Catégorie : rêves en mots (Page 2 of 4)

Les Huit versets de l’entraînement de l’esprit : Verset 1 Commentaire

Considérant tous les êtres comme plus précieux qu’un joyau qui exauce tous les souhaits pour accomplir l’objectif ultime, je ne cesserai de les chérir.

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je prends soin de chaque être, chaque ! même les moustiques, même les cons, et … même les tortionnaires ? oui, car tortionnaire est un jugement, con est un diagnostic, et le moustique n’est qu’un mot qui désigne un petit insecte volant.

Oui, je les chéris car tous font partie du dessein de la Vie, qui accomplit ce qui doit être accompli, ce qui est déjà accompli. C’est écrit dans le verset, chaque être vivant tend vers le « but ultime » : le but ultime de la Vie est l’Amour, unifié, universel et total.

Les cons, les tortionnaires et les moustiques ne sont que des éléments de décor auxquels je ne dois pas faire attention. je dois éviter de m’attacher à leur comportement qui est permis par le déséquilibre d’un monde qui n’est pas encore dans l’atteinte du « but ultime ». Réjouis-toi, me dis ce verset, dans le but ultime les cons n’ont pas de place, car ils n’existent pas vraiment.

Les cons n’existent pas dans l’êtreitude : chaque con, et même chaque tortionnaire, veut être reconnu, en paix, veut être aimé, chaque être même les pires connards, veut aimer ce qu’il pense, et veut pouvoir aimer ce qu’il pense en paix. L’agitation qui anime certaines personnes dénote cette absence de paix, cette guerre qui est d’abord intérieure, puis extériorisée par la violence permanente envers tout et tous.

Les cons ne sont qu’un instrument du but ultime. Leur comportement n’est pas eux. Tout  comme mon comportement n’est pas moi, mais un reflet de ce qui m’agite. Plus je remonte vers mon moi vrai, l’Être, moins je me comporte de façon agitée, envieuse, désireuse, possessive, moi-ique, égocentrique.

Donc, je peux commencer par ignorer le comportement des cons. Par la non-réaction (plutôt que la non-violence), la non-réaction qui est en quelque sorte le message suivant :  » cause toujours, je sais que ton vrai toi n’est pas ce que tu montres (la violence, le pouvoir, la connerie), ce que tu montres n’est pas important, je l’ignore, ce que tu montres n’est pas toi, et ton vrai toi est recouvert de cette bêtise qui t’empêche de vivre ton Être véritable, qui est Amour. Comme ta connerie empêche toute communication vraie d’âme à âme, je ne réponds pas à ta bêtise (tes mots, tes coups) mais je reste silencieux, je préserve le moment où tu t’éveilleras à l’Amour »

Parce que moi aussi, parfois, je me laisse emporter par les mots, les émotions, par les significations, qui ne sont pas mon Être profond qui est seulement et simplement Amour universel. Quand je suis dans ces moments, rien n’atteint mon Être, je suis sous la chape du plomb de la bêtise. Pourtant, à mon niveau, je participe à l’objectif ultime.

Tous les êtres : tous !
Et chaque être exauce tous les souhaits !
Et chaque être tend vers l’objectif ultime !

Ca nous semble difficile à croire, tant nous sommes prisonniers de nos égos. Et l’égo juge. L’égo juge car il a peur. Peur de la douleur, celle infligée par ceux qu’il juge comme mauvais. C’est une tendance naturelle et salutaire de s’éloigner de ceux qui nous font du mal. Et c’est bien ainsi, c’est un instrument de survie. La survie de quoi, de qui ? La survie de cette incarnation actuelle.

Si je vois cela d’une manière plus élevée, et que je me place au niveau de l’Amour, je me rends vite compte que combattre est vain. Car je verse alors moi aussi dans la petitesse, me laisse emporter par mes émotions. Car, surtout, combattre ne sert à rien car tant que les êtres emplis de haine ne sont pas emplis d’Amour, ils recommenceront, encore et encore, à faire mal aux autres. Et en combattant, je renforce, je divise, et je participe à cette division : comment convaincre de dialoguer alors que je suis les armes à la main ? Ca ne peut pas marcher comme ça.

