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être et non-être

Si être existe, le non-être existe-t-il ? si être est un concept et tout être une conceptualisation, alors le non-être doit exister par la loi de l’existence : tout chose n’existe que par son opposé. à l’être s’oppose alors le non-être. Si être est une énergie, et c’est mon avis, alors rien ne s’oppose, ce n’est pas un concept mais un état, et l’énergie EST, elle est, elle est à la fois le vide et le plein, le tout et le rien, elle est un. C’est cette énergie qui donne la vie à l’affect du coeur, la nature même du coeur et de l’existentialité du coeur en tant que être, en tant que nature profonde de l’êtritude. J’y ai pensé ce matin en lisant un poème, la vibration d’un poème ne se trouve pas dans les mots, ni dans mon regard; ni dans mon intellect, ni dans mon coeur en tant qu’organe, mais dans autre chose, quelque chose de supplémentaire, ce qui me donne vie, l’énergie incarnée dans le coeur, ce qui rend le coeur sensible à l’affect, cette spécificité de l’affect. Cette spécificité d’affect qui dirige toute ma pensée, mes actes, mes comportements. Elle est incarnée par une énergie qui lui donne vie. L’affect m’est propre, l’affect est le résultat de cette existence propre. L’affect mis en vie dans l’instant, quand je lis le poème et quand vient cette vibration qui fait suite à la lecture et à tous les processus corporels (le cerveau fait partie du corps) qui sont incarnés par cette énergie, l’affect étant une constante d’objectif.

idées reçues sur la confiance

L’un des aspects délicats de la confiance est le langage que nous utilisons. Changeons donc trois hypothèses ou perceptions erronées sur la confiance.

1 – l’objectif est d’accroître la confiance. La confiance n’est pas une question de quantité, mais de qualité. Pensez à quelqu’un dans votre vie qui a brisé votre confiance. Ce n’est pas que vous avez baissé un cran votre confiance, non ! vous ne voulez plus lui accorder votre confiance. Nous ne mesurons pas le degré de confiance, mais les personnes. Ainsi, nous faisons confiance aux autres, la confiance n’est pas attachée à la personne ou à un élément extérieur. Ce que nous voulons, c’est accorder notre confiance à des personnes dignes de confiance.

2 – l’idée que nous pouvons construire la confiance. C’est une drôle de façon d’envisager la confiance, car elle vous fait penser que vous avez le contrôle et que vous allez construire quelque chose, alors que ce n’est pas ainsi que cela fonctionne. La confiance se gagne en permanence. La confiance est quelque chose qui vous est donné, qui ne s’acquiert pas. Nul ne peut acheter ou la construire la confiance qu’ont les autres.

3 – La confiance serait une confiance générale, et d’absolu. La confiance est contextuelle et subjective. Donc, vous devriez toujours penser que c’est faire confiance à quelqu’un pour un ou des sujets précis. Même quelqu’un qu’on aime profondément, n’aura pas ma confiance sur tout, et c’est ok : ma conjointe n’est pas moniteur de parachutisme, ce n’est pas à elle que je vais demander conseil pour mon premier saut en parachute.  De même, si plus tard ma conjointe devient moniteur, je lui ferai confiance pour mes sauts en parachute.

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Le pilote et l’avion

C’est ainsi que tout a commencé, ce jour-là.

Louis m’avait invité à ce dîner, dans ce restau, dans la Krutenau quelque part entre les quais et la rue de Zurich, pour fêter. Fêter quoi, je ne sais plus. Il était venu dans son velours vert, comme à son habitude, fidèle à sa démarche d’ours mal léché et son langage plus que courant. Avec Louis, tu t’appelles « man » ou « belette ». C’est simple, les prénoms, avec Louis. Bref.

