Étiquette : la carte n’est pas le territoire

Liberté – 13 Janvier 2024

A mesure que je développe le lâcher prise, vient un sentiment de liberté.

Je viens de laisser aller deux idées. Je pense que nos projets, nos activités, nos relations, sont des idées : idées du monde, idées de chaque monde.

Je viens de lâcher le monde du bénévolat en maison de retraite. Ce n’était pas si difficile. Du moment que je laisse de côté l’attente supposée des autres, du moment que je suis mes valeurs, du moment que je laisse derrière moi la culpabilité.
Ensaignement : poursuivre le but initial. Initialement, je voulais donner de mon temps à noël, pour tenir compagnie à des personnes isolées. En m’embarquant dans une discussion sur les visites régulières, je sortais du cadre initial. Ce qui n’est pas mauvais, car souvent on arrive à un endroit qui n’est pas du tout attendu. Mais ici, non, je n’ai pas envie de m’embarquer dans cette aventure.

Je viens de lâcher une relation trop compliquée devenue toxique à force de revenir toujours et encore sur les « il faut ». Ca fait du bien. Mais j’ai attendu trop longtemps … ou plutôt, il m’a fallu aller aussi loin que ça pour enfin lâcher cette relation. Oui, il est important de faire des efforts, d’être dans la bienveillance, mais passé un stade, il faut poser les limites. C’est ce que j’ai fait, en reculant pour l’avenir les dites limites.
Ensaignement : je suis capable d’énormément réduire les fractures dans une relation, c’est mon capital, je l’ai fait plusieurs fois, ce n’est plus à « prouver », et je n’ai rien à prouver, d’ailleurs. Maintenant, je dois également me fier un peu plus à ce qui se passe, et réagir plus promptement. Une personne blessée ok, mais je ne suis pas là pour être un punching ball. Je me rends également compte que l’on peut être, et c’est mon cas aussi, parfois dans un état de sagesse, une façon distanciée de considérer ce qui survient, et parfois ensuite se laisser embarquer dans des états émotifs excessifs. J’espère seulement ne pas être aussi émotif, aussi excessif. Je ne pense pas, je pense que je réagis ensuite avec sagesse, pour revenir à un état plus posé. Ensuite, je remarque que j’ai plus grande perméabilité au travail que dans ma vie privée. J’ai aussi besoin de rencontrer une femme qui est mature dans sa relation au monde.

Le monde, les mondes : Chaque relation est un monde, avec les images de l’autre, la constitution d’un nous, les phéromones, les regards, les distances, une manière unique de communiquer, chaque relation est unique et tous ses détails constituent un « monde », et chaque-un la vit à sa manière, il y a autant de mondes que de personnes. Et chaque monde est unique pour chaque personne : la carte n’est pas le territoire.

Le monde, les mondes : Chaque activité est un monde, avec son histoire, ses difficultés, ses talents, ses connexions, et aucun boulanger n’exerce son art comme nul autre, aucun lecteur de romans ne vit les histoires comme nul autre. Mille détails accompagnent chaque-une de nos activités à chaque moment. Et chaque monde est unique pour chaque personne : la carte n’est par le territoire.

La carte n’est pas le territoire, et je veux parcourir les territoires de mes mondes, les explorer, pour aller vers moi, car mon Être s’y trouve, dans ces paysages et recoins inexplorés. C’est perte de temps que de vouloir adopter la carte d’un territoire qui n’est pas le mien, car je ne m’y trouverai pas.

Aller à la rencontre de soi, du soi que je ne connais pas. Il n’est pas dans mon passé, il n’est pas dans mon avenir. Il est là, devant moi, ici et maintenant, portant le passé et poussé par le vent de l’avenir.

Namasté

Rigidité Outil de coaching

Pour les trop « musclés » : assouplir les règles rigides qu’il s’est imposées

s’imposer des règles strictes, avoir des opinions bien arrêtées sur la façon dont les autres et la vie elle-même devaient être, ne laissant que peu de place à l’humour ou à la tolérance, que ce soit pour soi ou pour les autres.

Ainsi, les penseurs négatifs créent souvent des attentes et des règles irréalistes sur la façon dont la vie devrait se dérouler. Nous pouvons les aider à examiner leurs attentes et à se demander si elles ne sont pas trop étroites ou trop rigides. Nous pouvons les encourager à adopter une approche plus ouverte.