Voilà pourquoi le seul chemin est celui de la paix. Ma paix d’abord, qui peut rayonner sur les autres, sur les agités. Détaché du jugement, de mon jugement et de celui des autres, je deviens moins perméable tout en pouvant mieux diffuser ce que je suis vraiment.

Et quand parfois je repars dans les émotions, à l’occasion d’une news qui me fait peur (ce qui génère colère et frustration, sidération, tristesse et désolation) qu’elle vienne par un média ou pas un voisin, rien ne sert de réagir, je peux laisser aller, laisser parler, on ne convainc personne quand les émotions parlent plus fort, quand les émotions forment la vérité alors la raison est déconnectée.

N’oublions pas, chaque être exauce nos souhaits !!! Ca semble paradoxal ! Le souhait de quoi ? de l’Amour unifié et universel ! C’est-à-dire que chaque être participe, quoi qu’il fasse, à la réalisation de l’objectif ultime, celui qui est souhaité par tous. En somme, il faut que les cons soient cons pour que les étapes vers l’objectif ultime de l’Amour unifié puissent se passer. Comme une purge nécessaire.

je peux comparer à mon état intérieur : quand je suis en colère, quand je suis méchant à savoir quand je ne nourris pas l’amour unifié pour tous et tout, je ne peux être paix, je ne peux pas être amour ! Il faut que je purge mes états égotiques de peur pour retrouver une paix intérieure. Tant que je n’ai pas purgé cela, je ne peux réaliser l’objectif d’une paix intérieure. Et si je veux atteindre une paix encore plus grande, je dois me purger toujours plus de mon égocentrisme, mon égo qui me ramène à MES intérêts, car c’est ma protection que je défends en tant qu’individu.

Alors que en tant que partie d’un tout, je peux laisser aller cette attention focalisée sur la non-perturbation de ma peur permanente, primale. Quand mon être s’éveille, ma peur s’abaisse. Et pour que mon être s’éveille plus, je laisse mes peurs primaires aller un peu plus à chaque fois : laisser aller, plus encore que lâcher prise.

Ainsi, si je veux atteindre un état de grâce, je dois m’unifier à l’Être en moi et m’éloigner du moi égotique qui est un cousin du con, et du tortionnaire. Tortionnaire de quoi ? de la liberté de la fluidité de la Vie. Celui qui veut posséder, contrôler, diriger, penser ce qui est bon de mal. je le hais quand c’est l’autre, pourtant je fais ça à tout bout de champ. Pour être en paix, je dois lâcher celui-là, ce con tortionnaire en moi.

Quand la paix se présente, je sens comme les émotions sont neutres, comme ce qui se passe autour m’est indifférent, car le jugement s’éloigne. Et plus je suis en paix, moins il y a de passé et de futur. Et plus j’atteins l’allégresse, légère ou plus rarement éclatante, plus je suis seulement dans l’énergie du moment, le temps et l’espace disparaissent, et l’objectif ultime se rapproche.

Ce « tous les êtres qui exaucent les souhaits », c’est moi, moi qui exauce le souhait de l’Être d’être en paix quand je lâche mes identifications, mes significations, mes vérités, et que je me laisse porter par l’êtreitude naturelle des choses, quand je lâche tout le contrôle et que je m’abandonne à ce qui est. Des émotions, j’en aurais toujours, et des cons aussi. Ce que je peux faire, c’est de m’y attacher moins, pour que ce qui exauce mes souhaits soit leur non-action dans le domaine de l’Amour. Et d’en faire une force intérieure, la mienne, pour que ma paix soit la mienne, et leur non-action d’Amour renforce ma croissance dans l’Amour par ma non-réaction.