Arrivé au moment du dessert, j’en commandais un, une belle coupe, trop profonde et au verre moche, opaque et trop épais, avec sa cuillère trop longue pour les doigts que tu cognes aux pommettes, une glace avec trop de fausse chantilly, enfin un truc plein de sucre, de froid, de gras. Je le savais, la glace allait figer la digestion par l’estomac, puisqu’il fonctionne à 38 degrés, lui, le coquin. Il allait envoyer tout cru les aliments vers le centre d’extraction que sont mes intestins, et au moment de plonger la cuillère dans la coupe, que savais que j’allais recevoir des réclamations sous forme de déficit d’extraction des nutriments. Mais qu’est-ce qui m’a pris de commander ce dessert ? C’est surement la faute à Louis, la faute DE Louis me rectifais-je intérieurement. Après tout, c’est lui qui m’a trainé jusqu’ici, après tout c’est lui qui m’a saoulé durant tout le repas avec ses histoires de cours à distance…

Non, honnêtement je ne pouvais pas dire ça, le seul responsable, c’est moi. Pas besoin de me trouver un coupable, moi en l’occurrence, ça ne sert qu’à éviter de réfléchir au sens de ce que je fais. Oui, le seul responsable, c’est moi. Mais étais-je vraiment responsable, sur ce coup-là ?

J’avais un jour compris, non  j’avais choisi que le mot « responsable » correspond, pour moi, à la notion de répondre d’une capacité, décortiqué en respons-abilité, je suis habilité à répondre de ce sujet, je suis qualifié, ou encore que j’en sais assez pour donner une réponse éclairée.

En commandant ce dessert, j’avais commandé une mauvaise programmation de mon cerveau, j’avais laissé mon cerveau diriger ma vie, et j’arrêtais de manger ce qui me ferait du mal. Ce n’était pas responsable, car c’est pourtant simple : est-ce que l’aliment que je mange me fait du bien, ou bien suis-je piloté par mes automatismes ? Je connaissais la réponse.

Louis, voyant que je ne mangeais pas mon dessert, me questionnait d’un simple levé de menton et de sourcil coordonné, et je lui racontais à peu près ce que je venais de penser, peut-être avec d’autres mots, je ne sais plus, bon on s’en fiche des mots pensés. Tout en commandant deux digestifs, il me racontait à son tour qu’il avait, lui le type le plus intègre que je connaissais, un jour versé dans des automatismes qu’il qualifiait de sectaire. Jeune, ce Louis que je ne connaissais pas encore, et qui ne devait pas avoir la barbe, ni l’érudition, ni la verve, ni le verbe clairs et posés, était tombé dans un extrémisme alimentaire, comme il disait. Joignant le geste sans la parole, il leva son shot à ma santé :

— Tu sais, man, quand j’étais gamin, un voisin avait des poules et de temps en temps, il en attrapait une et lui coupait la tête. J’ai toujours été sensible aux animaux. Mais finalement ce n’est pas ça qui m’avait fait devenir végan » me lancait-il

– tu es vegan ? tu te fous de moi ?

– j’étais vegan, man !

– bon mais alors pourquoi tu l’étais devenu, puisque c’est la question que tu attends ?  »  lui repondais-je,  sachant que si non, il allait me planter là avec le mystère, il était comme ça Louis, à lancer des a sans dire les b.

– eh ben, quelques années plus tard, jeune adulte, je suis tombé sur ces associations qui vilipendaient les élevages d’animaux, les abattoirs et toute l’industrie de la viande…

– oui, le coupaisje, les L52 !

– Mais non, t’es con man, tu fais allusion aux L468, c’était pas eux mais une autre clique du genre

– et tu les as suivis ?

– ouais man, j’étais totalement accro, je suis devenu vegan, un vrai tu sais, ceux qui vivent végan. En fait, tu sais, quand t’es vegan c’est un peu comme une secte, tu perds tes amis en les rendant coupables, tu gagnes des amis qui pensent comme toi et qui sont fréquentables, et à force de tourner en gens qui pensent et font pareil, tu finis pas vivre selon des principes.

– oui, je comprends, mais c’est pas comme ça pour tout ce qui nous parait juste ? y’a plein dee gens qui vivent selon des principes, c’est juste une question de conformité à la normalité du moment, qui évolue avec le temps et les cultures, non ?

– ouais man, je vois man, mais non mec, c’est pas ça ! c’est tout à fait ok d’avoir des convictions et des certitudes, ce qu’on appelle des vérités, et j’te fais r’marquer que les vérités changent au fil de l’existence, sauf pour les imbéciles, donc tu sais qu’une vérité n’est pas LA vérité, méfies-toi de toi ! Nan, là où il faut te méfier c’est quand tu peux pas vivre sans coupables à charger, là faut t’poser des questions man ! quand tes vérités ne sont pas les tiennes, pas vraiment, et qu’elles sont là pour te donner des prétextes. Tu sais, tous ces discours, pro ou anti viande, pro ou anti vax, pro ou anti ceci ou cela, sont juste des simplifications et des appropriations d’idées.

