Étiquette : Depression (Page 3 of 4)

le coaching Global pour les troubles émotionnels, avec références

Etat dépressif, anxiété, mal-être, troubles émotionnels et relationnels, troubles du sommeil, douleurs récurrentes … Dans la prise en considération de la personne dans sa globalité, en cultivant le positif et en favorisant l’autonomie, le coaching global offre une alternative à la thérapie pour des mots comme … ESPOIR  – Estime – Confiance – Respirer – Apaisé – Valorisé – Autonomie – LIBRE

 

Dans un contexte de forte évolution des souffrances émotionnelles et de l’humeur (1), les traitements classiques donnent de bons résultats. Mais ils finissent en rechute dans trois quarts des cas (2) ; Certaines personnes se tourneraient volontiers vers d’autres solutions que la classique thérapie. Il y a ceux qui ne veulent pas d’une posture de patient à thérapeute, évitant ainsi de ressasser le passé, ce qui génère de la rumination, laquelle est toxique (3). D’autres veulent éviter de céder dans la « facilité » de la médication, qui non seulement n’est pas aussi performante qu’on le pense, mais peut s’avérer dangereuse voire même fatale, voir (4), (5) et (6). Le coaching n’a clairement pas de prétention thérapeutique. C’est précisément pour cela qu’il peut être proposé en tant qu’alternative pour les troubles de l’humeur et émotionnels.

Le coaching « global »

Le coaching « global » est basé sur la valorisation de la personne humaine, dans son entièreté. C’est d’abord un dialogue dans l’accueil et le non-jugement, une relation d’adulte à adulte. Par l’écoute et les questions, cette méthode douce favorise les prises de consciences positives et recrée de l’espace, favorisant la confiance et l’estime de soi, et la pensée positive qui est si précieuse (7). Il respecte les façons de fonctionner, fait ressortir les talents trop souvent cachés, et met en lumière les valeurs de la personne pour générer un espoir renouvelé, qui est si important (8) dans tout processus de souffrance mentale et émotionnelle.

En plus de cette méthode de dialogue, entrent en scène des méthodes actives et ludiques, et certaines séances se passent « en extérieur » : Parce que l’énergie de la nature est inspirante, parce que le rythme de la marche correspond étrangement au rythme des pensées, parce que le contact avec la nature peut même avoir de meilleurs effets que la prise en charge médicamenteuse (9) : le corps et la tête marchent ensemble, on n’a jamais vu un champion du monde dans un état dépressif, et à l’inverse il est impossible d’être déprimé quand on prend une posture physique optimiste.

Etant  une méthode globale là aussi, j’aborde aussi le sujet des aliments qui ont des propriétés anti-déprime (10) sans même faire de régime !

Parce que à mes yeux le coaching n’est définitivement pas cloisonné, je me sers des 24 techniques d’acupression du TUINA de la Méthode Traditionnelle Chinoise qui a de très bons résultats sur les troubles psychiques, notamment sur les états dépressifs, le sommeil, voir (11), et (12) et (13).

Tout ceci en combinaison des huiles essentielles, qui sont des aides précieux pour les états dépressifs (14). En plus, la personne emportera avec elle les « trucs anti-stress », et j’établis avec elle les actions concrètes à réaliser chez elle, parce qu’un coaching ne s’arrête pas à la sortie de la séance.

Mes clients peuvent me contacter durant tout le processus. J’ai encore des contacts avec certains de mes plus anciens clients, et ils vont tous très bien !

références

(1)  https://www.who.int/fr/news/item/02-03-2022-covid-19-pandemic-triggers-25-increase-in-prevalence-of-anxiety-and-depression-worldwide

(2) https://www.la-depression.org/comprendre-la-depression/la-depression-en-chiffre/

(3) https://health.usnews.com/wellness/mind/articles/2018-03-14/the-hazards-of-rumination-for-your-mental-and-physical-health

(4) https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7451660/

(5) http://www.antidepressantsfacts.com/1995-12-Antonuccio-therapy-vs-med.htm

(6)  https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2020.05.11.20098178v1.full

(7) https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7968188/

(8) https://ijmhs.biomedcentral.com/articles/10.1186/1752-4458-8-53

(9) https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4507237/

(10) https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5050395/

(11) https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7600300/

(12)  https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/32147033/

(13) https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0965229920318604

(14) https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/32304038/

 

5 interventions comportementales pour la Dépression

Ce billet est largement traduit d’un des excellents articles de Mark Tyrrell. Même si ses idées ne sont pas spécifiquement les siennes, je les partage largement et je les applique également selon mes propres techniques : Coaching global, à savoir du coaching avec PNL et Acupression. Comme M Tyrrell je ne considère pas la dépression comme une maladie mais comme un état. Un état qui peut être grave, mais l’approche n’est pas identique.

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Parler de dépression avec une personne en état dépressif.

La « vraie dépression « 

Parfois, lorsque vous essayez de cerner la dépression ou même de décrire ce que l’on peut faire pour y remédier, les gens disent « ah, mais vous ne parlez pas de la vraie dépression ! », ou s’ils ne disent pas « réelle », ils disent peut-être « dépression clinique » .

La « vraie » dépression devient un poisson glissant, c’est une sorte de maladie chimique immuable qui peut au mieux être gérée mais qui sera toujours là. Cette idée est extrêmement répandue et pessimiste. C’est une idée déprimante de la dépression.

D’où peut venir une telle idée ?

Je pense que la raison de la réaction « ah, mais vous ne parlez pas de la vraie dépression », en dehors du fait que c’est un peu un mime répété par ceux qui ont entendu les autres le dire, est que lorsque la dépression est décrite, c’est comme si la profondeur de la souffrance qu’elle produit était en quelque sorte niée ou mal comprise.

Un phénomène aussi dévastateur et paralysant ne peut certainement pas être expliqué en termes simples !

En somme, ce qui est aigu doit obligatoirement échapper à toute description ou tentative de compréhension, si on n’est pas un psy.

Mais les états dépressifs ne cessent d’augmenter et sont un enjeu de santé majeure comme nous l’avons vu ici et ici

Les traitements sont comme d’habitude des sparadraps et s’ils sont ponctuellement efficaces. Mais le chiffre de 75 % de dépressifs soignés par la médecine allopathique risquant la rechute me fait penser que d’autres stratégies peuvent être réfléchies.

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La valeur de la compréhension et du rapport éclairé

En fait, les expériences aiguës et profondes peuvent souvent être décrites en termes assez simples.  Nous pouvons décrire assez simplement ce qui arrive à la lumière pendant un coucher de soleil dans les Caraïbes, par exemple.

C’est juste l’expérience vécue qui ne peut être contenue aussi facilement ! Nuance ! Mais cela ne veut pas dire que la description de ce qui se passe est fausse !

