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Philosophie bouddhiste

Philosophie bouddhiste

Comprendre la Fondation les 2 vérités conventionnelle et ultime permet de parcourir
la Voie constituée de méthode et de sagesse pour atteindre
le Résultat de l’état de Bouddha à savoir le corps de forme (Rupakaya) et le corps de vérité (Dharmakaya, l’esprit purifié)

« la nature de l’esprit est claire et lumineuse, les impuretés qui le voilent sont temporaires »

 Les phénomènes

Le dharma se traduit par phénomène. Les différents problèmes qui surviennent dans le monde viennent à la base de certaines perturbations mentales de l’esprit. Les perturbations mentales nous poussent à faire des actions négatives envers nous-mêmes ou envers les autres. Elles sont toutes basées sur une racine commune qu’est une ignorance fondamentale de la réalité. On peut se libérer de son ignorance en développant l’antidote à cette ignorance donc la connaissance ou la sagesse. Vu que la connaissance est le remède principal à toutes nos souffrances, connaître la nature des phénomènes est très important.

 

Ce qu’on appelle un phénomène (dharma) équivaut à une chose qui existe. Et tout ce qui existe est soit de nature éphémère (impermanent), ou non-éphémère (permanent).

 

Un phénomène permanent : correspond à tout ce dont la nature ne change pas avec le temps, qui ne se transforme pas, ne se désagrège. Par exemple, l’espace qu’occupe mon corps, l’espace dans lequel repose cet arbre ou plus tard quand l’arbre sera tombé l’espace dans lequel ne reposera plus cet arbre : l’espace lui-même ne change pas sa nature au fil du temps, il ne se décompose pas, il se transforme pas, alors que mon corps et l’arbre se transforment.

 

La majeure partie des phénomènes sont impermanents.

la forme : tout ce qui concerne la matière, la forme, la nature, la matière.

Les connaisseurs : tout ce qui est relié à la conscience, nos facteurs mentaux

 

Les phénomènes impermanents sont aussi des causes et aussi des effets. Tous les phénomènes impermanents sont toujours en transformation. Un arbre est un effet de sa graine, et l’arbre est aussi la cause des futures graines. Ma personne est un composé non associé : je ne suis pas mon corps, je ne suis pas ma conscience etc… et mon prénom est juste une désignation, le nom qui a été apposée par mes parents sur un ensemble de phénomènes impermanents qui constitue ma personne.

 

Les phénomènes impermanents sont compris dans les 5 agrégats. Une voiture est composée de tout un tas de pièces auquel on a donné une désignation.

Un forêt est un nom qui a été apposé sur un ensemble de choses impermanentes : les arbres, la terre, les minéraux, les animaux qui l’habite. Un hôpital n’est pas ses briques, ni ses appareils, ni ses facilités, qui sont tous impermanents.

 

Les 5 agrégats :

La forme : la matière, par exemple nos corps

Les sensations : agréables ou désagréables

Le discernement : nos jugements au travers de la signification qu’on donne au choses

Les formations composées : les facteurs mentaux, les émotions, l’attention, la concentration

La conscience : les 5 consciences extérieures liées au 5 sens, et la conscience intérieure comme la pensée conceptuelle, ou encore l’état du rêve, l’imagination…

 

 

 

La méditation

 

Qu’est-ce qui médite ? l’esprit. La méditation, c’est la familiarisation de l’esprit.

Deux formes de méditation

  • Le calme mental (shamata) par la focalisation : de l’esprit sur un objet et d’y rester et de familiariser l’esprit de demeurer calme, pour atteindre le calme mental.
  • La méditation analytique (vipashana) : une réflexion qui est en accord avec la Vie, qui permet la clarté d’esprit sur la nature des choses, d’accepter, de s’abandonner à la nature des choses.

Les deux méditations se complètent : grâce à un esprit plus calme, on va pouvoir mieux analyser calmement et profondément. Et grâce à une bonne analyse, on va être plus calme.

tout l’enseignement du bouddha est inclus dans ces deux formes de méditation

 

 

Sagesses d’ailleurs series Ep1 Massai : La mort

« Et si on parlait d’Amour ? »

Massaï * page 67 et +

JOUR 2 La séparation

Croire à la mort, c’est croire qu’il y a une séparation entre le monde perceptible par nos co-naisse-sens et le non perceptible. Notamment, le rejet de la spiritualité a relégué la mort au rang de perspective angoissante, qui a mené les humains à vouloir vivre le plus longtemps possible, comme si on pouvait y échapper. Ceci dit, tout le monde meurt.

