Catégorie : rêves en mots (Page 1 of 4)

Sur toute la Terre

Sur toute la Terre, les êtres sensibles vont et viennent, s’en viennent et s’en vont, affairés, occupés à vivre et survivre. Sur toute la Terre, je peux sentir leur présence, leur subtile présence.

Tandis que chaque-Un est affairé à faire ce qu’il a à faire, l’Être-itude les investit, de la naissance à la dés-investiture, qu’on appelle mort, puis s’en va investir une autre forme matière.

L’Êtreitude, unique, une et indivisible, nous relie, nous unit, tous, ceux qui sont dans ce présent, et aussi ceux qui étaient avant nous, dans un continuum de vivance.

L’héritage sage ne monte cependant pas vraiment à la surface du conscient, nous sommes trop occupés à nous agiter. Cependant, les êtres ressentent leur Être-itude lorsqu’ils se connectent.

Le regard furtivement croisé d’un animal qui passait par là, le menton d’un chien sur ma cuisse, la patte du chat contre ma poitrine, et le souvenir de la caresse d’une femme sur mon bras, son regard caresse mon âme, quel doux souvenir douloureux.

La vie en moi qui est remuée par ces vécus, ils lui donnent la valeur d’être vécue, la chaleur et les couleurs, le relief et la raison pour laquelle j’ai envie de la garder en moi. Quand parfois la tristesse me prend, la vie se fait lente, pesante, et je me sens la quitter doucement, jusqu’à souhaiter, ça arrive, qu’elle s’investisse ailleurs, en abrégeant cette expérience de vie actuelle. Mais ce n’est pas « moi » qui choisit, « elle » est là jusqu’à ce qu' »elle » le décide.

Liberté – 13 Janvier 2024

A mesure que je développe le lâcher prise, vient un sentiment de liberté.

Je viens de laisser aller deux idées. Je pense que nos projets, nos activités, nos relations, sont des idées : idées du monde, idées de chaque monde.

Je viens de lâcher le monde du bénévolat en maison de retraite. Ce n’était pas si difficile. Du moment que je laisse de côté l’attente supposée des autres, du moment que je suis mes valeurs, du moment que je laisse derrière moi la culpabilité.
Ensaignement : poursuivre le but initial. Initialement, je voulais donner de mon temps à noël, pour tenir compagnie à des personnes isolées. En m’embarquant dans une discussion sur les visites régulières, je sortais du cadre initial. Ce qui n’est pas mauvais, car souvent on arrive à un endroit qui n’est pas du tout attendu. Mais ici, non, je n’ai pas envie de m’embarquer dans cette aventure.

Je viens de lâcher une relation trop compliquée devenue toxique à force de revenir toujours et encore sur les « il faut ». Ca fait du bien. Mais j’ai attendu trop longtemps … ou plutôt, il m’a fallu aller aussi loin que ça pour enfin lâcher cette relation. Oui, il est important de faire des efforts, d’être dans la bienveillance, mais passé un stade, il faut poser les limites. C’est ce que j’ai fait, en reculant pour l’avenir les dites limites.
Ensaignement : je suis capable d’énormément réduire les fractures dans une relation, c’est mon capital, je l’ai fait plusieurs fois, ce n’est plus à « prouver », et je n’ai rien à prouver, d’ailleurs. Maintenant, je dois également me fier un peu plus à ce qui se passe, et réagir plus promptement. Une personne blessée ok, mais je ne suis pas là pour être un punching ball. Je me rends également compte que l’on peut être, et c’est mon cas aussi, parfois dans un état de sagesse, une façon distanciée de considérer ce qui survient, et parfois ensuite se laisser embarquer dans des états émotifs excessifs. J’espère seulement ne pas être aussi émotif, aussi excessif. Je ne pense pas, je pense que je réagis ensuite avec sagesse, pour revenir à un état plus posé. Ensuite, je remarque que j’ai plus grande perméabilité au travail que dans ma vie privée. J’ai aussi besoin de rencontrer une femme qui est mature dans sa relation au monde.

Le monde, les mondes : Chaque relation est un monde, avec les images de l’autre, la constitution d’un nous, les phéromones, les regards, les distances, une manière unique de communiquer, chaque relation est unique et tous ses détails constituent un « monde », et chaque-un la vit à sa manière, il y a autant de mondes que de personnes. Et chaque monde est unique pour chaque personne : la carte n’est pas le territoire.

Le monde, les mondes : Chaque activité est un monde, avec son histoire, ses difficultés, ses talents, ses connexions, et aucun boulanger n’exerce son art comme nul autre, aucun lecteur de romans ne vit les histoires comme nul autre. Mille détails accompagnent chaque-une de nos activités à chaque moment. Et chaque monde est unique pour chaque personne : la carte n’est par le territoire.