Certains penseurs négatifs semblent imposer des règles rigides à la vie. Au lieu d’accepter avec curiosité les différences entre les gens et les imperfections (perçues) de la vie, des autres et d’eux-mêmes, ils cherchent à exercer une emprise presque tyrannique. Ces personnes pensent souvent comme suit : « Les gens doivent être comme je pense qu’ils devraient être ! »…

En posant simplement des questions aux gens et en leur proposant des exercices, nous pouvons les aider à assouplir des règles dures, cassantes et rigides, afin qu’elles deviennent moins blessantes et impitoyables, tant à l’extérieur qu’à l’intérieur. Nous pouvons les aider à mieux se tolérer en leur posant des questions telles que :

– Une personne qui est généralement bonne et honnête peut-elle faire une chose qui n’est pas top ? Dans quelles circonstances cela peut-il se produire ?
– Une personne très intelligente peut-elle commettre une erreur ? Tout peut-il toujours être parfait ? que serait la vie si elle était parfaite ? Comment pouvez-vous être sûr qu’une vie parfaite serait meilleure ? Comment pouvez-vous être sûr qu’être comme vous l’exigez est forcément la seule manière d’être valable ? Avez-vous tenté d’autres options et lesquelles avant d’affirmer que votre opinion est la seule ? Votre opinion semble très affirmée, puis-je donc être assuré que vous avez tenté toutes les autres options ? Comment pouvez-vous être sûr que d’autres options peuvent avoir échappé à votre connaissance ? N’a-t-on jamais fait de découverte qui remettait en cause les vérités établies ? Une opinion affirmée au point de ne pas pouvoir être discutée est-elle encore une opinion ? Comment pouvez-vous êtres sûr que ce que vous attendez des autres ne génère que du positif ? Que pensez-vous des personnes qui campent sur leur position ?

Le détachement

MAHAMOUDRA Enseignements reformulés 2

Le MAHAMOUDRA ne parle pas de détachement mais d’attachement. En page 24 on peut lire que l’attachement est lié à l’ignorance. Il parle de l’attachement comme l’appropriation des objets et des êtres.

 » Comme notre vie est instable et sans aucune sécurité, le désir de s’approprier des objets et des êtres génère tôt ou tard des souffrances  »

Pour se défaire de l’attachement nous examinons la cause de notre renaissance : l’égo. Nous apprenons ainsi que tant que nous sommes égo, nous renaissons en cet univers, dans cette dimension, dans la réincarnation. On retrouve ici une notion de tension vers la perfection du Bouddha.

Tant que je suis attaché, je ne peux être heureux. Attaché à des objets, à des êtres, à des opinions, à un mode de vie.

Mais il ne faut pas oublier, à mon avis encore, l’attachement à la progression. Parfois dans certains aspects de mon existence, j’ai l’impression de « perdre », de reculer. Changement de revenu, de situations personnelle ou professionnelle, maladie, déménagement, voisinage, les lois, les obligations, les situations qu’on doit subir.

Ce n’est pas ça, de ne pas progresser, au sens de l’illumination. Dans la méditation bouddhique, on prie pour son ennemi. L’ennemi est aussi en moi, dans l’avidité, dans l’ignorance, dans cette envie de toujours plus, et cette envie de ne pas bouger un confort enfin trouvé. C’est légitime, mais la Vie bouge.

Je veux alors trouver mon bonheur à l’intérieur d’un monde qui bouge sans cesse, et donc un monde qui n’est pas mon monde. Je me fais une idée du monde, c’est ma « carte du monde ». Mais le territoire, lui, bouge sans cesse : la Vie bouge.

Être heureux, c’est être dans l’heure : dans le non-attachement à la temporalité, à mon monde intérieur. Si je lâche mon monde interne, j’accepte mieux ceux des autres, à chaque-un différent, à chaque-un propre. Je veux respecter la propreté de chaque monde, ne pas le salir, respecter celui de mon ennemi.

Plus je suis attaché à mon monde intérieur, moins je peux accepter que la carte n’est pas le territoire.

 

 

La carte n’est pas le territoire

Au fil de la vie nous avons des expériences qui sont très différentes les unes des autres. tu ne trouveras aucune autre personne qui a les mêmes expériences que toi. Tu es un être unique avec une expérience unique.

Tout ce que tu as vécu dans ta vie s’est imprimé en toi et a laissé des traces au niveau émotionnel, au niveau corporel, et au niveau neuronal.

Puisque tout est lié : Tu ne peux pas dire que telle chose t’as seulement marqué d’un point de vue émotionnel ou d’un point de vue rationnel ou d’un point de vue corporel.

Étant donné que nous avons des expériences totalement différentes, nous avons donc des conceptions du monde, des visions du monde qui sont vraiment différentes.

Nous partageons le même monde et cependant, étant donné nos expériences et nos perceptions qui sont différentes, le monde tel qu’il est pour toi est totalement différent du mien !

C’est la raison pour laquelle on dit que « la carte n’est pas le territoire ». Le territoire représente ce qui se présente effectivement devant nous, la carte représente ce que représente nos représentations du monde. Cette représentation du monde est différente d’une personne à l’autre.

Alors pourquoi et comment pouvons-nous communiquer et partager Sur les mêmes choses alors que nos représentations sont différentes ? C’est là qu’entre en scène le langage.

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