En rejetant la mort, l’homme venu d’ailleurs la nie, et de cette manière il se sépare d’une partie de lui-même : le divin. Ainsi l’homme moderne, le modèle, laisse toute la place à l’égo. Mais en croyant à la séparation, on matérialise une vie de séparation. Alors, l’homme moderne croit qu’il est seul, qu’il doit se débrouiller seul face à la mort. Et ça l’angoisse, ou alors il en fait un déni.

Evidemment, on ne parle pas d’une spiritualité religieuse, incarnée en un Dieu qui d’ailleurs serait séparé de sa créature. Bien à l’inverse, c’est une spiritualité intérieure qui se manifeste au travers de ce que chacun peut ressentir en lui, qui est d’un autre ordre. C’est la simple spiritualité qui est essence, spirit, évanessence, subtile, qu’on peut pourtant vivre dans beaucoup de nos gestes du quotidien, sans avoir besoin d’église et de statues, c’est d’abord une spiritualité concrète.

La mort faisant partie de la Vie, elle n’est que la fin de l’incarnation, mais ne constitue pas une fin de soi.

 

Les milliards de cellules et plus encore de bactéries qui me constituent sont-elles « moi » ? Non ! je suis moi ! Mais je suis quoi si toutes ces cellules et bactéries ne sont pas là où elles sont ? Elles meurent par bataillons à chaque seconde, pourtant je suis toujours là : qui est toujours là ? Si je n’étais que matière, alors je ne serai pas, je ne serai qu’un tas de bactéries et de cellules agglomérées et agitées par tout un tas de processus électriques, chimiques et biologiques.

 

Sagesses d’ailleurs series Ep1 Massai : dualité

Massaï * page 51 et +

« Et si on parlait d’Amour ? »

JOUR 1 La dualité

Toutes les choses sont reliées à d’autres pour former des paires complémentaires opposés :

le bien-être ne va jamais sans les difficultés, la joie ne va pas sans la tristesse, la vie ne va pas sans la mort, comme le jour ne va pas sans la nuit etc…tout au long de notre vie les opposés s’enchainent, que ce soit dans le déroulement de la journée, celui des émotions, celui des activités, celui des paroles et des pensées…

Mais la dualité n’est pas qu’un principe et une observation, elle est ressentie.

L’objectif n’est pas de valoriser le bon côté des choses, mais à apprendre à équilibrer les deux en soi.

Par exemple, le courage et la lâcheté : si on voit des gens se battre dans la rue, on ne va pas forcément s’en mêler pour prouver son courage, car il y a parfois mieux à faire. Il faut accepter d’être lâche pour être courageux.

Si nous refusons d’admettre cette part d’ombre en nous, nous finissons par la projeter sur les autres, par les juger, les critiquer. Mais c’est parce que nous portons en nous, cachée, cette part d’ombre, que nous la voyons chez l’autre.

Faisons ensemble l’exercice de ressentir quelques-unes de ce que nous appelons les contradictions, ces sentiments dits négatifs que nous pouvons ressentir parfois, les critiques que nous pouvons émettre, nos lâchetés et nos regrets, ce que nous ratons ou n’arrivons pas à faire. L’idée n’est pas d’analyser, mais de ressentir sans juger.

Ressentir, ce n’est pas adopter, mais c’est mieux diluer, laisser aller ce qui doit être laissé ; C’est aussi accuillir non pas une épreuve mais une difficulté apprenante, un en-saigne-ment ; C’est aussi découvrir quel élément de la mission de vie se trouve caché dans cette difficulté.

Nous pouvons ensuite trouver, pour chaque ressenti dit négatif, le contrepoint positif, son antidote. Par exemple, le stress est contrebalancé par la joie. L’idée n’est donc pas de combattre nos ressentis dits négatifs, mais de les accueillir, et de leur trouver leurs antidotes.

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Quelques pas de côté avec Ramana Maharshi : Les Dieux comme tout chose

Les mémoires ou enseignements de Ramana Maharshi sont des transcriptions de dialogues que le maitre spirituel avait avec ses visiteurs.

