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Erreurs de conception de la confiance en soi

Erreurs de conception de la confiance en soi :

On peut imaginer que les personnes qui se montrent beaucoup ont une grande confiance en elles. C’est justement ce type de personnes-là, qui ont besoin d’être extravagant, d’avoir besoin de se montrer sans arrêt sur les réseaux sociaux qui n’a pas confiance en elle !

Et inversement on peut très bien être introverti, discret, réservé et avoir confiance en soi.

L’image que nous renvoie notre société est biaisée, il faut essayer de ne pas avaler tout cru ce qu’on nous fait croire.

idées reçues sur la confiance

L’un des aspects délicats de la confiance est le langage que nous utilisons. Changeons donc trois hypothèses ou perceptions erronées sur la confiance.

1 – l’objectif est d’accroître la confiance. La confiance n’est pas une question de quantité, mais de qualité. Pensez à quelqu’un dans votre vie qui a brisé votre confiance. Ce n’est pas que vous avez baissé un cran votre confiance, non ! vous ne voulez plus lui accorder votre confiance. Nous ne mesurons pas le degré de confiance, mais les personnes. Ainsi, nous faisons confiance aux autres, la confiance n’est pas attachée à la personne ou à un élément extérieur. Ce que nous voulons, c’est accorder notre confiance à des personnes dignes de confiance.

2 – l’idée que nous pouvons construire la confiance. C’est une drôle de façon d’envisager la confiance, car elle vous fait penser que vous avez le contrôle et que vous allez construire quelque chose, alors que ce n’est pas ainsi que cela fonctionne. La confiance se gagne en permanence. La confiance est quelque chose qui vous est donné, qui ne s’acquiert pas. Nul ne peut acheter ou la construire la confiance qu’ont les autres.

3 – La confiance serait une confiance générale, et d’absolu. La confiance est contextuelle et subjective. Donc, vous devriez toujours penser que c’est faire confiance à quelqu’un pour un ou des sujets précis. Même quelqu’un qu’on aime profondément, n’aura pas ma confiance sur tout, et c’est ok : ma conjointe n’est pas moniteur de parachutisme, ce n’est pas à elle que je vais demander conseil pour mon premier saut en parachute.  De même, si plus tard ma conjointe devient moniteur, je lui ferai confiance pour mes sauts en parachute.

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La Formule du Risque : Probabilité X Gravité

Pensez à une occasion de votre vie où vous avez pris le risque de changer votre comportement, ou vous avez fait quelque chose de complètement différent : la première fois où vous avez conduit une nouvelle voiture, la première fois où vous avez pris l’avion, ou la première fois où vous avez loué Airbnb.

Toutes ces choses impliquent un risque, à savoir une exposition à l’incertitude avec une perte potentielle.

On peut considérer le risque comme une formule :
la probabilité x la gravité

Le risque est la probabilité que quelque chose se passe mal, et si cela se passe mal, la gravité de sa conséquence.

Confiance et risque sont comme frère et sœur.

La confiance est en fait la force remarquable qui nous fait franchir ce pont entre quelque chose de connu et quelque chose d’inconnu. La confiance résout littéralement les problèmes de risque.

Lorsque nous prenons le risque de faire quelque chose de nouveau ou de faire quelque chose d’une manière fondamentalement différente, nous faisons confiance. C’est de lâcher la peur.

L’humain a toujours fait confiance pour progresser, et quand il ne fait pas confiance, il stagne. Lorsque vous commencez à voir cette relation entre la confiance et le risque, vous comprenez pourquoi il s’agit d’un ingrédient si essentiel pour l’innovation, et pourquoi la confiance est littéralement le vecteur des nouvelles idées.

A l’inverse, la peur et le fait de rester sur ses acquis conduit à la stagnation.

On dit parfois que la guerre et les catastrophes sont le terreau des plus belles inventions. J’aimerai bien vous demander si vous approuvez les expérimentations sur les humains par les nazis, qui a fait progressé la médecine. Ou encore la bombe atomique. Considérer que la guerre génère le progrès est une vue de l’esprit, en dehors des guerres il y a bien plus d’inventions, et beaucoup moins destructions.

Pour avancer avec soi, aussi, il nous faut de la confiance : se faire confiance c’est lâcher des freins pour aller vers autre chose, d’expérimenter. C’est justement dans les moments de déprime qu’on se fait le moins confiance.

 

Des idées claires

La probabilité est souvent estimée, tout comme la gravité.
Probabilité : Nous pensons qu’on  va développer le virus à la mode en parlant avec une autre personne à 15 mètres pendant 10 secondes.

Gravité : Nous pensons que tout le monde va mourir du dernier virus à la mode, comme de la peste qui a ravagé la moitié de la population au milieu du 14ème siècle.

Avoir des idées claires, c’est de repenser la probabilité et la gravité. Lors de la dernière épidémie de virus en date de ce billet, 25% de la population Française a eu ce fameux virus dans le nez. La probabilité d’avoir ce virus était donc élevée. Mais l’avoir dans le nez ne veut pas dire le développer. Le système immunitaire est là pour ça.

La gravité fatale de la maladie concernait des personnes ciblées pour 98% de la population : très âgés et déjà malades de maladies mortelles.  La gravité était clairement liée à des facteurs de fragilité l’immunité.

Au final, cette épidémie a fait ressortir que l’état de l’immunité était le facteur de fragilité. Il était donc très facile de cibler la gravité, et de la distinguer, et de soigner l’immunité. Au lieu de cela, on a préféré enfermer tout le monde, créant du stress ce qui désactive le système immunitaire, porter des masques, ce qui crée du stress fut-il inconscient, rachacher du matin au soir le même sujet inquiétant, ce qui crée du stress latent, etc…

Aucun des dirigeants n’a su lever le nez du guidon de la peur, car le risque était estimé grave et imminent, ce qui heureusement n’a pas été le cas, et ce qui était prévisible grâce aux chiffres relevés pas les institutions compétentes.

On peut donc utiliser les inducteurs du risque selon qu’on a envie ou pas de catastropher ou rassurer.

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Lorsqu’on étudie ce qui entrave la confiance on peut trouver comment aider les gens à surmonter ces obstacles.

Trois obstacles à la confiance

la preuve sociale : C’est seulement lorsque nous constatons qu’un nombre suffisant de personnes ont découvert quelque chose de nouveau, qu’elles sont allées dans cet endroit inconnu, que l’on suit. L’un des éléments clés est donc de savoir comment créer une preuve sociale autour de la confiance.

L’aversion pour la perte (cf Danny Kahneman prix Nobel pour l’économie comportementale) : Nous nous préoccupons et ressentons davantage la douleur d’une perte que le plaisir d’un gain. Ce qu’on pense devoir abandonner pour faire confiance.

La loi de la familiarité : les gens n’aiment pas quelque chose de complètement nouveau. Ils aiment le familier fait différemment. Chez Apple avec l’iPhone, ils ont appliqué ce principe brillamment. Regardez votre iPhone et la poubelle ressemble à une vraie poubelle, l’appareil photo ressemble à un appareil photo, et les notes ressemblent à du vrai papier.

Finalement, ce sont des peurs : ce qui nous empêche de prendre des risques, c’est de faire face à nos peurs.

Grâce à ces trois éléments, la preuve sociale, l’aversion pour la perte et la loi de la familiarité, vous pouvez comprendre les barrières qui empêchent les gens de passer du connu, à l’inconnu.

 

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