 

Ma Maman

Vois-tu, quand je suis dans la nature, dans la forêt ou n’importe quel beau paysage, je me sens intégrée dans un tout, en harmonie avec un absolu, faisant partie d’une création, retrouvant des racines, quelque chose dont je suis issue.

Mais dès que je retrouve la réalité du quotidien avec ses problèmes, ses contradictions, ses tensions, je me sens marginale. Pour vraiment vivre dans ce monde, il faut se battre, et je ne suis pas une battante. Alors je vis « à côté », en marge, je vis une existence banale et sans intérêt.

Alors, quel est le sens de ma vie ? Pour peupler la Terre ? Une de plus ou de moins ! Alors, je ne vois qu’une seule raison d’exister : ma vie n’a de sens que dans la mesure où je fais place à la présence de Dieu dans ma vie, que je contribue, à la place où je suis, si petite soit-elle, avec les moyens dont je dispose, à la venue du Royaume de Dieu. Mais cela, je ne peux le faire sans l’aide du Saint Esprit, il faut que je suis entièrement disponible et non pas remplie du « moi ».

Evanescence – 5 Aout 2023

Evanescence, êve naissante, essence de la vie, subtile, vaporisante, ce que je perçois de la vie est évanescence, elle se trouve sur les chemins de terre, dans les mottes de terre, dans le vent qui agite les herbes, dans le paysage qui se déploie, dans les suites pour violoncelle de JS Bach

j’ai besoin de ce rêve, le rêve fait partie de ma matière, je suis l’univers et mon univers se trouve dans la tendresse de mes rêves. Cette tendresse que je ne trouve plus ailleurs, elle est là, lovée au creux de tous mes paysages internes.

Tout à l’heure je vais quitter cette part de moi que tu trouveras dans l’écho des voutes des églises Romanes, dans un paysage de collines douces entre champs et bosquets, ou encore dans l’éloignement perpétuel des rails à l’arrière d’un train.

Le pilote et l’avion

C’est ainsi que tout a commencé, ce jour-là.

Louis m’avait invité à ce dîner, dans ce restau, dans la Krutenau quelque part entre les quais et la rue de Zurich, pour fêter. Fêter quoi, je ne sais plus. Il était venu dans son velours vert, comme à son habitude, fidèle à sa démarche d’ours mal léché et son langage plus que courant. Avec Louis, tu t’appelles « man » ou « belette ». C’est simple, les prénoms, avec Louis. Bref.

Arrivé au moment du dessert, j’en commandais un, une belle coupe, trop profonde et au verre moche, opaque et trop épais, avec sa cuillère trop longue pour les doigts que tu cognes aux pommettes, une glace avec trop de fausse chantilly, enfin un truc plein de sucre, de froid, de gras. Je le savais, la glace allait figer la digestion par l’estomac, puisqu’il fonctionne à 38 degrés, lui, le coquin. Il allait envoyer tout cru les aliments vers le centre d’extraction que sont mes intestins, et au moment de plonger la cuillère dans la coupe, que savais que j’allais recevoir des réclamations sous forme de déficit d’extraction des nutriments. Mais qu’est-ce qui m’a pris de commander ce dessert ? C’est surement la faute à Louis, la faute DE Louis me rectifais-je intérieurement. Après tout, c’est lui qui m’a trainé jusqu’ici, après tout c’est lui qui m’a saoulé durant tout le repas avec ses histoires de cours à distance…

Non, honnêtement je ne pouvais pas dire ça, le seul responsable, c’est moi. Pas besoin de me trouver un coupable, moi en l’occurrence, ça ne sert qu’à éviter de réfléchir au sens de ce que je fais. Oui, le seul responsable, c’est moi. Mais étais-je vraiment responsable, sur ce coup-là ?

J’avais un jour compris, non  j’avais choisi que le mot « responsable » correspond, pour moi, à la notion de répondre d’une capacité, décortiqué en respons-abilité, je suis habilité à répondre de ce sujet, je suis qualifié, ou encore que j’en sais assez pour donner une réponse éclairée.

