Catégorie : Textes (Page 14 of 45)

Les Huit versets de l’entraînement de l’esprit : Verset 1 Commentaire

Considérant tous les êtres comme plus précieux qu’un joyau qui exauce tous les souhaits pour accomplir l’objectif ultime, je ne cesserai de les chérir.

************

je prends soin de chaque être, chaque ! même les moustiques, même les cons, et … même les tortionnaires ? oui, car tortionnaire est un jugement, con est un diagnostic, et le moustique n’est qu’un mot qui désigne un petit insecte volant.

Oui, je les chéris car tous font partie du dessein de la Vie, qui accomplit ce qui doit être accompli, ce qui est déjà accompli. C’est écrit dans le verset, chaque être vivant tend vers le « but ultime » : le but ultime de la Vie est l’Amour, unifié, universel et total.

Les cons, les tortionnaires et les moustiques ne sont que des éléments de décor auxquels je ne dois pas faire attention. je dois éviter de m’attacher à leur comportement qui est permis par le déséquilibre d’un monde qui n’est pas encore dans l’atteinte du « but ultime ». Réjouis-toi, me dis ce verset, dans le but ultime les cons n’ont pas de place, car ils n’existent pas vraiment.

Les cons n’existent pas dans l’êtreitude : chaque con, et même chaque tortionnaire, veut être reconnu, en paix, veut être aimé, chaque être même les pires connards, veut aimer ce qu’il pense, et veut pouvoir aimer ce qu’il pense en paix. L’agitation qui anime certaines personnes dénote cette absence de paix, cette guerre qui est d’abord intérieure, puis extériorisée par la violence permanente envers tout et tous.

Les cons ne sont qu’un instrument du but ultime. Leur comportement n’est pas eux. Tout  comme mon comportement n’est pas moi, mais un reflet de ce qui m’agite. Plus je remonte vers mon moi vrai, l’Être, moins je me comporte de façon agitée, envieuse, désireuse, possessive, moi-ique, égocentrique.

Donc, je peux commencer par ignorer le comportement des cons. Par la non-réaction (plutôt que la non-violence), la non-réaction qui est en quelque sorte le message suivant :  » cause toujours, je sais que ton vrai toi n’est pas ce que tu montres (la violence, le pouvoir, la connerie), ce que tu montres n’est pas important, je l’ignore, ce que tu montres n’est pas toi, et ton vrai toi est recouvert de cette bêtise qui t’empêche de vivre ton Être véritable, qui est Amour. Comme ta connerie empêche toute communication vraie d’âme à âme, je ne réponds pas à ta bêtise (tes mots, tes coups) mais je reste silencieux, je préserve le moment où tu t’éveilleras à l’Amour »

Parce que moi aussi, parfois, je me laisse emporter par les mots, les émotions, par les significations, qui ne sont pas mon Être profond qui est seulement et simplement Amour universel. Quand je suis dans ces moments, rien n’atteint mon Être, je suis sous la chape du plomb de la bêtise. Pourtant, à mon niveau, je participe à l’objectif ultime.

Tous les êtres : tous !
Et chaque être exauce tous les souhaits !
Et chaque être tend vers l’objectif ultime !

Ca nous semble difficile à croire, tant nous sommes prisonniers de nos égos. Et l’égo juge. L’égo juge car il a peur. Peur de la douleur, celle infligée par ceux qu’il juge comme mauvais. C’est une tendance naturelle et salutaire de s’éloigner de ceux qui nous font du mal. Et c’est bien ainsi, c’est un instrument de survie. La survie de quoi, de qui ? La survie de cette incarnation actuelle.

Si je vois cela d’une manière plus élevée, et que je me place au niveau de l’Amour, je me rends vite compte que combattre est vain. Car je verse alors moi aussi dans la petitesse, me laisse emporter par mes émotions. Car, surtout, combattre ne sert à rien car tant que les êtres emplis de haine ne sont pas emplis d’Amour, ils recommenceront, encore et encore, à faire mal aux autres. Et en combattant, je renforce, je divise, et je participe à cette division : comment convaincre de dialoguer alors que je suis les armes à la main ? Ca ne peut pas marcher comme ça.