Question : Les Dieux existent-ils vraiment ?
R : Ils existent vraiment
Q : S’il en est ainsi, où existent-ils ?
R : En vous
Q : Mais alors, ce sont simplement des idées que je peux créer et contrôler ?
R : Il en va ainsi de toute chose

Voilà une notion compliquée à comprendre pour nous, je trouve. Qu’en pensez-vous ? Et à mon avis, elle montre la connexion entre la spiritualité et le quotidien.

Car « toute chose » est nécessairement créée et contrôlée par notre cerveau. « Tout chose » c’est cette chaise, ce téléphone, cet arbre, ce chant d’oiseau, cette pomme, et même moi, et toi.

Nous avons attaché des significations à tout ce qui nous entoure. Tout, vraiment tout est chargé de significations. Le livre qui est posé sur la table serait quoi s’il n’était un livre ? Le livre c’est quoi ? Des bouts de papier et de l’encre, seulement, qui n’ont aucun intérêt, aucun contenu, ni agréable ni désagréable.

Les significations, les utilités, l’agréable et le désagréable, les couleurs, les sons, les odeurs, les goûts, toutes les sensations sont où ? Elle ne sont pas dans les objets ! L’orange n’a pas d’odeur ni de goût, c’est un décodage de ses arômes et de sa texture qui me fait attribuer ces propriétés à l’orange ! L’orange, elle, n’a rien de tout ça ! L’orange est juste une orange !

Il en est de même pour tout : nous attribuons des propriétés aux choses, et leur donnons des significations : Nous les créons et les contrôlons selon nos croyances, nos besoins, nos choix, selon la culture dans laquelle nous sommes, selon l’éducation reçue, selon l’influence de l’environnement dans lequel nous sommes, et même parfois par obligation.

Cette personne qui, ce jour-là interrogeait Ramana Maharshi pensait peut-être à des Dieux réel, en chair et en os ? Qu’une chaise soit ici, dans cette pièce, ou non, sa signification est la même. Ce qui change, c’est la matérialité.

Pourtant, la matérialité ne donne pas le sens, elle ne fait que donner une forme, perceptible par nos sens. La matérialité d’une chaise ne donne pas son utilité. Le sens qu’on donne à toute chose lui donne sa véritable existence, sa signification.

Nous avons besoin de signifiants dans nos vies, c’est vital. Pourtant, les significations se trouvent dans notre cerveau, elles n’existent pas par elles-mêmes.

Je vois là le lien entre ce qui existe et le réel, et ce sont deux notions différentes. Ce qui existe ne nous sert à rien, en tant que tel. Le réel qu’on attribue à toute chose, lui, sort de nos cerveaux, il est créé et nous le contrôlons. Le réel est relatif, personnel, discutable. Signifiant.

Quelques pas de côté, spiritualité orientale

Le Tao manifeste n’est pas le Tao; S’abstenir de chercher à connaître ce que la connaissance ne peut connaître, voilà le mieux.
Qui connaît l’éloquence sans paroles et le discours muet atteint au trésor du Ciel. Il s’emplit sans jamais déborder, il se déverse sans jamais se vider.

 

L’enseignement de Ramana Maharshi

P39 Comment empêcher les distractions du mental ? Vous ne voyez les objets que lorsque vous oubliez votre propre Soi. Maintenez-vous dans le Soi et vous ne verrez pas le monde objectif
Ou encore : Quand on est en dehors du Soi, on est assailli par le désir de conformer le monde à ses volontés. Alors, on perçoit envies, angoisses et anxiétés, regrets et désirs obsessionnels. Se maintenir dans le Soi permet de rester en paix avec ce qu’on perçoit, avec ce qui est, avec ce qu’on vit, dans l’instant présent. Se maintenir dans le Soi, c’est notamment ne pas attacher trop de poids aux significations de nos perceptions. C’est par exemple analyser non pas ce qui s’est passé mais ce qu’on a perçu, et interroger en toute bienveillance la perception : est-il possible qu’une autre façon de voir cet évènement puisse conduire à une conclusion différente ? Est-ce que je veux continuer à considérer l’évènement comme je le perçois, avec ses désagréments, ou bien est-ce que j’ai envie de lui donner une autre signification qui allègerait ses conséquences émotionnelles ?