La carte n’est pas le territoire, et je veux parcourir les territoires de mes mondes, les explorer, pour aller vers moi, car mon Être s’y trouve, dans ces paysages et recoins inexplorés. C’est perte de temps que de vouloir adopter la carte d’un territoire qui n’est pas le mien, car je ne m’y trouverai pas.

Aller à la rencontre de soi, du soi que je ne connais pas. Il n’est pas dans mon passé, il n’est pas dans mon avenir. Il est là, devant moi, ici et maintenant, portant le passé et poussé par le vent de l’avenir.

Namasté

Quand le sentiment d’Être se cristalise

Quand le sentiment d’Être se cristalise

il est des endroits, auxquels on arrive parfois par des chemins pourtant tordus, il est des endroits où l’on se sent Être. Ce sont des lieux où les éléments cristalisent l’Être, pour que les sens ramènent l’Essence à la présence.

Le vignoble alsacien en est. Habitant loin maintenant, je n’ai plus l’occasion quotidienne de toucher son esprit. Quand j’y reviens, quand le pied se pose à nouveau dans ces marbrures, la magie opère, instantanée, la peau des millénaires forgeant lentement les habitants.

Quel plaisir de retrouver l’âme si animée d’un « pays » : un bout de Terre est investi de son âme, au travers de ses formes, les pentes et les plaines, les reliefs, les orientations, la nature du sol, le climat, les ressources naturelles, les cours d’eau qui séparent les terres, etc… tous ces éléments que les humains d’aujourd’hui oublient, dans lesquels les humains pourtant vivent, tout ça forme un Terroir.

Et le Terroir forge ses habitants. Les humains qui sont là ne pratiquent pas les mêmes métiers ici qu’ailleurs, les mêmes arts ici qu’ailleurs, ne pratiquent pas les mêmes cultures ici qu’ailleurs, n’ont les mêmes ressources naturelles ici qu’ailleurs, et les échanges avec l’extérieur ne sont pas les mêmes ici qu’ailleurs.

L’ensemble de tous ces éléments, de tous ces potentiels, forgent aussi les habitants, qui font partie du Terroir. « les gens d’ici », « les gens d’ailleurs », les uns ont besoin des autres.

L’Alsace est un Terroir au caractère fort, marqué par ses particularités, marqué par son Histoire, les gens sont toujours venus de tous les ailleurs, et tous les gens d’ailleurs sont devenus des Alsaciens.

Posez n’importe quel humain dans le vignoble, ou dans les plaines alluviales, ou encore dans les collines douces de l’Alsace Bossue, il deviendra un Alsacien en moins de temps qu’il ne faut pour le vouloir.

C’est la magie du terroir. Le vignoble, par la puissance de son passé glorieux, et la tristesse de son état actuel, je suis imprégné de ses rides, de ses failles, des mille couleurs de ses sols, des regards et des sourires de ses habitants.

 

 

 

le corps est spirituel

Le corps spirituel : le corps n’est pas que matériel, il est spirituel !

dans une société où le corps est réduit à la matière, le corps est pourtant la porte d’entrée des Shens et le lien avec le SHEN

 

19 Juin 2021

Samedi matin. Le bruit du monde des humains n’a pas encore déraillé. Il y a encore 100 ans, le moteur à explosion n’avait pas encore envahi l’espace sonore, l’espace tout court pour séparer les gens et les humains. C’est seulement un exemple de ce qu’on appelle le progrès, qui génère des changements de monde. Comme toujours, ce n’est pas la nature de toute chose qui pose problème, c’est ce qu’on en fait. Les humains ont une tendance forte à utiliser leur pouvoir cérébral pour créer des choses incroyables, mais ne savent pas utiliser le même cerveau pour en faire de bons usages.
Dans la nature, existe aussi des inventions, mais est ce que elles génèrent autant de déséquilibres ? D’aussi rapides et profonds changements ? Dans la nature existent des inventions mais pas de réflexions identique ? Pas de réflexion temporelle ?

L’intelligence de l’homme le pousse à croire qu’il est le seul à réfléchir, à ressentir, à penser et inventer.

Peut être que nous avons des êtres vivants à nos côtés sans que nous ne les percevons ? Nos 5 sens et le 6eme ne peuvent pas tout percevoir. Les microbes n’existent pas par nos sens,ni les virus encore plus petits. Pourtant aujourd’hui on admet leur existence, qu’on pense vraie. On les a découverts grâce à nos inventions, le microscope. Pourtant ils étaient là avant. Le fait de les savoir exister change t elle leur nature ? Non. Mais ça change notre manière d’agir.