Voilà pourquoi le seul chemin est celui de la paix. Ma paix d’abord, qui peut rayonner sur les autres, sur les agités. Détaché du jugement, de mon jugement et de celui des autres, je deviens moins perméable tout en pouvant mieux diffuser ce que je suis vraiment.

Et quand parfois je repars dans les émotions, à l’occasion d’une news qui me fait peur (ce qui génère colère et frustration, sidération, tristesse et désolation) qu’elle vienne par un média ou pas un voisin, rien ne sert de réagir, je peux laisser aller, laisser parler, on ne convainc personne quand les émotions parlent plus fort, quand les émotions forment la vérité alors la raison est déconnectée.

N’oublions pas, chaque être exauce nos souhaits !!! Ca semble paradoxal ! Le souhait de quoi ? de l’Amour unifié et universel ! C’est-à-dire que chaque être participe, quoi qu’il fasse, à la réalisation de l’objectif ultime, celui qui est souhaité par tous. En somme, il faut que les cons soient cons pour que les étapes vers l’objectif ultime de l’Amour unifié puissent se passer. Comme une purge nécessaire.

je peux comparer à mon état intérieur : quand je suis en colère, quand je suis méchant à savoir quand je ne nourris pas l’amour unifié pour tous et tout, je ne peux être paix, je ne peux pas être amour ! Il faut que je purge mes états égotiques de peur pour retrouver une paix intérieure. Tant que je n’ai pas purgé cela, je ne peux réaliser l’objectif d’une paix intérieure. Et si je veux atteindre une paix encore plus grande, je dois me purger toujours plus de mon égocentrisme, mon égo qui me ramène à MES intérêts, car c’est ma protection que je défends en tant qu’individu.

Alors que en tant que partie d’un tout, je peux laisser aller cette attention focalisée sur la non-perturbation de ma peur permanente, primale. Quand mon être s’éveille, ma peur s’abaisse. Et pour que mon être s’éveille plus, je laisse mes peurs primaires aller un peu plus à chaque fois : laisser aller, plus encore que lâcher prise.

Ainsi, si je veux atteindre un état de grâce, je dois m’unifier à l’Être en moi et m’éloigner du moi égotique qui est un cousin du con, et du tortionnaire. Tortionnaire de quoi ? de la liberté de la fluidité de la Vie. Celui qui veut posséder, contrôler, diriger, penser ce qui est bon de mal. je le hais quand c’est l’autre, pourtant je fais ça à tout bout de champ. Pour être en paix, je dois lâcher celui-là, ce con tortionnaire en moi.

Quand la paix se présente, je sens comme les émotions sont neutres, comme ce qui se passe autour m’est indifférent, car le jugement s’éloigne. Et plus je suis en paix, moins il y a de passé et de futur. Et plus j’atteins l’allégresse, légère ou plus rarement éclatante, plus je suis seulement dans l’énergie du moment, le temps et l’espace disparaissent, et l’objectif ultime se rapproche.

Ce « tous les êtres qui exaucent les souhaits », c’est moi, moi qui exauce le souhait de l’Être d’être en paix quand je lâche mes identifications, mes significations, mes vérités, et que je me laisse porter par l’êtreitude naturelle des choses, quand je lâche tout le contrôle et que je m’abandonne à ce qui est. Des émotions, j’en aurais toujours, et des cons aussi. Ce que je peux faire, c’est de m’y attacher moins, pour que ce qui exauce mes souhaits soit leur non-action dans le domaine de l’Amour. Et d’en faire une force intérieure, la mienne, pour que ma paix soit la mienne, et leur non-action d’Amour renforce ma croissance dans l’Amour par ma non-réaction.

 

Ma Maman

Vois-tu, quand je suis dans la nature, dans la forêt ou n’importe quel beau paysage, je me sens intégrée dans un tout, en harmonie avec un absolu, faisant partie d’une création, retrouvant des racines, quelque chose dont je suis issue.