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Le réconfort de la connaissance

Nombre de mes clients dépressifs semblent apprécier une explication sensée de la dépression. Ils ont tendance à s’identifier lorsque je décris comment la dépression fait que les gens passent trop de temps dans leur tête à ruminer sans espoir.

Ils font souvent le lien avec l’explication selon laquelle la rumination excessive tend à charger le mécanisme REM du cerveau, ce qui explique pourquoi les gens rêvent plus lorsqu’ils sont déprimés (qu’ils se souviennent ou non de ces rêves).  Et ils font le lien avec l’explication selon laquelle les rêves excessifs conduisent à l’épuisement matinal et à la perte de motivation. Le « cycle de la dépression » classique.

Les clients dépressifs ont donc tendance à savoir qu’ils ruminent trop, que leur sommeil les fatigue davantage et qu’ils voient le monde sous l’angle du « tout ou rien ».

Il peut être rassurant pour les clients de voir qu’il existe des explications claires, au-delà des mythes simplistes et médicalisés du type  » vos produits chimiques ne sont pas bons  » qui sont si souvent véhiculés.

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Que pouvons-nous donc faire pour aider les personnes déprimées ?
Une approche à plusieurs volets

La dépression est un état émotionnel qui engendre, mais qui est aussi en partie alimenté par des pensées absolutistes (y compris perfectionnistes), catastrophiques et, bien sûr, pessimistes.

Comme il s’agit d’un état de stress, nous devons tout d’abord faire un exercice à la relaxation avec le client. Comme l’émotion domine et écrase la pensée, nous devons également travailler à ce niveau.

Et, bien sûr, nous devons aider nos clients à répondre à tous leurs besoins émotionnels primaires de manière durable, afin que la vie ait un sens et soit agréable pour eux. Toutes les émotions sont les bienvenues durant tout le parcours. Y compris pour le coach.

Nous pouvons donc utiliser une approche multidimensionnelle de la dépression.

Il y a certaines choses que nous devons faire, comme diminuer le stress, faire cicruler, limiter la rumination (afin d’améliorer le cycle du sommeil) et aider le client à répondre à ses besoins émotionnels et physiques de manière équilibrée tout en voyant et en remettant en question ses propres biais de pensée dépressifs.

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 Mais nous ne sommes pas seulement ce que nous ressentons et pensons. Nous sommes aussi ce que nous faisons. Parlons de FACONS DE FONCTIONNER (étage Dilts du COMPORTEMENT)

 

Interventions comportementales contre la dépression

Aussi terrible que soit la dépression, certaines interventions simples peuvent être étonnamment efficaces pour soulager les symptômes.

Interventions comportementales pour aider à surmonter la dépression.

Mais quel est l’intérêt ? J’entends votre client déprimé penser.
Surmonter le « mais à quoi bon » ?

L’état d’esprit dépressif tend vers le tout ou rien, selon la recherche ainsi que l’observation commune. Ainsi, si nous suggérons une tâche comportementale à une personne dépressive, elle peut penser ou dire : « Comment cela va-t-il guérir ma dépression ? » Ou « Quel en est l’intérêt ? » Ce sont des affirmations absolutistes, qui se généralisent partout dans notre société voir ici. En quoi le fait d’ajouter du poivre va-t-il améliorer le repas ? Il ne le fera pas tout seul. Mais c’est une petite partie d’un plus grand ensemble.

Lorsque nous pensons en termes de tout ou rien, nous ne pouvons pas voir des choses comme des possibilités progressives, ou des nuances de sens. La vie est complexe, et des interventions apparemment très simples dans le traitement de la dépression peuvent avoir des effets et des avantages multiples.

 

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Anticiper l’objection

Avant de proposer une tâche comportementale à un client, je décris parfois cette pensée  » à quoi bon !  » comme faisant partie d’un état d’esprit dépressif courant. De cette façon, je leur donne l’occasion de vérifier toute pensée dépressive qui pourrait polluer leur volonté d’adopter la tâche.

Faire une seule chose ne fera pas nécessairement disparaître la dépression, mais la théorie du chaos postule que des systèmes entiers de réalité peuvent être influencés par de petits changements.

Quoi qu’il en soit, dans les idées présentées ci-dessous, j’inclurai une liste de tous les besoins primaires de base que chaque tâche comportementale peut satisfaire.

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Première intervention : Dites-leur et montrez-leur qu’ils n’ont pas besoin de ruminer.

Cela semble si simple que c’en est franchement insultant, mais soyez indulgent avec moi. Nous savons que le carburant de la dépression semble être la rumination sans espoir. Sans rumination négative, la dépression s’effondre assez rapidement, voir ici.

Des recherches récentes ont montré que le simple fait de réaliser que l’on n’est pas obligé de ruminer peut être libérateur. Tellement libérateur en fait que six mois après avoir commencé une thérapie métacognitive visant à aider les patients à éviter ces schémas de pensée négatifs, 80 % des participants autrefois déprimés ne l’étaient plus.

Nous ne voulons pas que nos clients suppriment la rumination, mais plutôt qu’ils s’en détachent. Ainsi, lorsqu’ils voient la rumination dépressive fonctionner (et n’oubliez pas que vous la leur avez déjà décrite), ils n’ont plus l’impression qu’il s’agit d’un reflet authentique de la réalité, mais simplement d’une interprétation dépressive de celle-ci. C’est extrêmement libérateur.

Demandez à vos clients de noter dans un journal les moments où ils s’aperçoivent qu’ils utilisent la pensée du tout ou rien, et plus particulièrement tous les styles d’explication typiques de la dépression.

Besoins satisfaits :

Sentiment d’autonomie et de contrôle
Sens (lutte contre la dépression)
Sentiment de sécurité et de sûreté (ils peuvent voir au-delà de la dépression).

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Deuxième intervention : Donnez-leur une tâche intrinsèquement satisfaisante.

Ensuite, nous pouvons les aider à faire ce que les personnes déprimées ne font généralement pas. Résoudre les « problèmes » agréables.

Nous, les êtres humains, sommes intrinsèquement des créatures qui résolvent des problèmes. Nous trouvons du sens en résolvant des problèmes.

Parfois, notre volonté de résoudre des problèmes dérape. Par exemple, nous pouvons inconsciemment essayer de résoudre le problème de la solitude ou de la timidité par une consommation excessive d’alcool. Nous pouvons essayer de répondre au besoin d’un échange d’attention sain par des comportements de recherche d’attention qui, en fait, éloignent les autres de nous. Mais le dénominateur commun est la volonté de résoudre les problèmes.

Les personnes dépressives cessent d’essayer de résoudre les problèmes, soit parce qu’elles se sentent dépassées, soit parce qu’elles ont cessé de penser qu’elles pouvaient les résoudre – elles ont appris à se sentir impuissantes. Ou peut-être n’ont-elles jamais appris qu’elles pouvaient résoudre des problèmes en premier lieu.