P39-40 Cela ne sert à rien de répéter des mantras, de faire du Yoga ou de la méditation si on n’a pas de volonté d’ouverture, d’ouverture spirituelle, d’introspection, fait un pas de côté.


P40 Pourquoi les Ecritures disent-elles que le Sage est comme un enfant ? Comme le Sage, l’enfant ne porte attention à tout évènement, joyeux ou triste, que tant qu’il dure, et quand il a pris fin, l’enfant n’y pense plus. L’enfant vit dans l’instant présent, sans confectionner de signification. A partir des significations, l’humain adulte renforce ses idées, renforce ses peurs ou alors ses désirs. Evidemment, les émotions nous impactent durant un évènement. Mais pourquoi les cultiver, ressasser, nous y attacher ? Cela crée des dépendances à nos évènements malheureux passés, ou des dépendances aux personnes qui étaient là quand on était dans un moment de bonheur. Alors, porter un regard distancié sur les évènements une fois qu’ils sont passés nous permet de faire la part des choses. Utiliser la PNL ou l’hypnose douce Ericksonienne peut aider, la médication n’est pas forcément l’unique solution.


P41 ‘Le Karma peut-il prendre fin ? Le Karma porte en lui les semences de sa propre destruction ». Le destin, c’est ce que je crée à chaque instant, par mes pensées, mes paroles, mes actes, mes intentions. A chaque instant, je crée ce que je vais vivre dans l’instant d’après, ou dans le jour qui suit et ainsi de suite.
Par exemple, si je m’oppose à mon voisin qui fait du bruit, il y a de fortes chances qu’il sera ensuite plus bruyant encore, rien que pour m’embêter. Si je l’aborde d’une autre manière, je vais avoir des chances de générer un changement de son comportement et donc de ma tranquillité.
Autre exemple, si je mange mal, je vais générer des maladies, de l’insomnie, des mauvaises relations, etc… j’accuserai un karma que j’ai pourtant créé.
Très rares sont les moments où une personne ne pourra pas, au fond d’elle-même, reconnaitre les origines de ses « malheurs ». Et quand on ne comprend pas, justement, c’est là qu’on parle du mauvais karma; C’est généralement une énergie qui est désaxée, une fatigue inconsciente; Il n’y a pas qu’une seule forme de fatigue. On peut être fatigué de corps, mentalement ou énergétiquement. Donc, quand rien ne va, ralentir, s’arrêter, faire une pause s’impose. Et un auto-soin énergétique peut aider à remettre les choses d’équerre. Quand rien ne va, on a tendance à ne pas se rendre compte que comme pour une autre fatigue, il faut s’arrêter, se reposer. Et on peut être tenté de se diriger vers des soins, énergétiques ou médicaux. Et alors, pourquoi ne font-ils pas l’effet escompté ? Imaginez que j’écrase l’accélérateur de ma voiture; la vitesse excessive va peut-être générer de votre part, docteur ou thérapeute, un coup de frein. Mais tant que je reste le pied sur l’accélérateur, je vais continuer de générer une vitesse excessive.

P42 « Les habitudes du mental empêchent la réalisation du Soi. L’ego crée des obstacles, ensuite l’égo souffre de la perplexité que font naitre d’apparents.  Cherchez qui pose les questions et vous trouverez le Soi »
Par exemple : Je ne peux pas faire une chose quelconque ? Le problème n’est pas dans ce que je ne fais pas, mais dans ma volonté de faire, qui est contrariée. Je ne veux rien faire ? Idem, le problème n’est pas là, mais dans la contrariété avec ce qu’impose mon environnement. Qui est contrarié ? Ce n’est pas le sujet de la contrariété, ni les personnes que j’accuse. Qu’est-ce que je veux en cherchant à faire ce que je veux faire ? Est-ce que je peux le faire ? Facilement ? Existe-t-il d’autres solutions ? Est-ce que la méthode est la plus efficace ? Suis-je désintéressé de fierté, de principes, de « il faut » ? Bref, est-ce qu’il y a moyen de faire autrement ? Les obstacles sont situés à un niveau différent de mon moi profond. Car les obstacles sont des désirs non réalisés. Mon moi profond, il n’en a rien à faire, en fait, des avoirs et des faires, du statut social ou encore des relations dites mondaines. Tout ça se joue à un niveau qui ne vaut peut-être pas la peine que je me ruine la santé mentale et physique, que je m’obstine ? Est-ce que là, maintenant, ici, j’ai à manger, un toit, des vêtements ? Qu’est-ce qui est vraiment important, en fait ? Est-ce que si je fais le bilan de ce que je suis, là maintenant, je peux percevoir la paix intérieure quand je respire profondément ? Et ressentir du soulagement par rapport à toutes les injonctions, qui sont les plus souvent les miennes.