Mais dès que je retrouve la réalité du quotidien avec ses problèmes, ses contradictions, ses tensions, je me sens marginale. Pour vraiment vivre dans ce monde, il faut se battre, et je ne suis pas une battante. Alors je vis « à côté », en marge, je vis une existence banale et sans intérêt.

Alors, quel est le sens de ma vie ? Pour peupler la Terre ? Une de plus ou de moins ! Alors, je ne vois qu’une seule raison d’exister : ma vie n’a de sens que dans la mesure où je fais place à la présence de Dieu dans ma vie, que je contribue, à la place où je suis, si petite soit-elle, avec les moyens dont je dispose, à la venue du Royaume de Dieu. Mais cela, je ne peux le faire sans l’aide du Saint Esprit, il faut que je suis entièrement disponible et non pas remplie du « moi ».

Le Coeur

Le Coeur est l’organe Empereur en Médecine Traditionnelle Chinoise. Il est le siège du Shen, et des 5 Shens. Le Shen est l’esprit, au sens spirituel, et les Shen sont les propriétés spirituelles, psychiques et émotionnelles des 5 organes. Le Shen se reflète dans le yeux : « il a un beau Shen » dit-on d’une personne qui rayonne du regard.

C’est ça, dont je parle, quand je parle de la Vie en moi que je crois éternelle. Quand je serai sans vie, ce Shen disparaitra totalement. On voit parfois des gens qui ont un Shen faible, si faible qu’on ne le perçoit pas.

Le Coeur est autre chose que cet organe vital pour la médecine allopathique qui oublie l’aspect sensible de l’être humain.

 

Je crois en ma Vie éternelle, et à la mort de ce corps

Ce corps dans lequel je vis les joies et les peines, les douleurs et les jouissances, cessera de fonctionner. La Vie partira, ailleurs, rejoindra le grand tout dont l’incarnation actuelle fait partie, sans la carne.

Ce qui m’anime, c’est la Vie, c’est cette indescriptible énergie qui fait mon coeur, mon coeur-figuré et je décris là autre chose que mon coeur-organe. Le coeur est l’organe Empereur en Médecine Traditionnelle Chinoise. Il est le siège du Shen, l’esprit, au sens spirituel, qui se reflète dans les yeux, cette lumière dans les yeux, c’est le Shen. C’est ça, dont je parle, quand je parle de la Vie en moi que je crois éternelle. Quand je serai sans vie, ce Shen disparaitra totalement.

La Vie est éternelle, c’est mon choix. La Vie éternelle dont je parle est la Vie dans tous les sens : depuis le BigBang et peut-être même bien avant, dans le sens où cette expansion de l’Univers peut avoir suivi une contraction du précédent, et comme j’aime à le penser les contractions et les expansions de l’Univers forment une respiration de la Vie, de manière éternelle, c’est-à-dire sans début et sans fin.

La Vie, c’est aussi cette transformation permanente que nous pouvons observer autour de nous : rien n’est figé, tout évolue en permanence. Même la pierre du socle de la Terre, le Granite, évolue et se délite en arènes granitiques. Tout, absolument tout évolue, en permanence, le rythme est plus ou moins rapide, ou lent.

La Vie est éternelle par nature, nul besoin de qualifie la Vie d’éternelle.

Pour moi, la Vie est une énergie, universelle, omniprésente, unifiée elle est partout, elle remplit même le vide, les 96% de l’Univers qui sont dits vides. Seulement vides de matière, pas d’énergie de Vie.

La Vie est une énergie, et l’énergie n’est pas matérielle. D’ailleurs, la physique décrit l’énergie comme immatérielle aussi. En physique, l’énergie a besoin de précurseurs, de substrat. Elle est un résultat, alors que dans ma croyance, l’énergie EST, elle est la VIE.

l’environnement ou la Nature

Les mots : Parler de notre planète comme la nature ou l’environnement change le sens, dénote les valeurs et valide les comportements.