Notre inventivité et le fait d’avoir construit des objets non naturels comme le microscope a changé notre rapport au monde. Et établi des barrières. Et perturbé voire annulé le respect des processus naturels.

Je suis enfant de ces déviations. Je ne serai pas vivant sans les progrès non naturels. Si je suis vivant c’est que c’est prévu ainsi. Si c’est prévu ainsi, c’est que tout ce qui est ainsi, notre monde qui fout le camp, est prévu pour ça.

Ce n’est pas une raison pour ne rien faire. Mais faire un monde meilleur. On ne battit pas un monde meilleur avec des fermetures et des barrières. Mais en ouverture.

Qui suis-je alors pour juger que les humains n’utilisent pas bien leur cerveau ? Où est la limite d’un progrès ? Dans l’intérêt particulier, comme par exemple moi vivant sauvé par les chirurgiens à ma naissance, ou l’intérêt des chirurgiens qui étaient fiers d’opérer des bébés comme moi ? D’ailleurs est-ce que ce sont des bonnes choses ? … Il n’y a pas de bonne et de mauvaise choses, juste ce qui est ! Donc comment agir ? Tout accepter ?
Ou alors dans l’intérêt collectif ? Une invention pour les uns serait peut-être dommageable pour le collectif ? Le fait d’imposer des mesures à tous pour protéger les uns est il positif ? … Dans la nature, la pie ou encore le chat ont ils un sens du collectif quand Ils font leur vie chaque jour nouveau ? Non ! Ont ils des réflexions qui privent consciemment d’autres de liberté ou de moyens ? Non …

Ce qui semble distinguer l’homme du reste et le séparer, c’est la conscience avec un petit c. Qui prive en premier lieu l’homme de la connexion, la connexion à son monde et à la Conscience avec un grand C. Et qui en définitive mène à sa propre destruction. Ce qui permet d’être si différent est le moteur de sa perte. Inventer est bien, c’est dans la nature. Le fait de posséder la conscience avec un petit c , l’ego, fait que les inventions, le progrès, dérive et est mal utilisé.

C’est en effet quand j’oublie le passé et le futur, donc cette obsession de la conceptualisation, que je me détache de ma séparation d’avec la nature et me reconnecte. Vivre dans le moment présent.
La paix. La sérénité, la tranquillité et l’accord avec les autres. Si tout progrès était né dans le moment présent et non pas dans des intentions futures et égoïstes de pouvoir et de possession, les progrès ne seraient peut-être pas aussi souvent néfastes ? Si les progrès passés n’étaient pas réutilisés de façon égoïstes pour le pouvoir et la possession, peut être que ces inventions passées ne deviendraient pas néfastes ?

 

Le passé n’existe pas, tout comme le futur. Ce sont des représentations mentales, des repères, des outils, pas des réalités. On ne peut être par la pensée dans deux temps en même temps.

Quand je pense soit au passé ou au futur, mon esprit est « ailleurs ». Par conséquent, je ne suis donc pas dans le présent. Ces temps me séparent de la connexion avec le présent.

On n’agit que dans le présent. On ne peut jamais agir dans le passé ou dans le futur.

On peut agir dans le présent dans les pensées du passé ou du futur. C’est ce que nous faisons la plupart du temps. Prenez une journée type d’une grande majorité de métiers.

Agir sur le passé : le passé étant mort, on ne peut que soit le trafiquer pour lui faire dire autre chose, donc l’interpréter, soit réparer.

Dans le premier cas, on essaye de faire parler le passé. Ce sont toujours des interprétations qu’on fait. On ne peut revenir dans le passé, exactement. Donc, ce qu’on dit du passé ou lui fait dire est fait dans le présent, qui est un moment différent. On ne peut  donc que mentir, se mentir ou mentir aux autres. Ce qu’on peut, c’est mesurer le résultat du passé dans le présent. C’est tout. Ce sont des constats. Mais ces constats sont très faibles, quand on s’interdit d’interpréter le passé. Par exempl,e il est impossible de dire que les mesures prises dans la crise mondiale de peur collective ont permis d’éviter le moindre décès. Il aurait fallu faire l’inverse au même moment dans le même contexte, en éliminant toutes les variables. Le temps qui passe est à lui seul une grande variable. Ce qui est impossible. Si on examine le passé dans ce qu’il est, il n’est rien. Si on examine le passé dans ce qu’il était, c’est un mensonge, car on ne peut pas être dans le passé. J’ai vécu des tas de choses durant cette existence, mais tout ce qu’il en résulte est mon inteprétation, les traces laissées, et ce ne sont pas des réalités. Le passé ne peut être réel, la seule chose qui puisse être réelle est dans le présent.

