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Dépression les indicateurs

INDICATEURS

– Rumination, perte de sociabilité, Perte d’intérêt pour ses sujets de prédilection
– Pensées radicales (tout blanc / tout noir) voir les choses en noir, le pessimisme, le perfectionnisme, la radicalisation (absence de nuance), les pensées extrêmes,
– manque d’espoir, anxiété, peurs
– Sympt. Physiques : Insomnie, Réveil fatigué, Perte de libido,
– douleurs articulaires, forte sensibilité à tous les rhumes et virus
– Appétit : pas d’appétit ou alimentation compulsive.

– La dépression n’est jamais uniquement « dans la tête » elle est toujours également installée dans le corps. Les symptômes physiques sont eux-mêmes déprimants. Ces symptômes sont des signaux que notre corps envoie.

Indicateurs Comportementaux

LA GENERALISATION : une personne dépressive va généraliser en mode négatif.

INTERNALISATION DE LA NEGATIVITE : la cause de l’événement négatif est supposée être principalement ou entièrement due à l’identité profonde de la personne déprimée. Et les causes extérieures sont minorées ou niées.
 » ça doit surement être de ma faute, il y a quelque chose en moi qui ne tourne pas rond, je n’ai jamais de chance, tout rate toujours dans ma vie »

EXTERNALISATION DE LA NEGATIVITE : ce sont les autres qui sont la cause de leur malheur.

NEGATIVITE PERMANENTE et POSITIF TEMPORAIRE : tout ce qui est négatif est permanent   » toujours » , « jamais » … et ce qui est positif est temporaire  » c’est exceptionnel « ,  » c’est trop beau pour durer  »

 

Coaching – les drivers

Les Drivers sont au nombre de 5

Ils correspondent à des injonctions que nous tentons en permanence de satisfaire. Nous avons tous les drivers en nous, mais certains sont plus présents, en fonction de l’étape de notre vie.

  • Sois parfait : ce sont les personnes qui ne se sentent pas bien tant qu’elles ne peuvent s’estimer parfaites, autant en termes d’actions que de connaissances.
  • Fais des efforts : c’est l’injonction qui dit que le moyen de réussir est d’essayer, ce sont des personnes qui ne sont pas dans une logique de résultat, de réussite, qui se contentent de tenter.
  • Sois fort : ce sont les personnes qui ne montrent pas leurs sentiments et leurs émotions car elles considèrent que ce sont des signes de faiblesse. Leur satisfaction est importante quand l’objectif a été difficile à atteindre.
  • Dépêche-toi : ce sont ceux qui sont en permanence dans le résultat rapide, ils n’ont pas de patience, ils veulent aller vite en toute circonstance et sont dans l’économie de ressources. Ils ne travaillent correctement qu’avec des délais serrés. Ils veulent toujours se rajouter des choses à faire, se dépêcher et ont une mauvaise gestion de leur temps.
  • Fais-plaisir : ce sont les personnes qui croient qu’elles peuvent rendre les gens heureux et se sentent responsables des autres. Elles ont besoin d’obtenir l’amour des autres et font passer le plaisir des autres avant le leur. Elles n’ont pas conscience de leurs propres besoins.

 

 Et pour le coach, pourquoi travailler sur les drivers ?

1- identifier ses drivers pour comprendre son comportement

Le travail du coach sera de permettre à son client d’identifier ses drivers dominants. L’identification des drivers permettra au client de prendre du recul par rapport à ses comportements habituels.

2- Utiliser les drivers comme ressources

Le coach s’attachera ensuite à mettre en lumière les bénéfices des drivers dominants de son client et à les utiliser comme ressources si cela permet à son client d’avancer vers l’atteinte de son objectif.

Tous les drivers ont des points positifs : le « sois fort » sait prendre des décisions sans état d’âme, le « fais plaisir » travaille bien en équipe, le « fais des efforts » adore la nouveauté….

3- Mettre en lumière les limites des drivers dominants et s’autoriser des permissions pour provoquer le changement

Le coach pourra également apprendre à son client à s’autoriser des permissions s’il sent que le driver dominant est limitant et empêche le client d’atteindre son objectif.