Si on considère tout ce dans quoi nous vivons et dont nous faisons partie comme la nature, nous lui donnons un mot qui donne un sens, une existence, une légitimité, une réalité. Il est difficile de considérer la nature comme une « chose » extérieure que nous pouvons exploiter sans nous soucier des répercussions.

Tandis que le mot environnement implique que nous n’en faisons pas partie, nous en sommes séparés, nous ne réalisons pas que nous en dépendons, que nous en faisons partie. L’environnement nous environne, c’est autour de nous, nous en sommes le centre, ce qui renvoie à la vanité humaine qui se croit supérieure à tout et en tout. Se croire supérieur et plus fort que tout induit la négligence, celle de prendre soin de notre équilibre de vie en tant qu’êtres humains, de nos fragilités, et renforce l’illusion que nous serions soit-disant indépendants de la nature, de la planète.

Or, nous ne pouvons pas manger du plastique ni respirer un air différent : changez le taux d’oxygène de 2% et nous mourrons. Nous sommes dépendants de l’eau, de l’air, des plantes, du vent et de la pluie, etc… nous faisons pleinement partie de la nature. Alors que dire « nous faisons partie de l’environnement » est un non-sens, on ne peut pas être à la fois dedans et séparé.

Les mots sont lourds de sens, ils découlent de nos valeurs. Et ils dirigent nos comportements. Choisir le mot environnement n’est pas mon choix. Je préfère le mot nature.

 

Les conventions deviennent des vérités.

Si, pour décrire notre monde, nous parlons tous d’environnement, nous suivons tous une conception d’une nature séparée, d’un humain supérieur, d’un monde qui est à notre disposition et que nous pouvons exploiter.

Si nous utilisons le mot nature, nous adoptons le concept d’une entité vivante, inclusive, nous sommes plus enclins à en prendre soin.

Chacun a le droit d’utiliser les mots qu’il veut. Si je croise une personne qui utilise le mot « environnement », j’en sais plus sur ses valeurs et son comportement vis-à-vis de la nature. Pour autant, je ne suis pas obligé de partager sa vérité, et je peux utiliser le mot nature, car j’agis d’une manière différente vis-à-vis du vivant, car ce mot correspond à mes valeurs, et mon comportement en découle. Et puisque je veux continuer à cultiver ces valeurs, j’évite d’utiliser les mots qui sont contraires à mes valeurs. Les mots se réfèrent à des valeurs, et quand on partage un mot, on partage des valeurs, et on valide des comportements. Alors tout le monde a le choix de ses mots, et de ses valeurs, simplement nous ne sommes pas obligés de suivre les vérités d’autres.

Ces différences génèrent parfois des conflits, des incompréhensions, et des mises à l’écart. On peut assez vite se retrouver mis à l’écart quand on ne partage pas le vocabulaire, les valeurs, les comportements. D’un autre côté, c’est en disant, en expliquant, en allant vers l’autre que les vérités peuvent changer, évoluer. Beaucoup de certitudes absolues d’hier sont devenues des absurdités. N’ayons jamais peur de ne pas penser comme les autres.

La prison, ça sert à quoi ?

Si la prison était un endroit d’où les gens « mauvais » sortent « bons », ça se saurait. C’est un endroit glauque, de peur, de violence, de terreur, de bruit et de brutalité. Comment quelque chose de positif pourrait-il sortir de prison ?

Je peux concevoir que les gens puissent sortir effrayés de prison, dégoutés, avec l’idée de ne surtout plus jamais y revenir. Mais la peur n’a jamais été à l’origine de la joie : les deux sentiments fondamentaux ne sont pas miscibles.

Qui a déjà fait du bien en étant séparé, mis à l’index, condamné, rejeté ?

Les gens ne changent pas de mauvais à bons en leur faisant du mal. Qui a déjà vu cela ?

En imposant la violence, l’isolement, notre société civile cultive la division, la séparation, et le cancer dénommé « j’ai raison, tu as tort ».

