Catégorie : rêves en mots (Page 3 of 4)

29 Septembre 2004

Quand le monde dans folle ronde devient trop gris,

au-delà des nuages là où brille la lune je m’enfuis,

me coucher dans ses prairies de blancheur éternelle,

et dans la torpeur de ton image m’endormir, ma belle cruelle…

4 Septembre 2015 es paysages défilent et perdent leurs couleurs comme le soir tombe sur la Terre

Les paysages défilent et perdent leurs couleurs comme le soir tombe sur la Terre,

Les méandres paisibles et paresseux des cours d’eau charrient les débris d’émotion

Chaque arbre s’enfuit dans le temps qui crie la distance qui nous sépare

Je reviens du pays de ton absence

 

Là-bas le vent balayait mon esprit encombré des volutes de ta présence

Et les vagues ramenaient sans cesse ton image sur la grève

Lancinante mélodie de ton empreinte, chaque vague déroule un peu plus ton éloignement

Sur les longues plages de ton absence

 

L’inavoué guerrier à l’âme perdue

Ne voulait plus croire à la flamme éternelle

Refoulant dans l’ombre de ses rêves les matins clairs

Jusqu’à ce voyage dans ton absence

 

Quelle est donc cette chaleur sourde dans la poitrine, ce nœud dans l’estomac,

Ces jambes de coton qui pourtant me porteraient jusqu’au bout du monde

Pourvu que ma tête soit emplie jusqu’au plus profond de mon être,

de ton prénom, de ton prénom et encore de ton prénom, mon absente

 

J’ai laissé mon coeur là-bas dans l’écume de nacre

J’ai laissé mon âme là-bas dans les embruns du vent d’ailleurs

mon coeur attend que tu le ramasses tel un coquillage

mon âme viendra caresser tes rêves sur les rives de ton sommeil

 

J’ai laissé au vent là-bas le soin de faire chanter,

Une dernière fois mon cœur avant la fin des lendemains

Je n’en peux plus, lassé de chercher, buter et d’errer,

Dans les récifs des côtes de ton absence

 

Je reviens de ce pays-là, cœur et corps déchirés

Seule brûle encore bien malgré moi

La flamme de la vie cet espoir satané

Rapporté du pays de ton immense absence

 

Il faudra un jour que je m’endorme sur ces lointaines plages

Et mourir d’attendre que l’hypothétique délivrance de l’Amour

enflamme l’horizon et déchaîne les dieux du ciel

dans l’écume grelottante du clair de lune

 

irons-nous un jour sur ce bout de Terre

où nos pas accordés dans le mystère

unissent dans nos vagues à l’âme et nos corps enroulés

au vent du pays de l’oubli ?

je ne savais pas, je te rêvais

Ado, souvent assis à cette table, une vieille lampe allumée même en plein jour chauffait doucement ma main,

les volutes de mes pensées légères enveloppaient aisément les rêves les plus fous d’un bonheur absolu,

je relevais la tête par-delà le paysage derrière la maison,

par delà les champs retournés qui faisaient le dos rond sur l’horizon au gris uniforme,

au-delà de l’enclos des chevaux qui de leurs jambes graciles piétinaient le reste de neige craquante,

et mon esprit tout entier s’envolait vers cette hypothétique amoureuse idéale,

que j’imaginais qui m’attendait là-bas, par delà l’horizon,

que j’irai rejoindre pour la chérir, que je protégerai,

celle que je chercherai toute ma vie et qui me manquait tant…

est-elle brune est-elle blonde, vit-elle au pays du soleil ou dans les brumes,

mon cœur saignait déjà pour celle que je n’avais jamais vue encore,

et qui me manquait tant…

Je ne savais pas encore que je ne te rencontrerai jamais

Je ne savais pas encore que je ne rencontrerais jamais,

cette princesse au cœur pur,

cette ingénue au parfum envoûtant,

cette muse au souffle tiède d’amour…

 

… Pourtant ce soir encore, je suis là, et je l’imagine encore, intacte, fragile et forte,

cette fée venue du monde lointain au plus profond de moi,

quelque part entre la rêverie et cette étrange réalité,

quand la nuit enveloppe jusqu’au halo du lampadaire,

entre les notes en mode mineur d’un piano paresseux,

quand la nuit enveloppe mes derniers rêves enfants…

Vieille Fée

S’il m’était conté toute la splendeur de tes atours,

Je resterai jusqu’au bout du jour et jusqu’au bout de la vie,

A boire les paroles ensorcelées de la vieille fée,

Et avant d’en avoir fait tour et détour, juste une virée,

Poindrait déjà le jour nouveau sans que soit venue la nuit.

 

Sans date

Non daté – Amour, amour, qui es-tu ?