– Ouah, mais comment t’as fait pour en arriver à virer ta cuti ?

– Ben, c’est simple, un jour je me suis dit comme toi,  » c’est pas vraiment moi « . Tu sais man, y’a pas que les automatismes sociaux, comme de prendre un dessert à la fin d’un repas au restau, qui peuvent aller à l’encontre de ce qu’on veut vraiment, mais y’a aussi toutes les vérités ingurgitées qui guident nos actes, lesquels ne sont pas toujours en phase avec ce qu’on veut vraiment !

– Je te suis ! mais tu sais, parfois c’est compliqué de pas respecter les codes sociaux, ça devient des automatismes

– Yes man, je vois, et tout autant, aujourd’hui je ne mange pas de viande, mais je le fais avec joie, et tu peux observer si un type fait ce qu’il fait avec joie ou par conviction ! je n’ai pas besoin de conviction, ni de verser dans une quelconque opposition systématique, car c’est une forme de fuite, aussi !

– Aussi … oui …

Il se faisait tard, Strabourg est un village et sorti de ce quartier, je déambulais seul entre les ruelles étroites où de temps en temps un tramp ronflait. Ca m’avait fait du bien de papoter avec ce type à l’air bourru qui en avait bien plus dans la barbe que je ne l’aurais pensé… tiens, encore une idée que j’avais reçue, finalement, dont je me débarrassais à l’instant même….mince, j’avançais vers ce qu’on appelle la sagesse ? … tourner à la rue de la Paix, entrer dans l’impasse du Ciel…

 

 

Recherche du bonheur, libre-arbitre et collisions émotionnelles

Tous nos actes sont dirigés par la recherche plaisir et le rejet du déplaisir, ce en quoi nous n’avons pas de libre-arbitre, nous explique Baruch Spinoza.

A y songer, tous les actes, les moindres, que je choisis de faire, sont dirigés par la recherche du bien-être et par le rejet du mal-être.

Ce processus est même inscrit dans mon corps, lequel respire, répare, transpire, se repose ou s’agite en fonction de cette même recherche de bien-être.

Cette même orientation est inscrite aussi dans mon subconscient, et même y compris dans mes « défauts » : tout est dirigé par un besoin vital de Vie. Les addictions, mauvaises habitudes, et même les états psychiques dépressifs ou associés ont une intention positive, parfois de sauvegarde.

Bref, toute ma vie est dirigée par la recherche du bien-être.

Quand ça déraille

Mais alors qu’en est-il de ces actions que j’accomplis contre cette recherche du bien-être ?

Par exemple, beaucoup de personnes exécutent un travail qui ne répond par à cette recherche. Et trop de personnes à mon goût exécutent un travail qui leur procure du mal-être.

Mais sans aller au travail, on peut commencer par reprendre tous les actes du quotidien que nous avons appris à exécuter par une injonction venue de l’extérieur. Je pense ici à toutes les choses que je fais par tradition familiale, sociale, religieuse, tout ce qui relève des actes partagés par une communauté.

Pour chaque acte, depuis le réveil jusqu’au coucher, qu’est-ce qui répond au bien-être ? et qu’est-ce qui n’y répond finalement pas vraiment ? Qu’est-ce qui ne me correspond pas, à moi la personne que je suis ?

Certaines activités peuvent être très épanouissantes pour les uns, sans qu’elles ne n’activent en moi les hormones qui correspondent au bien-être, à la sérénité, à un sentiment de plénitude.

Quand les choix inappropriés ne sont pas conscients

Nombre de personnes font des choses par « tradition » : toutes les choses qu’on fait « parce que c’est comme ça », qui pour certaines ne nourrissent pas notre contentement personnel, vraiment personnel. On peut ainsi faire tout un tas de choses par tradition familiale, ou même se marier et mener une vie à l’encontre de cette nourriture du bien-être. Et on peut même défendre des activités qui nous nuisent ! Vous en avez certainement rencontré, des personnes qui défendent bec et ongle des activités qui leur nuisent. Et vous, aussi, et moi aussi …

Quand nous évoluons, il faut savoir évoluer dans nos actions

Nous évoluons tous, plus ou moins rapidement et plus ou moins intensément, au fil de l’existence. La vie est une école du Vivre. Justement, de savoir laisser derrière soi les actions, souvent des habitudes d’ailleurs, qui ne correspondent plus, c’est savoir continuer de nourrir le sentiment de bien-être avec d’autres aliments, des aliments adaptés à notre évolution.