On peut vouloir réparer les conséquences du passé dans le présent. Mais pas le passé en lui-même. De fait, il est inutile voire dangereux de reparler, ressasser le passé. Si nous sommes tellement attachés à nos passés, c’est parce que nous nous identifions à ce que nous avons vécu, et trainons nos boulets. Laisser le poids du passé permet de libérer le passé, pour qu’il passe au passé. Si nous sommes tellement attachés au passé, c’est par culture, par conditionnement, par tous les tabous que nous accumulons. Le travail chez le pys à ressasser le passé, est un boulet qu’on traine encore et encore, il cultive cette identification à ce qui est passé. Car pour la grande majorité des gens, si on n’a plus d’identification au passé, on n’est plus rien, on n’est plus soi. Les possessions, par exemple, sont des boulets du passé.

Le passé n’est pas utile. Le cultiver c’est le reproduire. Cultiver le passé, c’est reproduire les façon de penser qui l’ont produit. On ne peut pas produire des choses nouvelles avec les mêmes façons de penser qui ont mené à un résultat passé. Tant qu’on reste dans le modèle de pensée, qu’on  ne change pas l’environnement, le résutlat du passé est reproduit dans le présent. Souvent, on reprend le passé et on change quelque chose à la marge. Les résultats ne sont jamais fulgurants, et quand ils le sont, c’est qu’un hasard a introduit un élément nouveau de manière fortuite et non-intentionnelle.

On ne peut pas réparer le passé. Parce que le passé n’existe plus. Seul est le résultat, et ce résultat est inscrit dans le présent. Ca fait partie de ce qui est présent dans le présent. Il n’y a donc rien à réparer.

Je peu être tenté de penser que je peux continuer la même histoire du passé en modifiant des éléments que je pense être perturbateurs, mais j’agis à la marge, et j’agis en me fermant, en mettant des barrières. En bloquant. C’est se fermer au possible.

Or, la vie est mouvement par définition, et  chaque fois que je bloque, je m’illusionne de bloquer ce qui ne peut être stoppé : la Vie !

Si je veux contrôler le futur, c’est que je veux contrôler ce qui est arrivé par le passé, donc ma représentation du passé. Si beaucoup de monde pense que dans le passé très récent est arrivé une horrible chose liée à telle cause, alors on va trouver les preuves à postériori pour justifier cette idée, et on va engager les tentatives de contrôler. En faisant cela, on ne peut donc, par définition, que tenter de contrôler la répétition du passé ! On ne peut donc pas créer du nouveau ! Et donc, on ne peut que se remettre dans le même environnement qui a mené aux résultats qu’on est en train de contrôler. Et par conséquent, on va récolter des résultats similaires, voire pires à plus ou moins longue échéance. Car en contrôlant, que fait-on ? On empêche une situation d’émerger par le chemin par lequel elle a émergé, et on n’agit absolument pas sur la source de cette situation. Elle va donc, à plus ou moins longue échéance, trouver un autre chemin, en tenant compte de la résistance qu’on lui a opposée, et elle trouvera un autre moyen. Plus dur à maitriser à chaque fois. C’est le principe de résistance : plus on s’oppose, plus on renforce. On connait cela avec les antibiotiques et donc avec les microbes, mais c’est identique pour les comportements humains, ou avec toute forme d’énergie.

Par contre, je peux dans ma situation du présent en modifier un élément du présent, qui est le résultat du passé dans le présent, pour créer autre chose à sa place. Pour que dans ce que je vais vivre ensuite, cet élément soit transformé et recréé.

Il n’y a donc rien à réparer, mais un changement, c’est de la création. Or, la création est le domaine de l’invention, de l’imagination, de l’enthousiasme, tout le contraire du rationalisme. Le rationalisme est très utile, mais il n’a pas sa place dans la créativité. Le rationnel est inscrit dans l’existant, par conséquent il ne peut pas décoller et se projeter.

Pour changer une situation héritée du passé, il faut donc surtout pas le cultiver, mais changer la façon de penser et créer, ouvrir, s’abandonner à la nouveauté. Et c’est ainsi qu’on crée un futur qui sera différent ! Et c’est alors qu’on invente, c’est-à-dire qu’on trouve ! parfois, il faut s’y reprrendre à plusieurs fois, et la lampe à incandescence a nécessité 1000 essais ! Si on s’arrête à un échec, on ne crée jamais de nouveauté ! Accueillir et donner la chance à la nouveauté, c’est s’ouvrir au possible.

Le passé est censé rassurer, l’avenir inquiète. Généralement on croit le passé, et on ne fait pas confiance à l’imaginaire de l’avenir.