Le « sois parfait » a le droit de demander de l’aide, le « fais plaisir » à le droit de SE faire plaisir, le « sois fort » a le droit d’exprimer ses sentiments, le « dépêche toi » a le droit de prendre son temps et le « fais des efforts » a le droit de réussir.

 

Marschall Rosenberg et la Dépression

M Rosenberg : Dépression : Les personnes sont prises dans leurs jugements, avec la pensée dominante que quelque chose ne tourne pas rond avec soi-même. La dépression n’est pas un état constant. MR commence par dire à la personne en dépression qu’elle peut guérir cette situation si la personne arrive à exprimer ce qui est vivant en elle à l’instant présent. Il précise qu’il ne cherche à remonter au stimuli originel mais qu’elle raconte juste ce qu’elle vit maintenant.

Qu’est-ce que vous ressentez ? quels sont vos besoins non nourris dans votre vie ?

La plupart du temps la personne n’arrive absolument pas à identifier ses besoins. Car les personnes en dépression sont engluées dans les pensées, les jugements, les diagnostics les étiquettes à propos d’elles-mêmes et des autres.  » je suis nul, je suis un mauvais père, je suis une mauvaise personne, je suis paumé, je suis bête, je suis déprimé, je suis folle, je suis…je suis… » . la plupart du temps on trouve des jugements moraux, de valeur.

Il ne parle pas de leurs émotions, ni du passé, ne remet pas en cause leurs pensées et leurs jugements.

Il aide à identifier les jugements, et interroge les besoins non nourris qui leur correspondent.

Nous sommes éduqués à nous identifier aux pensées, alors que toutes les pensées stressantes, donc y compris celles menant à la dépression, et celles qui sont vivantes dans la dépression, sont en fait des besoins non nourris

Rappel ; chaque besoin non nourri correspond à des émotions, et chaque besoin non nourri est la manifestation d’un blocage de la vie en nous, qui essaye de s’exprimer.

Donc, la dépression elle-même est la manifestation de la vie qui est en nous, qui essaye d’exister, de circuler correctement, qui est bloquée (soit en stagnation soit en vide).

Il aide et mène la personne à prendre conscience que la dépression est un bon signal : qui nous dit que ce que nous pensons n’est pas bon pour notre bien-être et pour notre entourage.

il aide les personnes à prendre conscience des ressentis de la dépression, quand la personne pense ce qu’elle pense d’elle.

Etre conscient des jugements qui ont pour effet la dépression, permet d’identifier que ces messages ont une valeur et une utilité, celle de dire  » hey, un besoin en moi n’est pas nourri « .

Une fois qu’on a transformé les jugements en besoins non nourris, on sort de la dépression. On peut alors être triste, ou frustré, etc… mais on sort de l’idée que quelque chose ne tourne pas rond en soi, ce sont des émotions qui ne sont pas liées à des jugements contre soi.

Aimer…la dépression ?!? Témoignage

Aimer ce qu’il est impossible d’aimer …

Aimer…la dépression ?!?   An anglais, Depressed (déprimé) peut s’entendre par Deep Rest, à savoir un moment profond de repos, d’arrêt, de retrait. Une retraite nécessaire, celle de la folie d’un quotidien qui ne correspond plus à la nature profonde en éveil, ou en réveil.

En Français, De-pression peut s’entendre comme la détente d’une pression trop élevée. On dé-compresse. Et alors c’est comme un grand vide après le trop-plein.

Voilà ce qui m’est arrivé en 2013. Le vide en moi génèrait alors le vide autour de moi, je me sentais seul, incompris, isolé, même pas envie qu’on me comprenne, qu’on m’approche, personne ne peut comprendre, une force en moi ne veut surtout pas faire un pas vers l’autre, vers la compréhension de cette incompréhension.

Commençait alors une traversée du désert … longue, pénible, dans un brouillard dense … de temps en temps une oasis pour me reposer, pour ensuite voir que ce n’était qu’un mirage d’oasis, et le désert, encore … Celui que je générais, celui du deep-rest, la retraite profonde … que j’ai oublié d’aimer !