D’autres voies sont possibles

Quand on évoque que d’autres voies sont possibles, s’élèvent des  » anarchiste !  » alors même que la personne n’a pas encore exprimé ce que seraient les autres voies … condamnation par avance, une fois de plus, séparation, division, jugement …

Une des voies seraient de condamner les « condamnés » à oeuvrer pour le bien commun. Être obligé de faire le bien. Bracelets aux chevilles, les prisonniers seraient des personnes, pas des condamnés. Une catégorie, large, de personnes emprisonnées pourraient correspondre : tous ceux qui ont de l’amour pour leurs proches. La plupart des prisonniers sont des personnes qui aiment d’autres personnes, et ne leur font aucun mal.  L’idée est de les « condamner » à considérer toute personne humaine comme digne de leur respect, de leur intérêt, de leur attention, en somme d’une forme d’amour fraternel.

 

Evanescence – 5 Aout 2023

Evanescence, êve naissante, essence de la vie, subtile, vaporisante, ce que je perçois de la vie est évanescence, elle se trouve sur les chemins de terre, dans les mottes de terre, dans le vent qui agite les herbes, dans le paysage qui se déploie, dans les suites pour violoncelle de JS Bach

j’ai besoin de ce rêve, le rêve fait partie de ma matière, je suis l’univers et mon univers se trouve dans la tendresse de mes rêves. Cette tendresse que je ne trouve plus ailleurs, elle est là, lovée au creux de tous mes paysages internes.

Tout à l’heure je vais quitter cette part de moi que tu trouveras dans l’écho des voutes des églises Romanes, dans un paysage de collines douces entre champs et bosquets, ou encore dans l’éloignement perpétuel des rails à l’arrière d’un train.

The complementary nature of the cerebral hemispheres

the left hemisphere looks at tiny details, the right hemisphere has the wide look, both are important and complementary.

the left hemisphere will look at simple and focalized items, objects, raw matter. it will consider what is called as « facts »; for instance A leads to B, and that’s it ! Please don’t add anything else, for this hemisphere will be lost. Things must keep simple, measurable, non-questionable, equation-able !

The right hemisphere considers situations in their large ways, it will consider the context, the systemics, and will be able to relativize any situation. This hemisphere will have a bride look of life, and will also have the ability to see forward.

For example, the left hemisphere focalizes on a small insect, will study the insect, measured it, describe the insect far away of any meaning of beauty, danger, symbolism, utility … the right hemisphere, in the same time, will see rain soon coming over the studying scene, and will give meaning of the study, give a name to the insect.

If the left hemisphere is unable to study the insect because the insect is too small, the right one will help and the right hemisphere will invent a new device to measure the insect. To do so, the left hemisphere will give to the right his needs in factual terms. Both will collaborate to progress in a same direction, the knowing of a small insect.

 

Identification aux vérités, relativiser et lâcher prise

Cette photo n’a pas le même sens pour aucun d’entre nous. Nous donnons tous un autre sens aux mêmes choses que nous voyons, entendons, sentons…et en chacun d’entre-nous, le sens change…

Cette photo sera « vue » d’une manière totalement différente, selon qu’on soit surfiste, photographe, météorologue … ou encore selon nos inclinaisons, le symbolisme peut voir l’homme courageux qui va se mesurer aux vagues, et pour le rationaliste cette mer n’est pas assez agitée pour faire du surf … ou encore, pour d’aucun comme moi, cette photo peut rappeler le souvenir triste d’un ami disparu après être entré dans l’eau à la nuit tombante …

Pourtant, la photo est la même. La photo est neutre. C’est ce qu’on y voit qui donne du sens à toute chose.

S’identifier à ses points de vue et les conflits qui en naissent

Conflit interne, agacement, frustration, quand je crois savoir mieux que d’autres la vérité sur un sujet. La période covid nous l’a démontré, nous sommes tous trop identifiés à nos vérités. À commencer par les gouvernants, qui tirent de leurs vérités des lois et des règlements, des jugements hâtifs et des condamnations.