C’est quand j’oublie le passé et le futur, donc cette obsession de la conceptualisation, que je me détache de ma séparation d’avec la nature et me reconnecte. Vivre dans le moment présent.
La paix. La sérénité, la tranquillité et l’accord avec les autres. Si les progrès passés n’étaient pas réutilisés de façon égoïstes pour le pouvoir et la possession, peut être que ces inventions passées ne deviendraient pas néfastes ? Si tout progrès n’étaient pas des intentions futures et égoïstes de pouvoir, de contrôle et de possession, les progrès ne seraient peut-être pas aussi souvent néfastes ?

Le seul progrès qui vaille est en fait celui inscrit dans la nécessité du présent, détaché du passé et du futur, c’est ce qu’on appelle l’adaptation. Dans la nature, les inventions sont de l’adaptation, pas du progrès.

 

19 JUIN 2021 Samedi soir coulant

Le sam. 19 juin 2021 à 20:45, Eric Langermann <ETL67@protonmail.com> a écrit :

Samedi soir lourd, collant, de temps en temps une brise vient souffler l’espoir d’un répit, mais Samedi soir coulant, qui se repose dans le bout du souffle, comme cette sensation de paix que je peux ressentir quand, en respiration profonde, j’arrive au bout de l’expir, une sorte de havre, de repos, d’oubli, pour mieux encore être en joie de reprendre de l’air, de regonfler les poumons dans la pleine conscience de la Vie qui entre par l’air. L’air c’est la Vie, la Vie dans l’air.

 

Je suis très heureux d’avoir une amie comme toi dans cette existence. Témoin, oui tu es témoin de cette facette de mon existence qui est la raison de ma présence ici et maintenant, je pense cela. Si j’ai survécu à une naissance compliquée, c’est pour une raison. La vie m’a été plus que offerte. Elle est une mission qui m’a été confiée. Comme tous ! Comme tous les vivants ! C’est peut-être, quand on parle de témoin, un témoignage que je suis censé laisser, et je fais partie des passeurs de témoin dans une course de la Vie en équipe.

 

Alors pourquoi depuis 60 ans environ on « sauve » tellement de bébés et de mamans qui ne meurent plus ? Pour quelle raison ? Car il y a une raison ! Une bonne raison ! Ce n’est pas naturel, oui, c’est vrai. Comme le vaccin, qui n’est pas naturel. Mais si on est si nombreux à survivre, et si nombreux aussi à survivre avec nos lacunes, nos névroses, nos handicaps sociaux ou physiques ou mentaux, c’est que la Vie l’a prévu ainsi. Car l’acharnement des égos des humains fait partie du grand plan ! C’est très difficile à admettre quand on constate les génocides. Mais à l’échelle de la vie, ce ne sont que des soubresauts. Je suis de plus en plus certain que toutes ces vies qui se seraient arrêtées sans l’intervention de l’égo du progrès, ça a un sens. Ces vies épargnées cultivent dans la société des normalités qui sont « en retrait » d’un point de vue de la résistance aux maladies et aux perturbations. En tout cas la normalité change, on n’est plus obligé d’être aussi fort. Et cela ouvre la voie à de nouveaux types de « déficiences », qui sont des richesses nouvelles.

 

Sans ces vies fragiles, peut-être que l’humanité aurait fait de trop grands sauts en avant, alors la Vie s’occupe de mettre en place ce qu’il  faut pour remettre le curseur là où il faut; Mais ceux qui meurent ne sont justement pas seulement, pas forcément, ceux qui sont vivants grâce au miracle des progrès de la civilisation.

 

C’est là que la Vie montre son intelligence : elle permet à ces miraculés de vivre par millions d’ajouter leurs particularités dans la Vie ! Jamais autant de personnes que la nature n’aurait pas permis de vivre ne faisaient partie de l’ensemble du collectif ! Ils apportent donc des choses nouvelles, inédites; Et ce n’est pas négatif, car positif et négatif sont des perceptions humaines.

 

Finalement, tout est bien comme cela EST, So Fee écrit ! : »Tout est à sa place et pour au final être parfait à chaque instant dans l’instant 🙏 »

Namaste

Les jambes si légères, scintillantes aiguilles dorées dans la nuit

22 Mai 2021

 

Les jambes si légères, scintillantes aiguilles dorées dans la nuit
Tu es danseuse de l’âme, chatoyantes couleurs sans âge,
Rien ne t’effaces tu es libre et aérienne, si souriante et fragile à la fois
Sous les notes de Schubert au piano, tu es sortie des camps par l’autoroute des âmes
Toi petite fille pianiste des quartiers populaires de Budapest

 

