Étiquette : avoir raison

 » et si tu passais plus de temps à Être qu’à avoir ? « 

Être, c’est Vivre, Être est Vie,
la Vie est Être
je célèbre la Vie, je célèbre l’Être

Un jour d’Octobre 2021, après tant de moments à approcher l’Être, un jour où l’Univers m’envoyait des vibrations que je mêlais aux miennes sur le thème de l’avoir, m’est venue une réflexion de l’ailleurs :

 » et si tu passais plus de temps à Être qu’à avoir ? « 

… oui, c’est vrai, je passe beaucoup, beaucoup trop de temps à avoir, et si peu de temps à Être.

Être, c’est dans des moments bien précis, soit voulus quand je médite, ou quand je contemple la nature, quand j’écoute certaines musiques, mes façons à moi de me connecter, alors je Suis.

Être, cela m’arrive aussi sans le vouloir, quand soudain je me sens en connexion avec l’Autre, ou quand la nature me regarde dans l’âme et se connecte à moi. Dans ces moments aussi, je Suis.

 » et si tu passais plus de temps à Être qu’à avoir ? «   … oui, c’est vrai, je passe beaucoup, beaucoup trop de temps à avoir, et si peu de temps à Être.

Ce temps passé à avoir, c’est …
Avoir raison, mes convictions qui s’opposent à d’autres, les certitudes ancrées dans des résistances. Elle rassure et ancre, cet ancrage est celui de la division.
Avoir, c’est avoir les choses, des objets, et les manipuler, tout le temps de ma vie à leur consacrer ma présence. Tous ces objets sont faits d’une énergie extrêmement faible, et ne m’en renvoient aucune. J’épuise ainsi la mienne, et je ne suis connecté à rien
Avoir, c’est posséder, c’est donc séparer et diviser, c’est par nature dé-connecter de l’Autre, de la Terre, de l’Univers.
Avoir, c’est avoir un travail, pour avoir des choses. C’est avoir un travail sans le vivre avec le coeur et la vibration du corps. Avoir un travail c’est l’inverse d’Être une passion d’abondance, MA passion offrant abondance.
Avoir, c’est tout le temps passé à avoir du temps, à le découper, à planifier, à perdre son temps ou à le gagner.
Avoir, c’est avoir les moyens de m’offrir des loisirs de distraction qui sont aussi la manifestation de la division, ceux réservés à certains, ceux qui privatisent une partie de Terre, ceux qui respectent des obligations, toux ceux qui ne sont pas rassemblements universels.
Avoir, c’est même avoir des relations, ces relations intéressées, plus ou moins opportunistes, plus ou moins choisies.
Avoir, c’est avoir des connaissances que d’autres n’ont pas, c’est séparer par l’information.

Être, c’est être connecté, le ressentir, l’Être, c’est Être tout ce que je fais, c’est Être mon identité, mes valeurs, et développer mes capacités pour agir selon l’Être, avec mes particularités qui m’ont été offertes d’incarner durant ce court passage dans la matière. Je participe à l’oeuvre commune dans l’Être. Être soi.

Être, c’est être mon  corps, chaque cellule, et quand je SUIS chaque geste, chaque mouvement, alors je ressens la Vie qui circule.
Être, c’est être mon travail, et tout ce que je fais, pour y mettre la Vie, la vibration de mon Être, et je peux me rendre compte à quel point le flux de la Vie est puissant à réussir à faire toutes ces choses dans l’avoir avec autant de Vie. Mais attention, la source doit être alimentée pour fournir une énergie aussi abondante.
Être, c’est être dans la relation à l’Autre, c’est remplacer un U par un S, l’Autre par l’Astre, être avec l’Autre devient être avec l’Astre, être l’autre devient être l’Astre.

Donc oui, je veux cesser d’avoir, pour beaucoup plus Être !
Quand je SUIS, je n’ai plus besoin d’autre chose que d’alimenter le corps, avoir de quoi me loger et me chauffer.
A chaque instant où j’ai, la vie en moi est faible et non connecté, et je dois passer par la case partage pour arriver à me connecter.
A chaque instant où je SUIS, je me sens vivant, je sens la Vie circuler, Être là, en moi et partout à la fois.
A chaque instant où je SUIS, le temps n’existe pas, et l’espace ne fait qu’un.
Quand je SUIS, je n’ai plus besoin d’avoir raison, ni de posséder quoi que de soit, tout cela est futile dans l’Être.

