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Et peut-être …

Et peut-être que toutes les émotions sont bonnes. Il ne peut y avoir d’émotion mauvaise : une émotion survient, elle est là, pourquoi devrait-elle être jugée ? Une émotion répond à une variation du flux de vie en moi : comme dans une rivière dont l’eau se met à s’agiter. Et elle peut m’emporter vers le plaisir ou le déplaisir. Voilà tout.

Une fois de plus, le juge-ment : juger nous fait passer à côté de ce qui est important. Et ce qui est important, c’est de s’occuper de l’émotion, l’écouter et l’accueillir pour lui répondre. Pour qu’elle puisse s’en aller. Une émotion dure environ 30 secondes. Si elle est toujours là, c’est que je la retiens. Celles que nous connaissons tous sont celles qui sont intenses et liées à un effroi, par exemple quand nous sommes effrayés. Cet effroi se calme rapidement.

Apprendre à reconnaitre et répondre à ses émotions est une compétence qu’on ne nous apprend pas. Hélas.

Nous ne sommes pas égaux devant les émotions. Certaines personnes naissent plus sensibles aux émotions comme l’anxiété. D’autres en héritent de leurs parents. D’autres encore, en sont handicapés.

Mais nous pouvons tous apprendre à la gérer mieux. Être patient, cultiver le sentiment d’Amour, respirer lentement par le ventre en allongeant l’expir, par exemple. l’Amour est avec chacun d’entre-nous, là, présent, dans le coeur, comme une lumière qui nous accompagne partout où nous allons.

3 conseils contre l’émotivité

Comment pouvons-nous aider une personne à ne pas se laisser submerger par ses impulsions émotionnelles destructrices ? Voici trois conseils.

(inspiré d’un article de Mark Tyrrell, Uncommon Knowledge)

Nous avons besoin de comprendre nos émotions. Elles nous indiquent qu’un besoin émotionnel n’est pas satisfait. Mais elles sont sournoises et s’insinuent jusque dans notre rationalité, nous submergent bien avant que nous nous en rendions compte et contrôlent nos vies.

1) Planifier

Plutôt que d’être toujours surpris par une émotion et d’être ensuite « vaincu par elle » (désolé, j’avais promis de ne plus la personnifier !), aider la personne à détecter et à planifier une stratégie pour les moments de vulnérabilité, peut l’aider à mieux gérer ses émotions. On est mieux armé quand on est prévenu.

Par exemple, quand on passe régulièrement du temps à ruminer, ou qu’on se réveille la nuit pour ça, on peut planifier une période de 10 minutes (en journée !) durant laquelle passer en revue toutes ses angoisses, ses peurs. Le tout en planifiant à la fin de cette période (pas trop longue !) de dire « ok, stop, je reprends une vie plus apaisée, je pense à d’autres choses », et en effectuant un rituel corporel, ça peut être un balayage, ou boire un verre d’eau, en tout cas une action physique qui distingue le moment.

Ou si on sait qu’on devient anxieux-se lorsque le téléphone sonne, on peut prévoir de prendre trois respirations profondes, en expirant lentement à chaque fois, avant de répondre, en ressentant au fond de soi que ça va bien se passer, en imaginant une scène joyeuse, ou en mettant devant soi une image rigolote, ou en imaginant que c’est donald qui sera au bout du fil. Il est essentiel de mettre au point une stratégie préparée.

 

2) Avoir une vue d’ensemble

Il est beaucoup plus efficace d’atténuer un sentiment que d’essayer de le supprimer.

Admettons que vous n’aimez pas une certaine personne. Faire semblant de l’aimer peut parfois aider un peu, mais il est plus probable que vous vous sentiez rancunier et manipulé. Cependant, trouver activement des choses qui vous aideront à « humaniser » cette personne dans votre propre esprit peut vraiment vous aider à diluer votre aversion.

On peut ainsi procéder à un questionnement socratique avec des questions du Travail de Byron Katie. Il n’est pas question de changer les personnes au comportement détestable en les excusant, mais de leur donner un visage humain, ce qui apaise les considérations.

Un jeune client passionné d’astrologie a été encouragé à penser à l’immensité de l’univers lorsqu’il parlait à son patron intimidant. Cette « perception globale » l’a aidé à placer les rencontres avec ce patron autrefois effrayant dans une perspective beaucoup plus gérable.

 

3) Trouver le « point de bascule » de l’émotivité

Les émotions peuvent nous prendre par surprise, et avant que nous nous en rendions compte, nous faire faire, penser, dire et bien sûr ressentir des choses que nous aurions préféré éviter. Ce n’est peut-être pas très facile à voir, mais il y a toujours un « point de bascule ». Avant de l’atteindre, nous pouvons faire marche arrière. Mais une fois ce point atteint, il devient de plus en plus difficile d’arrêter de glisser dans le marécage émotionnel. Si nous pouvons apprendre à localiser le point de bascule, nous pouvons nous entraîner à l’éviter.

Par exemple, une mère se mettait en colère de manière incontrôlable lorsque son jeune fils utilisait un certain ton de voix. Elle essayait de ne pas se mettre en colère, mais à partir d’un certain point, elle ne pouvait plus s’en empêcher. Je lui ai demandé de s’entraîner à imaginer ce point de bascule et, lorsqu’elle l’atteignait, d‘imaginer qu’elle s’éloignait de la situation et qu’elle l’observait de l’extérieur. Lorsqu’elle s’est imaginée faire cela, elle s’est instantanément sentie plus calme et a déclaré plus tard que son fils ne pouvait plus « appuyer sur ses boutons » lorsqu’il utilisait ce ton de voix. Et il a très vite cessé de l’utiliser.

 

Hypersensibilité, hypersensibles, ou pas …

La sensibilité n’est pas une hypersensibilité !