Par exemple, celui de l’environnement de vie. On n’a pas les mêmes activités dans un pays chaud que dans un pays nordique. Ca tombe sous le sens, non ? Eh bien il en est de même avec l’âge, avec le métier, qui peut exiger des ressources différentes, ou des horaires de travail, etc… la charge mentale d’un ingénieur n’est pas identique à celle d’un ouvrier, l’ouvrier aura certainement plus de latitude dans ses activités de loisirs que l’ingénieur qui devra faire attention à son hygiène de vie s’il veut rester performant.

Autre exemple, avec l’âge, les habitudes alimentaires doivent évoluer, on ne peut pas manger à 60 ans comme une personne de 20 ans, ce serait surcharger le système digestif, et donc par ricochet l’équilibre des hormones, l’expression neuronale, la clarté d’esprit, le système immunitaire… La performance au travail et dans les loisirs n’est pas la même, les vieux sont endurants tandis que les jeunes sont explosifs, donc les aptitudes sont complémentaires mais pas identiques.

Bref, adapter son équilibre est un exercice permanent de créativité.

Alors, c’est la dysharmonie

Si ce qu’une personne fait (execute) est très loin de ce qui nourrit son bien-être, que ce soit par exemple au travail ou bien à la maison, ou les deux, et si ça se répète, à force cette dysharmonie va finir par créer frustration, mal-être, renfrognement, aigreur, laisser-aller, désintéret, et cela peur mener à un état dépressif, au burn-out, au bore-out etc…

Comment s’en sortir : des pistes

D’abord, on peut, c’est ce qu’on fait parfois en coaching, étudier toutes les actions d’une journée et les passer au tamis du bien-être : répond ou ne répond pas ? Et ce qui ne répond pas n’est pas « mauvais », mais on découvrira à quelle bonne intention tout correspond, car tout répond à une intention positive, simplement parfois, on va réorienter.

On ne peut pas totalement échapper à certaines activités qui ne sont pas spontanément nourrissantes pour notre recherche de bien-être. Mais on peut voir quelle part de bien-être se trouve dans chaque moment de Vie. Il existe des personnes qui (ont appris à) sont heureuses alors qu’elles sont en prison à vie ! Impressionnant, non ? Ce sont notamment des gens qui, sachant qu’ils ne sortiront jamais, ont pris le parti de chercher à bien vivre leur condition et ont non seulement trouvé mais ont dépassé cet objectif en trouvant le bien-être ! Ce sont des exemples à suivre dans des conditions moins extrèmes : un travail alimentaire, une famille « toxique », un environnement de vie bruyant.

Agir

Mais il y a aussi des moyens d’agir ! On peut tout d’abord s’éloigner des médias et réseaux qui génèrent des émotions négatives ! L’argument « oui mais c’est important de savoir ce qui se passe dans le monde » n’est pas valable pour moi : à quoi ça sert de se miner d’émotions négatives ? Et puis, si déjà vous voulez savoir ce qui se passe dans le monde, comment vous justifiez de vous intéresser très très majoritairement à des news horribles, des crimes, des catastrophes, et si peu en belles nouvelles ? Chacun a le choix ! Usez-en !

Ensuite, on peut quitter un cercle d’amis qui est toxique. On peut manger sainement. On peut aller se coucher plus tôt. On peut s’arrêter de temps en temps et apprendre à observer des temps de silence, juste un peu de temps d’arrêt. On peut lire. On peut s’intéresser à d’autres choses. On peut écouter l’autre. Ecouter la Vie. … on peut faire des choix, ils nous appartiennent.

Ensuite, même au travail, on peut trouver des moyens de mieux vivre son quotidien : par exemple, relativiser : ce n’est QUE le travail ! Rien n’est grave au travail ! J’entends trop souvent « c’est facile à dire », eh bien ma réponse est « le sujet n’est pas de le dire, mais de le faire, as-tu essayé déjà une centaine de fois ? si c’est non, alors commence aujourd’hui ! »

 

 

 

Les postures, les hormones et les émotions

Lorsque vous êtes triste, en colère ou heureux, vous avez tendance à avoir l’air triste, en colère ou heureux.

