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Vendredi 15 Septembre 2023

Belle rencontre par le hasard : Idéaliser quelqu’un, c’est bien, c’est mal ?

Evidemment, rien n’est bien ou mal. Cependant on peut se demander si ça fait du bien ou si ça fait souffrir, d’idéaliser une personne qui s’est présentée à moi dans le flux du hasard de la Vie.

C’est quoi ce manque ? C’est « elle » ? C’est quoi cette sorte de magnétisme qui tire toujours mes pensées vers « elle » ? Etant donné que la personne ne veut pas être « elle », c’est mon imagination qui produit ces hormones du manque.

Ce qu’on appelle communément l’amour est généralement le miroir des besoins affectifs. L’Amour, il est là, dans mon coeur, il est partout et tout le temps. Ce qui manque, c’est l’affection, c’est le sentiment d’appartenance à une entité qui s’appelle couple, de faire partie de l’affection de l’autre. Ce n’est pas parce que l’Amour n’est pas dans l’autre que j’oublie le besoin de la présence de l’autre, l’autre qui me permet d’exprimer mon affection, l’autre qui me permet d’exprimer l’être d’Amour que je suis en permanence.

Quand je n’ai personne pour exprimer cet Amour, le besoin est non nourri. Alors il y a déséquilibre.

 

 

Livre Human Givens (J Griffin, I Tyrrell) – extrait 2

Inspiré du Livre Human Givens (J Griffin, I Tyrrell) – extrait 2

Alors qu’une plante « sait » intrinsèquement comment grandir, les êtres humains, enfants et même les adultes, ont besoin de structurer leur cadre de vie et leur propre croissance avec du matériau qui est celui du langage, du collectif, de l’apprentissage, par la répétition et tout un tas de notions.

Nous progressons et affinons notre perception du réel lorsque les schémas internes de perception se connectent au monde extérieur.

Selon la plasticité de la façon d’apprendre le monde extérieur encore et encore, les états internes d’une personne peuvent varier du tout au tout.

Enfants, nous avons appris le monde extérieur. Nos parents et notre entourage nous ont donné des repères pour calibrer nos perceptions. Aux perceptions corporelles, nous avons donné des sens, pour les faire devenir des sensations : l’association de sens aux perceptions.

Nous en avons construit, chaque-un(e) nos réalités : nous pensons que le monde est comme ceci ou comme cela. Nous partageons évidemment des codes commun. Mais chaque-un(e) d’entre nous perçoit le monde différemment, intérieurement. Il suffit d’altérer une perception pour que le sens change. Prenez une personne qui est daltonienne. Sa perception des couleurs est différente de la « normale ». Changez le sens de la vue pour dire que le daltonisme est la norme, et vous changez la réalité de beaucoup de choses dans notre quotidien.

Ou encore, supprimez un sens. Exemple la vue. Alors la réalité du monde serait encore plus différente.

Nous sommes nés avec nos 5 sens, mais nous aurions pû naitre avec d’autres sens. Par exemple, certains volatiles ont un GPS, d’autres encore un sonar. D’ailleurs, nous serions bien incapables de voler de nuit sans des « sens » supplémentaires à ceux que nous avons. La « réalité » du ciel nocturne est vraiment différente avec une caméra de vision nocturne

Le monde est en mouvement constant. Nous devons continuer continuellement de ré-apprendre le monde : la Vie est mouvement, par nature.

Rester collé à la « réalité » est prendre le risque d’une inévitable collision avec un autre réel, plus on attend et plus le choc est grand.

 

La perception mentale

Alors, prétendre que la réalité du monde se limite à ce que nous percevons, c’est je pense un peu présomptueux. Ce serait notamment affirmer que la Terre est plate, puisque l’oeil humain ne perçoit pas sa forme sphérique (sauf à prendre de l’altitude). Une fois qu’on « sait » qu’elle est sphérique, tout va bien. Mais du moment qu’on ne voyage pas loin, ça ne change pas grande chose à échelle humaine. bref. Ou encore, nous pourrions prétendre que la gravité est une invention, puisque nous ne la percevons pas physiquement. Une fois que nous en avons pris connaissance, nous nous en faisons une représentation mentale et arrivons même à la percevoir : quand je laisse tomber mon bras, ce n’est pas mon bras qui tombe, c’est l’effet de la gravité. Ceci dit, ça ne change rien à mon quotidien. Bref.