La sensibilité, c’est la connexion aux sens : les sensations. La normalité de l’être humain comme de tout être vivant, c’est d’être connecté aux sens, c’est à dire au monde extérieur par l’intermédiaire des capteurs sensoriels.

Tout le monde est sensible, même les plus insensibles. Par exemple un insensible sera ébloui par le soleil, aura froid ou chaud.

Chaque sollicitation de nos sens consomme de l’énergie. Les sollicitations peuvent être traitées en fonction de la sensibilité des humains, et ensuite en fonction des particularismes.

Par exemple, l’être humain est à l’aise dans une certaine plage de température, mais une personne qui a grandit en Alsaka aura une sensibilité moindre au froid, et inversement pour une personne des pays tropicaux.

La sensibilité est connectée aux émotions, et donc aux hormones (plaisir, stress), et elle est intimement liée à notre sensation de bien-être. Je pense que quand les ascètes et méditants fuient leurs sensations pour ne pas devoir gérer les émotions, c’est déjà une fuite.

Une sensation peut générer un déséquilibre quand la sollicitation n’est plus dans le spectre de ce que la personne a appris à gérer. Par exemple, j’ai grandit dans un endroit très calme sans bruits, et j’ai développé une sensibilité accrue au bruit, non pas parce que le bruit était excessif, mais parce que ma plage d’acceptation au bruit est faible.

La sensibilité normale et l’émotivité normale
Une sensibilité normale génère des émotions qui sont normales, c’est à dire que les émotions sont traitées, et passent.

 

Capital sensibilité variable selon chaque-un
Tout d’abord, nous héritons de potentiels de sensibilité. Ce sont des neurones, certes. Mais sommes-nous des neurones ?  Nous sommes des Êtres, et cet héritage, c’est une énergie de Vie.

Ensuite notre éducation, le contexte c’est à dire l’environnement dans lequel nous grandissons, va nous permettre ou pas de développer notre sensibilité au monde.

Notre adolescence est souvent la période où la sensibilité est à fleur de peau. C’est l’âge de la rébellion. Pouvoir ou non la vivre, l’exprimer, est une donnée importante.

Par la suite, nous construisons nos quotidiens, et faisons face à des petites violences quotidiennes. C’est à cet âge disons entre 20 et 50 ans que nous sommes les plus actifs, mais aussi les plus inconscients de la portée de nos actes, ceux qui sont violents pour les autres. C’est l’âge durant lequel nous revêtons les rôles et responsabilités qui nous mènent à pratiquer des actes et des paroles violentes, par intérêt, par conviction, et par ce que nous pensons incontournable pour réaliser les objectifs, que ce soient les nôtres ou plus souvent ceux des autres, car ceux des autres justifient la violence qu’on inflige aux autres. J’appelle cela la trentaine arrogante. Nous manquons souvent de sensibilité à mesure que nos rôles prennent le dessus sur l’être.

 

Stratégies face à l’agression
La stratégie que met en place le cerveau est celle de la fuite. Face à toutes ces petites agressions, nous apprenons à nous fermer, à nous blinder, pour ne pas trop ressentir l’effroi, la peur, l’horreur.

La sensibilité réside dans l’Être
Car la sensibilité réside dans l’Être. D’ailleurs, aucune émotion ne touche les rôles que nous revêtons. Les émotions touchent l’Être. Une émotion n’est problématique que lorsqu’elle est en excès, lorsqu’elle domine. Alors la personne perd de sa lucidité, de discernement.

 

Hypersensibilité
C’est quand les sensations sont exacerbées. Quand tout touche. Par exemple le moindre bruit, ou la moindre agitation. Nous percevons le monde par nos sens, les sens donnent lieu à des émotions.

Hypersensibilité par excès ou par vide ?
On peut être hypersensible parce qu’on a grandit dans un contexte qui ne nous a pas préparé à des sollicitations de un ou plusieurs sens. Par exemple et comme je l’ai déjà mentionné plus haut, j’ai grandi dans un environnement très silencieux, et quand j’ai changé d’environnement à l’âge adulte, j’ai été « agressé » par le bruit « normal » de la vie en société. C’est ma capacité de traitement du bruit qui était faible.

Inversement, le bruit « excessif » et permanent stresse le sens de l’audition, va fatiguer la personne, réduire la qualité du sommeil, d’où irritabilité, mauvaise humeur. Dans ce cas, la capacité « normale » de traitement du bruit est dépassée, car même si nous avons une certaine plage de tolérance en fonction de notre capital initial, les limites sont dépassées.

DIFFÉRENTES HYPERSENSIBILITÉS

* La sensibilité normale face à un contexte d’agression.
Il est normal que la sensibilité normale soit mise à l’épreuve dans un contexte d’agression permanente.

Nous vivons dans un monde violent. La violence n’est pas seulement physique. La violence est de plus en plus psychologique, induite, et elle s’inscrit comme une normalité. Par déshumanisation, par dénigrement de la recherche de sens, par démission de l’aspect humain de la vie en société (comme si nous étions une société de robots). Et aussi par la violence des jugements permanents qui ont envahi les coeurs par les médias et réseaux associaux.

Par conséquent, une personne « normalement sensible » peut se sentir hypersensible, quand les agressions sont permanentes. C’est alors le contexte qui est excessif, la personne n’est pas hypersensible mais les émotions peuvent finir par s’emballer.

 

* La sensibilité exacerbée par déficit de capacité d’accueil

Avoir grandit dans un environnement silencieux peut générer des troubles anxieux, de la fatigue, un mauvais sommeil, des migraines, de l’irritabilité, c’est à dire à fleur de peau. Ainsi, une personne anxieuse va se croire hypersensible à la compagnie de certaines personnes. Ou encore, on peut qualifier une personne de mauvais caractère, car elle ne se laisse rien dire, elle ne peut rien entendre.

On peut décliner ainsi nos hypersensibilités par déficiences initiales sur tous les sens, évidemment.