Mais ce qui va vous intriguer, c’est que le psychologue Paul Eckmann a découvert que, quelle que soit la culture dans laquelle vous êtes né, même dans une culture très éloignée qui n’a jamais eu de contact avec d’autres cultures, si vous êtes triste, vous avez tendance à regarder vers le bas, à rapetisser votre corps en croisant les bras, ou à pleurer.

En revanche, quand on est heureux, on a tendance à sourire et à regarder vers le haut.

Quand on se sent courageux et confiant, on a l’air courageux et confiant, et quand on a peur, on a l’air d’avoir peur.

En d’autres termes, les expressions faciales et les postures corporelles, ou ce que l’on pourrait appeler le « langage corporel » des émotions, sont universelles et solidement ancrées, plutôt que culturellement déterminées ou apprises. Les expressions et les postures corporelles associées à la peur, au bonheur, à la colère… ou à toute autre émotion… sont universelles.

Le langage universel des émotions

Ainsi, lorsque vous êtes confiant, vous adoptez des postures corporelles ouvertes et vous regardez vers le haut.  Imaginez une personne assise à un bureau, les pieds posés sur le bureau, assise en arrière avec les mains jointes derrière la tête – c’est un regard confiant. Bien sûr, vous pouvez avoir l’air sûr de vous debout ou assis. Imaginez maintenant quelqu’un qui regarde le sol, les bras croisés comme s’il se protégeait.

Dans une posture, vous êtes agréable, ouvert et occupez l’espace, et dans l’autre, vous essayez de vous rapetisser, littéralement comme si vous ne vouliez pas être là, ou si vous aviez l’impression que vous ne devriez pas être là du tout.

Ainsi, lorsque nous ressentons une émotion, nous avons tendance à nous présenter d’une certaine manière. Mais ce n’est pas tout.

La soirée cocktail

Lorsque nous animions notre atelier d’hypnose avancée en direct (il est désormais en ligne), nous terminions par un exercice amusant appelé « la soirée cocktail ». Les participants étaient mis par deux et chacun recevait une carte sur laquelle était inscrite une émotion. Ainsi, par exemple, la personne A pouvait avoir écrit « triste » sur sa carte, tandis que la personne B pouvait avoir écrit « confiante » sur sa carte. On leur a ensuite demandé de parler pendant quelques minutes du temps qu’il faisait, de l’endroit où ils aimeraient aller ou des vacances qu’ils avaient passées. Mais ils devaient parler avec les expressions faciales et la posture du corps correspondant à l’émotion inscrite sur leur carte. Ainsi, la personne A ayant la carte « triste » devrait discuter en ayant l’air triste et déprimé, la tête baissée, la voix triste, etc. Pendant ce temps, la personne B, avec la carte « confiant », discuterait du temps qu’il fait ou des vacances en se montrant aussi confiant que possible, en adoptant une posture ouverte, en levant la tête, en souriant, etc… Après quelques minutes de conversation « dans le personnage » ou, devrais-je dire, dans le personnage de la carte d’émotion qui leur a été donnée, on leur a demandé d’échanger leurs cartes tout en gardant les mêmes expressions faciales et la même posture corporelle. Ainsi, la personne qui avait l’air triste devait continuer à avoir l’air triste, mais essayer de communiquer comme si elle se sentait vraiment confiante, tandis que l’autre personne devait continuer à avoir l’air vraiment confiante, mais parler comme si elle était vraiment déprimée… Comme vous pouvez l’imaginer, avec une salle pleine de gens, cela devenait assez hystérique.

Les effets du « jeu d’acteur : Cet exercice nous a permis de constater deux choses importantes. Tout d’abord, nos élèves commençaient à ressentir réellement l’émotion qu’ils jouaient. Ainsi, les personnes « tristes » avec des expressions et des postures tristes commençaient à se sentir réellement négatives, tandis que les personnes avec les cartes « confiant », « heureux » ou « en colère » commençaient également à se sentir ainsi. Deuxièmement, il était pratiquement impossible d’échanger des cartes et de maintenir une posture corporelle et une expression faciale confiantes tout en étant triste ou effrayé. Notre physique et la manière dont nous l’exprimons sont donc influencés par les émotions que nous ressentons. Mais cela fonctionne aussi dans l’autre sens.