Reprenons l’exemple du symboliste et du rationaliste sur la photo :

le surfeur s’avance dans sa vie pour affronter la mer et dompter l’équilibre, etc… on peut en faire un roman, et c’est utile car la vie a besoin de sens. La vision est large, détachée de la matière, suggestive, subjective, créative, onirique même, et elle motive et donne de l’énergie.

Le rationaliste dit que les vagues ne sont pas assez hautes pour surfer. Point. C’est « vrai », c’est « factuel », et c’est tout autant utile. Cette vision est parcellaire, matérielle, focalisée, mesurable, objective, insensible.

Les deux visions sont loin de l’affrontement, elles sont complémentaires. Nous avons besoin des deux visions. Une façon de voir large permet de se rendre compte de l’aspect symbolique des choses. C’est notamment celle qui donne du sens, celle qui permet d’avoir une vue large qui va nous prévenir d’un danger ou à l’inverse de l’arrivée imminente du soleil derrière les nuages, là-bas. Elle est créatrice et nous permet d’entrer en relation avec le monde plus loin que le bout du nez, elle s’ouvre et découvre, et va se confronter à l’inconnu comme le surfeur. Mais elle passerai à côté de ce que la vision focalisée permet de voir.

La vision focalisée permet de mesurer et de peser, de focaliser une situation précise en se détachant de son contexte. Les vagues ne sont pas assez hautes pour surfer, le surf est impossible. Il n’y a pas d’alternative, pas d’espoir de vagues plus hautes, cette vision fait face à ce qui se passe maintenant, dans la hauteur des vagues. Cette vision n’a cure du fait qu’il fait presque nuit.

Tiens, une autre façon de voir de façon est de considérer qu’il fait presque nuit. Et que surfer de nuit est dangereux. Cela induit la connaissance que la nuit est source de danger. On pourrait alors avoir peur. Une peur irrationnelle pour la personne qui voit en la faiblesse des vagues l’impossibilité de surfer, donc l’absence d’exposition au danger.

Ensuite, ajoutons le point de vue de celui qui dit « il ne va pas forcément faire nuit, il y a aussi la possibilité que le jour se lève » , ou encore  » le surfeur sort de l’eau et regarde une dernière fois la mer avant de rentrer chez lui  » … etc…

*********

La pauvreté du parti pris

Durant la période Covid, nous avons totalement oublié d’adopter une vision large, celle qui nous permet de voir arriver les dangers mais aussi les bonnes nouvelles, celle qui nous relie au monde et aux autres.

Imaginez, au lieu d’adopter une focalisation, nous ayons relevé un peu la tête du guidon pour commencer par échanger : écouter l’avis de l’autre, qu’il soit centré sur un autre aspect de la période ou que l’autre personne ait une vision plus large.

Durant cette période, tout le monde est resté sur sa vision focalisée, étroite, pauvre.

L’expérience de la communication

Au lieu de cela, nous aurions pu comuniquer : Ecouter, ce n’est pas seulement être là et puis rester sur son quant-à-soi « j’ai raison, il a tort », qui est un mur de séparation infranchissable;

Exercice : adopter la vision de l’autre, prendre en compte son besoin et élargir sa propre vision d’une situation permet de s’enrichir. Je pense notamment à ces femmes battues durant les confinements, aux handicapés, aux personnes qui n’ont pas été soignées, à ceux qui ont perdu leur travail, aux pédiatres qui réclamaient que les bébés puissent voir des visages … etc… autant de vies bousculées, brisées, parfois mortes parce qu’une seule façon de voir ce virus était valable et tous les autres besoins mis de côté.

Aujourd’hui encore, il y a tellement de gens qui disent qu’on ne pouvait pas faire autrement. Oui en effet, du moment que la vision reste focalisée, les arguments restent focalisés et valables pour justifier la  vision choisie.