Si nous restons collés à la réalité du monde, c’est souvent justement parce que nous pensons que le monde est tel que nous le percevons. C’est possiblement encore plus vrai dans le monde actuel où tout est mesuré sans cesse, et où toute « réalité » doit être justifiée par des instruments de mesure. En oubliant que les instruments ne peuvent mesurer que ce que nous sommes capables de percevoir, puisqu’un instrument de mesure est conçu par les humains actuels avec leur intelligence et leurs perceptions actuelles. Quand des scientifiques vous disent que tel ou tel chose « n’existe pas », ils devraient dire  » en l’état actuel de la science ».

Rester collé à une réalité figée, c’est rejoindre beaucoup de réalités aujourd’hui fausses qui étaient longtemps des réalités justes, pour lesquelles on pouvait mourir … et pour lesquelles on meurt encore de nos jours, hélas. On ne peut pas dire que la tolérance est en augmentation… bref encore.

Rester collé à une réalité, c’est notamment prendre le grand risque, selon moi inévitable, de se retrouver un jour ou l’autre dans des impasses : quand la réalité ne correspond plus à ce qu’elle devrait être.

 

Seulement, selon que nous accueillons le fait que la Vie bouge ou que nous pensons que le monde doit rester tel qu’il « est », nos émotions seront très changeantes.

Si les processus de développement de notre perception sont bloqués, nous ne pouvons progresser. Il ressort alors malaise ou décalage, ce qui mène à des états de déprime, la colère, la rancoeur, l’envie, la jalousie, la frustration … nous pouvons en déduire que la personne vit un conflit intérieur : sa perception de ce que le monde « devrait être » se heurte à la « réalité ».

Etant donné que le monde est le résultat de nos perceptions, il arrive que le monde extérieur ne corresponde pas, ou plus, à l’attendu. Les guerres s’engagent alors. Ce qui nous intéresse ici, ce sont les guerres internes, locales, relationnelles avec l’entourage, le travail, la famille …

Mais la vie est mouvement, et nous devons toujours et à nouveau ré-apprendre le monde extérieur.

Notre équilibre émotionnel et psychique est maintenu dans une certaine plage de tolérance. Mais au-delà, nous perdons l’équilibre. Et chaque personne possède ses propres inducteurs d’équilibre. Nous ré-apprenons le monde extérieur.

Quand survient un burn-out, une maladie, une séparation, un deuil, un évènement extérieur plus oui moins réel, nous sommes devant des remises en causes brutales et profondes de l’adéquation  » monde tel qu’il devrait être (pour mon équilibre quotidien)  » et  » monde tel qu’il est « . Selon l’intensité de la modification du contexte extérieur, nous perdons plus ou moins vite notre équilibre intérieur, et avons du mal à nous adapter.

Quand une déviation nous oblige à prendre un détour pendant quelques jours, nous nous adaptons généralement assez facilement. Pendant le confinement, certains se sont sentis immédiatement pris à la gorge, d’autres ont mis quelques jours à se sentir en dysharmonie, mais (presque) tout le monde en a souffert. Nous avons été obligés de ré-apprendre le monde extérieur.

Il arrive que notre équilibre intérieur soit bousculé par des réalités qui ne nous concernent pas. Combien de fois peut-on se faire du souci pour des évènements sur lesquels nous n’avons pas prise ? Des guerres, des catastrophes naturelles, des faits divers … nous plombent seulement, ne nous apportent rien de positif, et ne nous apprennent visiblement rien puisqu’on recommence les mêmes guerres encore et encore.

Il arrive que notre équilibre intérieur soit bousculé par des réalités imaginées. Une mère se fait régulièrement du souci pour son enfant qu’elle croit en danger quand il est sorti avec ses potes. Alors que généralement, l’enfant ne court aucun danger. Il arrive même que nous nous fassions engueuler parce que l’autre personne s’est fait du souci pour rien, par pure imagination : la réalité imaginée était en désaccord avec la réalité attendue, vous auriez dû savoir vous que l’autre se fait du souci et vous auriez dû vous calmer l’imagination de l’autre personne.

