Étiquette : Erickson

Jeffrey Zeig – Exploring the Genius of Milton Erickson

résumé

M Erikson :  » la psychothérapie doit être adaptée à la
l’unicité de l’individu et non à la théorie hypothétique du comportement humain ». Ainsi pour chaque client il inventait une thérapie, unique, adaptée.

Frieda Fromm Reichman  » Les gens ne viennent pas à la psychothérapie pour avoir des informations, mais pour vivre une expérience ». Une psychothérapie ne se « réalise » pas au cabinet, mais à la maison, au travail, dans l’expérimentation d’un autre quotidien, différent !

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Quand un client arrive et dit « je suis déprimé » la réponse n’est pas uniforme. Si un patient a une infection bactérienne, va voir un médecin et que celui-ci lui dit « vous avez une infection bactérienne et que vous avez besoin d’un antibiotique »; si ce patient va voir un autre médecin il va dire la même chose, et le troisième médecin va encore dire la même chose.

Mais en psychothérapie, si vous consultez 10 thérapeutes différents, ce que chacun dira varierait grandement, entre ‘vous avez besoin d’antidépresseurs », « vous devez examiner vos schémas d’enfance », « vous devez changer votre alimentation », etc … Et une partie de la variation serait due à la prédilection du thérapeute, et votre orientation théorique va avoir des conséquences profondes.

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En pratique Ericksonienne, on va s’intéresser à la phénoménologie, c’est à dire essayer de comprendre l’expérience vécue par cette personne, essayer de comprendre le langage expérientiel de cette personne, que nous essayons de visualiser à travers la lentille de la personne, nous essayons de comprendre que le problème que la personne a amené avec elle était une construction de convenance, une catégorie.

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Catégories

La psychologie des catégories concerne la manière dont les gens apprennent, se souviennent et utilisent des catégories informatives et les regroupent. Considérons l’ensemble des objets suivants : de la poussière, des papiers, un écran d’ordinateur, deux stylos, une tasse et une orange. Qu’ont ces objets en commun ? Seulement qu’ils se trouvent tous sur mon bureau au moment où j’écris ces lignes. Cet ensemble de choses peut être considéré comme une catégorie, un ensemble d’objets qui peuvent être traités comme équivalents d’une certaine manière. Les représentations mentales que nous formons des catégories sont appelées concepts.

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ne pas traiter les catégories, mais ses composants.

Nous essaierons d’examiner les composants phénoménologiques du problème; Et en comprenant que ces composants phénoménologiques créent un système, en manipulant les composants, la catégorie change.  Les composantes de cette dépression peut être l’anhédonie, l’inactivité, le retrait social, une faible énergie physiologique, un processus de négativité ou un processus d’expansion, une énergie physiologique ou un processus d’être négatif ou un processus d’expansion, leurs propres réalisations physiologiques de sensation …

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Quand un client arrive et vous dit qu’il est déprimé, vous ne savez pas de quoi il parle, vous ne savez pas ce que ça veut dire phénoméno-logiquement pour ce patient. Et donc une question simple que n’importe qui pourrait poser est : « Comment savez-vous que vous êtes déprimé ? » « Quelle est votre expérience ? » et essayer ainsi de créer une carte phénoménologique des composants de l’expérience de cette personne. Puis comprendre l’effet systémique, l’effet boule de neige d’un petit changement de comportement et vous adopterez une approche systémique.

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INTERACTION AVEC LA PERSONNE

l’orientation ericksonienne c’est d’abord l’interaction avec le client, car chaque problème générique (« dépression ») est en fait complètement individuel, et enraciné dans la singularité de la personne.  Posture : Ce n’est pas être coach et client, mais deux compositeurs. Nous voulons que les personnes s’éveillent, et non pas qu’elles continuent de dormir, et deviennent acteurs.

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Attitude : positifs, nous construirions sur les atouts de la personne, nous serions centrés sur l’objectif, nous regardons vers notre résultat, où est-ce que nous voulons aller. Et nous voulons les éveiller à leurs ressources, et recontextualiser leurs ressources.

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La partie technique est comment on communique l’objectif, c’est l’emballage du cadeau.

Si la personne suit la suggestion directe, il n’y a pas besoin d’être indirect, mais à cause de la résistance naturelle du système,il faut souvent l’être : emballer le cadeau.

La quantité d’indirection à utiliser est directement proportionnelle à la résistance perçue. Donc on commence à être très direct, et ensuite on commence à devenir de plus en plus indirect en réponse à la résistance.

Par exemple on peut utiliser la technique interpersonnelle qui est l’une des méthodes les plus indirectes qu’Erickson a inventées et qui consiste à parler à la fois sur le plan social et sur le plan psychologique en même temps.

Nous pouvons utiliser une technique de confusion mentale pour amener le client à pratiquer le passage à l’acte fixé.

Les techniques ne guérissent pas, mais ce sont des façons d’emballer les idées. C’est ce que font les poètes en emballant les métaphores, c’est ce que font les réalisateurs de films quand ils emballent les images, c’est ce que font les chorégraphes quand ils emballent les gestes.

Réaliser versus Savoir : L’emballage conduit à vivre une expérience interne, dans l’inconscient, plutôt que de savoir, au niveau conscient. On peut savoir tout ce qu’on veut, tant qu’on ne l’a pas réalisé, ça ne change pas : le fumeur sait que fumer tue, mais tant qu’il n’a pas réalisé qu’il veut arrêter, il ne le fera pas !

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la composante de personnalisation

c’est ce que vous voulez communiquer, quel est le langage expérientiel de cette personne, comment pouvez-vous orienter la thérapie à travers la lentille de la personne, quels sont les modèles habituels de cette personne, quelles sont les choses que cette personne apprécie et comment pouvez-vous utiliser ses valeurs.

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Coaching : Utiliser la croyance d’une personne pour la rendre créatrice – Outil de Coaching

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Le charpentier

Alors qu’il travaillait dans un hôpital, Milton Erickson a rencontré un homme qui croyait être Jésus-Christ. Au lieu de le contester, Erickson a dit au patient qu’il avait entendu dire que son père était charpentier. Comme cette déclaration correspondait à l’illusion, l’homme ne pouvait pas en nier la validité. Erickson a alors pu convaincre cet homme d’aider à construire des étagères à l’hôpital. Le comportement de l’homme est progressivement devenu plus « normal ». Un comportement normal et constructif tend à normaliser la psychologie d’une personne. Finalement, il a pu quitter l’hôpital et exercer la profession de menuisier…

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En plus d’être un exemple instructif de l’art d’établir un rapport, ce cas est également un excellent exemple du principe d' »utilisation », où même les éléments problématiques qu’un patient apporte à la thérapie ne sont pas rejetés, mais utilisés ! Et peuvent jouer un rôle important, voire central, dans le processus thérapeutique.

 

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