Étiquette : croyance et foi

Vivre dans la croyance ou dans la foi ?

La croyance apporte la sécurité, alors que la foi est une acceptation de l’inconnu.

*************

La foi, c’est être dans l’ouverture de ce qui arrive, dans la confiance en l’inconnu. C’est seulement en ayant foi que peut arriver le nouveau, la créativité, la surprise. C’est une confiance en la vie, un abandon. La foi étant un abandon, elle peut se révéler dangereuse si elle est érigée en vérité. Elle doit rester là où elle est, dans le domaine de l’inconnu, dans le domaine de ce qui arrive, c’est là sa magie, sa force, son mystère aussi : la foi permet à la nouveauté de se révéler. Une fois que la foi est intégrée, il nous arrive beaucoup de belles choses, et ce qui arrive n’est plus de l’ordre de la foi. Voilà pourquoi la foi se vit de l’intérieur, elle est intime, elle est discrète. La foi ne se révèle qu’au travers de la finesse, elle est très sensible, elle est intuitive, cristalline. « J’ai foi en la Vie », c’est s’en remettre à la Vie, à son énergie. C’est aussi lâcher prise, c’est s’abandonner et se décharger de ce qu’on ne peut pas contrôler. On ne peut pas tout contrôler, et la foi nous sert à s’abandonner parfois à se « bonne étoile ». Ca ne veut pas dire se déresponsabiliser ! C’est seulement arrêter de résister, de forcer : quand quelque chose ne fonctionne pas, il faut savoir parfois lâcher prise, prendre un autre chemin : la foi sert à changer de cap, à s’ouvrir à la nouveauté, à une autre manière de faire, de penser.

************

La croyance apporte la confiance en ce qui est connu, reconnu. C’est une méfiance de tout ce qui n’est pas déjà existant. il n’y a pas de prise de risque. Pas de surprise. Tout est sous contrôle.

Nous sommes dans une société hyper-rationalisée, où tout ce qui est inconnu est banni. Si en effet la sécurité est importante, le trop de sécurité mène à des croyances très et trop fortes, imposées en dictature, et une croyance trop forte peut mener à des catastrophes : les grands massacres ne sont jamais liés à la foi mais à la croyance : croyance que les femmes rousses sont des sorcières, que les juifs apportent la peste, que les musulmans sont des intégristes et que les non vaccinés apportent le covid, etc… les croyances sont toujours soutenues par des arguments dits factuels : en effet, il suffit de ne compter que les juifs qui transmettaient la peste pour accuser « les juifs », il suffit de porter son regard sur les musulmans intégristes pour généraliser, etc… vous trouverez toujours des scientifiques pour scientiser toutes les théories. La foi n’est jamais rationnelle, puisqu’elle ouvre sur ce qui est inconnu.

Si la croyance apporte la sécurité, elle doit être elle aussi l’objet d’un oeil critique, tout comme la foi qui elle est aveugle par nature.

Quand une foi devient croyance : La foi ne peut jamais être prouvée, et c’est normal ! L’objet d’une foi est par essence l’inconnu. Aucune science ne peut mesurer ce qui n’est pas connu. Il faut des instruments.

Quand on n’est plus amoureux de nos pensées … quand le changement se révèle à soi.

Dans le 5ème accord toltèque, Miguel Ruiz nous explique que « seul un mensonge a besoin d’être cru pour exister ».

Tout mon univers est fait de « croyances », c’est-à-dire de pensées, de concepts, de ce en quoi je crois ou non, de mes perceptions, de toutes les informations que je traite selon mes filtres. Beaucoup de ces croyances datent de mon enfance, et je suis tellement persuadé par elles que je me suis identifié à mes croyances, je les crois vraies et si elles ne le sont pas, je serai déstabilisé. Beaucoup de croyances sont communautaires, et imposées par les institutions de la société, au travers des lois, de l’enseignement, et la notion de bien et de mal.

Ce qui fait que j’accorde mon accord à des croyances, c’est-à-dire de les considérer comme vraies, c’est souvent mon besoin d’être rassuré, mon besoin d’être intégré dans une communauté, et puisque c’est plus rapide de commencer par suivre le modèle, inculqué par d’autres, les parents, par tout ce qu’on m’a appris étant enfant, puis l’école, et tous les codes de la société dans lesquels j’évolue.

Par exemple, pensez à quelque chose qui est « mal » : si je ne crois plus que telle chose est « mal », si je n’accorde plus mon accord à cette notion de mal, que reste-t-il ? Il reste un fait, une action, une parole, mais elle perd sa coloration de « mal ». Si je retire à une croyance le fait de la croire, je lui enlève tout pouvoir. La croyance s’efface, et la souffrance aussi. Je peux croire ou ne pas croire à la solution d’un problème, à l’existence d’une maladie, à l’existence d’un complot, etc … une fois retiré le pouvoir aux croyances, elles sont relatives, parfois vaines, parfois même inexistantes.

Mais parfois il arrive qu’on ressente un besoin de se saisir de son libre choix, de son libre-arbitre.  C’est alors une sensation, quelque chose de profond, qui se met en route. C’est ce qui se passe alors se situe au-delà du mental. C’est ce qui au fond de moi est intuitif, viscéral, qui me dit ça c’est ma vérité, c’est en cela que j’ai la foi, ou alors non, en ça je n’ai pas la foi.

C’est dans les tournants de la vie que se révèle le plus souvent le besoin de faire place à ce vrai-soi, et régulièrement cette révélation se fait à l’occasion de ce qu’on appelle des accidents de la vie. Ce besoin de foi se fait sentir, le besoin de se libérer des modèles pré-établis grandit et on a le sensation de grandir enfin, de redevenir adulte spirituellement, de se trouver soi.

Nombre d’entre-nous se retrouvent dans des conflits, intérieurs et même extérieurs. Ce besoin peut être ancien mais avoir été enfoui dans les couches de confort, et ça donne les burn-out et les dépressions, ou alors des comportements de déni. Certains quittent travail ou famille ou conjoint, ou parfois tout à la fois, soit dans le calme ou alors avec fracas, pour redémarrer autre chose.

Accorder le pouvoir à des croyances et la foi dans un personnage construit tout au long de la vie et qu’il faut garder néanmoins pour des raisons de commodité, ne suffit plus, ne nourrit plus. Parfois on veut vivre, sentir en soi vibrer la profonde et « vraie » nature : laisser la « personne », qui nest personne, mais « être un Être », être soi !  Dans ces moments, on touche parfois du doigt la grâce, une harmonie entre ce qu’on est dedans et dehors.

Pour y arriver, le chemin peut être immédiat, court, ou alors plus long. Quand ce besoin se fait non seulement sentir mais ressentir, c’est là que l’aide d’une personne extérieure comme un coach de vie est bienvenue. Comme une béquille que tu lâcheras le plus tôt possible, je t’accompagne sur ton nouveau chemin de vie, que ce soit dans la sphère intime, familiale, professionnelle ou sociale, ou tout à la fois.

 

© 2024 La Montgolfiere

Theme by Anders NorenUp ↑