Pour y remédier, on peut axer la thérapie sur un renforcement des énergies qui ont un capital non développé;  Attention, on peut penser que le capital initial de la personne est faible, alors que la personne a seulement non-développé son capital d’acceptabilité au son, et en conséquence aux autres aspects de l’élément correspondant.

* Hypersensibilité « vraie » par déficit d’énergie
Enfin, en effet, on peut souffrir d’hypersensibilité « vraie » par déficit, par vide. L’hypersensibilité se traduit alors par une hyper-émotivité générale, tous les sens sont touchés, et la personne souffre beaucoup, on se dit « écorché vif » c’est à dire qu’aucune peau ne protège ni ne filtre le contact avec l’extérieur.

Traumatisme d’hypersensibilité
A partir de là, si la situation perdure et se répète, peut se mettre en place un traumatisme. L’émotivité se généralise et s’inscrit dans le présent de la personne. Ainsi, même quand la personne est en sécurité, elle vit le trauma dans le présent. Il n’y a alors plus de sécurité possible, la personne est constamment en état d’hyper-émotivité.

L’hypersensibilité s’inscrit dans les croyances
De partout, les psy et thérapeutes nous parlent d’hypersensibilité à tout va. Nous serions tous des hypersensibles pathologiques. C’est traumatisant en soi ! S’inscrivent alors les croyances « je suis hypersensible » qui nous dispensent de ce que nous faisions avant de savoir et d’adopter ce concept d’hypersensibilité et de nous y identifier : relativiser, recontextualiser, pour redescendre de l’émotivité. Ainsi on y reste en permanence ! Et une émotivité normale se transforme en émotivité permanente par la simple croyance. Attention, je ne prétends pas que ces personnes ne sont pas hypersensibles, mais je pense que la croyance en est le moteur principal !

Les relations avec ces personnes sont très compliquées, ce qui va ajouter à leur conviction qu’elles sont hypersensibles, que personne ne peut les comprendre.

 

Hypersensibilité et maladies internes

Une hypersensibilité, de quelque nature qu’elle soit, crée des déséquilibres émotionnels. Et tout déséquilibre émotionnel non traité finit par créer la maladie interne. On va traiter les émotions, mais si on ne traite par la sur-sollicitation, on ne va faire que poser un sparadrap sur l’émotion, elle ne sera pas sensible, mais la sur-sollicitation initiale sera toujours présente. Les plantes ou les médicaments chimiques pour calmer l’état intérieur sont importantes, mais elles ne préviennent pas des dommages profonds.

 

Nos Sens sont liés à nos facettes spirituelles

Notamment, le sens de la relation au monde extérieur qui est directement lié à la tristesse

 

les intuitions sont liées aux sensations et aux émotions

les intuitions sont liées aux sensations et aux émotions : des émotions saines, et des sensations saines mènent à des intuitions fiables. Des émotions saines sont celles d’un esprit en équilibre, elles ne bloquent pas les pensées, les sensations saines sont celles d’un corps en équilibre, leur signal est fluide et bien interprété.

Pourquoi il est important d’aider vos clients à nommer leurs émotions

Pourquoi il est important d’aider vos clients à nommer leurs émotions

Mark Tyrrell

« Le commencement de la sagesse est la capacité d’appeler les choses par leur nom propre. »  – Confucius

« Qu’est-ce que cela te fait ressentir? » est une question thérapeutique clichée qui me reste en travers de la gorge. Car l’analyse paralyse, perdant toute perspective. C’est comme si un micro était pointé avidement vers le visage d’une victime d’une catastrophe naturelle et avec la quesiton srupide :
« Qu’est-ce que cela te fait ressentir? » … à laquelle deux réponses conviendraient :
R : « Tout simplement merveilleux ! » (la réponse ironique)
B : « Comment pensez-vous que ça puisse me fait ressentir ?! »
Je pense que peut-être la question qui est posée lorsque les gens ne savent pas quoi demander d’autre. Une sorte de position de repli thérapeutique désespérée…

Pourtant, repérer et nommer les sentiments, en particulier pour ceux qui ne savent pas nécessairement ce qu’ils ressentent, peut être extrêmement utile comme première étape dans la régulation des émotions.

Et si nous utilisons bien la question et apprenons aux autres à reconnaître plus précisément ce qu’ils ressentent, cela peut même prémunir de la dépression.

 

Apprendre à se connaître

L’intelligence émotionnelle dépend en partie de la reconnaissance de ce que nous ressentons. Nous ne pouvons pas gérer ce que nous ne comprenons pas. Ce n’est que lorsque nous comprenons objectivement la véritable nature de ce que nous ressentons que nous pouvons éviter le déni ou la projection.

je vous envie parce que vous venez de recevoir une énorme augmentation : Si je nomme ce sentiment, j’ai une chance d’en faire quelque chose. Reconnaître nos vrais sentiments n’est pas toujours agréable ou flatteur ! Mais si je ne reconnais pas que la cause de ma mauvaise humeur est l’envie, ou si je nie mon envie, alors tout ce que je sais, c’est que je me sens mal à propos de quelque chose… et il est difficile de faire quelque chose de particulièrement utile à ce sujet !

Ce que je peux faire, parce que je ne veux pas voir un sentiment aussi mesquin en moi, c’est projeter vers quelqu’un d’autre, peut-être en fabriquant en lui un déficit dont je suis convaincu que c’est vraiment la cause de ma colère. Alors je rationalise et justifie, mais je m’éloigne de la vérité.  C’est ainsi que se trouve la voie temporairement confortable mais finalement destructrice vers le déni et la dissonance cognitive.

 

Des recherches ont montré que comprendre ce que l’on ressent et être capable de le décrire peut protéger contre la dépression, être mieux à même de faire face aux événements stressants de la vie;

Etre Spécifique

Différencier nos émotions nous aide à mieux les réguler. Plutôt que de simplement nous dire : « Je me sens mal ! », nous pouvons identifier nos émotions avec plus de précision – nous pouvons reconnaître « Je me sens frustré ! ou « Je me sens déçu » … « Je me sens merdique! » n’est pas une émotion, c’est un jugement. « Je me sens triste » ou « Je ressens du ressentiment » est plus précis.