La voie à double sens

La façon dont nous nous tenons et l’expression de notre visage peuvent également nous faire ressentir une certaine émotion, comme l’ont montré les recherches scientifiques. Il a même été constaté que le fait de se forcer à regarder d’une certaine manière pendant quelques minutes seulement peut modifier l’équilibre de certaines hormones. Il s’agit donc d’un phénomène puissant. Si vous observez des personnes en train d’interagir, certaines auront l’air puissantes – même si elles sont physiquement petites, elles auront toujours l’air confiantes et sûres d’elles.

Les chercheurs en psychologie se sont récemment intéressés à la question de savoir s’il était possible d’amener les gens à éprouver des sentiments et des pensées spécifiques en les amenant à se comporter d’une certaine manière. La réponse est oui. Par exemple, lorsque des personnes sont artificiellement amenées à sourire – on leur demande de tenir un crayon longuement entre leurs dents pendant qu’elles effectuent une tâche – elles se disent plus satisfaites de leur tâche et plus optimistes en général. Cela signifie que le simple fait de faire travailler les « muscles du sourire » du visage peut aider les gens à se sentir mieux.

On a également constaté que les adolescents qui parlent de ce qu’ils veulent faire à l’avenir se sentent beaucoup plus confiants dans leur capacité à atteindre leurs objectifs lorsqu’ils en parlent assis en position verticale, en regardant vers le haut.

Ce que j’ai appris

Depuis que j’ai pris connaissance de cette étude, je fais attention à ne pas trop me pencher sur mon ordinateur ou à ne pas regarder vers le bas pendant de longues périodes lorsque j’envoie des SMS. Ce que nous faisons de notre corps pendant la journée a des effets directs et immédiats sur notre psychologie et sur notre vie en général.

La power pose de Amy Cuddy : + 20% de testostérone en 2 minutes

Les hormones

La façon dont vous vous asseyez ou vous tenez peut augmenter votre taux de testostérone et simultanément diminuer votre taux de cortisol. La psychologue sociale Amy Cuddy, de la Harvard Business School, a montré que l’adoption d’une « power pose » – la posture de confiance classique, corps ouvert, bras tendus, tête haute – pendant deux minutes peut augmenter le taux de testostérone de 20 % !!!

La testostérone est associée à la confiance en soi et à la domination sociale, bien sûr, mais une telle posture de puissance réduit également le stress (mesuré par les niveaux de cortisol dans la salive). Ainsi, lorsque vous vous sentez plus confiant, vous vous sentez aussi, bien sûr, plus détendu. Cuddy recommande même d’adopter une posture de puissance pendant deux minutes dans la salle de bains avant un entretien d’embauche et, en fait, cela a même été testé en laboratoire ! Cuddy a demandé à des sujets de se soumettre à un entretien de cinq minutes avec des intervieweurs impassibles et inamicaux. En tout anonymat et au hasard, on a demandé à certains participants d’adopter des postures de puissance pendant deux minutes avant l’entretien, et à d’autres d’adopter des postures de faible puissance pendant deux minutes. Puis les entretiens ont été filmés. Les personnes qui ont visionné les vidéos sans rien savoir de l’étude ont toutes déclaré qu’elles embaucheraient les personnes interrogées qui avaient adopté la pose de confiance juste avant l’entretien. Elles ont décrit ces personnes comme étant « confiantes, passionnées, enthousiastes, captivantes, intéressantes, à l’aise et authentiques ». Une belle récompense pour une pose de deux minutes !

La puissance des significations

Du syndrome de stress post-traumatique aux phobies, des dépendances à l’acquisition de compétences, jusqu’aux moindres réactions émotionnelles et même corporelles, le mécanisme de formation d’associations dans notre cerveau est immense et constant.

Quand je vous dis « la craie crisse sur le tableau », que ressentez-vous ? Ou alors quand je vous dis « se cogner le petit doigt de pied dans le pied du lit » ? Je n’ai fait que vous le dire, mais vous avez ressenti quelque chose. Parce que nous faisons des associations. Elles sont utiles et même vitales. Il faut savoir faire l’association chien qui montre les dents et danger, ou encore voiture qui me fonce dessus et me sauver sur le côté.