Le choix de voir et de juger

Car cela reste un choix, en fait, de voir une même chose d’une façon ou d’une autre. Si le fait que les vagues ne soient pas assez hautes pour surfer est la seule façon de voir la photo, le surfeur ne prend aucun risque. Si cette façon de voir les choses est la seule valable, vous aurez beau prévenir du danger de la nuit qui vient, rien n’y fera, la vision focalisée sur les vagues ne verra pas le danger. Inversement, si la vision focalisée sur le danger de la nuit venant est la seule qui soit entendable, celui qui émet l’hypothèse que le jour se lève, associé à celle des vagues pas assez hautes, seront qualifiés de dangereux.

Mais le fait de voir les choses d’une manière parcellaire est un choix, ce n’est pas une fatalité imposée par tel ou tel élément extérieur.

Si on est identifié à ses « vérités », on ne peut pas écouter l’autre. Car l’autre représente un danger, celui de remettre en cause l’identité !

Retournements de situations permanents

Vous croyez encore au père noël ? Non ? mais pourquoi donc ? Vous n’avez jamais changé d’avis sur quoi que ce soit ? Les évènements de la vie nous font parfois voir les choses d’une manière totalement différente, nous amenant parfois à dire  » je ne ferai plus jamais ça, ça m’a fait trop de mal « , ou encore  » si j’avais su comme c’est agréable, je l’aurai fait plus tôt « .

La richesse face à la pauvreté

S’ouvrir, apprendre, reconsidérer, réparer, assimiler, nous ne cessons d’évoluer dans nos « vérités », et pourtant nos identités n’en sont pas remises en cause, au contraire elles sont enrichies ! Et c’est une fierté de pouvoir dire  » j’ai changé d’avis et j’en suis content  » ou encore  » ça me faisait souffrir, j’ai changé mon point de vue et j’en suis content « .

Nos identités ne sont pas liées à nos vérités

En fait, nous changeons nos vérités en fonction de l’apprentissage de la vie, et heureusement pour nous, nous ne sommes pas nos vérités. Nos vérités sont seulement le reflet de nos croyances et de nos capacités, à un moment T. Nos croyances comme nos capacités s’élargissent au contact de la vie, des autres, de l’ouverture d’esprit (qui n’est pas une fracture du crâne).

Regarder la photo autrement

Si on se met à la place d’autres, et qu’on considère la photo de manières différentes, la vue s’élargit, la tolérance grandit, la compréhension aussi, l’entente aussi, la collectivité en sort gagnante, et on trouve des solutions pour tous, la paix vient ensuite d’une manière naturelle.

Sur ce, que voyons-nous, ensemble, sur cette photo ?

 

Livre Modéliser avec la PNL R Dilts – 5 – De l’identité au comportement, les niveaux logiques

Ce sont nos comportements qui sont directement en contact avec notre environnement, et les comportements que nous exprimons le plus souvent et qui nous procurent de la joie, donc ceux que nous cherchons à exprimer sont les comportements qui correspondent à nos capacités naturelles. Par exemple, si je suis doué pour la musique, je vais chercher à exprimer cette capacité (comportement) dans un environnement spécifique, celui de la musique. Si je me trompe de milieu, ma capacité ne sera pas mise en valeur. A l’inverse, si on me place dans un milieu dont je n’ai pas les capacités, je ne vais pas en tirer une joie profonde.

Justement, pour que mes comportements soient source d’épanouissement et de joie, je dois m’exprimer en cohésion avec mes croyances et mes valeurs. Elles sont les plus proches des structures profondes. Ces structures sont difficiles à exprimer de façon claire et spécifique.

***************

Selon le modèle de Chomsky enrichi par Dilts, c’est quand les comportements exprimant les capacités sont alignés avec les valeurs qui sont les expressions de l’entité la plus profonde et secrète qu’est l’identité, que nous pouvons être créateurs de nous-même, épanouis, en joie.

La PNL nous permet d’identifier mes généralisations, omissions et distorsions qui nous empêchent d’être épanouis, et d’élargir la représentation des structures profondes. On n’impose pas un modèle !

Pour cela, la PNL passe notamment par la modélisation : ce qui marche et est épanouissant peut être appliqué à des schémas gênants ou déstructurants.

« Older posts Newer posts »

© 2024 La Montgolfiere

Theme by Anders NorenUp ↑