Une fois que nous avons identifié nos émotions spécifiques, nous pouvons même trouver leur cause spécifique, ce qui peut conduire à des solutions, ou du moins à des recadrages.

Afin de changer ce que vous ressentez, vous devez d’abord reconnaître ce que vous ressentez.

  • Augmenter la conscience et la régulation émotionnelles,
  • Faciliter la communication, et
  • Favoriser le traitement émotionnel et la guérison.

Ce processus peut les aider à donner un sens à leurs émotions et à y répondre de manière saine.

Elle facilite la communication

Lorsque nous pouvons mettre un nom sur nos émotions, nous pouvons plus facilement les exprimer aux autres. Cela peut nous aider à nous connecter avec les autres et à favoriser des relations plus significatives. De plus, identifier et étiqueter les émotions peut aider les individus à communiquer avec eux-mêmes, augmentant ainsi leur conscience de soi et leur compréhension d’eux-mêmes.

La recherche a montré que nommer les émotions facilite la communication en thérapie. Il a été constaté que les clients capables d’identifier et d’exprimer leurs émotions plus efficacement obtenaient de meilleurs résultats thérapeutiques.

La différenciation  favorise le traitement et la guérison des émotions

Lorsque les individus sont capables d’identifier et d’exprimer leurs émotions, ils peuvent commencer à explorer leurs expériences émotionnelles et les événements qui y ont conduit. Ce processus peut les aider à donner un sens à leurs émotions et à progresser vers la guérison et la résolution.

La capacité de différencier clairement les états négatifs peut également aider les gens à éviter les comportements inadaptés et à risque.

 

Premier conseil : utilisez des questions incisives

Lorsque nous demandons à nos clients ce qu’ils pensent de quelque chose, nous pouvons le faire de manière incisive. Qu’est-ce que cela signifie? Eh bien, par exemple, s’ils nous disent qu’ils se sentent « horribles » ou « moche », nous pouvons leur demander de préciser ce qu’ils entendent par là. Ce n’est pas que nous n’acceptons pas ce sentiment, ou que nous ne supposons pas automatiquement qu’il a tort ou qu’il le nie ou quelque chose du genre. Mais on peut gentiment leur demander de préciser.

Donc, s’ils disent : « Cela me fait me sentir moche », nous pourrions répondre : « Juste pour être clair dans mon esprit, lorsque vous dites « moche », voulez-vous dire physiquement malade ou émotionnellement bouleversé ? »

S’ils peinent encore à cerner le ressenti, on peut aller plus loin.

Deuxième conseil : donnez-leur le choix

Récemment, j’ai travaillé avec un adolescent peu bavard. Je lui ai demandé ce qu’il pensait du fait que sa petite amie avait mis fin à leur relation quelques jours auparavant.

« Je ne sais pas! Je suppose que je me sens mal à ce sujet !
Alors j’ai demandé : « Quand tu dis « tu veux dire : triste, en colère, déçu, choqué ou autre chose ? Je lui ai donc donné un ensemble de choix parmi lesquels choisir un sentiment plus défini. Il a répondu, comme je le pensais, « Ouais, tout ça » . J’ai donc écrit ces sentiments et lui ai demandé de les classer par ordre décroissant d’émotion. Il s’est classé numéro un en colère, numéro deux choqué, et ainsi de suite, triste se classant en fait au dernier rang. Nous commencions à entrer dans le vif du sujet. Il semblait trouver cela fascinant et même surprenant, mais il confirma que c’était véritablement ce qu’il ressentait.

Nous devons éviter de guider nos clients lorsque nous leur proposons des suggestions afin de les aider à mieux se différencier. J’ajoute souvent « ou aucun de ceux-là ? ou « ou autre chose? ».

Je lui ai demandé quel pourcentage de ses sentiments pourrait être de la colère et, après avoir réfléchi un moment, il a répondu 90 % !

J’ai suggéré que la colère s’estompe souvent assez rapidement et peut être partiellement remplacée par un autre sentiment après un certain temps. Ou, plus probablement, tous les sentiments liés à une situation s’estompent avec le temps. Nous avions maintenant quelque chose sur quoi travailler.

 

Troisième conseil : demandez à votre client de tenir un journal NED

La version comportementale : faire autre chose. Vous pouvez demander aux clients de nommer leurs émotions dans un journal quatre fois par jour.

Vous pouvez leur demander d’être aussi précis que possible et également d’ajouter toutes les causes possibles des émotions qu’ils ont repérées. Ce n’est pas que nous souhaitons que nos clients deviennent constamment auto-référentiels ou trop conscients de leurs émotions, car cela donne lieu à une existence maladroite et non spontanée. Mais chaque fois qu’ils ressentent quelque chose de négatif ou de problématique, demandez-leur simplement de l’identifier.

Lorsque nous nommons quelque chose, nous pouvons acquérir un sentiment de pouvoir sur lui d’une manière étrange. Cela pourrait bien être dû au fait que lorsque nous nommons une émotion, nous le faisons en utilisant les lobes préfrontaux du cerveau – la zone responsable de la « fonction exécutive » – qui calment les centres émotionnels et limbiques du cerveau et rétablissent ainsi un sentiment de contrôle sur nous-mêmes et notre situation

Bien sûr, il n’est pas toujours approprié de plonger profondément dans nos émotions ! Lors d’une urgence, par exemple, il peut être adaptatif de supprimer ses émotions afin de pouvoir simplement faire ce qui est nécessaire. Mais la suppression des émotions a tendance à nous faire sentir plus mal encore, et les personnes qui essaient de ne pas se concentrer sur leurs émotions ou d’y faire face y reviennent beaucoup plus. Lorsque nous faisons face à ce qui est à l’intérieur, le reconnaissons et le nommons, nous devenons plus forts et moins effrayés.