Nous sommes malheureux lorsque nous n’avons pas de problèmes à résoudre et malheureux jusqu’à ce que nous les résolvions. Il peut sembler contre-intuitif de poser un « problème » à un client déprimé.

Après tout, il en a sûrement plus qu’assez ! Mais ce que nous pouvons faire, c’est leur demander de s’engager dans une activité qu’ils peuvent terminer de manière satisfaisante. Quelque chose qu’il sait faire et qui a un début, un milieu et une fin, comme faire un gâteau, tondre la pelouse ou accomplir une tâche satisfaisante. Ou peut-être quelque chose qu’ils ont remis à plus tard.

Si l’activité est suffisamment absorbante, elle l’aidera également à réduire ses ruminations.

Conseil de motivation : Pour que votre client déprimé soit plus enclin à accomplir une tâche, détendez-le profondément et demandez-lui de se voir (à la troisième personne) en train d’accomplir cette tâche. Des recherches ont montré que les personnes qui se voient en train d’accomplir une tâche ont plus de chances de l’accomplir que celles qui se voient à la première personne, voir ici.

Besoins satisfaits :

Sentiment d’autonomie et de contrôle
Sentiment de connexion avec les autres (si l’activité est liée aux autres d’une manière ou d’une autre).
Estime de soi et sentiment de compétence
Stimulation et défi

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Troisième intervention : Se fixer comme objectif de ne faire que cinq minutes.

Les personnes déprimées ont souvent du mal à faire les choses, mais s’inquiètent ensuite de leur procrastination.

L’achèvement ou la résolution des attentes est important pour nous car nous avons évolué pour agir dans le monde. Mais la pensée absolutiste de la dépression fait que les gens ont l’impression qu’ils doivent tout faire ou ne rien faire du tout. La personne déprimée peut être tombée dans le piège d’avoir cessé de décomposer les tâches en étapes.

La technique des 5 minutes

Il semble que nous soyons câblés pour nous sentir obligés de terminer les choses que nous avons commencées. Ainsi, le simple fait de commencer une tâche avec l’intention de n’y consacrer que quelques minutes peut vous inciter à la poursuivre. Même si vous ne vous sentiez pas du tout obligé de le faire avant.

Si vous avez quelque chose à faire, qu’il s’agisse de faire de l’exercice à la maison, d’écrire un blog ou un e-mail ou de vous attaquer à une pile de repassage, décider de ne consacrer que deux minutes à cette activité peut faire tomber la pression.

Il est intéressant de noter que vous constaterez très certainement qu’après avoir fait deux minutes de vaisselle, d’écriture ou de sport, vous aurez soudainement envie d’en faire plus. Cela s’explique par le besoin universel d’achèvement.

C’est une technique gagnant-gagnant. Si vous ne faites que cinq minutes, vous avez quand même fait quelque chose. Si vous en faites plus, c’est génial !

Besoins satisfaits :

Sentiment d’autonomie et de contrôle
Estime de soi et sentiment de compétence
Stimulation et défi

Quatrième intervention : Aidez-les à passer du temps ensemble

Lorsque les gens sont déprimés, ils s’isolent souvent, et s’isoler trop longtemps peut aussi nous rendre dépressifs ! voir ici

L’isolement signifie que nous passons plus de temps dans nos têtes – à inventer des choses, mais sans confronter nos imaginations à la réalité, ni à d’autres réalités; Cela nourrit nos ruminations et nos fameuses certitudes qui nous isolent des autres.

Des recherches menées en 2015 ont révélé que plus les contacts en face à face diminuaient, plus la probabilité de développer une dépression majeure augmentait. C’est vrai pour les contacts en face à face, mais pas pour les contacts par courriel ou par téléphone. Nous avons besoin d’être vraiment avec des gens !

Eh bien, en fait, peut-être pas seulement des gens ! Il semble que même le temps passé en tête-à-tête avec des animaux peut contribuer à améliorer la santé mentale.

Demandez à votre client de passer du temps en tête à tête.

Besoins satisfaits :

Donner et recevoir de l’attention.
Connexion à la communauté (ou au moins en faire partie).
Stimulation (avec un peu de chance !)

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Intervention cinq : Il faut qu’ils bougent, qu’ils bougent !

La dépression favorise l’inactivité. Nous nous attardons sur nos problèmes mais n’agissons pas dans le monde pour les résoudre. Cela devient une habitude d’auto-paralysie qui entraîne la dépendance mais pas l’in-dépendance.

Nous sommes censés agir dans le monde, pas seulement vivre dans nos têtes. Ce qui signifie que nous devons faire bouger nos clients. La dépression est un état de stress. Nous subissons le stress pour nous rendre plus forts et plus rapides afin de pouvoir bouger. Si nous ressentons du stress mais que nous n’agissons pas, la réaction de lutte ou de fuite, du type tout ou rien, peut se répercuter sur notre façon de penser et de parler :

« Rien ne marche jamais ! »  ,   « Je serai toujours seul ! »  , « Le monde est totalement terrible ! » …

Mais il a été démontré que le fait de bouger (et parfois aussi vite que possible) réduisait de 44 % les risques de dépression. Les recherches ont montré qu’il suffisait de faire une heure d’exercice par semaine, quelle que soit l’intensité, ne serait-ce que prendre les escaliers au lieu de l’assencseur.

De plus, une autre étude a montré que pour les personnes âgées qui étaient déjà cliniquement déprimées, une marche rapide trois fois par semaine soulageait leurs symptômes plus efficacement que les antidépresseurs. (Cela dit, il a fallu un certain temps pour que les symptômes commencent à disparaître). Le fait d’être dans la nature a également des effets bénéfiques sur l’esprit

Le mieux est de faire une activité qui occupe l’esprit, avec un sport d’adresse. Rien que la pétanque sera bénéfique, elle mobilise l’esprit : ces activités favorisent également la neurogenèse – la formation de nouvelles cellules cérébrales – ce qui peut prévenir la dépression, sans parler des maladies cérébrales dégénératives.

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tiré d’un excellent article de Mark Tyrrell (que je traduis ici pour partie) :

5 Proven Behavioural Interventions for Depression

Chiffres sur la Dépression

Il y a proportionnellement 10 fois plus de personnes dépressives qu’en 1945 alors que le confort n’a cessé de progresser entretemps. Les jeunes générations sont maintenant encore plus touchées, et désormais même les enfants.

3 millions le nombre de personnes ont vécu une dépression en France au cours des 12 derniers mois (INPES)

le risque de décès par suicide est multiplié par 25 chez les personnes souffrant de dépression

la dépression touche 2 fois plus les femmes que les hommes

1 personne sur 5 souffrira d’une dépression au cours de sa vie

La dépression explose dans les pays riches, plus de 350 millions de personnes souffrent de dépression, c’est la première cause d’invalidité.