Les hommes intelligents, au service de la bonne morale, qui avaient reconstitué une protection du peuple, ceux qui avaient reconstruit le pays, redonné du travail et un sens de la fierté, créé la voiture pour tous et les autoroutes, que de belles choses alors on pouvait bien fermer les yeux sur les bridages du parti du petit homme qui détenait de plus en plus de pouvoir, et puis de toutes façons c’est bien d’avoir des hommes plutôt fermes face à des tranches du peuple qui ne font pas comme tout le monde …

Et d’inventer la solution finalement, car il fallait en arriver là pour se débarrasser de la vermine…

Ces hommes et ces femmes sont devenus des fossoyeurs d’humanité, à force de vouloir défendre les bonnes idées, les bonnes gens, contre les autres qui faisaient circuler des maladies des races des idées ou même des rebellions, toute autre forme de pensée a été bannie, puis chassée, puis concentrée, puis anéantie …

Anéantie ?

Ces hommes de bonne morale que les peuples abreuvés de peur et de haine portaient en haute estime sont devenus, à leurs haines défendantes, les créateurs des autoroutes de lumière.

Des puits de lumière qui sont sortis pendant des années de ces cheminées l’immonde, tant et tant de Vie qu’ils pensaient chasser de leurs propres âmes salies d’idées en les envoyant dans l’air des camps qui emprisonnaient leurs propres parts d’humanité.

Tout être est énergie, tout être est lumière, et ces millions de morts innocentes au nom du non-sens élevé en science, ces millions de morts au nom de la tranquillité de ceux qui voulaient figer la vie dans leur confort doré,

Autant de lumières qui doucement, libérées, allégées de la pesanteur de la matière, libres de toute haine et de toute souffrance, dans la concentration … de fragments de lumière qui constituaient les autoroutes de lumière, puissants rais de lumière divine, pour remonter vers la Source, elles se sont élevées au-dessus de la vanité humaine, montant de la Terre vers le Ciel

Comme des cordes de rappel que l’humain est aussi amour et que rien ne pourra jamais tuer l’énergie en chacun de nous, Ces autoroutes d’énergie concentrée nous ont été offertes par nos bourreaux, l’Energie allait se réincarner dans d’autres formes de lumière, ici et là dans d’autres énergies, cendres d’amour retombant dans les cœurs des bourreaux et de leurs enfants ébahis

Merci à ces bourreaux de nous avoir construit des autoroutes d’amour qui retombent encore aujourd’hui en pluies de compassion sur les cœurs des nouveaux humains.

Toi devenue pianiste des âmes des quartiers de ma ville
Sous les notes de Schubert au piano, tu es présente là dans mon coeur
Pour briller de ton amour pur et inconditionnel
Rien ne t’effaces, libre et aérienne, souriante et fragile à la fois
Toi danseuse de l’âme, dans tes chatoyantes couleurs sans âge,

ECRIRE UN LIVRE Eric Emmanuel SCHMITT

ECRIRE UN LIVRE Eric Emmanuel SMITT

 


se mettre dans l’état mental

laisser murir le livre en soi avec l’hemisphère droit

ne pas vouloir le mettre en chapitres


le titre doit coller au livre et au genre


SUJETS DE LIVRES

Le sujet est un tronc, dont les racines doivent se trouver en soi pour le nourrir. Ensuite apprendre à rêver ce sujet, écouter la fantaisie, de ricochet en ricochet le sujet peut devenir un livre ; La fantaisie implique de lâcher la bride, de s’autoriser à imaginer.
Chercher des sujets autour des obsessions.

Sujet en relation avec une anecdote, avec un évènement, avec une interpellation profonde, d’un concours de circonstances, d’un décalage, d’une blessure personnelle, d’une émotion.


Commencer seulement quand on sait ce qu’on veut dire


la première phrase contient tout le livre. le ton, le sujet, le début et la suite.


Quand on apprend quelque chose, il faut savoir contextualiser l’information. Ex :  » votre fils est mort  » => lequel, le père en a deux. Il s’en suit tout un processus interne, alors que l’évènement reste le même.

Un évènement est inscrit et figé dans un temps, le vécu est ce qui le rend vivant, significatif, relatif à la personne qui l’a vécu.

Un évènement ayant eu lieu dans un temps alors que la connaissance qu’il ait eu lieu est décalé dans le temps génère un vécu différent.

Un évènement est inscrit dans un contexte, c’est le contexte qui rend l’évènement différent du même évènement qui se serait passé dans un autre contexte.

Un évènement s’inscrit dans les autres évènements, co-évènements qui surviennent ou alors il est isolé. Sa signification, son poids change.