Notre société fait de nous des machines à gagner, des performeurs, et nous gérons toute notre vie selon les critères et paramètres de performance. Notre société nous a séparés isolés, il n’y a plus de commnautés de villages, de rue, de famille. Tout doit aller vite, on vit deux fois plus longtemps et on se prend plus le temps pour rien ! Plus de partage, plus de temps … les faibles, on les aide à s’adier, mais on ne les aime pas, on ne les protège plus !

… alors comment donc avoir l’idée même d’une retraite profonde, et comment concevoir même l’idée d’aimer ce moment à passer, dans la sécurité perdue du temps pour soi, dans la sécurité perdue d’une communauté qui protège les faibles.

Pourtant, ce temps de prise de recul est le chemin de la découverte de ressources insoupçonnées, et d’une spiritualité plus profonde, d’une humanité élargie. Les grands maitres spirituels ont souvent émergé après une retraite profonde « deep rest ».

Aimer la dépression, une idée stupide, peut-être. Aimer la dé-pression, une idée déjà plus acceptable. Aimer le temps d’arrêt profond, voilà un moment qu’on devrait peut-être s’accorder de temps en temps, avant que le corps ne dise stop à son tour, en nous entrainant dans un gouffre dont on met si longtemps à sortir.

Car c’est un plongeon sans fil quand on craque, que ce soit une sorte de paralysie mentale, ou alors une dérive des croyances qui nous entraine à ne pas pouvoir aimer les autres, vers cette hypersensibilité à tout ce qui vient de l’extérieur, les sons, les voix, les couleurs, les comportements, la nuit, la moindre pluie, même la nourriture, plus rien n’est supportable.

La reconnexion est alors douloureuse, et se fait alors d’une manière nouvelle : C’est une créativité forcée qui est à l’œuvre, car pour qu’émerge quelque chose de nouveau, il faut changer la manière de penser, et d’agir.

Je m’étais entêté à penser que la solution viendrait de l’extérieur, et que changer des choses à la marge arrangeraient tout.

Mais la vie est bien faite, alors quand vraiment j’étais allé trop loin, quand j’ai bloqué, la Vie a fait ce qu’elle sait si bien faire : La Vie est mouvement, elle bouge elle ! et puisque je refusais de bouger, elle s’est chargée de cela : un grand coup de pied, pour que je recommence à zéro, pour que je finisse enfin à émerger : par mes talents, par ce que je sais créer, par moi !

Et durant cette période de perdition, je n’avais souvent plus grand-chose à quoi me raccrocher, sauf la flamme de l’Amour qui toujours brûle en moi. Quelques phrases d’ancrage, quelques inspirateurs, quelques souvenirs heureux, et petit à petit … avec le recul, je me surprends à parfois regretter la facilité avec laquelle je plongeais dans les profondeurs de l’âme, mis à part que je ne regrette pas la souffrance.

Et aujourd’hui, je suis toujours aussi seul, mais je me sens pas seul, au contraire, je sais que je n’ai jamais été seul, c’est moi qui me suis isolé. Mon isolement, mon manque de Vie, mes idées noires, mon manque d’énergie, ma colère rentrée, mon hypersensibilité négative, étaient reliées à la peur. Puis, dans la foulée, avec le départ de Maman, il a fallu apprendre la tristesse.

Au fil du temps, au fil des ans, tout ce qui m’a été offert se transforme, et tout ce qui m’est offert de vivre a toujours quelques longueurs d’avance sur ma capacité de compréhension. Ainsi, je suis toujours surpris, je m’émerveille, et parfois je plonge à nouveau quelques temps dans la tristesse, dans le doute, mais cette fois le doute est un moteur, et la tristesse une façon d’apprendre, de me relever. Bien sûr, dans ces moments, je ne peux rien voir clair. Mais désormais, je me rends compte que je suis aveuglé par les émotions, et qu’il faut laisser passer ce temps que je ne crois pas avoir.

Aimer la retraite profonde, m’arrêter quelque instants au bord du chemin, et regarder la Vie passer. Cesser de croire que je n’ai pas le temps. Plus je m’accroche au temps, moins je peux être créatif, et l’utiliser. Prendre un temps pour soi.

 

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