En commandant ce dessert, j’avais commandé une mauvaise programmation de mon cerveau, j’avais laissé mon cerveau diriger ma vie, et j’arrêtais de manger ce qui me ferait du mal. Ce n’était pas responsable, car c’est pourtant simple : est-ce que l’aliment que je mange me fait du bien, ou bien suis-je piloté par mes automatismes ? Je connaissais la réponse.

Louis, voyant que je ne mangeais pas mon dessert, me questionnait d’un simple levé de menton et de sourcil coordonné, et je lui racontais à peu près ce que je venais de penser, peut-être avec d’autres mots, je ne sais plus, bon on s’en fiche des mots pensés. Tout en commandant deux digestifs, il me racontait à son tour qu’il avait, lui le type le plus intègre que je connaissais, un jour versé dans des automatismes qu’il qualifiait de sectaire. Jeune, ce Louis que je ne connaissais pas encore, et qui ne devait pas avoir la barbe, ni l’érudition, ni la verve, ni le verbe clairs et posés, était tombé dans un extrémisme alimentaire, comme il disait. Joignant le geste sans la parole, il leva son shot à ma santé :

— Tu sais, man, quand j’étais gamin, un voisin avait des poules et de temps en temps, il en attrapait une et lui coupait la tête. J’ai toujours été sensible aux animaux. Mais finalement ce n’est pas ça qui m’avait fait devenir végan » me lancait-il

– tu es vegan ? tu te fous de moi ?

– j’étais vegan, man !

– bon mais alors pourquoi tu l’étais devenu, puisque c’est la question que tu attends ?  »  lui repondais-je,  sachant que si non, il allait me planter là avec le mystère, il était comme ça Louis, à lancer des a sans dire les b.

– eh ben, quelques années plus tard, jeune adulte, je suis tombé sur ces associations qui vilipendaient les élevages d’animaux, les abattoirs et toute l’industrie de la viande…

– oui, le coupaisje, les L52 !

– Mais non, t’es con man, tu fais allusion aux L468, c’était pas eux mais une autre clique du genre

– et tu les as suivis ?

– ouais man, j’étais totalement accro, je suis devenu vegan, un vrai tu sais, ceux qui vivent végan. En fait, tu sais, quand t’es vegan c’est un peu comme une secte, tu perds tes amis en les rendant coupables, tu gagnes des amis qui pensent comme toi et qui sont fréquentables, et à force de tourner en gens qui pensent et font pareil, tu finis pas vivre selon des principes.

– oui, je comprends, mais c’est pas comme ça pour tout ce qui nous parait juste ? y’a plein dee gens qui vivent selon des principes, c’est juste une question de conformité à la normalité du moment, qui évolue avec le temps et les cultures, non ?

– ouais man, je vois man, mais non mec, c’est pas ça ! c’est tout à fait ok d’avoir des convictions et des certitudes, ce qu’on appelle des vérités, et j’te fais r’marquer que les vérités changent au fil de l’existence, sauf pour les imbéciles, donc tu sais qu’une vérité n’est pas LA vérité, méfies-toi de toi ! Nan, là où il faut te méfier c’est quand tu peux pas vivre sans coupables à charger, là faut t’poser des questions man ! quand tes vérités ne sont pas les tiennes, pas vraiment, et qu’elles sont là pour te donner des prétextes. Tu sais, tous ces discours, pro ou anti viande, pro ou anti vax, pro ou anti ceci ou cela, sont juste des simplifications et des appropriations d’idées.

– Ouah, mais comment t’as fait pour en arriver à virer ta cuti ?

– Ben, c’est simple, un jour je me suis dit comme toi,  » c’est pas vraiment moi « . Tu sais man, y’a pas que les automatismes sociaux, comme de prendre un dessert à la fin d’un repas au restau, qui peuvent aller à l’encontre de ce qu’on veut vraiment, mais y’a aussi toutes les vérités ingurgitées qui guident nos actes, lesquels ne sont pas toujours en phase avec ce qu’on veut vraiment !