CNV Outil de réflexion

Outil de réflexion personnelle

Utilisez ce document pour enregistrer vos pensées et réfléchir aux défis auxquels vous avez été confronté.

 

Considérez un défi auquel vous avez été confronté au cours des six derniers mois…

Quel était l’événement ?

 

 

Comment vous êtes-vous senti par rapport à cet événement ?

 

 

Quelles émotions avez-vous ressenties ? Listez les émotions

 

 

À quoi pensiez-vous lorsque l’événement s’est produit ?

 

 

Comment avez-vous réagi ?

 

 

Pourquoi pensez-vous avoir réagi de la sorte ?

 

 

Comment cela a-t-il affecté la situation ?

 

 

Comment cela a-t-il affecté les autres ?

 

 

 

 

 

IDENTIFIEZ LA CHAINE REACTIONNELLE

 

Déconnectez-vous de votre réaction émotionnelle : respirez profondément :

 

1) Décrivez la situation sans jugement / ni diagnostic / ni étiquette : l’événement

 

 

2) Décrivez vos pensées, émotions, ressentis corporels

 

 

3) Décrivez sans jugement / ni diagnostic / ni étiquette : votre réponse comportementale.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

DANS LE PRESENT

Connectez-vous à votre propre empathie : quels besoins sont troublés / non nourris à l’occasion de cet évènement ?

 

La situation a bloqué le flux naturel joyeux de la vie en vous : où dans votre corps, quelles sensations, quelles couleurs, quels ressentis ?

 

 

Listez les besoins non nourris :

 

 

 

Quelle serait votre réponse à la situation SANS répondre à votre réaction émotionnelle ? Si vous ne vous étiez pas senti : émotions…. Comment auriez-vous réagi ? Tout en n’oubliant pas vos besoins ?

 

 

 

Connectez-vous à l’empathie et sans jugement avec l’autre personne et découvrez quels besoins ne sont pas nourris en lui / elle, qui ont causé son comportement ?

 

 

Comment pourriez-vous formuler une phrase :

 

Je suis _______ (émotion)   mon besoin de  ______  (besoin non nourri),  j’ai besoin que tu  _____ (requête)

Ou

Peut-être que tu es (son émotion) , qui répond à ____ (son besoin) j’ai besoin que tu exprimes ce que tu attends de moi

 

 

 

Recherche du bonheur, libre-arbitre et collisions émotionnelles

Tous nos actes sont dirigés par la recherche plaisir et le rejet du déplaisir, ce en quoi nous n’avons pas de libre-arbitre, nous explique Baruch Spinoza.

A y songer, tous les actes, les moindres, que je choisis de faire, sont dirigés par la recherche du bien-être et par le rejet du mal-être.

Ce processus est même inscrit dans mon corps, lequel respire, répare, transpire, se repose ou s’agite en fonction de cette même recherche de bien-être.

Cette même orientation est inscrite aussi dans mon subconscient, et même y compris dans mes « défauts » : tout est dirigé par un besoin vital de Vie. Les addictions, mauvaises habitudes, et même les états psychiques dépressifs ou associés ont une intention positive, parfois de sauvegarde.

Bref, toute ma vie est dirigée par la recherche du bien-être.

Quand ça déraille

Mais alors qu’en est-il de ces actions que j’accomplis contre cette recherche du bien-être ?

Par exemple, beaucoup de personnes exécutent un travail qui ne répond par à cette recherche. Et trop de personnes à mon goût exécutent un travail qui leur procure du mal-être.

Mais sans aller au travail, on peut commencer par reprendre tous les actes du quotidien que nous avons appris à exécuter par une injonction venue de l’extérieur. Je pense ici à toutes les choses que je fais par tradition familiale, sociale, religieuse, tout ce qui relève des actes partagés par une communauté.

Pour chaque acte, depuis le réveil jusqu’au coucher, qu’est-ce qui répond au bien-être ? et qu’est-ce qui n’y répond finalement pas vraiment ? Qu’est-ce qui ne me correspond pas, à moi la personne que je suis ?

Certaines activités peuvent être très épanouissantes pour les uns, sans qu’elles ne n’activent en moi les hormones qui correspondent au bien-être, à la sérénité, à un sentiment de plénitude.

Quand les choix inappropriés ne sont pas conscients

Nombre de personnes font des choses par « tradition » : toutes les choses qu’on fait « parce que c’est comme ça », qui pour certaines ne nourrissent pas notre contentement personnel, vraiment personnel. On peut ainsi faire tout un tas de choses par tradition familiale, ou même se marier et mener une vie à l’encontre de cette nourriture du bien-être. Et on peut même défendre des activités qui nous nuisent ! Vous en avez certainement rencontré, des personnes qui défendent bec et ongle des activités qui leur nuisent. Et vous, aussi, et moi aussi …

Quand nous évoluons, il faut savoir évoluer dans nos actions

Nous évoluons tous, plus ou moins rapidement et plus ou moins intensément, au fil de l’existence. La vie est une école du Vivre. Justement, de savoir laisser derrière soi les actions, souvent des habitudes d’ailleurs, qui ne correspondent plus, c’est savoir continuer de nourrir le sentiment de bien-être avec d’autres aliments, des aliments adaptés à notre évolution.

Par exemple, celui de l’environnement de vie. On n’a pas les mêmes activités dans un pays chaud que dans un pays nordique. Ca tombe sous le sens, non ? Eh bien il en est de même avec l’âge, avec le métier, qui peut exiger des ressources différentes, ou des horaires de travail, etc… la charge mentale d’un ingénieur n’est pas identique à celle d’un ouvrier, l’ouvrier aura certainement plus de latitude dans ses activités de loisirs que l’ingénieur qui devra faire attention à son hygiène de vie s’il veut rester performant.