L’OMS (Organisation mondiale pour la Santé) estime que les troubles dépressifs représentent le 1er facteur de morbidité et d’incapacité sur le plan mondial (communiqué de mars 2017).

50 % des personnes ayant une dépression ne sont pas traitées.

70% des dépressions sont temporairement soulagées par la médication chimique (médicaments) mais…

75% c’est le risque de faire de nouveau une dépression au cours de la vie après une première dépression.

La dépression touchait plus de 3 Millions de Français avant le Covid, et les cas augmentent nettement depuis, entrainant cette fois les enfants dans cette vraie pandémie.

 

… Des chiffres déprimants, oui, mais rien n’est perdu, il ne s’agit pas d’une maladie mais d’un état, un état global car pas seulement mental. Le corps est touché également.

Le premier réflexe est de ne pas confondre le comportement et la personne. Nous ne sommes pas de que nous faisons. Dans un état dépressif les comportements ne sont plus les mêmes.

L’apport du coaching global et de la boite à outil du coach global peuvent aider la personne dépressive dans son parcours, sur lequel elle ne se sentira pas seule, et où des lueurs d’espoir se présenteront.

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https://www.inicea.fr/la-depression-chiffres-cles

https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/depression

Mal-être Adolescent et stagnation

En 2018, une étude portant sur un million d’adolescents américains a étudié comment les adolescents passaient leur temps libre et quelles activités étaient liées au bonheur, et lesquelles ne l’étaient pas.

L’enquête Américaine a portée nationale étudie les élèves du secondaire en continu depuis 1991.

L’étude constatait que les adolescents qui passaient plus de temps à voir leurs amis en personne, à faire de l’exercice, à faire du sport, à lire ou même à faire leurs devoirs étaient plus heureux.

Les adolescents qui passaient plus de temps sur Internet, à jouer à des jeux informatiques, à utiliser les médias sociaux, à envoyer des SMS, à utiliser le chat vidéo ou à regarder la télévision étaient moins heureux.

En d’autres termes, toutes les activités qui n’impliquaient pas d’écran étaient liées à un plus grand bonheur, et toutes les activités qui impliquaient un écran étaient liées à un moindre bonheur.

D’autres études vont dans le même sens. D’autres encore révèlent une forte augmentation des problèmes de santé mentale chez les iGen, notamment des symptômes dépressifs, de la dépression majeure, de l’automutilation et du suicide. Par rapport aux millennials, optimistes et presque toujours positifs, la génération iGen est nettement moins sûre d’elle et plus déprimée.

https://theconversation.com/what-might-explain-the-unhappiness-epidemic-90212

Jeunesse et Dépression

La Dépression n’est pas une affaire d’adultes. Ils sont de plus en plus jeunes à être dans un état dépressif plus ou moins aigu. Les chiffres sont affolants et en disent longs sur l’état de « notre » jeunesse…

 

Des chiffres qui devraient faire réagir

En 2021 une enquête nationale (1) révèle que chez les 18-24 ans 40% rapportent un trouble anxieux généralisé (31% sur l’ensemble des Français). Il étaient 21% à ressentir des troubles dépressifs modérément sévères ou sévères.  En janvier 2021, une étude internationale réalisée sur 25000 adultes de 10 pays (1) indique que 22 % des 18 – 24 ans déclarent des idées suicidaires.

Et dans une autre enquête, de l’Unicef, dont les résultats ont été publiés fin 2021 portant sur 25000 jeunes et 6 à 18 ans, plus de la moitié affirme n’avoir plus goût à rien. Chez les 13-18 la situation est particulièrement compliquée avec 1 ado sur 10 qui a déjà tenté de se suicider, et 1 tiers y pense.

 

Un phénomène qui s’amplifie :l’adolescence est un âge compliqué, certes. Mais en 2016 (3) 20% des ados avaient des troubles mentaux, et en 1994 un rapport du Sénat (4) s’alarmait qu’ils étaient 4.4% à être considérés dépressifs.

 

Les réactions et les moyens : faibles

Les moyens mis en place sont humainement faibles, puisqu’on leur propose de voir un médecin ou un psy, des options bien trop classiques pour une population en âge de rébellion face aux institutions.

quant aux traitements, il sont là aussi médicamenteux, ça ne vous étonnera pas. Si la chimie peut éviter le passage à l’acte (un placébo ferait-il moins bien ?), ce n’est évidemment pas une solution, car cela cache la misère.

En tout cas, il n’y a pas de prise en charge humaine et active généralisée pour ces populations.

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(1) : https://www.fondation-fondamental.org/la-sante-mentale-des-jeunes-plus-que-jamais-preoccupante

(2) https://www.unicef.fr/article/dans-ma-tete-promouvoir-proteger-et-prendre-en-charge-la-sante-mentale-des-enfant

(3) https://www.infomie.net/spip.php?article3518

(4) https://www.senat.fr/rap/r02-242/r02-2422.html

 

Dépression et Espoir

L’Espoir

La dépression est déprimante, et les personnes en dépression sont profondément ancrées dans leur dépression, mais l‘espoir est le mot fondamental dans la dépression. faire naitre l’espoir va faire renaitre la personne dépressive.

L’espoir est ce qui manque le plus aux personnes dépressives. Toutes leurs pensées y sont liées, les émotions aussi. Une fois que l’espoir entre dans les pensées, la rumination va être moins destructrice. Et plus on rumine plus on est fatigué, et moins on dort, et plus on est fatigué.

Plutôt que de vouloir sauter dans l’eau et sauver la personne qui se noie devant soi, et se mettre en danger en s’immergeant dans le même milieu que la personne dépressive, l’aidant doit rester sur la rive et guider, puisque seule la personne peut se sauver elle-même.

Une personne dépressive ne va pas sortir des premières séances en étant déjà guérie. Il faut laisser le temps au temps et accepter de ne pas savoir sauver les personnes et pas tout de suite.

L’élément fondamental est l’espoir : une personne dépressive n’a pas d’espoir, faire naitre l’espoir va faire renaitre la personne dépressive.

Il est donc plus efficace de changer les émotions en vue de changer les pensées que l’inverse.  il y a plus de connexions neuronales menant des centres émotionnels du cerveau vers les centres cognitifs que l’inverse.

De plus, une personne dépressive aura l’esprit encombré de négativité et y tient très fort.

 

TTT Dépression

 POSER DES QUESTIONS
C’est en posant des questions  que nous pouvons mener une personne à revoir sa façon de considérer les choses.

Exemple 1

Client : « Ma vie entière [globale] est juste un désordre total [global] ! »
Vous : « Donc vous n’avez pas encore [non stable] obtenu les choses [spécifiques] dont vous avez besoin dans la vie. »
Nous avons repris l’essentiel de ce qu’il a dit, mais de manière à limiter dans le temps la misère et à impliquer plus de spécificité quant à ses insatisfactions.