– Je te suis ! mais tu sais, parfois c’est compliqué de pas respecter les codes sociaux, ça devient des automatismes

– Yes man, je vois, et tout autant, aujourd’hui je ne mange pas de viande, mais je le fais avec joie, et tu peux observer si un type fait ce qu’il fait avec joie ou par conviction ! je n’ai pas besoin de conviction, ni de verser dans une quelconque opposition systématique, car c’est une forme de fuite, aussi !

– Aussi … oui …

Il se faisait tard, Strabourg est un village et sorti de ce quartier, je déambulais seul entre les ruelles étroites où de temps en temps un tramp ronflait. Ca m’avait fait du bien de papoter avec ce type à l’air bourru qui en avait bien plus dans la barbe que je ne l’aurais pensé… tiens, encore une idée que j’avais reçue, finalement, dont je me débarrassais à l’instant même….mince, j’avançais vers ce qu’on appelle la sagesse ? … tourner à la rue de la Paix, entrer dans l’impasse du Ciel…

 

 

EE Schmidt Ch2 L’envie d’écrire

J’avais 14, peut-être 15 ans. L’adolescence. On n’est pas conscient des tempêtes qui se passent dans le corps, mais celles du coeur, oui ! j’écrivais pour m’exprimer, pour exprimer mon envie de vivre, mais je ne le savais pas encore.

Le stylo à bille du gaucher noircissait des pages et des pages.

J’écrivais aux filles. Hummm, ce doux sentiment, je m’en rappelle encore, ce désir si pur, si profondément humain, de connaitre l’autre. Je ressentais une fille comme je ressens un sentiment, dans mon coeur. C’est tendre, ça sent les fleurs de printemps, une légère brise, et dans le même temps une mélancolie, un regret, l’été arrive et les grandes vacances vont me séparer d’Elle; Elle, elle s’appelait Claudine, Cathy ou encore Elisabeth. Comme j’étais trop moche, trop complexé, trop nul à l’oral, trop timide, j’écrivais des lettres aux filles. Pas des lettres d’amour. Enfin, pas directement. J’y parlais de la vie, du monde, de belles valeurs, de la révolte d’ado, de grands sentiments. Et ça leur plaisait. Elles me répondaient. Quand j’osais jeter la lettre dans la boite aux lettres ! quand j’allais jusque là, je courrais le plus vite possible pour m’éloigner de l’acte que je venais de commettre « oh mon Dieu, que va-t-elle penser ? » « et si c’est son père qui ouvre ? » … aussi je ne signais pas vraiment, ou pas un code que seule elle et moi connaissions … et après, j’attendais. Le lendemain à l’école, comment elle me regardait ? …

J’écrivais beaucoup plus à la société, au monde, pour crier ma révolte. Les injustices, la faim dans le monde, les guerres, et puis les relents de la deuxième guerre mondiale, la shoah, les gens méchants, les politiciens. Il y avait bien quelques figures héroïques, cependant je m’identifiais surtout à moi, la rage m’habitais, elle m’habite encore, tiens ! Les groupes de rock que j’écoutais chantaient, moi j’écrivais des textes chansons.

Oui, il y avait ces textes, ces poèmes sans rimes, juste des cris, des mélopées, des envolées…

La technique, j’en n’avais pas. Le dictionnaire était mon ami permanent. Comme je ne savais pas conjuguer, accorder les verbes, je prenais un synonyme. Le petit Robert était bon pour ça, car à la fin de chaque définition, il donne des synonymes. Alors je découvrais des mots nouveaux.

Tout ça, ça ne s’est jamais vraiment arrêté. J’ai toujours écrit mon amour romantique aux filles, ma révolte au monde. je suis toujours cet ado qui regarde par la fenêtre au loin, à espérer que dans les nuages là-bas, vienne mon amazone, dans un monde d’amour.