Autre exemple, avec l’âge, les habitudes alimentaires doivent évoluer, on ne peut pas manger à 60 ans comme une personne de 20 ans, ce serait surcharger le système digestif, et donc par ricochet l’équilibre des hormones, l’expression neuronale, la clarté d’esprit, le système immunitaire… La performance au travail et dans les loisirs n’est pas la même, les vieux sont endurants tandis que les jeunes sont explosifs, donc les aptitudes sont complémentaires mais pas identiques.

Bref, adapter son équilibre est un exercice permanent de créativité.

Alors, c’est la dysharmonie

Si ce qu’une personne fait (execute) est très loin de ce qui nourrit son bien-être, que ce soit par exemple au travail ou bien à la maison, ou les deux, et si ça se répète, à force cette dysharmonie va finir par créer frustration, mal-être, renfrognement, aigreur, laisser-aller, désintéret, et cela peur mener à un état dépressif, au burn-out, au bore-out etc…

Comment s’en sortir : des pistes

D’abord, on peut, c’est ce qu’on fait parfois en coaching, étudier toutes les actions d’une journée et les passer au tamis du bien-être : répond ou ne répond pas ? Et ce qui ne répond pas n’est pas « mauvais », mais on découvrira à quelle bonne intention tout correspond, car tout répond à une intention positive, simplement parfois, on va réorienter.

On ne peut pas totalement échapper à certaines activités qui ne sont pas spontanément nourrissantes pour notre recherche de bien-être. Mais on peut voir quelle part de bien-être se trouve dans chaque moment de Vie. Il existe des personnes qui (ont appris à) sont heureuses alors qu’elles sont en prison à vie ! Impressionnant, non ? Ce sont notamment des gens qui, sachant qu’ils ne sortiront jamais, ont pris le parti de chercher à bien vivre leur condition et ont non seulement trouvé mais ont dépassé cet objectif en trouvant le bien-être ! Ce sont des exemples à suivre dans des conditions moins extrèmes : un travail alimentaire, une famille « toxique », un environnement de vie bruyant.

Agir

Mais il y a aussi des moyens d’agir ! On peut tout d’abord s’éloigner des médias et réseaux qui génèrent des émotions négatives ! L’argument « oui mais c’est important de savoir ce qui se passe dans le monde » n’est pas valable pour moi : à quoi ça sert de se miner d’émotions négatives ? Et puis, si déjà vous voulez savoir ce qui se passe dans le monde, comment vous justifiez de vous intéresser très très majoritairement à des news horribles, des crimes, des catastrophes, et si peu en belles nouvelles ? Chacun a le choix ! Usez-en !

Ensuite, on peut quitter un cercle d’amis qui est toxique. On peut manger sainement. On peut aller se coucher plus tôt. On peut s’arrêter de temps en temps et apprendre à observer des temps de silence, juste un peu de temps d’arrêt. On peut lire. On peut s’intéresser à d’autres choses. On peut écouter l’autre. Ecouter la Vie. … on peut faire des choix, ils nous appartiennent.

Ensuite, même au travail, on peut trouver des moyens de mieux vivre son quotidien : par exemple, relativiser : ce n’est QUE le travail ! Rien n’est grave au travail ! J’entends trop souvent « c’est facile à dire », eh bien ma réponse est « le sujet n’est pas de le dire, mais de le faire, as-tu essayé déjà une centaine de fois ? si c’est non, alors commence aujourd’hui ! »

 

 

 

LA LIBERTE : change la signification et la vie change

la signification est dans l’esprit. Donc, changer la signification d’un évènement, d’un objet, d’une fonction, d’une personne, d’un processus, change ces choses.

 

évènement + signification = émotion

on ne peut pas changer un évènement, mais on peut revoir sa signification.

changer la signification d’un évènement = changer l’émotion

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Je suis tombé à vélo et je me suis cassé les deux épaules. Quelle signification cela a ?  exemples : « maladroit », « imprudent », « malchance », « inconsciemment tu l’as voulu », « le destin », « ton karma », etc… sont des significations. L’évènement est le même, pourtant.

Hier au restaurant, au bout de 3 heures de repas j’ai pris ma veste et je suis sorti pour prendre l’air deux minutes. En me levant, mon père assis à l’autre bout de la grande tablée a donné une signification  » tu t’en vas ?  » … non, et j’ai été obligé de rectifier sa signification en expliquant que je ne sors que pour prendre l’air. Le geste est pourtant le même, je mettais la veste et je sortais.

J’offre des roses rouges à une femme : cela « signifie » que j’exprime de l’attirance affective et/ou sexuelle. C’est une « signification culturelle ». Pour d’autres cultures, ces mêmes roses n’ont pas du tout cette signification. Ce sont les mêmes roses, pourtant.

L’autre jour, une collègue me demande si je veux prendre un café. Je mets une fraction de seconde avant de répondre car je ne demandais si nous n’étions pas déjà proches de la prochaine réunion. Cela a suffit à générer chez elle la question  » si t’as pas envie, c’est pas un souci « . J’ai alors expliqué la raison de ce qui a pu paraitre être une hésitation, cela a désactivé l’émotion née en elle.

Dans la rue j’ai failli être renversé par un vélo. L’évènement c’est la peur. J’ai gueulé sur le cycliste. C’est la réaction que j’ai eu après avoir donné une signification, celle de l’inconscience du cycliste, de son manque d’attention, ou même de sa stupidité, ou de son manque de respect, etc… je peux donner tout un tas de significations, ou pas. Je peux aussi dire « j’ai eu peur, cependant il ne m’est rien arrivé, c’est cool »

 

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L’évènement est simple, neutre,  l’évènement est la nature, c’est l’énergie de vie.

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La signification :  Le vécu émotionnel colorie tout évènement.