 

Réflexions autour de la lecture du livre de Stephen Hawking « Y a-t-il un grand architecte dans l’Univers ? »

 

Réflexions autour de la lecture du livre de Stephen Hawking « Y a-t-il un grand architecte dans l’Univers ? »  – les passages en italique sont extraits ou quasi extraits du livre

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Le réalisme modèle-dépendant : notre cerveau interprète nos perceptions sensorielles en formant un modèle du monde. Lorsque ce modèle permet d’expliquer les événements, nous avons tendance à lui tribu le statut de réalité ou de vérité absolue.

L’histoire des sciences nous a proposé successivement différents modèles ou théories qui permettent de modéliser une même situation, chaque modèle faisant appel à ses propres éléments ou concepts fondamentaux.

Il faut adopter ensemble de modèles pour concevoir une réalité. On peut prendre pour exemple un Atlas, pour lequel on ne peut représenter l’intégralité de la surface terrestre sur une seule carte. Pour cartographier fidèlement la Terre tout entière, il faut un ensemble de cartes, selon différents modèles. Il n’y a donc pas de vérité unique, selon un modèle unique.

De la même façon qui n’existe aucune carte plane capable de représenter l’intégralité de la surface terrestre, il n’existe aucune représentation qui permette de rendre compte des observations physiques dans toutes les situations.

Echo : Il en est ainsi pour tous les aspects de notre vie, selon l’angle de vue, selon l’historique, selon l’objectif visé. De la politique aux courses, du branchement d’une lampe au travail, des plantes vertes aux vacances, on adoptera des modèles différents selon l’objectif. Si je veux partir en vacances le mois prochain, je ne vais pas m’étaler sur l’origine du mot vacances, ni sur les statistiques du nombre de jours de congés dans les différents pays, qui sont toutes des considérations valables des vacances, mais je vais m’attacher à définir où, avec qui, comment je vais organiser mes vacances. Je vais utiliser des modèles qui sont différents. De même, je vais utiliser un modèle différent qui j’utilise le verbe étaler au sens figuré ou au sens propre. Notre quotidien est truffé de modèles, que nous utilisons de manière automatisée. Cet automatisme est bien pratique car il permet d’aller vite, cependant il nous coupe aussi de l’ouverture à la nouveauté, donc de solutions à nos problèmes : on ne peut résoudre un problème sans sortir de nos automatismes. De ce fait, l’ouverture d’esprit, qui n’est pas une fracture du crâne, est utile et même salutaire pour initier la nouveauté. Les grands esprits ont tous été des briseurs de vérités, de Galilée à Einstein, de Mandela à ML King, de Jésus aux lanceurs d’alerte emprisonnés, et à ceux qui aujourd’hui sont traités de débiles ou de complotistes du moment qu’ils n’ont pas la pensée unique. C’est dans nos vies courantes que ça se passe : quand on rit d’un collègue qui a des idées à la con, quand on s’offusque d’une personne qui est raillée par un préfet ou par un ministre pour avoir dit des choses inadmissibles, ou d’une jeune personne qui refuse d’aller dans le sens du vent : ce sont des occasions de revoir nos vérités trop inscrites dans le marbre.

 

La lente émergence de la science dans l’histoire de la conception de la réalité des humains

autrefois les calamités étaient souvent le signe d’une offense faite aux Dieux. Ignorant les voies de la nature, les peuples des temps anciens ont inventé les dieux. Sans possibilité de saisir le lien naturel entre causes et effets, l’humanité était à la merci des Dieux.