The World within Us – Français – Complet

Voilà, l’histoire est écrite,

le passé est mort, le futur n’est pas né

et le présent porte les stigmates de la lèpre;

 

L’arrogance des scribes, bardés de connaissance, saccage sans merci les mythologies du passé, car le raisonnement a la froideur de la pierre dans le jardin de la liberté.

 

 

 

Poussés par le large, de profonds courants m’entraînent;

Propulsés par leur propre complétude, les archétypes jaillissent
des profondeurs de l’inconscient;

 

A la surface, le canot est ballotté et la brise se lève,

la substance de la pensée, liquide comme l’océan,

les îles et les continents, les idées et les opinions,

la terre est notre asile mais la mer nous attire vers le large;

 

La nuit descend sur les eaux, et l’étrange réalité découvre la terre,

Les rêves mêlés des hommes glissent au gré des vagues,

suivent l’ondoiement des abysses et s’échouent sur la grève,

les crêtes éclatantes des écumes et le chuchotis des créatures de la mer montent à la surface.

 

 

 

Nous nous plongeons rarement dans la mer de nuit quand l’aube se dessine sur l’ horizon

Les forces obscures qui nous tenaient sous l’eau s’écartent pour laisser place au jour,

Le sentiment éphémère de nos vies se cristallise à nouveau;

 

Et dans cet état d’éveil nous participons à l’essence de l’inconscient,

nous nous solidifions comme la terre,

nos idées et nos opinions font de nous des îlots que les mers relient.

 

Imaginez que Dieu rêve et que l’homme tombe en forme, que des morceaux se perdent et que d’autres se retrouvent, comme je suis perdue, mais pas encore retrouvée. Et dans cette nuit noire, je suis censé ressentir ma perte, ressentir dans ma découverte que je SUIS cet être qui est tombé. L’immobilité, dit-on, nous attire vers l’avant, aveuglément, dans la nuit de Dieu.

Je suis la lumière de la branche, pas une lune païenne. Les lumières de la ville dominent. Vu à travers l’arbre non taillé, le réverbère est encagé dans les branches, tourbillonnant. C’est certainement une

belle image alors que je passe en dessous, et avant l’image, et après, c’est le néant, comme le souvenir de l’utérus, ou les pensées après la mort. Mais peu importe le désir,

je suis toujours là. Découvert, je reviens d’un souvenir fugace, et je dois à nouveau présenter un visage courageux.

En fin de compte, l’amour est abandonné, jamais rendu dans la vie, les fausses promesses ignorées avec la mort. Je pars seul, et vous me suivez. Mourir à l’intérieur, mourir à nous-mêmes, craindre

des immortalités possibles, de la perte de la volonté et de ce savoir : que les inscriptions dans le livre du destin n’ont pas été accomplies. Grandes œuvres imaginées, simples notes prises

des possibilités manifestes, dépourvues dans l’haleine chaude de la postérité. Oh, comme je refuse les épitaphes définitives ! J’invoque mon intransitence immortelle, positionné comme je le suis sur les rives abruptes d’un tourbillon.

sur les rives escarpées d’un tourbillon, près d’un maelström intérieur. Destruction à pénétrer, frustration à observer. Il faut me libérer ! Les nœuds intérieurs défaits, j’invoque mon droit sévère, mon droit inviolable, à être libéré de cette fascination pour la surface des choses.

 

The World Within Us – EN

The World Within Us

 

So, history is written, the past is dead, the future is unborn, and the present bears the marks of the leper. The arrogance of the scribes, armed with knowledge, they shall be blind. Fluage without mercy the mythologies of the past. Take only the gold. For every argument is a flat slab of logic on the garden of freedom.

Drifting further out to sea, deepening currents fill my form. Thoughts drift across my mind, propelled by their own completeness.

The archaeotypes surface from within the subconscious,
the boat bobbing on the surface, the wind rising.
The substance of thought, liquid as the ocean, the lands and ibis ideas and opinions.