Si j’associe la douleur de la chute à vélo à de la maladresse, je vais vivre la douleur comme une émotion de dévalorisation de ma personne;

Si je la vis comme une malchance, je vais l’associer à une émotion de « pauvre de moi j’ai encore de la malchance », et je vais faire remonter tous les souvenirs d’autres « malchances » pour conforter cette croyance.

Si j’ai associé la couleur rouge des roses à de l’amour, je vais pouvoir exprimer par les roses rouges ce que je n’ose pas exprimer de façon directe.

Mais si la personne ne connait pas ce « code », elle ne va pas comprendre. Si mon père associe le fait de sortir du restaurant à quitter la fête familiale, il donne une signification négative à l’évènement.

Si la personne a vécu un enfer avec un homme qui lui offrait des roses rouges pour se faire pardonner de l’avoir battue, son vécu émotionnel peut réveiller des blessures.

 

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Les associations émotionnelles inconscientes et individuelles colorient les évènements

L’évènement n’a pas de signification, c’est notre association émotionnelle qui colorie chaque évènement.

Le coloriage émotionnel des évènements est inconscient. L’exemple des roses rouges = amour est une association inconsciente. Nous en avons des tas. Elles sont souvent inconscientes, liées à des croyances, liés à la science.

Dans l’exemple de mon père qui me voyait me lever pour sortir du restaurant, sa réaction était immédiate, instinctive, c’est une réaction inconsciente.

Dans l’exemple du cycliste qui a failli me renverser, il ne s’est rien passé, pourtant mon émotion de peur a été sollicitée, avec justesse d’ailleurs. Mais ensuite, si j’associe cet évènement au cycliste, ou a tous les cyclistes, je fais une association d’idée qui va me mener à un certain comportement.

On l’a vu pendant la crise covid et aujourd’hui encore, le port du masque pour se protéger soi est totalement inutile, mais associé à la peur il rassure les personnes qui pensent que le masque les protège. Et le fait de ne pas être dans le stress permanent de la peur « si je ne porte pas de masque, je vais tomber malade » va les protéger dans les faits, puisque le stress génère un affaiblissement du système immunitaire.

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Chacun est responsable de ses associations.

Et par sa question, mon père a probablement associé le fait que je me lève par le fait que je quitte la fête familiale, ce qui n’est probablement pas une émotion – d’énergie montante – positive. Pourtant, je n’avais pas cette intention, c’est son vécu en lui, son association. Chacun est responsable de ses associations.

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La signification est dans la tête

La signification de tout évènement, ou de la couleur des roses, ou d’une parole, ou d’une action, est dans la tête. Je peux choisir de changer la signification de tout ce qui m’arrive.

Par exemple, quand il pleut, je peux donner une signification « il fait moche », et l’énergie sera celle d’une forme de tristesse, de colère, de frustration ou encore de lassitude. Je peux aussi lui donner une signification différente « c’est bon pour la nature », ou encore une signification neutre : « il pleut » sans y accrocher d’émotion particulière, en laissant la pluie tomber, je ne peux rien y faire de toutes manières. Lâcher prise.

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Prendre conscience du pouvoir

Etant donné que la signification est dans la tête, j’ai le pouvoir de considérer l’évènement comme je l’entends. Encore faut-il que je prenne conscience que j’ai ce pouvoir.

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Se donner le droit à ce pouvoir ce choisir

Régulièrement, je croise des personnes qui me disent  » oui enfin quand même, je n’ai pas le choix le monde est comme ça, regarde tous les malheurs !  » … ce n’est pas démissionner de son rôle de bon citoyen que de ne pas suivre le troupeau, surtout dans les émotions dites négatives.

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Ressentir la libération de ce choix

C’est une libération intérieure qui peut être une grande vague de soulagement : prendre conscience que les émotions associées à des évènements parfois « dramatiques » (émotion) de la vie sont en notre pouvoir.

Des personnes comme Shelly Lefkoe ont aidé des milliers de personnes abusées sexuellement à se débarrasser de traumatismes épouvantables. Ni magie, ni médicaments, ni techniques bizarres. Réassocier les émotions aux évènements.

Donc, si c’est possible pour des traumas, pourquoi ce ne serait pas possible de vivre moins mal tous les petits évènements pénibles du quotidien ? Les embouteillages, être en retard, la facture de gaz, l’enfant qui ne range pas sa chambre, les guerres dans le monde, le chef pénible, le bruit quand je veux dormir, ou inversement ne pas faire de bruit parce que les voisins veulent dormir, etc…

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Usez de ce pouvoir à volonté !

Voilà, la recette est là, à disposition. A chacun de l’utiliser comme bon lui semble. Pour pouvoir le faire, il faut avoir un esprit souple, clair, dégagé.

3 façons d’aider à ne plus être submergé par les émotions

1) Aidez-les à planifier à l’avance

Plutôt que d’être toujours pris par surprise par une émotion et d’être ensuite « vaincu par elle »  aider les clients à voir – et à planifier – les moments de vulnérabilité peut les aider à mieux gérer leurs sentiments.

Par exemple, comme les personnes déprimées ont tendance à rêver énormément (qu’elles se souviennent ou non de leurs rêves), leurs matinées sont souvent épuisantes et constituent souvent le pire moment de la journée. Le fait de prévoir à l’avance cette « pire partie de la journée » en se rappelant que l’énergie se rétablira, dans une certaine mesure, au fil de la journée, peut vraiment aider les clients déprimés à prendre de la distance par rapport au désespoir matinal.

Si une personne sait qu’une certaine personne la met en colère, elle peut prévoir de limiter ses contacts avec cette personne. Si votre cliente sait qu’elle est anxieuse lorsque le téléphone sonne, elle peut prévoir de prendre trois respirations profondes, en expirant lentement à chaque fois avant de répondre.