Amour, amour, qui es-tu ? pourquoi tant de souffrance,

Pendant que les secondes dansent, en silence dans ma décadence,

Tout en science mes pensées balancent, tancées dans les mers de vos absences,

Vous mes doutes et mes espoirs faites femmes, femmes, femme,

Qui devant les ébrouements se pâment, qui devant les fissures ricanent,

Si belles vous êtes si belles et je vous aime, au plus profond de mon être,

Bien plus que vous n’aimez aimez, bien plus que vous n’imaginez,

Pas comme vous, pas comme, pas comme vous imaginez,

Dans un amour qui est gravé tout au fond de moi, vous n’atteindrez et n’en rêvez,

Moi j’ai tant espéré, espéré aimer, vous, vous m’aimez, vous m’aimez tant.

 

Non daté

La Franche Comté, franchment

 

La Franche Comté : Territoire coincé entre la France, à laquelle elle est administrativement assujettie, et la Suisse, de laquelle elle est financièrement dépendante. A l’instar des opinions politiques de Francois Bayrou, il est impossible de dessiner précisément ses contours et seule une carte de l’Europe permet de la distinguer : elle est située juste à côté du trou Suisse. Dans Franche-Comté il y a Franche, d’accord, mais franchement on s’en fout car on s’intéresse au comté, le fromage suisse Français sans trous paceki faut pas gâcher. La franche comté compte autant de plateau que de fromage. D’ailleurs ce fromage ne peut être fabriqué que dans cette région froide, car il y meule. Dans comté il y a aussi compter, ce que font les montres qu’on portait autrefois au poignet mais qu’il fallait être à six pour la remonter, on en fit donc des horloges qui ont l’avantage d’avoir une précision toute relative et bien mieux adaptée au rythme de vie local. Au moins deux personnages célèbres ont été fabriqués dans les fromageries comtoises, à savoir un peintre courbé et une écologiste recourbée. Au moins deux personnages inconnus proviennent des horlogeries comtoises, à savoir M André Lecoustre et Madame Lucienne Ducheval, qui ont d’ailleurs un point commun à savoir la passion pour l’ostreiculture, ce qui est totalement déraisonnable puisqu’il n’y a pas d’autrichiens en Franche Comté. La Franche Comté ne compte aucune ville connue, d’ailleurs on n’y a découvert aucune ville. Mais elle se rattrape par le nombre impressionnant de ses vaches, les comtoises, plantées harmonieusement dans la neige et qui produisent le fromage ou cancoillotte, c’est selon leur humeur. Les aéroports Franc-Comtois sont les plus sûrs du monde car on n’y a jamais enregistré aucune menace d’attentat, ni aucun bagage non plus. La franche-comté abritte un nombre impressionnant de grottes aussi profondes que l’accent de ses habitants, mais là non plus on n’y a pas trouvé aucun objet qui laisserait croire qu’il y eut une vie une vie avant ma sœur, aucune vie pré-hystérique. La douce harmonie avec la nature et la préservation de la pollution ainsi que l’absence d’invasion berbère produit, encore pour un temps, la rareté du cru, ces jeunes femmes joyeuses au teint frais et éclatant comme la rosée du printemps perle sur le cul blanc et soyeux de ma promise allongée dans les herbes grasses et fleuries, et fais gaffe à la bouze mon Amour.

31 Mars 2004

Chaque jour est une mêlée folle d’ombres et de lumières

Que vous m’envoyez au travers de vos humeurs

Je m’en nourris je m’en repais, et aussi j’en meurs

Ainsi chaque course du soleil est un peu la première

 

Alors vous vaquez long en large et haut en bas

Je contemple vos démarches félines allant là-bas

Au fond de mon âme vous piétinez mes sentiments

Sans respirer je m’étouffe dans votre monde indifférent

 

Surtout ne pas t’approcher ne pas retomber

Car maintenant débarrassée tu ne dois pas risquer

Vers moi le moindre mot le moindre sourire

Car mon regard vers toi doit enfin mourir

 

Au fond de la cale du vieux navire ébréché

Je retourne à mes vieux démons ankylosés

Pour porter à nouveau l’habit de l’apathie

Qui nous va si bien oh monde affadi !

Allons aujourd’hui – Rions un peu avant que…

allons aujourd’hui encore à la découverte passionnante et revigorante des mystères qui peuplent nos nuits de leurs interrogations insondablement irrésolues.