Exemple 2

Un client : « Rien [global] ne fonctionne jamais [stable] pour moi. Je fais tout foirer [interne] ! »
Vous : « Quelles sont les choses [spécifiques] qui n’ont pas fonctionné [passé donc non-stable] ? Quelles ont été vos erreurs [spécifiques] [non stables] ? »

Exemple 3

Client :  » Ma vie [globale, stable] est juste totalement insupportable ! « .
Vous : « Quelles sont les choses [spécifiques] qui sont les pires dans votre vie en ce moment [limitées dans le temps donc non stables] ? »

Nous commençons à recadrer les pensées dépressives d’une manière qui n’est pas forcée ou évidente. Nous ne contestons pas les perceptions du client, mais nous élargissons simplement le contexte, petit à petit.

FAIRE DES DEMANDES

Les « devoirs » simples mais réguliers sont un bon moyen de mobiliser le cerveau cortical.

 

4 – Emmener la personne dans le futur, dans la situation future désirée.

– Identifier avec elle quels de ses besoins particuliers ne sont pas nourris, commencer à parler Comment les besoins peuvent être nourris dans le futur, vérifier la motivation.

–  » et si en sortant d’ici , essaye de ne pas raisonner mais laisser les pensées venir naturellement, si en sortant d’ici tes problèmes étaient du passé,
– qu’est-ce qui aura changé ? imagine et prends ton temps, et décris moi si tu veux, en tout cas mets des mots dessus même si tu ne les exprimes pa
– et maintenant prends un moment en toi-même et observes comment tu te sentiras ?   Observe tes ressentis. Amplifie-les »

« Ok, donc si par pure magie un miracle s’est produit ce soir et tous tes problèmes ont été balayés et ta vie est en ordre et tu es beaucoup plus heureux.  Imagines que cela puisse se produire et que miraculeusement toutes sortes de choses les choses s’améliorent dans ta vie »

« ferme tes yeux maintenant juste pour quelques secondes, laisse aller les pensées et remarque juste ce qui te vient à l’esprit naturellement. quelles sortes de choses te viennent à l’esprit ? »

– Identifier : La réponse de la personne permet d’identifier ce qu’elle veut changer, les motifs à l’action, ce qui va permettre d’orienter le travail suivant.  on ne cherche pas à savoir comment régler les problèmes, mais à faire verbaliser ce que la personne veut voir changer et noter ces éléments. Par ex elle peut dire  » je ferai à nouveau du sport, je verrai mes amis  » n’est pas pareil que  » je ferai à nouveau des voyages et j’aurai un autre job  »

5 – Valoriser : Identifier ses ressources, ses capacités, les amplifier. La seule amplification va générer de l’espoir, un élément fondamentalement en souffrance chez les personnes dépressives.

6 – Faire une futurisation

7 – Actions :
Identifier trois actions de mouvement à réaliser chaque jour, avec comme impératif la joie, en vérifiant l’écologie des valeurs et comportements porteurs : actions à faire qui vont nourrir la joie de vivre.
Utiliser le vakog : faire des photos / chanter / aller courir / faire la cuisine selon les VAKOG.
Les actions vont sortir la personne de l’inaction, et les actions nourrissantes vont cultiver le positif.

 

 

Concentrations élevées d’immunoréactivité semblable au facteur de libération de la corticotropine dans le LCR chez les patients dépressifs

Concentrations élevées d’immunoréactivité semblable au facteur de libération de la corticotropine dans le LCR chez les patients dépressifs

https://go.gale.com/ps/anonymous?p=AONE&sw=w&issn=00368075&v=2.1&it=r&id=GALE%7CA3560576&sid=googleScholar&linkaccess=fulltext&authCount=1&isAnonymousEntry=true

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Une grande proportion de patients souffrant de dépression majeure (DSM III) ou de dépression endogène (critères de diagnostic de la recherche) présente une hyperactivité de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien (HHS), évaluée par la mesure des concentrations plasmatiques de cortisol (1), l’excrétion urinaire de cortisol libre (2) et la non suppression du cortisol en réponse à un glucocorticoïde synthétique, la dexaméthasone (3). Le site de l’axe HPA responsable de cette anomalie endocrinienne n’est pas connu. On dispose de certaines preuves de l’hyperréactivité des surrénales à l’hormone adrénocorticotrope (ACTH) chez les patients déprimés (4). De plus, la mesure de l’ACTH plasmatique après l’administration orale de dexaméthasone a généralement révélé une absence de suppression de l’ACTH à ce glucocorticoïde synthétique chez les patients déprimés (5, 6). Ce dernier résultat suggère que l’activité anormale de l’HPA chez les patients déprimés provient de sites hypophysaires ou suprapitophysaires (c’est-à-dire du système nerveux central).

En 1981, Vale et ses collègues (7) ont élucidé la séquence du facteur de libération de la corticotropine (CRF) ovine. Ce peptide de 41 acides aminés, isolé de l’hypothalamus, est normalement libéré dans le système porte hypothalamo-hypophysaire où il est transporté vers l’adénohypophyse pour stimuler la libération d’ACTH, d’endorphine et d’autres produits de la proopiomélanocortine. Le CRF de rat et le CRF humain ont maintenant été découverts et ont des séquences identiques (8). Récemment, Gold et ses collègues (9) ont passé en revue de manière exhaustive les données d’une série d’études concernant les réponses en ACTH et en cortisol de patients déprimés à l’administration intraveineuse de CRF ovins. Ils ont conclu que les données étaient les plus compatibles avec l’hypothèse selon laquelle l’hyperactivité de l’HPA chez les patients déprimés résulte d’une hypersécrétion de CRF. Nous rapportons maintenant que les patients souffrant de dépression majeure présentent des concentrations élevées d’immunoréactivité de type CRF (CRF-LI) dans le liquide céphalo-rachidien (LCR) par rapport aux volontaires sains et aux patients souffrant de schizophrénie ou de démence.

Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)

Généralités sur la Dépression

La dépression n’est pas génétique. Ce qui est hérité, ce sont les attitudes dépressives. si elle était biologique elle serait là depuis toujours et indépendamment de l’environnement. C’est plutôt le mode de vie qui serait en cause que les gènes. Il y a proportionnellement 10 fois plus de personnes dépressives qu’en 1945 alors que le confort n’a cessé de progresser entretemps.

Les jeunes générations sont maintenant encore plus touchées, et désormais même les enfants.
La dépression explose dans les pays riches, plus de 350 millions de personnes souffrent de dépression, c’est la première cause d’arrêt maladie.