Il est essentiel d’avoir un plan, une stratégie, lorsqu’on traite des schémas émotionnels. Si vous savez comment aider vos clients par l’hypnose, plus vous leur ferez répéter par l’hypnose des réponses constructives à leurs schémas émotionnels, plus ils seront capables de le faire dans la réalité.

2) Aidez-les à voir la situation dans son ensemble

Diluer un sentiment est beaucoup plus efficace que d’essayer de le supprimer. Supposons que vous n’appréciez pas une certaine personne. Faire semblant de l’aimer peut parfois vous aider un peu, mais vous risquez davantage de ressentir du ressentiment. Cependant, trouver activement des éléments qui vous aideront à « humaniser » cette personne dans votre esprit peut vraiment contribuer à atténuer votre aversion.

Une de mes clientes ne supportait pas sa voisine, qu’elle considérait comme une fouineuse qui se mêlait de tout. Au cours de notre conversation, j’ai découvert que le mari de cette voisine l’avait quittée. J’ai demandé à ma cliente de réfléchir à la réalité d’avoir été quittée de la sorte, et à la terrible solitude que sa voisine a pu ressentir, etc… Bien que cette réflexion n’ait pas transformé par magie son irritation en sympathie, elle a permis à ma cliente de se sentir beaucoup plus détendue et moins agacée par sa voisine.

S’adapter aux croyances et préférences : Un jeune client a été encouragé à penser à l’immensité de l’univers lorsqu’il parlait à son patron intimidant. Parce qu’il avait un intérêt particulier pour cette immensité. Cette « perception globale » l’a aidé à mettre les rencontres avec ce patron autrefois effrayant dans une perspective beaucoup plus facile à gérer.

 

3) Trouver le « point de bascule

Les émotions peuvent nous prendre par surprise, et, avant même que nous nous en rendions compte, nous faire faire, penser, dire et bien sûr ressentir des choses que nous préférerions éviter.

Ce n’est pas facile au début, mais il y a toujours un « point de bascule » dans l’enchainement émotionnel que peut provoquer un évènement, souvent banal. Avant de l’atteindre, nous pouvons toujours faire marche arrière. Une fois que nous avons dépassé ce point, il devient de plus en plus difficile d’arrêter de glisser dans le marécage émotionnel.

Nous pouvons apprendre à localiser le point de basculement, et s’entraîner à l’éviter.

Par exemple, une mère se mettait en colère de façon incontrôlable lorsque son jeune fils utilisait un certain ton de voix. Elle essayait de ne pas se mettre en colère, mais à partir d’un certain point, elle ne pouvait plus s’en empêcher. Je lui ai demandé de s’entraîner à imaginer ce point de basculement et, lorsqu’elle l’atteignait, d’imaginer qu’elle s’éloignait de la situation et la regardait de l’extérieur.

Lorsqu’elle s’est imaginée faire cela, elle s’est instantanément sentie plus calme, et a rapporté plus tard que son fils ne pouvait plus « appuyer sur ses boutons » lorsqu’il utilisait ce ton de voix. Et il a très vite cessé de l’utiliser.

Oui, les clients ont besoin de comprendre leurs émotions. Les émotions sont des signaux importants et valables indiquant qu’un besoin émotionnel n’est pas satisfait. Cependant, si l’émotion n’est pas reconnue, elle nous pollue.

Exercice pour commencer à trouver son foyer émotionnel

Exercice pour commencer à trouver son foyer émotionnel

Listez les émotions ressenties dans le courant de la semaine passée. Classer dans une colonne agréable et désagréable.
entourer les deux émotions dans chaque colonne ressenties le plus souvent dans votre vie.
Parmi ces 4 émotions entourées, choisir celle ressenties régulièrement, sans raison apparente.
Il y a de fortes chances pour que cette émotion soit aussi celle qui sera l’émotion refuge en cas de difficultés rencontrées.

Pour décrire la peur :

Angoissé – Anxieux – Appréhension (avoir de l’) – Coincé – Confus – Coupable – Craintif – Défensive (sur la) – Désorienté – Effrayé – Épouvanté – Faible – Fourbe – Frousse (avoir la) – Harcelé – Horrifié – Incertain – Inhibé – Inquiet – Méfiant – Nerveux – Paniqué – Pessimiste – Perdu – Prudent – Secoué – Soucieux – Tendu – Terrifié – Timide – Timoré – Traumatisé – Troublé – Vulnérable

Pour décrire la colère :

Agacé – Agité – Agressif – Amer – Aversion (avoir) – Choqué – Contracté – Contrarié – Courroucé – Critique – Dérangé – Dur – Énervé – Envieux – Exaspéré – Excité – Fâché – Frustré – Furieux – Haineux – Hostile – Hystérique – Insatisfait – Irrité – Jaloux – Mécontent – Mesquin – Outré – Proteste (qui) – Rancunier – Renfrogné – Révolté – Sauvage – Suffisant – Vexé

Pour décrire la tristesse :

Abattu – Affligé – Apathique – Blessé – Bouleversé – Cafardeux – Chagriné – Découragé – Déçu – Dégoûté – Déprimé – Désespéré – Embarrassé – Ennuyé – Éteint – Fatigué – Honteux – Humilié – Inadéquat – Inintéressant – Isolé – Lugubre – Malheureux – Meurtri – Nostalgique – Navré – Paumé – Pessimiste – Prostré – Résigné – Submergé – Tourmenté – Triste – Vaincu – Vidé

Pour décrire la joie :

Affectueux – Agréable – Allègre – Amical – Amusé – Bon – Chaleureux – Chanceux – Comblé – Confortable – Content – Décontracté – Enchanté – Entrain (plein d’) – Enthousiaste – Euphorique – Exubérant – Fier – Forme (en) – Gai – Harmonie (en) – Heureux – Jovial – Joyeux – Libre – Lumineux – Motivé – Nourri – Optimiste – Passionné – Ravi – Reconnaissant – Satisfait – Stimulé – Transporté

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