Nous avons d’innombrables associations dans nos têtes. Seulement, certaines d’entre-elles nous polluent, nous empêchent d’avancer, nous font faire des erreurs.

Pour changer, il y a des étapes :

1 – Acceptation : Savoir et admettre que ces associations existent. Une personne qui ne veut pas admettre qu’elle est remplie d’associations et affirme que les correspondances sont toutes des lois universelles immuables ne pourra pas modifier quoi que ce soit en elle. Parfois, ce déni peut passer par des ruptures, des phases cruciales. Mais il ne faut pas vouloir forcer, juste accepter, et respecter, mais se protéger de ces personnes. Ce ne sont pas ces personnes qui sont « toxiques » mais seulement leur comportement.

2 – Prendre conscience du pouvoir de changer les significations. Dans une grande majorité de cas, je rencontre des personnes qui sont totalement perdues quand je commence à leur dire que nous avons un pouvoir sur nos vérités. Généralement, je rencontre du déni, je raconte des âneries. Une vérité est le résultat de significations. En découlent des émotions, des comportements, des actes parfois décisifs dans la vie. Il est intéressant de faire des exercices de pensée autour d’une opinion, en passant quelques minutes à se mettre dans la peau d’une personne qui a une opinion totalement inverse de la sienne sur une sujet auquel on « tient » beaucoup.

2 – Identifier les pollutions : quelles sont mes idées fixes, mes certitudes qui m’empêchent d’être pleinement heureux ? être heureux est un sentiment profond, pas une « réalité ». Certaines personnes sont heureuses avec pas grand chose, et beaucoup trop de personnes aisées ne sont pas vraiment heureuses quand vient le soir et le calme revenu. On peut mesurer les gens heureux à leur manière de vivre les évènements désagréables de la vie.

3 – Changer une signification : quoi de plus facile ? Du moment qu’on est ouvert. C’est certainement le plus difficile à faire finalement, être ouvert. L’ouverture d’esprit n’est pas une fracture du crâne. Et ça ne fait pas mal.
Exercice : Une expérience de pensée. Mettez-vous à la place d’une personne qui ne pense pas comme vous. Inventez un personnage qui ne pense pas pareil. Que penserait cette personne ? Essayez de ne pas juger. Par exemple, mettez-vous à la place d’une personne qui a eu un grave accident de moto, et ensuite à la place d’une autre personne qui pratique la moto avec confiance, enfin vous pouvez aussi vous mettre à la place de quelqu’un qui a une confiance extrême dans sa conduite de moto. Evidemment, la société dans laquelle nous vivons n’imagine pas un échange sinon celle des affrontements (je vis dans une société enfantine avec des dirigeants immatures où l’unisson est la seule voix). Cependant, si on les fait dialoguer, qu’est-ce que ces trois personnages auraient à apprendre les uns des autres ? Du moment qu’on élimine le jugement, on peut s’intéresser premièrement à l’intention positive de chaque personnage, pour que tous puissent d’en enrichir. Et on peut aussi les faire exprimer leurs besoins respectifs et leurs demandes respectives, afin de construire une harmonie, qui est riche, contrairement à un unisson.

 

 

Idées reçues sur la santé 2

Mais c’est quoi, la santé ? Comment on peut être dans un état de bien-être physique et mental ? Est-ce que le mode de vie que l’organisation sociétale qui nous est proposée y conduit à coup sûr ?

Imaginons un idéal : que nous soyons tous intellectuellement bien outillés, allions tous dans des grandes écoles, grandissions tous dans un environnement préservé des violences extérieures.

L’idéal proposé est le « manager ». Il faudrait l’exercer sans stress. Admettons encore. Pourrions-nous TOUS être des cadres supérieurs sans stress et pleinement épanouis ?

Ne faudrait-il pas du personnel, qui remplisse les fonctions comme éboueur, agent d’entretien, infirmière, aide-soignante, agent administratif … une société en pleine santé n’oublie personne, il faudrait donc que tout le monde soit alors en pleine santé, y compris dans ces « petits » métiers.