 

 

 

Etats dépressifs : vouloir une réalité différente

Pensez un instant : si on cesse de vouloir changer la réalité de celle qu’elle est, dans quel état intérieur on se trouve alors ? Apaisement, sérénité, relâchement.

Cependant, parfois, l’état du réel ne permet pas de le vivre sereinement. En fait ça arrive à tout le monde, tous les jours, de se trouver en posture de dysharmonie avec le réel.

Vouloir une autre réalité que celle dans laquelle on vit est un conflit interne et destructeur. Destructurant de paix interne, destructeur de relations avec l’extérieur, vouloir une autre réalité empêche le lâcher-prise, génère des frustrations, des colères, des tristesses, tout un tas d’émotions dites négatives.

En fonction de l’équilibre de la personne, soit on s’adapte instantanément, soit émergent des émotions de « flux de vie bloqué » : contrariété, frustration, jusqu’à la colère. Si ces situations se répètent, encore et encore, et si la personne ne fait rien, arrivent alors les états dépressifs, très courants : on est en état de survie plutôt qu’en pleine vie. Poussé plus loin, ce conflit interne peut déboucher sur un collapsus : burn-out, effondrement.

Une personne dépressive voudrait, elle aussi, que la réalité soit différente de celle qu’elle vit. A défaut de pouvoir changer, elle va plutôt s’écrouler : en dé-pression, la personne sombre. C’est sombre. Dans un état dépressif, on ne supporte pas la réalité, à tel point qu’on fuit, qu’on plonge.

Le traitement classique veut que des médicaments aident à supporter une réalité dans laquelle la personne n’est pas heureuse. Elle reste en survie. Et les psys ne font généralement que ressasser le passé qui a mené à cet état. Voilà, la messe est dite, on a tout gagné.

La réalité est à l’intérieur.

Pour une personne qui vient du fin fond des Vosges, les embouteillages quotidiens parisiens sont une ineptie. Sa réalité est différente, les embouteillages ne font pas partie de sa réalité, et cette autre réalité mène à une perception négative des embouteillages parisiens.

A l’inverse, pour le banlieusard qui se tape 3 heures de trajet par jour, ça fait partie de son quotidien, d’ailleurs il dit au Vosgien   » c’est la réalité, mec « .  Et il ne se verrait pas vivre loin de tout dans un village paumé où y’a rien, rien à acheter à manger, pas de travail, où les voisins sont surement des tarés. là aussi, il dira « c’est la réalité mec, ton monde est pourri « .

Le Vosgien, lui, vit dans une autre réalité, celle du grand air, celle de la sérénité, celle d’une vie plus simple sans la complexité stressante des métropoles, un air pur, où la vie a du sens. C’est une autre réalité.

Les deux réalités n’ont pas plus de valeur l’une que l’autre. Regardez comme la politique du covid a exporté les citadins vers ces campagnes reculées ! Ces campagnes sont passées en quelques jours de statut de  » trous pourris  » à  » havre de paix  » et même bouées de sauvetage. Plus personne ne disait  » ton monde est pourri mec, la réalité c’st ça et la réalité c’est mon monde  » :  Les restrictions imposées ont changé la perception du réel.

La perception des choses mène à des jugements, et à des préférences, à des choix. En sortent des lois, et des postulats de vérité : c’est ça la réalité, et pas autre chose. La réalité dépend de ce qu’on fait, de ce qu’on perçoit, de ce qu’on choisit de retenir.

Première étape : réaliser que l’on veut une réalité différente

Une personne en état dépressif qui entend qu’elle voudrait potentiellement vivre une réalité différente reprend immédiatement de l’espoir. Le simple fait de penser qu’une autre réalité pourrait être désirée va créer à minima un rejet de cette idée. Le rejet est le signe que l’idée a été initiée dans son esprit. Et cette idée a comme résonance l’espoir, dans son coeur. Dès lors, il y aura espoir, comme une graine plantée.

L’esprit est engoncé dans la certitude de l’état dépressif et va nier toute possibilité d’autre réalité, mais c’est trop tard. Le coeur a déjà dit « oui, je veux sortir de là ».