Toutes les personnes sont uniques, mais la dépression est unique, elle affecte les personnes par les mêmes biais, c’est la réponse de chaque personne qui est unique.

La dépression n’est pas une maladie, mais un état.

Les pensées négatives provoquent une hormone, le cortisol, qui est l’hormone de la réponse à un danger. Elle a beaucoup d’avantage à court terme, mais sur le long terme elle a de graves inconvénients. Le long terme, c’est la rumination, c’est-à-dire la répétition des pensées négatives, les mauvaises nouvelles, les conversations autour des informations de mort, de maladies, de malheur, tout ce qui est négatif.

Le cortisol baisse la nuit, un taux de cortisol élevé cause des insomnies. Et l’insomnie est stressante.

De plus, le cortisol coupe le système immunitaire, ce qui ralentit la digestion, et provoque un état inflammatoire. D’où des problèmes digestifs et une sensibilité à la douleur accentuée, avec des douleurs articulaires.

Le cortisol est destiné à être délivré face à un danger imminent seulement : mais combien de fois dans l’année somme-nous devant un vrai danger imminent ?  Très peu souvent !

Maintenant listons les sujets de stress, tout ce qui dans une journée n’est pas apaisé, calme, joyeux, plein d’amour et de bienveillance. Tous ces stimulis de stress ne nous mettent pas en danger !  Mais ce sont des dangers imaginés qui se passent dans le futur ou dans le passé, dans des situations qui ne sont pas les nôtres.

Nous avons pris l’habitude de baigner dans des stimulis stressants pour notre organisme, et de penser que notre corps peut tout encaisser. Or, nous n’avons pas un corps, nous sommes nos corps !

Tous ces stimulis de stress produisent ce cortisol qui nous met en alerte. La dépression elle-même est un processus de protection, qui nous protège des attaques extérieures ; ne jugeons pas l’état dépressif, ce n’est pas une maladie mais un état de protection.

LES EMOTIONS
Les émotions fortes ne viennent pas après, mais avant la réflexion. Il faut garder cela à l’esprit. La réflexion est alors le reflet des émotions et non la cause. Il est donc plus efficace de changer les émotions en vue de changer les pensées que l’inverse. il y a plus de connexions neuronales menant des centres émotionnels du cerveau vers les centres cognitifs que l’inverse.

Comment pouvons-nous espérer ramasser les feuilles mortes alors que le vent souffle fort ? Tant que les vents de la psyché (les émotions) soufflent, vous pouvez balayer, mais les feuilles reviendront en tourbillonnant. Quand le vent se calme, c’est là que nous pouvons remettre de l’ordre : quand l’esprit est calme, nous pouvons alors examiner et élargir le contexte de la pensée : Une fois les émotions calmées, les pensées seront plus claires.

La dépression est unique :

Les symptomes clés de la dépression
Mauvais sommeil, Fatigue au réveil, appetir changeant, Idées blanc/noir – tranchées,
Pas ou peu de libido, Pas ou peu de vie sociale, Intérêt faible pour les évènements à venir,

La Rumination drive la dépression : respirer profondément pour relaxer, ce qui provoque plus d’hormones de sérénité.

 

 

Le questionnement socratique dans le traitement de la dépression

Socratic Questioning in Depression Therapy

 

« Le sage ne donne pas les bonnes réponses, il pose les bonnes questions. » – Claude Levi-Strauss

Le questionnement socratique dans le traitement de la dépression

3 façons de poser des questions antidépressives qui changent de perspective

Socrate guidait les élèves vers la réponse, plutôt que d’y répondre lui-même.

Les croyances issues des émotions de la peur sont très fortes, les personnes y tiennent très fort et ne veulent pas les lâcher. Souvent, on trouve des bénéfices secondaires à entretenir ces idées négatives. Et surtout, avec les années, les gens s’identifient à leurs pensées négatives, leurs relations négatives, leurs réseaux et médias négatifs. Plus nous nous opposons à leurs croyances, plus les personnes vont y tenir, même si elles les détruisent.

C’est en posant des questions  que nous pouvons mener une personne à revoir sa façon de considérer les choses.

Samantha fixait le mur. « Je ne serai jamais libérée de lui ! Il me suit partout. » Distraitement, elle a fait un signe de la tête. « Pas dehors, mais ici. »  . Les choses étaient devenues désespérées. Elle l’avait quitté, mais la culpabilité persistante l’étranglait. Les racines épineuses et tortueuses du passé étouffaient sa vie.  Une rumination constante la tenait dans son étau, et ne la lâchait ni le jour ni la nuit. Le sentiment omniprésent que c’était sa « faute » (son alcoolisme, la rupture de la relation) avait fini par la faire basculer dans la dépression.

Samantha avait toujours été la « soignante ». Celle qui s’occupait de son père alcoolique. Celle qui réconfortait les autres. Celle qui se souciait des autres. Celle qui considérait ses propres besoins fondamentaux comme de simples désirs égoïstes. Mais cette femme attentionnée avait quitté Mike trois ans auparavant. Comment aurait-elle pu ? Après tout, il était alcoolique, tout comme son père l’avait été.

Mike menaçait fréquemment de se suicider. Il criait constamment et la rabaissait. Il lui disait qu’elle aurait du sang sur les mains pour l’avoir abandonné. Il ne s’était rien fait (à part continuer à boire), mais elle se sentait quand même responsable de lui. Il avait appuyé sur son bouton de culpabilité et ne l’avait jamais lâché.

« Je suis une personne méchante ! Je ne mérite pas d’être heureuse, Mark ! Je suis seulement ici parce que ma fille mérite plus de moi en tant que mère. » .  Elle ne l’était clairement pas. Méchante, je veux dire.   Je ne lui ai pas dit « Non, tu n’es pas méchante », parce que je voulais qu’elle se le dise – et qu’elle le pense. Pourquoi ?  D’autres avaient déjà emprunté la voie du « Tu n’es pas une mauvaise personne ». Cela s’était avéré aussi efficace que de dire à un jeune adulte élevé dans l’amour perpétuel qu’il avait raté son premier emploi. Non… je ne vais pas accepter ça.

Un retour d’information négatif lorsque le conditionnement psychologique a été fort n’est pas du tout le bienvenu, quelle que soit la forme du conditionnement. Donc, si je n’ai pas essayé d’argumenter avec la pensée dépressive de Samantha, qu’est-ce qui a fonctionné ? Qu’est-ce qui a changé l’état d’esprit désespéré de Samantha ?

Apprendre à vivre et à aimer à nouveau

Que remarquez-vous dans les pensées de Samantha ? Ce n’est pas une question socratique, car je vais répondre.

Elle pensait en termes absolus. Tout ou rien. « Je suis une mauvaise personne ! » (et non pas « Je suis une personne aux multiples facettes, avec des bons et des moins bons côtés ! »).

