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la différence entre s’aimer et avoir une relation égotique à soi

la différence entre s’aimer et avoir une relation égotique à soi :

le show off, le fait de se montrer de vouloir prendre la première place, ça c’est le contraire de l’amour de soi ! avoir comme projet d’être très visible, de prendre plus de place que les autres, de parler plus fort, ça c’est pas du tout de l’amour de soi !

L’amour de soi c’est être capable de s’accepter exactement comme on est, avec son âge, avec son corps tel qu’il est, avec ses qualités ses défauts, avec ce moment où se sent à l’aise les

moments où on se sent mal à l’aise, mais aussi les bêtises que l’on a fait ou les échecs que l’on a vécu, les moments où on se dit qu’on aurait pu être plus sympa avec quelqu’un ou plus adroit…c’est pouvoir accepter la personne qu’on est dans sa globalité !

Le détachement

MAHAMOUDRA Enseignements reformulés 2

Le MAHAMOUDRA ne parle pas de détachement mais d’attachement. En page 24 on peut lire que l’attachement est lié à l’ignorance. Il parle de l’attachement comme l’appropriation des objets et des êtres.

 » Comme notre vie est instable et sans aucune sécurité, le désir de s’approprier des objets et des êtres génère tôt ou tard des souffrances  »

Pour se défaire de l’attachement nous examinons la cause de notre renaissance : l’égo. Nous apprenons ainsi que tant que nous sommes égo, nous renaissons en cet univers, dans cette dimension, dans la réincarnation. On retrouve ici une notion de tension vers la perfection du Bouddha.

Tant que je suis attaché, je ne peux être heureux. Attaché à des objets, à des êtres, à des opinions, à un mode de vie.

Mais il ne faut pas oublier, à mon avis encore, l’attachement à la progression. Parfois dans certains aspects de mon existence, j’ai l’impression de « perdre », de reculer. Changement de revenu, de situations personnelle ou professionnelle, maladie, déménagement, voisinage, les lois, les obligations, les situations qu’on doit subir.

Ce n’est pas ça, de ne pas progresser, au sens de l’illumination. Dans la méditation bouddhique, on prie pour son ennemi. L’ennemi est aussi en moi, dans l’avidité, dans l’ignorance, dans cette envie de toujours plus, et cette envie de ne pas bouger un confort enfin trouvé. C’est légitime, mais la Vie bouge.

Je veux alors trouver mon bonheur à l’intérieur d’un monde qui bouge sans cesse, et donc un monde qui n’est pas mon monde. Je me fais une idée du monde, c’est ma « carte du monde ». Mais le territoire, lui, bouge sans cesse : la Vie bouge.

Être heureux, c’est être dans l’heure : dans le non-attachement à la temporalité, à mon monde intérieur. Si je lâche mon monde interne, j’accepte mieux ceux des autres, à chaque-un différent, à chaque-un propre. Je veux respecter la propreté de chaque monde, ne pas le salir, respecter celui de mon ennemi.

Plus je suis attaché à mon monde intérieur, moins je peux accepter que la carte n’est pas le territoire.

 

 

MAHAMOUDRA Enseignements reformulés 1 L’ignorance purifiée

Inspiré du livre

MAHAMOUDRA

de  Guéshé Lama Sherab Gyaltsen Amipa Rimpoché

Enseignements reformulés

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1  – L’ignorance purifiée

Page16  » L’ignorance est purifiée lorsque l’esprit ne dépend plus du Samsara  »

Le Samsara est le déroulement interne commun d’une vie humaine, à savoir celui d’un humain pris dans sa propre prison du temps et de l’égo, les attentes, l’attachement, la non-acceptation, les projections du temps illusion que sont le futur et le passé, toutes les constructions mentales de l’humain, tout ce qui est interprété, et l’importance qu’on donne au je qui devient alors égo, source de nos maux.

C’est aussi la dramatisation du déroulement naturel de l’existence, quand on donne de l’importance aux temps d’une vie humaine, qui passe de la naissance, puis de jeune à vieux puis à la mort, qui sont des évolutions naturelles, auxquelles l’humain donne des importances, un ordre, du sacré. Ce qui rend les naissances surnaturelles et les deuils compliqués.

En me libérant de ce qui fait la représentation mentale d’une vie humaine dans une société d’humains, j’accepte mon ignorance, de m’y abandonne, je cesse de vouloir, je cesse les  » il faut « , et je purifie mon ignorance. N’avoir pas d’attente, c’est me libérer de la tension du temps et de ma place, celle de l’égo-centre du monde ; Me libérer de la direction linéaire et automatique que doit avoir mon existence me libère de me comparer aux autres, d’avoir des devoirs et des droits et toutes les attentes qui s’y rattachent.

Être libéré de mon ignorance, c’est savoir que je suis ignorant de ce qui n’existe que dans l’esprit humain. Il me suffit de regarder autour de moi pour me rendre compte de ce qui est naturel, tout le reste n’existe pas, c’est l’amoncellement de constructions mentales, de concepts, qui forment l’ignorance. L’ignorance est formée de ce qui n’existe que dans l’esprit humain.

Me libérer de ce qui n’existe pas est une décision à prendre. Chacun est libre de choisir de considérer quoi que ce soit de non-naturel comme vrai ou faux. Les choses naturelles sont rares et neutres. Il fait jour ou il fait nuit, il pleut ou il ne pleut pas, le chien aboie ou n’aboie pas, sont des choses naturelles, tout ce qui s’y rapporte est jugement, donc construction humaine : la pluie désagréable ou excessive ou insuffisante sont des jugements humains liés à d’autres jugements, conceptions, ce que nous appelons parfois des faits, qui ne sont que des vues très partielles et partiales d’une seule réalité : il pleut, ou il ne pleut pas.

Je peux me libérer quand j’arrête de courir après mes pensées et mes émotions, quand je stoppe et que je médite ; Cela peut être méditer silencieusement, ou encore simplement m’arrêter et observer-contempler ce qui est, seulement ce qui est;

Alors, l’égo rend les armes, de façon naturelle, puisqu’il n’existe pas. Ce qui est, c’est « je », c’est quand « je » est important qu’il devient « égo ».

Si je considère que les autres êtres souhaitent comme moi l’amour et le bonheur, je peux m’apercevoir qu’ils sont nombreux, que je ne suis qu’un parmi toute cette multitude, alors là aussi l’égo recule et « je » peux prendre toute ma place, ma vraie place, dans la multitude pour contribuer à l’oeuvre commune.

Page 15 :  » ne pratiquer jamais pour soi seul mais toujours pour le bien de tous les êtres sensibles est établi en principe fondamental du mahayana »

Plus je pratique cela, plus je m’ouvre.

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