La dépression est seulement dans le cerveau, jamais dans le coeur

On peut se persuader que la dépression est dans le coeur, et cultiver le plus grand désespoir. Cependant, plantez cette graine de l’espoir, et vous réaliserez que la dépression est un état cérébral. Le coeur est Amour, et ne cherche que l’Amour.

 

 

Vouloir que la réalité soit différente de l’existant : une maladie commune

Vouloir une autre réalité est un conflit interne destructeur. Destructurant de paix interne, destructeur de relations avec l’extérieur, guerres et dépressions, burn-out et autres joyeusetés.

Pensez un instant : si on cesse de vouloir changer la réalité de celle qu’elle est, dans quel état intérieur on se trouve alors ? Apaisement, sérénité, relâchement.

La première étape est de réaliser qu’on peut adopter cette idée, si on veut. Et de réfléchir à toutes les situations dans lesquelles on se trouve en opposition avec la réalité.

Evidemment, parfois l’état du réel ne permet pas de vivre sereinement, et il faut en changer. Mais s’opposer n’est pas changer, c’est même fuir le changement. S’opposer, c’est attendre que la réalité change par l’extérieur : les autres, le hasard …

Il faudrait que Putin arrête d’attaquer l’Ukraine pour qu’on soit en paix, donc on attend de Putin qu’il arrête. Il y a peu de chance que ça arrive de cette manière. Alors que s’atteler au changement aurait certainement déjà abouti à une paix à l’heure qu’il est.

Il faudrait que les non-vaccinés se fassent vacciner pour que les hôpitaux ne soient pas engorgés. En les « emmerdant », on attend d’eux que ça change. Humm, quel que soit l’ennemi, vous pensez qu’ils réagissent différemment de vous ? : quand on vous ordonne de faire quelque chose dont vous ne voyez pas (votre) intérêt, tout en vous insultant, vous avez envie d’obeïr ? …

C’est un comportement irréfléchi que de détruire ce qui est par la force, en imaginant qu’un monde meilleur puisse émerger par miracle de la violence de la loi du plus fort. Un jour ou l’autre, la réalité qui n’a pas été transformée en une autre réalité, revient, renforcée par l’énergie du désespoir, et la loi du plus fort appartient à quelqu’un d’autre qui fera régner la même violence : c’est pas très intelligent, ou bien ?

Le changement, c’est une nouvelle réalité construite. Or, la destruction par l’opposition ne fait que s’éloigner d’une réalité qui n’est que mise en sourdine.

Pensez aux états dépressifs : Une personne dépressive voudrait elle aussi que la réalité soit différente de celle qu’elle est. La différence, c’est qu’elle ne peut pas taper sur les autres. Elle sa plutôt s’écrouler : en dé-pression, la personne sombre. C’est sombre.

Une des raisons pour lesquelles autant de personnes tombent dans des états dépressifs, c’est justement cette illusion que quand la réalité ne nous plait pas, elle doit changer d’elle-même. Et si on ne se sent pas bien dans la réalité, c’est de la faute de la personne qui ne se sent pas bien  : « il faut que tu t’adaptes, le monde est comme ça, tu dois t’adapter » … culpabilisation en plus du malaise ! Là, on a tout gagné !

La réalité est à l’intérieur.

C’est une idée saugrenue dans notre monde hyperrationaliste : le monde est ce qu’on perçoit du monde. Exemple : pour une personne qui vient du fin fond des Vosges, les embouteillages quotidiens parisiens sont une ineptie. Sa réalité est différente, et cette réalité mène à une perception négative des embouteillages parisiens. A l’inverse, pour le banlieusard qui se tape 3 heures de trajet par jour, ça fait partie de son quotidien, et il ne se verrait pas vivre loin de tout dans un village paumé où y’a rien, rien à acheter à manger, pas de travail, où les voisins sont surement des tarés. La perception des choses mène à des jugements, et à des préférences, à des choix. En sortent des lois, et des postulats de vérité : c’est ça la réalité, et pas autre chose. La réalité dépend de ce qu’on fait, de ce qu’on perçoit, de ce qu’on choisit de retenir.

 

L’amour du travail, un choix !