Est-ce l’évènement qu’on vit, ou bien le contexte extérieur à l’évènement, le contexte interne de la personne,


la syntaxe : choisir la syntaxe qui me correspond. on la connait déjà. elle est aussi celle des auteurs qu’on aime;


AVEC LE SUJET :

passer des heures à plonger dans l’émotion et l »intuition du sujet, rêver le sujet laisser l’imagination créer des associations, l’intuition doit rester libre et devenir le récit, loin du mode de conscience de soi,

la mémoire qui rêve = imagination


COMMENT ?  en hypnose, exemple : marcher (marcher le sujet).

revasser longtemps, et encore après avoir « trouvé » l’histoire.


au début l’histoire est vague, laisser aller le contexte, les époques, les personnages, les lieux,

laisser venir l’élément perturbateur

ce qui crée des conséquences et des métamorphoses

il faut déterminer la fin de l’histoire


l’intrigue :  exemple :

situation initiale racontée à l’auteur, seul élément « vrai »).pendant un mariage hétéro, un couple d’hommes se marie au fond de l’église; en écho, ils répondaient « oui » aux questions du prêtre.

Ensuite tout est rêvé :

élément perturbateur : les hommes apprennent que le couple hétéro a eu un enfant.

(ensuite) péripétie : le couple d’hommes se passionne pour la famille, de façon anonyme, il aident et aiment les enfants en cachette de loin comme s’ils étaient leurs enfants.

Ensuite il a inversé les éléments situation initiale et finale :

situation initiale : Une vieille femme veuve (qui a des enfants) apprend qu’elle hérite d’un inconnu. Retour en arrière à son mariage 50 ans plus tôt, dans l’église….


PLUS L’ÉLÉMENT PERTURBATEUR EST INTIME, PLUS LE TEXTE EST PUISSANT.


LES PERSONNAGES

donner de la tension :

donner les infos au fur et à mesure

personnages contrastés, contradiction, reliefs

ses angles morts

ne pas tout dire

pas besoin de dzcrire physiquement : donner la stature

on le découvre le laisser libre : il devrait ^tre autonome

doit être épais


LE POINT DE VUE

Romancier-Dieu : sait tout, rentre dans leur esprit,  des personnages , connait le passé, l’époque. dieu invisible, neutre par rapport au lecteur. dieu qui est présent dans l’histoire s’adresse au lecteur

Romancier qui ne sait rien : caméra, ne dépasse pas le corps, se sert des 5 sens, il décrit :  » il écrasa sa cigarette » sans donner l’émotion du personnage.  il faut deviner l’émotion ex : Steinbeck

Chien fidèle : suit le personnage, ne voit les choses qu’au travers du personnage principal. c’est « il » mais tout est seulement du point de vue du personnage. Vision particulière, unique, subjective.

Ventriloque : « je » d’un des personnages :

Racontée par un proche du héros. Ex : Sherlock Holmes raconté par Watson.


RECHERCHES ET DOCUMENTATION

Ce n’est pas top important,


DESCRIPTION ET DIALOGUES

la description peut disperser. elle interrompt l’histoire. Elle doit être nécessaire.
suggérer plutôt que décrire. « sur la mer au loin ,des voiles » peut être des bateaux sans le dire.
quest ce qui est utile dans la description?
ex : MAUPASSANT : l’esprit du lecteur reste actifle dialogue peut paraitre superflu

DIALOGUE : Ce qui est dit, mais aussi la manière dont les personnages parlent indiquent la vie des personnages.


LE PLAN

C’est un voyage :

Comme la préparation d’un voyage : d’où on part, les étapes, et là où on arrive.
doit faire partie du rêve du livre. il doit être là avant de commencer, il est provisoire.
Quand on écrit, on est dans le plan, car on sait avec quoi on a rdv.
Le plan évite les pannes.


relire

chasser les trop pleins, les répétitions, reprendre XX fois chaque page, chasser les clichés, utiliser les synonymes, chasser les verbes faibles « une sonnerie se fait entendre » = « une sonnerie retentit » => l’énergie sera plus musclée.


la musique du texte : « écouter » le texte


édition : l’auto-édition (sans distribution) pas pour les fictions, mais seulement pour les non-fictions.


 

 

Les Trois Trésors du Vin

Modeste tentative des 3 Trésors associés au Vin.

L’Essence, l’origine, l’héritage, la porte du Ciel Antérieur : La Terre, la pierre dans son énergie lente, les paysages, les pentes, le climat, la caractère Terre des humains qui portent en eux la Terre qu’ils cultivent. Voilà l’origine, le feu originel, hérité des ancêtres et de la Terre. C’est le corps du vin.