Au début de la séance, elle m’avait dit en larmes : « Il a été mal compris ; j’aurais dû faire plus d’efforts pour le comprendre ! ».   Et, un peu plus tard… « J’aurais dû être là pour lui ! » (Il vivait de l’aide sociale, ayant bu tout son argent – et une grande partie du sien – dans son foie qui se décomposait rapidement).   Mais plus tard dans la session, j’ai aidé Samantha à devenir plus calme, et donc plus apte à voir des perspectives plus larges.

La dépression n’aime pas les perspectives plus larges. Plus tard, Samantha a dit :

– Elle ne voulait pas gâcher une vie d’épanouissement potentiel en essayant de comprendre Mike. Elle avait un enfant et devait penser à elle.
– Peut-être que Mike était incompris… mais de toute façon, comprendre quelqu’un n’est peut-être que la première étape pour l’aider – et elle avait découvert qu’il n’acceptait pas l’aide.
– De toute façon, comment savoir si l’on a compris quelqu’un ?
– Et s’il n’y avait rien à comprendre, comme on peut comprendre le fonctionnement des taux d’intérêt ou d’un moteur de voiture ?
– Parfois, comprendre quelqu’un signifie que vous devez le quitter.
Une pensée flexible et non dépressive. Et ça venait d’elle, pas de moi. Comment Samantha est-elle passée d’une auto-culpabilisation rigide à une pensée plus large et non dépressive ?

 

Questionnement socratique : Enseigner en demandant au lieu de dire

Certains praticiens supposent qu’un recadrage thérapeutique se produit lorsque nous suggérons à un client ce qu’il doit penser. Mais ce n’est souvent pas la meilleure stratégie, car les préjugés émotionnels résistent aux arguments logiques.

Se faire dire de penser aux choses d’une certaine manière peut mobiliser un besoin caché de rébellion : un besoin logé au plus profond de nombreuses personnes et associé aux besoins humains fondamentaux de maintenir un sentiment d’autonomie et de contrôle et, chez certaines personnes, de statut.

Si je vous dis que vous devriez faire quelque chose, même si vous êtes cognitivement d’accord avec moi, vous risquez d’être émotionnellement et comportementalement poussé à faire le contraire : c’est l’effet élastique.

De plus, dire à une personne déprimée comment elle « devrait » penser peut l’amener à se concentrer davantage sur le sentiment d’incompréhension qu’elle éprouve que sur ce que vous lui avez dit qu’elle devait penser différemment.

Au contraire, les recadrages peuvent être déclenchés par des blagues, des jeux de mots, des malentendus et même de simples questions. Un recadrage conduira à une connaissance plus large et à de nouvelles façons non seulement de penser, mais aussi d’être et de sentir.

Quel type de questions peut donc conduire à de belles épiphanies, à des connaissances élargies et vivifiantes, et à une compréhension plus large ?

 

Socrate et l’art de la découverte heureuse

Il y a près de 2 500 ans, Socrate a observé que certains types de connaissances se trouvaient déjà à l’intérieur des gens. Plutôt que de leur inculquer des connaissances, vous pouviez les faire ressortir pour qu’ils puissent les voir et les utiliser eux-mêmes. Et c’est une chose merveilleuse. Mais l’histoire ne s’arrête pas là.

Des recherches modernes(1) ont montré que le « questionnement socratique » peut être un antidépresseur extrêmement efficace. Voici trois méthodes que j’ai utilisées avec Samantha pour l’aider à penser différemment à sa situation.

 

1. Votre idée s’applique-t-elle à tous les contextes, et si non, pourquoi ?

J’ai demandé à Samantha : « Diriez-vous que toutes les femmes qui quittent un homme violent sont de mauvaises femmes ? »

Remarquez que je ne lui ai pas dit qu’elle n’était pas une mauvaise personne. Je l’ai simplement encouragée à regarder la situation dans son ensemble. Le schéma. Elle s’est repliée sur elle-même, les yeux vitreux, signe qu’un recadrage est peut-être en train de se produire.

Elle a fini par dire : « Non. Ils avaient peut-être de bonnes raisons de partir… ». Les roues commençaient à tourner. Je sentais Socrate à mes côtés. Ou peut-être était-ce la faible odeur de moussaka qui mijotait doucement dans un appartement voisin. Mais je m’égare.

Voici d’autres exemples de ce genre de questions qui élargissent le contexte :

– Est-ce que tous ceux qui ont vécu un divorce sont des ratés ?

– Une personne qui a généralement du succès peut-elle néanmoins échouer dans certains domaines ?

– Est-il possible d’être généralement apprécié mais de ne pas être apprécié par tout le monde ? Y a-t-il quelqu’un dans le monde qui soit apprécié par absolument tout le monde ? Une telle personne serait-elle sympathique ?

La dépression amène les gens à penser en termes de tout ou rien, mais les rend également résistants à des formes de pensée plus subtiles. Les questions qui élargissent le contexte, comme « Est-ce que cela s’applique à tout le monde ? Ou dans toutes les situations ? » peuvent aider les gens à commencer à remettre en question leurs propres hypothèses dépressives.

Nous pouvons également poser aux clients déprimés des questions qui les aident à envisager les possibilités d’une autre manière.

 

2. « Est-il possible… ? »

Samantha a longuement parlé de « compréhension ». Mike avait été « mal compris ». Il semble qu’il ait beaucoup utilisé le mot « comprendre » avec elle et que cela ait déteint sur lui : « Personne ne me comprend ! » (Oui, Mike avait l’air d’un adolescent enragé.) Ou « Tu ne me comprends pas ! » (Apparemment un péché capital.)

Samantha a vécu avec Mike pendant six années déprimantes. Il criait sans cesse sur la « compréhension » sans jamais sembler faire le moindre effort pour la comprendre. En fait, on n’avait jamais discuté de ce que pouvait signifier « comprendre » un autre être humain.

J’ai demandé à Samantha : « Est-il possible que le fait de comprendre quelqu’un ne fasse que peu ou pas de différence dans son comportement ? »

Là encore, elle a vraiment réfléchi à la question, comme si elle était frappée par une possibilité en germe.

Voici d’autres exemples possibles à utiliser avec les clients :

– Est-il possible qu’une personne vraiment intelligente fasse parfois des choses stupides ?

– Est-il possible que des personnes ayant eu une enfance terrible trouvent le moyen de vivre heureux à l’âge adulte ?

– Est-il possible que parfois la meilleure façon d’aider quelqu’un soit de ne pas l’aider ?

La pensée dépressive – en fait, toute pensée motivée par l’émotion – restreint le contexte. Elle nous fait chercher et voir uniquement les possibilités qui correspondent au spectre étroit du biais émotionnel dominant. La sagesse de Socrate peut nous aider ici aussi.