Nous allons aujourd’hui, si tu le veux bien, éclairer d’une lumière nouvelle la célèbre locution « mens sana in corpore sano », ce qui veut dire à peu près : « la mansarde est intégrée au salon ». Cette célèbre phrase entra dans l’histoire comme ma belle sœur entre dans son bain, c’est à dire avec fracas et éclat, parce que prononcée par le nom moins célèbre Jules César quand il conquit la France, et il la conqua vite, et il la conqua bien. Mais nous allons voir comment :

En ce temps là les Français avaient la Gaule. Aparté : La Gaule est un long manche destiné à faire tomber les bonnes poires et les pommes pourries, par exemple, et non pas ce à quoi tu penses petit coquine.

Alors forçément, une Gaule ne faisait pas le poids face aux lances romaines, quoique à l’armée j’ai connu un gars qui en avait une vraiment grosse…Leur chef était Gétorix, cousin d’Astérix, mais en plus bête.

Après la défaite, son nom devint le nom d’une boisson alcoolisée, et pour se consoler de la défaite, les Gauliens lancaient « tiens Marcel, verses un Gétorix! », au lieu de l’usuel « viv’ment la guerre, qu’on se tue (© le pépé de Séverine) ».

Les Gaulois étaient analphabètes, c’est à dire qu’ils ne savaient pas monter un âne, ce qui est embêtant car comme on dit en vieux françois : « qui l’âne ne monte pisse de honte, qui l’âne ne monte pousse sa fionte ».

Et en plus ils ne savaient pas lire car sinon ils ne se seraient pas pointés à Alésia, où tout le monde leur avait dire d’aller : « Allez z’y à !, allez z’a vite ».

S’ils avaient lu les livres d’Histoire ils auraient été malins et auraient asséché le rubicon comme ma voisine assèche mes yeux et ma gorge d’un coup en se penchant à la fenêtre pour accrocher son linge, dévoilant les petits globes dans son décolleté innocent comme des dunes que je franchirai bien même par 50 dégrés à l’ombre après deux jours sans eau.

Mais de cette phrase il n’aura pas échappé à ta sagacité la portée symbolique, ou la symbolique portée, je ne sais plus qui porte qui, à la fin.

Car pendant que le chef gaulois contemplait le coucher du soleil derrière les collines ondulantes et verdoyantes de la Bourgogne pré-Colombienne, César, lui, nourrissait son chat en préparant son plan : Il fit savoir que pour chaque Gaule coupée, il offrait une mansarde au légionnaire, et une mangeoire aux sardes et ils étaient légion.

Une fois les Gaulois gaulés, César posit son chat, se levit, s’avancit, et disit : « Veni vidi vici », ce qui veut dire à peu près en mauvais italien « je suis venu vider les cabinets (© P. Desproges) ». Sur ce, bonne journée !

 

 

2 Mars 2003

Les paysages défilent et perdent leurs couleurs comme le soir tombe sur la Terre,

Les méandres paisibles et paresseux des cours d’eau charrient les débris d’émotion

Chaque arbre s’enfuit dans le temps qui crie la distance qui nous sépare

Je reviens du pays de ton absence

 

Là-bas le vent balayait mon esprit encombré des volutes de ta présence

Et les vagues ramenaient sans cesse ton image sur la grève

Lancinante mélodie de ton éloignement, chaque vague déroule un peu plus ton éloignement

Sur les longues plages de ton absence

 

L’inavoué guerrier à l’âme perdue

Ne voulait plus croire à la flamme éternelle

Refoulant  dans l’ombre de ses rêves les matins clairs

Jusqu’à ce voyage dans ton absence

 

Quelle est donc cette chaleur sourde dans la poitrine, ce nœud dans l’estomac,

Ces jambes de coton qui pourtant me porteraient jusqu’au bout du monde

Pourvu que ma tête soit emplie jusqu’au plus profond de mon être,

de ton prénom, de ton prénom et encore de ton prénom, mon absente

 

J’ai laissé mon coeur là-bas dans l’écume de nacre

J’ai laissé mon âme là-bas dans les embruns du vent d’ailleurs

mon coeur attend que tu le ramasse tel un coquillage

mon âme viendra caresser tes rêves sur les rives de ton sommeil

 

J’ai laissé au vent là-bas le soin de faire chanter,

Une dernière fois mon cœur avant la fin des lendemains

Je n’en peux plus, lassé de chercher, buter et d’errer,

Dans les récifs des côtes de ton absence

 

Je reviens de ce pays-là, cœur et corps déchirés

Seule brûle encore bien malgré moi

La flamme de la vie cet espoir satané

Rapporté du pays de ton immense absence

 

Il faudra un jour que je m’endorme sur ces lointaines plages

Et mourir d’attendre que l’hypothétique délivrance de l’Amour

enflamme l’horizon et déchaîne les dieux du ciel

dans l’écume grelottante du clair de lune

 

irons-nous un jour sur ce bout de Terre

et nos pas accordés dans le mystère

unir nos vagues à l’âme et nos corps enroulés

au vent du pays de l’oubli ?

 

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