L’énergie, la vitalité, la plante, les plantes, les saisons et leurs énergies, l’association des énergies, le cycle végétatif, le développement, la croissance, la maturité, la vendange, puis le retour à l’hiver, le TaiJi reflète la respiration de la vigne, celle de ses humains, le mouvement est toujours sensible, c’est une symphonie d’énergies associées, celle de le Terre, lente, celle de la plante, cyclique, celle de l’humain, attentif. C’est la couleur, la saveur, les arômes, le sensible, les perceptions, l’expérience du vin, son énergie jamais pareille, toujours en évolution, constante, même dans le verre. C’est le contenu qui a besoin de son contenant, pour y tenir, pour s’y développer, pour s’y sentir bien , tout comme la plante et sa Terre, tout comme le vigneron et son héritage, son savoir-faire est une école perpétuelle.

L’Esprit, le spirit, cette essence-ciel subtile qui fait la magie du breuvage des Dieux, le coeur à l’ouvrage, l’ouvrage du coeur, l’incandescence fragile et ténue du vigneron regardant par la fenêtre, grêle ou gel, l’esprit dans le coeur quand il s’applique et s’oublie dans l’oeuvre dédiée au vin, c’est l’humilité et le contentement, l’observation et la contemplation, c’est l’Esprit de l’humain qui se fond dans le subtil du vin, qui est mis en bouteille et qui se diffuse aux quatre coins de son monde possible, celui où des gosiers fins percevront sans conscience l’Esprit du vin, qu’ils cultiveront dans leurs échanges, dans leur propre vie-talité, qui se mêleront à leurs mets matériels et spirituels, pour que la transformation opère.

Ainsi va, ainsi soit, l’origine, le mouvement, et le subtil, dans ce breuvage qui est bien plus que sens, selon mon expérience, qui m’emporte dans les méandres de l’Essence.

Merci

Prendre soin de toi

prendre soin de toi : je ne sais pas si je le fais bien !

je pense que je ne le ferai jamais assez bien par rapport à ce que je voudrais, moi.

Prendre soin de toi, je peux le faire seulement par mes silences, par ma retenue, parfois par la manière de poser des questions … ou pas, avec douceur, avec tendresse … tendresse non pas pour ton corps, puisque je ne le connais pas, mais tendresse pour celle que tu es : avec toute ton histoire, avec tes blessures, et aussi avec tous tes traits de caractère, tout ce que je suis incapable de comprendre qui est pleinement tien, et avec tout ton quotidien que je ne connais pas. Comment prétendre quoi que ce soit, quand on connait si peu ? … c’est donc, seulement, une très humble intention.

Je ne veux pas réagir ou agir ou ne pas agir seulement en fonction de tes blessures, car tes blessures ne te surpassent pas, tes blessures ne sont pas au-dessus de toi, ou entre toi et moi : tes blessures font partie de toi. Apprendre à les apprivoiser, serait dans ma mission si je l’acceptais.

Ce que je vis, c’est un rêve, grâce à toi : tu m’ouvres les portes du rêve par ton infinie gentillesse ! Tu as, paradoxalement à tes blessures, une énorme capacité d’accueil et de bienveillance. Tu m’as ouvert la porte et j’ai envie de t’ouvrir la porte à toi, si tu veux entrer.

j’ai envie de dire des mots d’amour, juste à toi, et envie de les dire parce que c’est un baume pour mon coeur de les dire…les penser du moins, alors qu’ils ne sont même pas imaginés, et encore moins autorisés.

Mais est-ce que ce n’est pas déjà des mots d’amour ce que nous nous envoyons parfois, à demi-mots ? Dis-moi, à quel moment l’amour universel devient-il à l’amour de la personne incarnée ?

Le corps, les sens, les sensations les sentiments : Est-ce que finalement ce que nous nous montrons l’un à l’autre n’est-ce pas simplement, mais aussi magnifiquement, l’amour avec un grand A c’est-à-dire l’amour que nous avons en nous, à offrir à donner de façon inconditionnelle car étant en nous ?

Ce qui me paraît assez dingue c’est que, finalement, cet amour inconditionnel qui est céleste, qui est l’essence-ciel, se trouve au travers de l’Incarnation dans les corps. Nous sommes des êtres vivants, des êtres faits de cellules et de matière, et je pense profondément que nous n’avons pas le choix : tant que nous sommes matière, tant que nous sommes des êtres de lumière qui faisons cette expérience en la matière, nous n’avons pas d’autre choix que d’accéder à l’Amour par la matière.

La chair et du sang sont les vecteurs de l’Amour immatériel : je suis Amour et l’Amour est partout, mais j’ai besoin de ressentir l’Amour pour réaliser la présence de l’Amour ! j’ai besoin de ressentir la connexion pour savoir qu’il y a une connexion. Or, le ressentir passe obligatoirement par les sens. Et les sens passent par les cellules, par la matière.

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