No wonder we live on dry land!

But the sea pulls us forward.
Night comes to the oceans, a strange reality that covers the land,
the extremes of men but one side of this,
glides easily across the waves,
follows the undulations of the depths,
and lowers its boundaries to the shores.

The luminescent wave crests and whisperings of the creatures that protect the sea ride to the surface.

 

We do not often swim in the sea by night.
As the dawn begins to surface on th eastern horizon, the strange forces that kept our minds submerged,
dissipate, and drift upward and become the mood of the day.

And as the ephemera of our lives gain, crystallize and take form, we recognize our dreams,and in remembering our return, we partake in the essence of the unconscious, and are yet drawn to solidify, like the land.

Our ideas and opinions make us as islands, and the sea flows between.

 

Imagine, god dreams, and man falls into form; and some pieces are lost, and some pieces are found, as I am lost, but not yet found. And in this dark night, I am supposed to feel my lostness, to feel in my finding that I AM that being that fell. The non-moving, it is said, draws us forward, blindly, into the night of god.

I am the lamplight on the branch, no pagan moon. The city lights dominate. Seen through the unleaved tree, the streetlamp is caged in branches, swirling. Certainly a

beautiful image as I pass beneath, and before the image, and after, is nothingness, like the memory of the womb, or the thoughts after death. But regardless of desire,

I am still here. Discovered, I return from a fleeting memory, and have again to present a brave face.

In the end, love is forsaken, never returned in living, false promises shrugged off with death. I go alone, as you follow after. Dying inside, dying into ourselves, fearing

the possible immortalities, the loss of volition and this knowledge: that inscriptions in the book of fate have not been fulfilled. Great works imagined, mere notes made

manifest inklings of possibilities, devoid in the hot breath of posterity. Oh how I refuse final epitaphs! I invoke my immortal intransitence, positioned as I am on the

steep banks of a whirlpool, near an interior maelstrom. Destruction to enter, frustration to observe. I must be released! The internal knots undone, I invoke my severe right, my inviolable right, to be released from this fascination with the surface of things.

The World within Us – Français

Voilà, l’histoire est écrite,

le passé est mort, le futur n’est pas né

et le présent porte les stigmates de la lèpre;

 

L’arrogance des scribes, bardés de connaissance, saccage sans merci les mythologies du passé, car le raisonnement a la froideur de la pierre dans le jardin de la liberté.

 

 

 

Poussés par le large, de profonds courants m’entraînent;

Propulsés par leur propre complétude, les archétypes jaillissent
des profondeurs de l’inconscient;

 

A la surface, le canot est ballotté et la brise se lève,

la substance de la pensée, liquide comme l’océan,

les îles et les continents, les idées et les opinions,

la terre est notre asile mais la mer nous attire vers le large;

 

La nuit descend sur les eaux, et l’étrange réalité découvre la terre,

Les rêves mêlés des hommes glissent au gré des vagues,

suivent l’ondoiement des abysses et s’échouent sur la grève,

les crêtes éclatantes des écumes et le chuchotis des créatures de la mer montent à la surface.

 

 

 

Nous nous plongeons rarement dans la mer de nuit quand l’aube se dessine sur l’ horizon

Les forces obscures qui nous tenaient sous l’eau s’écartent pour laisser place au jour,

Le sentiment éphémère de nos vies se cristallise à nouveau;

 

Et dans cet état d’éveil nous participons à l’essence de l’inconscient,

nous nous solidifions comme la terre,

nos idées et nos opinions font de nous des îlots que les mers relient.

j’ai préparé la montgolfière

Viens viens je t’emmène j’ai préparé la montgolfière,

viens t’y blottir en toi, dans la nacelle qui garde protège

le grand ballon l’immense ballon se remplit d’un air plus léger que l’air,

l’air de rien cet air est celui de l’amour des êtres, l’amour de toute chose, l’amour en toute chose.

