Durant cette balade sur Terre

longtemps sur les autoroutes d’une existence trop facile et pauvre,
la matière érigée en religion, égrégors formant réalités, monde de l’extérieur cherchant des chimères anxiogènes,
accumulation vaine de matière dans une course ecervelée sans sens toute ensanglantée
je cherchais à quitter la violence de l’avoir pour trouver l’être …
 
…alors …
 
j’ai quitté la grande route, et me suis enfoncé peu à peu vers la vallée de l’être
pour y trouver la petite route de ma vie, bordée de paysages variés, offerts au fil des pas,
recueillis par les sens en silence pour imprimer les pas dans le sable qui s’effacent déjà
marchant sur cette route aux sens unis,
 
un petit chemin s’est présenté tournant vers un nouvel inconnu,
je m’y suis engagé, confiant et sans questions sur la suite
le présent dans les pieds.
là jem’enfonçais dans la plus petite Vallée encore plus encaissée
offrant alors plus de subtilité, magnifique de nuances, reliefs et découvertes
 
tout à ma cueillette j’ai à peine vu qu’une autre vallée, encore plus petite, encore plus sauvage,
s’offrait à mon pas de son air souriant.
je pénétrais avec confiance dans cette part cachée de la grande forêt de l’existence
venaient à moi les fragrances merveilleuses de trésors insoupçonnés,
régnait une paix et une quiétude qui invitait à la méditation, recueillement des âmes patientes, avec persévérance et amour,
la source du ruisseau est là toute proche, tapie entre les roches et les arbustes, je peux l’entendre …
quelques pas de plus et …
 
Merci merci merci la vie, merci merci merci l’Amour de m’offrir autant de merveilles