 

3. Y a-t-il d’autres raisons possibles ?

Il y a de nombreuses façons de voir les choses. Mais la lentille interprétative de la dépression est étroitement filtrée.

Samantha avait-elle « abandonné » son ex-partenaire alcoolique et violent ? Ou l’avait-elle fui pour sauver sa vie et celle de sa petite fille ? Avait-elle simplement remplacé une excuse pour boire – « Tu ne me comprends pas ! » – par une autre – « Je bois parce que tu m’as abandonnée ! »?

Il buvait quand elle était avec lui, et il buvait maintenant. Pourtant, il reprochait à son départ le fait qu’il buvait et qu’il était malheureux. Tels étaient les faits.

J’ai demandé à Samantha : « Y a-t-il d’autres raisons pour lesquelles Mike boit qui n’ont en fait rien à voir avec le fait que vous soyez avec lui ou non ? »

Elle a réfléchi un moment avant de révéler qu’en fait, il avait bu avant même qu’elle ne le rencontre.

J’ai ensuite demandé : « Est-ce toujours la ‘faute’ de quelqu’un si une personne boit et ne trouve pas le bonheur ? Ou est-ce simplement la façon dont les choses se passent pour certaines personnes jusqu’à ce qu’elles trouvent en elles-mêmes la volonté de changer ? »

Les gens font des sauts illogiques tout le temps. La façon dont ils le font est de passer du spécifique au global.

– Il (semble) me détester. Je ne dois pas être aimable !

– J’ai échoué à ce test. Je suis stupide à tous points de vue !

– Elle n’a pas voulu sortir avec moi. Aucune femme ne voudra jamais être avec moi !

Le questionnement socratique peut servir de puissant correctif à ce type de raisonnement dépressif (qui reste souvent non examiné sous un sentiment général de désespoir).

Le questionnement socratique peut servir de correctif puissant au raisonnement dépressifClick To Tweet

Voici d’autres exemples de questions socratiques à utiliser avec les clients :

– Y a-t-il d’autres raisons pour lesquelles une personne met du temps à répondre à un texto que le fait qu’elle ne l’aime plus ?

– Pouvez-vous penser à d’autres raisons pour lesquelles un ami pourrait rompre le contact, si ce n’est qu’il se met soudainement à détester la personne avec laquelle il a rompu le contact ?

– Y a-t-il d’autres causes possibles au fait de se sentir malheureux que des substances chimiques défectueuses dans le cerveau ?

 

Quelle est la preuve ?

Nous pouvons également compléter ce type de questionnement par une enquête fondée sur des preuves. Tous les problèmes émotionnels reposent sur une sélection sélective de preuves (toxiques).

Je pourrais demander à un client :

– C’est intéressant, pouvez-vous me donner la preuve réelle qu’elle a rompu avec vous parce que vous êtes laid ? C’est elle qui vous a dit ça ?

– Je vois, et quelle preuve avez-vous que votre mari ne vous aime plus ?

– Dites-moi la preuve que vous avez que vous êtes une mauvaise mère, et toute contre-preuve aussi, s’il vous plaît. Juste pour que je comprenne bien.

– Quelle preuve avez-vous que vous n’êtes pas un « échec total » ? Y a-t-il eu des moments où vous avez réussi des choses ?

Maintenant, rien de ce qui précède ne suppose que la façon dont votre client voit les choses est biaisée de quelque façon que ce soit. Il a peut-être raison.

Mais cela exige qu’il ne se contente pas de supposer ou d’imaginer que la réalité est telle qu’il la voit. Cela peut également aider les gens à éviter de globaliser des cas spécifiques (il ne m’aime pas = personne ne pourra jamais m’aimer !).

Le fait est que le fait de ressentir des émotions pour quelque chose peut n’avoir aucun rapport avec la réalité de ce qui nous émeut. Une alarme incendie peut se déclencher indépendamment de la présence d’un incendie réel.

Le simple fait de poser des questions de ce genre a vraiment permis à Samantha de se libérer de certaines de ses idées. Il est clair qu’elle a également trouvé ma compagnie apaisante, car elle a pu examiner certaines de ces idées de manière non émotionnelle pour la première fois. C’était en soi une étape importante pour elle.

Vous pouvez également utiliser le questionnement socratique pour vous-même dans de nombreux domaines de la vie.

 

Équité et impartialité

Lorsque nous utilisons le questionnement socratique avec quelqu’un, nous ne suggérons pas que sa façon de voir les choses est mauvaise. Seulement qu’elle est peut-être incomplète. Nous ne suggérons rien d’autre que de regarder les choses de façon juste et équitable.

Le questionnement socratique est utilisé au-delà de la salle de thérapie. Les parents, les enseignants et les entraîneurs, ainsi que les bons amis, utilisent cette forme puissante de communication qui élargit les perspectives et le contexte pour renforcer indirectement la capacité de pensée créative.

La dépression, et son proche compagnon, la faible estime de soi, empêchent les gens d’être raisonnables et justes envers eux-mêmes. La pensée dépressive, mue par des sentiments puissants, est fanatique dans le sens où elle traite d’absolus et de tout ou rien rigides et tranchants.

Si le questionnement socratique est si antidépressif, c’est parce qu’il exige le type de pensée que les personnes résistantes à la dépression utilisent naturellement. C’est un moyen ancien d’encourager une délicieuse maturation de la pensée qui permet de naviguer beaucoup plus facilement sur les mers capricieuses de l’existence.

Les gens peuvent apprendre à utiliser le questionnement socratique pour eux-mêmes sans avoir besoin de quelqu’un pour poser les questions. Dans ce contexte, le questionnement socratique est simplement une façon de penser et de percevoir la réalité.

Dès sa quatrième séance, Samantha a senti qu’elle n’était plus déprimée. Elle s’est surprise à ne pas penser à Mike pendant des jours entiers. Et lorsqu’elle pensait à lui, c’était avec une compassion calme, et non avec une auto-récrimination déchirante et épuisante. Je lui avais demandé lors de la première séance :

« Est-il possible que tu aies fait ce que tu as fait à ce moment-là parce que c’était tout ce que tu sentais que tu pouvais faire et que ton instinct de survie s’est manifesté ? » Elle n’avait pas répondu à ce moment-là. Je pensais qu’elle avait simplement choisi de ne pas y penser.

Mais lors de la toute dernière séance, elle m’a dit que j’avais « eu raison » de dire cela. Je lui ai rappelé que je n’avais pas dit ça, que je lui avais juste posé une question.

« C’est vrai. » Elle a souri, comme le soleil émergeant enfin de derrière les nuages. « Vous avez posé la question, et hier soir j’ai enfin trouvé la réponse… J’ai trop d’amour pour ma fille et pour moi-même pour continuer comme ça, parce que je suis une bonne personne. »

Elle est arrivée à cette conclusion toute seule.

 

 

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