 

Et la montgolfière s’élève tranquillement dans les airs,

et la montgolfière prend de la hauteur….

 

petit à petit, le bruit de la folie des hommes en noir se fait plus lointain,

et petit à petit le brouhaha se dissout dans le silence du vent d’ailleurs, un nouvel ailleurs sous la forme des musiques d’un paysage nouveau

 

et à mesure que la montgolfière s’élève, disparait l’odeur rance de l’angoisse des peuples assoiffés de leur propre sang, remplacé dans la fraicheur renouvelée de l’air d’en-haut.

 

et à mesure sur la montgolfière s’élève, le regard de la foule agitée s’élève vers les courbes harmonieuses des montagnes nouvelles qui se dessinent au lointain, baignées par le soleil, des nouvelles couleurs qui remplacent le gris des hommes en gris

 

Tu peux sentir la nacelle sous tes doigts et le tressage d’osier te rappelle que c’est en croisant un bois souple qu’on obtient la plus solide des nacelles

 

Soleil, pluie et vent sont indifférents et envoient sans demander de retour toute leur énergie, le soleil est Soleil et nous réchauffe, la pluie est pluie et se contente d’arroser notre Terre Mère, le vent fait son job, balaye et fait circuler, chacun fait sa tâche avec liberté, chacun influence le suivant, chacun s’accorde et c’est un arc-en-ciel qui se forme quand tous sont là, tous ensemble dans le même ciel !

 

Comme eux, la montgolfière porte en elle toutes les couleurs, toutes mélangées elles seraient noires, mais toutes assemblées elles font l’arc en ciel, alliance des couleurs alliances des sens, donne du sens au pire non-sens, l’essence de la vie coule en nous.

 

Tu peux te relever et regarder par-dessus la nacelle, porter ton regard haut, droit, et loin, et dans l’air des hauteurs les nouvelles odeurs t’apportent la voix de la nouvelle voie, un air nouveau remplit tes poumons et tu respires tranquillement, paisiblement, tu n’as rien à faire, tout est déjà accompli, il n’y a plus qu’à admirer le paysage.

 

De là-haut tous les êtres chers sont en sécurité, là-haut ils ne pourront pas venir nous chercher, c’est un ailleurs où ils n’ont pas de prise, ou l’angoisse et les peurs, les combats et les armes n’existent pas, c’est un endroit sûr, protégé, paisible, où tout est positif.

 

Prière pour la paix, la compassion, l’Amour de tout et gratitude

22 Juin – Une étrange douleur, une douceur qui saigne

Une étrange douleur, une douceur qui saigne, un air pur qui effleure mon âme mais qui me fait mal, qui réveille la vie en moi, une existence intérieure que j’avais oubliée, noyée dans le quotidien, enfouie dans les activités multiples qui se chevauchaient si bien pour masquer le manque…

Oui, c’est un manque une absence, une douleur lancinante, un oiseau qui reprend son envol mais qui me laisse, moi, seul sur le fil, peur de la liberté, peur de prendre mon envol vers la vie, celle qui m’appelle à nouveau mais que je ne vois pas, insaisissable, inodore et incolore…

…un prénom, une femme, une fleur, une courbure de collines, une émotion, une sensation, vecteurs ou causes et objectifs, je ne sais pas, mais « sa » pensée est douleur, « elle » toute entière est douceur pour mon âme qui se réveille.

Quels sont les calculs du hasard pour arriver à point, à pic, à tombe pile poil justement, pour me glisser à l’oreille que je vis encore, que la vie est devant moi, que tout reste à vivre, que la vie est belle et sublime dans l’amour du lendemain…

Pas de hâte, demain sera un autre jour et le soleil nouveau éclaircira mon chemin, sentier escarpé actuellement, j’ai quitté l’autoroute de l’oubli pour prendre ce chemin des écoliers, quitte à me perdre…

Demain sera plus clair, j’en suis sûr, demain sera un peu de toi en moi, un peu de moi en moins et la Vie en plus beau…….

 

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