Les enfants qui grandissent dans des quartiers calmes, entourés de parents présents et aimants, au milieu de livres et de jouets intelligents ont plus de chances de faire des études qui leur conviennent et pratiquer une activité professionnelle épanouissante et fonder un foyer harmonieux que les enfants qui grandissent dans le béton, dans les cris et la violence avec des armes en main.

Une société heureuse n’est pas une société où seuls les « meilleurs » sont heureux, en laissant de côté toute une frange de la société. Notre système sociétal a démissionné de sa fonction de liant social en donnant de l’argent à la place, tout en cultivant les séparations, en s’étonnant aujourd’hui du résultat : séparatismes, violences à l’égard de ce qui représente l’état.

Une étude menée sur plus de 70 ans montre que ce n’est pas la nourriture, ni le métier, ni l’aisance financière qui fait la santé à long terme, mais la qualité des relations.

 

Idées reçues sur la santé

Parfois, je peux me mettre à avancer dans une réflexion qui me mène à des affirmations qui me semblent des évidences. Ce sont les suites logiques. Pourtant, on a vite fait de paraitre péremptoire, décalé, original, pour nos semblables…exemple…

Avez-vous déjà vu un médicament qui puisse guérir quelqu’un ? moi non. C’est le corps qui guérit. Un médicament peut aider le corps à guérir : ça s’appelle soigner. La plupart des médicaments sont des sparadraps, d’autres interviennent dans le fonctionnement du corps. Si un médicament guérissait, il serait efficace à 100% pour le monde, en permanence. Par principe, un médicament est un agent externe. Aucun médicament ne procure la santé. La santé n’est pas l’absence de maladie.

Le fait de se rappeler que le médicament soigne et c’est le corps qui guérit permet de replacer l’humain au centre de la santé. La santé appartient à la personne, ce n’est pas l’affaire des médicaments, des médecins, des ministres ou d’autres Dieux.

La santé est un équilibre, une harmonie, une gestion en bonne intelligence non seulement du corps, mais tout autant du cerveau et du coeur, les 3C. La maladie étant l’opposé de la santé, elle ne devrait pas être associée au mot santé.

Le fait de reconsidérer la notion de maladie et la place des médicaments, permettrait de reconsidérer la place de la santé et l’absence naturelle de besoin de médicament dans nos vies. Si nous ne pouvons pas changer la société (quoique), nous pouvons du moins reconsidérer nos vies de façon individuelle. Il est de la liberté de chacun de se faire à manger de façon saine, de respirer correctement, d’avoir des activités saines. Parfois il suffit d’éteindre la télé et de s’éloigner des sources de violence pour gagner en sérénité, pour voir le monde d’une autre manière.

 

Le rendez-vous discret

Dans une autre vie, j’avais l’habitude de jeter mes opinions dans le web. Mes argumentations étaient souvent valables, bien qu’orientées. Aujourd’hui, je suis parfois tenté de poser un article sur linkedIn. Mais cette discrétion me va bien : ici, personne ne me lit, et pourtant mes écrits sont sur le web, libres, librement lisibles mais non lus.

… Dimanche dernier, je me promenais dans les forêts alluviales du Rhin sauvage. Ce sont souvent de longues lignes droites, qui seraient monotones sans cette incroyable richesse végétale et animale. Dans une de ces rêveries aussi longues que le chemin, j’aperçu un chemin qui entrait timidement dans une clairière, une percée dans cette forêt de forêt. Deux traces de la largeur d’un véhicule à 4 roues s’enfoncaient dans l’inconnu. Je suivi les herbes couchées. A chaque pas, l’interrogation de la découverte, et à chaque pas, la révélation de l’inconnu. Ce qui arrive n’est JAMAIS ce qu’on imagine. A moins bien sûr de le produire. Dans le cas présent, je ne maitrisais pas ce qui allait arriver, auquel cas ce n’est pas l’in-connu. Au bout de deux cent mètres, le tracé se termina dans un cul-de-sac. Je reprenais alors le chemin retour. C’est alors que j’étais pris par la magie de la connexion : j’avais fait connaissance avec un morceau de cette planète nouveau pour moi; Je passais un moment unique. Cette existence est désormais riche de ce moment. Cet endroit ne représente rien de spécial, c’est « seulement » un cul-de-sac, mais c’est « totalement » ce cheminement de plus : l’énergie a fait un détour qui est inutile mais ce détour a été essence-ciel.

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