Quand je SUIS, alors je me sens léger, je me sens bien, je me sens vivant. Donc, oui je veux passer de plus en plus de temps à Être, et ça fait tellement de bien !

Namaste

Avoir raison

Avoir raison ou tort génère énormément de souffrance et implique la séparation : la domination et  la perte de discernement, la violence, la discrimination, les obligations, l’exclusion, le racisme…

De l’autre côté pour celui qui a tort c’est la soumission, la honte, la culpabilité, la réclusion, le silence, la tristesse, la mélancolie, le suicide…

Pourtant, celui qui a raison peut du jour au lendemain devenir celui qui a tort…

Tant qu’il a raison, celui qui a raison ne peut réfléchir de façon claire, car son égo est lié au fait d’avoir raison et non au langage des relations humaines faites de nuance, de prise de distance et de lâcher prise.

Le remettre en doute le met en colère et augmente sa violence, violence justifiée par le fait qu’il a raison, et il justifiera cette colère par la résistance à la soumission à la raison. : ceux qui ont tort sont les seuls responsables de la violence qu’on est « obligé » de leur imposer. C’est comme ça que des peuples entiers entrent dans des cercles vicieux de haine cachée sous les bons sentiments, car ceux qui ont raison sont ceux qui sont les bons, les gentils, puisqu’ils ont raison.

Se remettre lui-même en doute équivaut à perdre pied, car celui qui a raison a remplacé ses valeurs par celles qu’on lui a enseigné, celles qu’on rabâche du matin au soir et qui forme une hypnose collective, les valeurs propres sont recouvertes par celles que d’autres ont conseillé de suivre « pour votre bien », et c’est ainsi que les identités sont remplacées.

Dans les années 1930 beaucoup d’allemands n’étaient pas ni xénophobes ni antisémites, mais ils se sont laissés remplacer leurs valeurs par celles de leurs dirigeants qui les protégeraient, qui leur donnerai raison, qui leur redonnerai une raison d’être, une fierté …

On regrette parfois amèrement d’avoir eu tellement raison après un réveil. Parfois, il n’y a pas de réveil.

Auto-destruction

On n’a pas forcément besoin des d’autres pour être dans ce jeu destructeur d’avoir raison et d’avoir
tort. Il suffit parfois de se rendre compte qu’on est dans une impasse, ou alors qu’on a loupé quelque chose dans une relation pour se donner tort à soi-même. Et on se met à culpabiliser ou encore avoir honte. Les plus lourds bourreaux de coeurs, c’est soi, quand on n’est plus dans le soi-m’aime. Alors on se trouve en trouble avec soi-même, en dysharmonie avec soi , en divorce avec soi.

Même quand son « avoir raison » génère des souffrances visibles, celui qui a raison ne se remet pas en cause, et sa compassion humaine n’existe plus, sauf pour d’autres qui ont raison. Avoir raison est supérieur à toutes les valeurs de fraternité.   » ils n’avaient qu’à » (faire comme moi je pense, puisque j’ai raison)

Avoir raison mène aux discriminations, aux exclusions, aux discriminations, aux guerres…

Lâcher prise

Dans notre société, qui peut encore s’aimer soi sans avoir besoin d’avoir raison ? Lâcher prise sur avoir raison, ça s’appelle le langage du coeur, c’est aussi la compassion et l’accueil, la bienveillance envers tous, peu importe les convictions et valeurs.

Lâcher prise d’avoir raison ou tort, c’est une liberté formidable, c’est libérer la chaleur humaine, c’est regarder par les yeux du coeur, c’est réunir, c’est harmoniser, c’est se sentir en paix, serein, tranquille, libre, libre, libre.

Si je n’ai pas besoin d’avoir raison pour être bien en moi, je n’ai plus besoin de justifier de faire ce qui est aligné avec mes valeurs à moi, les miennes et pas celles qu’on me dit de suivre.

Et être en phase avec mes vraies valeurs, ça me permet d’exister jusque dans mes relations aux autres, tel que je suis moi.

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