Encore un choix ! Celui de l’Amour du travail.

Je peux aller au travail en me disant  » oh là là encore une journée de travail, j’ai un agenda avec des choses pénibles, je ne suis pas sûr de moi en fait  » ou bien  » je vais apprendre de nouvelles choses, mon travail routinier je vais l’aborder autrement et lui donner du sens, je vais mettre de mes talents naturels dans mon travail, je vais être surpris par plein de choses, le travail fait partie de ma journée, je vais y trouver des petits plaisirs certes mais des plaisirs quand même »

Tous nos actes sont dirigés vers la recherche du plaisir et le rejet du déplaisir : si j’aborde mon travail comme un déplaisir, je vais vivre mon travail en mode rejet, en mode stress, en mode contradiction entre ce que je voudrais faire et ce que je dois faire.

Si j’accepte que le travail ne représente pas un plaisir immense et n’est pas mon objet de bonheur absolu, mais que c’est moi qui peux trouver un plaisir certes modéré, mais quand même calme et détachement dans ce temps et cet endroit, je peux modifier mon état interne de stress et de frustration.

Il est également possible de se mettre dans une bulle de protection, pour vivre ce moment agité, avec des personnes peut-être pas sympa, des tâches pas drôles, de façon détachée.

Par la suite, on peut mettre de soi dans le travail : qu’est-ce que je peux apporter de moi, de mes valeurs et de mes talents et comportements, de mes apprentissages acquis dans ma vie personnelle, dans mon travail ? le travail se transforme alors.

Alors, je peux même trouver du plaisir dans mon travail.

Ne pas attendre du bonheur qu’il soit total, intense, explosif permet de vivre d’apprécier aussi les moments qui sont « juste » agréables. Mettre de soi dans ce qu’on fait permet de rendre agréables des moments qui sont en eux-mêmes peu excitants.

Le fait de trouver une tâche agréable ou non est une évaluation, un jugement, qui nous renvoie à développer des émotions qui y correspondent.

Mais une tâche est toujours neutre ! Une activité quelle qu’elle soit est neutre ! C’est nous, par notre évaluation, qui lui donnons une couleur agréable, désagréable, excitante ou même dégoutante !

Nager dans une eau à 10°C puis faire du vélo puis de la course à pied, c’est un moment de grand bonheur pour un triathlète, et pourtant les mêmes activités sont horribles pour beaucoup de gens !

Certes, récurer les toilettes n’est pas excitant, mais l’activité est récurer les toilettes, c’est tout, elle ne porte en elle aucun jugement ! Par exemple, il suffit de penser au fait que les toilettes seront propres après, de penser au fait que l’hygiène est quelque chose d’important, pour modifier l’évaluation. On peut même se rappeler que beaucoup de gens sont incapables de faire ça, et donc d’être fier d’en être capable. On peut même penser que l’on a fait un « progrès » dans la tête par rapport aux gens qui s’arrêtent à leur dégout de cette activité. etc… ça peut aller loin.

Ca me rappelle cette histoire vraie de ce prisonnier condamné à vie aux USA qui a trouvé le bonheur en prison, par le fait de reconsidérer son existence, en précisant que comme il n’a pas le choix d’être en prison ou libre, il a commencé par cesser de se plaindre car ça ne lui apporte rien de positif, puis a petit à petit reconsidéré toute son existence. Il est devenu un « vieux sage » à qui beaucoup voulaient rendre visite …

Le travail n’est d’ailleurs pas une prison, et chacun peut soit faire son travail dans la survie ou dans la joie de la vie, une joie permanente, non explosive, intérieure, celle du maximum de paix.

Dépression : un état ou une maladie, un choix à faire

Tout le monde a le droit de considérer la dépression comme un état, l’état dépressif, ou comme une maladie. La dépression répond à des critères, elle est reconnaissable à ce qu’on appelle des symptômes. Mais elle touche des personnes, qui sont uniques.

Les mots et le sens des mots est important, et va renforcer l’état dépressif ou la dépression.

Dire « ma dépression », c’est s’approprier ce qui correspond à une maladie, une anomalie. C’est déprimant. Non, ce n’est pas une « réalité », c’est un choix ! Un choix de langage.

