fin, c’est une croyance de notre temps. Certaines religions croient en une vie après la mort, une vie éternelle donc une non-fin, sans pour autant remettre en cause le principe d’une naissance, un « début ». Marrant, non ? On trouve dans d’autres croyances beaucoup d’autres variantes, mais toutes sont des inventions.

Les humains pensent depuis quelques siècles que l’existence d’un être vivant se compte en années / mois / jours, et ajoutent à leur existence le fardeau du temps, celui des années, et même la pression de la normalité.

On dit «  quel âge as-tu ? » « 54 ans » « oh, tu es donc déjà un peu vieux » etc… A 85 ans, il est normal d’être « à la fin » de l’existence, et à 16 ans, on est « au début » de l’existence.  En plus, ces notions sont mobiles, subjectives au fil du temps et dans l’espace. On compare le nombre d’années d’existence des autres à chacun pour juger de son âge. Il n’y a donc pas lieu de parler d’âge, de compter les années et de nous affubler de lourdeurs angoissantes ou encore de jeunesse vaniteuse.

Sans âge, nous serions surtout beaucoup plus libres d’exister chaque jour sans comparaison. Chaque jour est «  je suis là, j’existe ». Il n’y a pas de normalité, ni d’anormalité. Si telle incarnation doit avoir une désincarnation dans l’année des 16 ans, eh bien c’est comme ça, il n’y pas d’anormalité. Si quelqu’un est encore dans son incarnation à 99 ans, eh bien c’est comme ça, il n’y a pas d’anormalité. Ce n’est qu’en comparant qu’on définit des anormalités ou des normalités, sur des critères inventés de toutes pièces par l’humain, regroupées dans la bonne morale. Mais la morale n’existe pas dans la nature.

Nous sommes dans l’existence terrestre entre la naissance et la mort. Que cette existence ait une durée humaine en temps, c’est-à-dire en années, ou n’en ai pas, elle s’en fiche l’existence, elle n’a pas de conscience, pas de but, pas d’intention.

L’existence est une incarnation de vie dans la matière. Elle ne comprend pas la notion de durée, puisque la durée est une invention humaine. Simplement, est existence entre incarnation et désincarnation.

L’âge n’existe pas dans la nature, tout comme l’intention, ou la normalité. L’humain se rend malade à toujours vouloir contrôler la vie, la diriger, lui donner un sens qu’elle n’a pas. Au lieu de cela il ferait mieux de laisser la vie couler, elle s’occupe bien d’elle-même et de s’occuper de lui-m’aime et de laisser la vie couler en lui.

 

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Le passé et le futur n’existent pas :

L’observeur se situe parallèle à l’existence, et toujours légèrement derrière l’existence. Son placement sur sa ligne est directement lié à celle de l’existence, je ne peux penser que sur le tracé de l’existence. L’observeur peut se projeter dans le passé ou l’avenir de l’existence, mais à partir du présent de l’observeur seulement. On ne peut pas voir le passé ou le futur de l’existence, car l’existence n’a qu’un seul moment, c’est le présent. L’observeur ou conscience ne peut que se projeter dans ses propres projections de ce qu’il a construit, de ce qu’il pense être le passé et le futur de l’existence, à partir de son image-inaction : tout ce que je crois « réel », « factuel », etc…

 

 

 

la suite se trouve ici

Les 3 niveaux de l’existence : 2 – L’observeur