Et petit à petit, la lumière passe…

Il y avait les années sombres, celles faites du jugement, cette peine lourde, la culpabilité, le sentiment de solitude, les frustrations et aussi la colère. Ces émotions sont indistinctes, elles vont et viennent et ne m’apportent rien.

Avec l’aide de mes anges intérieurs, par les hasards de l’existence, j’ai petit à petit transformé cette noirceur en tendresse. L’idée est d’éprouver de la tendresse à la place des émotions.

A commencer par la tristesse. Mettre de la tendresse dans la tristesse, l’accueillir, l’enlacer, la serrer contre moi. Au bout d’un peu de temps, elle commence par me parler, par murmures, en dedans, au travers de la flamme de la bougie. La tristesse est nue, détachée de mes motifs de tristesse, évènements tristes passés.

Au début, des oasis de tendresse sont apparues dans mon désert aride.

Au réveil, ressentir cette tendresse en soi, mettre de la tendresse dans la reconnaissance d’exister, mettre de la tendresse dans les perceptions sensorielles, la tendresse dans le toucher de la couette, dans l’écoute du chant du merle, de la tendresse dans le ronron d’un chat même quand y’a pas de chat, de la tendresse, si douce et moelleuse, dans l’enlacement d’un corps … et même s’il n’y a personne, le simple fait de ressentir cette tendresse, là dans le cœur, c’est la vivre, c’est s’en emplir, et l’emporter toute la journée en bagage du coeur.

Et petit à petit, la lumière passe…