Dire « la dépression » c’est déjà commencer par séparer la « maladie » de soi. C’est tout autant une « réalité », non ? La réalité dépend de la perception, mais aussi de l’interprétation. Or, dans la dépression, il n’y a aucun perception extérieure, c’est un état intérieur.

Dire qu’on est dans un « état dépressif » modifie encore la scène, puisque cette façon de parler de la même chose que précédemment détache la dépression de la permanence, et de la maladie, et de soi. Il n’est plus question de maladie, c’est un état. C’est aussi une impermanence, car personne n’est dépressif 24/24. Enfin, si c’est un état, ce n’est donc pas soi.

Mieux encore, dire que c’est un état se rapproche des notions d’état d’humeur et donc des processus corporels qui sont en place : hormones de la dépression, dé-pression de la bonne humeur, effondrement de la bonne pression, un état dépressif est une situation d’effondrement, avec cet état moral qui tire vers la tristesse profonde, avec ce vortex qui tire vers les profondeurs, avec ces idées négatives permanentes, avec cette interprétation extrême et systématiquement négative des choses, même quand parfois on se dit  » oui je sais, je ne devrais pas, je voudrais bien ne pas tout prendre mal, mais c’est plus fort que moi, je n’ai pas de pouvoir » : c’est bel et bien un état !

Que cet état soit classé comme maladie, à quoi ça avance ? Déclarer cet état « maladie » va casser la personne, lui ôter son pouvoir, son espoir : elle est « victime » d’une maladie, une maladie est quelque chose qui lui arrive, qui lui tombe dessus, alors qu’elle a déjà le moral dans les chaussettes. Cette « maladie » va conduire aux sparadraps que sont les médicaments chimiques qui vont déresponsabiliser la personne, lui ôter tout pouvoir sur son état. La maladie va alors laisser la personne dans sa croyance qu’elle ne peut rien y faire, la personne ne va pas bouger, et ne pas bouger est justement renforcer l’état de dé-pression ! Cercle vicieux qui peut dure longtemps …

Les mots ont un pouvoir, et ils sont un  choix ! Les mots génèrent des réactions internes, et ces réactions internes sont dirigées soit vers le découragement, la dépendance, la dépossession de sa vie, et les hormones du stress vont se renforcer ; ou bien à l’opposé, les mots vont générer des réactions dirigées vers l’espoir, la perspective, vers cette lueur d’espoir qui brûle au fond du coeur, si ténue souvent mais toujours présente, et avec beaucoup de bienveillance et de non-jugement, ce sont des hormones de la sérénité qui peuvent être produites, avec le concours de méthodes, pratiques et techniques souvent simples.

Chacun choisi ses mots, et choisi ses croyances. Mais vouloir imposer une manière de voir négative, et asséner des coups au moral déjà défaillant des êtres affaiblis, et prescrire de la chimie et des années de psy qui ressassent le passé, ce n’est clairement pas le choix d’un coach, qui va s’intéresser à la personne, à l’être humain, à l’espoir, dans le non-jugement, en valorisant, en accompagnant.

Confusion entre amour et désir

 

Confondre les deux, du moins ne pas clarifier, mène à des conflits, relationnels, extérieurs, mais aussi intérieurs, confusion des sens, et des émotions. C’est perdre des illusions que de clarifier l’Amour, confondu avec le désir souvent personnifié, matérialisé dans la possession d’une personne, de Dieux, d’animaux, dans des croyances, ou même d’objets. On ne donne pas l’Amour, on est Amour. Et on ne possède jamais l’Amour de l’autre.

La confusion entre Amour et désir crée un malaise, une incertitude, une peur, celle de perdre l’Amour si le désir de l’autre n’est plus dirigé vers soi.

Et si on parlait de plaisir ? dans le sens d’une réjouissance profonde, qui nourrit, qui satisfait. Par un comportement, je peux ressentir ce plaisir en la présence d’une personne, et souhaiter que ce plaisir dure, que je puisse le retrouver. C’est le désir. C’est normal des ressentir cela. Tous nos actes sont dirigés vers le plaisir, et dirigés aussi pour fuir le déplaisir.

On ne peut pas perdre l’Amour, il est là tout le temps, à l’intérieur. On peut perdre le désir, on le perd en permanence car il est instantané, fugace, volatile.

Alors vivre avec quelqu’un est-il de l’Amour ou du désir ? Souvent, on rencontre le désir, parfois on rencontre l’Amour, c’est à dire une personne qui facilite l’émergence de l’Amour en soi. Mais l’Amour n’étant pas personnel, une personne en Amour ne sera pas amoureuse d’une personne, mais sera Amour ! Etre amoureux c’est alors du désir.

L’Amour et le désir

L’Amour Est, le désir a, l’Amour est Être, le désir est avoir,
L’Amour est présent, et un présent est un cadeau, immanent, le désir est futur, dans ce qu’on veut avoir et qu’on n’a pas,
l’Amour est permanent, le désir une impulsion,
L’Amour est disponible, le désir est possession,
l’Amour est inconditionnel, le désir toujours conditionné,
l’Amour détaché, le désir est rattaché,
l’Amour immatériel, le désir rattaché à la matière…

Les deux sont indispensables. L’Amour nourrit l’âme, le désir nourrit le corps. Le désir est rattaché à la survivance, l’Amour à la Vie. Il est indispensable de se nourrir, de respirer, de se reproduire, toutes ces notions sont rattachées au désir, c’est instantané et incontournable. Le désir est une condition nécessaire à l’Amour, qui est un état profond, un sentiment d’Être, qui n’a pas besoin de nourriture terrestre, et sa respiration est spirituelle, le spirit, l’Essence.

Confondre les deux, du moins ne pas clarifier, mène à des conflits, relationnels, extérieurs, mais aussi intérieurs, confusion des sens, et des émotions. C’est perdre des illusions que de clarifier l’Amour, confondu avec le désir souvent personnifié, matérialisé dans la possession d’une personne, de Dieux, d’animaux, dans des croyances, ou même d’objets. On ne donne pas l’Amour, on est Amour. Et on ne possède jamais l’Amour de l’autre.

La confusion entre Amour et désir crée un malaise, une incertitude, une peur, celle de perdre l’Amour si le désir de l’autre n’est plus dirigé vers soi.

Et si on parlait de plaisir ? dans le sens d’une réjouissance profonde, qui nourrit, qui satisfait. Par un comportement, je peux ressentir ce plaisir en la présence d’une personne, et souhaiter que ce plaisir dure, que je puisse le retrouver. C’est le désir. C’est normal des ressentir cela. Tous nos actes sont dirigés vers le plaisir, et dirigés aussi pour fuir le déplaisir.

On ne peut pas perdre l’Amour, il est là tout le temps, à l’intérieur. On peut perdre le désir, on le perd en permanence car il est instantané, fugace, volatile.

Alors vivre avec quelqu’un est-il de l’Amour ou du désir ? Souvent, on rencontre le désir, parfois on rencontre l’Amour, c’est à dire une personne qui facilite l’émergence de l’Amour en soi. Mais l’Amour n’étant pas personnel, une personne en Amour ne sera pas amoureuse d’une personne, mais sera Amour ! Etre amoureux c’est alors du désir.

 

Une phrase, une réflexion – Samedi 19 Aout 2023

Les Oeuvres de Maitre Tchouang

 » qui se trompe ne saurait troubler celui qui détient la vérité « 

Ne sois jamais inquiet d’avoir troublé quelqu’un qui prétend détenir la vérité. La vérité est ici comprise dans le sens de la certitude inébranlable. On ne peut troubler les gens qui n’écoutent rien d’autre que leur propre carte du monde. Et si tu penses avoir été trop loin dans tes paroles, prends du recul et sans aborder à nouveau le sujet, montre ton affection indéfectible à l’Être dont le statut d’estime auprès de toi a pu être blessé.

Toi, ne te laisse pas troubler, respecte les vérités des autres certes, mais sois fiere de tes valeurs, de ta vérité. Considère que ta vérité n’est jamais LA vérité, que même ta vérité change selon le remodelage permanent de la carte de ton monde, et que la carte n’est pas le territoire. Sois tranquille, reste dans le dialogue, écoute l’autre en t’intéressant à lui, à ses motivations, dans l’ouverture.

 

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