L’humain est obsédé par la compréhension des choses, au point d’en oublier parfois leur simplicité et leur beauté. Aujourd’hui encore, ce qui n’est pas explicable est voué à des forces étranges et les Dieux ont été remplacés par d’autres forces qui restent inexpliquées.

Cependant, il vient 2600 ans Thalès eu l’idée que la nature obéissait à des principes que l’on pouvait déchiffrer. Depuis lors, les dieux et leur règne ont progressivement été supplantés par un univers gouverné par des lois, un univers dont la création suivait un schéma que l’on pourrait un jour comprendre.

L’idée d’un univers non anthropocentrique n’a pourtant été accepté seulement près de 20 siècles plus tard avec Galilée, et encore, celui-ci fut emprisonné pour ses idées révolutionnaires, lesquelles sont des vérités pour nous. Galilée serait aujourd’hui un dangereux agitateur, et nul doute que nos descendants adopteront certaines des idées que nous jugeons aujourd’hui insensées.

C’est à Laplace que l’on attribue la première formulation du déterminisme scientifique : si l’on connaît l’état de l’univers à un instant donné alors son futur et son passé sont entièrement déterminés par les lois physiques.

La science classique repose sur la croyance qu’il existe un monde extérieur réel dont les propriétés sont clairement déterminées et indépendantes de l’observateur qui l’étudie.

Cependant la science quantique nous apprend qu’une particule ne possède ni vitesse ni position définie tant que celle-ci on n’est pas mesurée par un observateur.

Le réalisme modèle-dépendant s’applique au modèle scientifique, mais égalent aux modèles mentaux conscients ou inconscients dont nous avons besoin pour comprendre et interpréter le monde. On ne peut extraire l’observateur – nous-mêmes – de notre perception du monde, car celle-ci est créée par nos perceptions sensorielles, notre façon de penser et de raisonner : notre réalité est construite à travers la lentille de l’interprétation de notre cerveau.

Le réalisme modèle-dépendant suite : Tout comme les humains, deux ondes qui se rencontrent ont tendance à se renforcer ou à s’atténuer mutuellement. Quand on lance un caillou dans une mare les vaguelettes se diffusent petit à petit. Quand on lance 2 cailloux dans l’eau, s’ils sont lancés pile au même moment leurs vagues vont se renforcer, dans le cas contraire elles vont s’annuler. Les vaguelettes formées sont des ondes, tout en étant constituées de particules. Les ondes répondent à une mécanique ondulatoire, tandis que l’eau réponde à une mécanique de matière classique. Mais Einstein a démontré que dans le domaine de l’infiniment petit, le photon de lumière se comporte à la fois comme une onde et comme une particule : deux modèles théoriques très différents rendent compte du même phénomène, chaque théorie peut rendre compte de certaines propriétés, mais aucune ne peut prétendre répondre à toutes les questions, ni être meilleur ou « plus réelle » que l’autre.

 

Qu’est-ce que la réalité ? si c’est ce que je perçois, et seulement cela, les ultrasons n’existeraient pas, puisque je ne peux pas les entendre. La radioactivité pas non plus, et bien d’autres choses que je considère comme exacts. Ces choses que je ne perçois pas étaient pures fantaisies avant leurs découvertes, et il n’y aucune raison à ce que nous soyons arrivés au bout des découvertes.

Par ailleurs, si seul existe ce que je peux percevoir avec mes 5 sens, si je quitte une pièce où se trouvent une chaise et une table, est-ce que ces deux objets y sont toujours quand j’ai quitté la pièce ? Si je reviens et qu’ils sont là, je peux constater qu’ils sont là, ok, et en être certain, mais je ne peux pas prouver qu’ils étaient là pendant que j’étais absent, n’est-ce pas ? Limiter la réalité du monde à nos sens est déjà une notion dépassée, donc peut-être que nous devrions avoir l’intelligence de laisser au doute sa place, et être moins certains de nos vérités, qui sont provisoires, provisoires d’ici à ce que d’autres après nous aient découvert d’autres aspects de ce que nous appelons la réalité.

De fait, peu de choses sont réellement réelles, et le réel est sujet au doute. Cela ne doit pas nous faire peur, ni arrêter nos activités, nous nous fions à ce que nous savons aujourd’hui, et construisons notre monde en fonction. Ces dernières décennies ont été un bond immense en terme de confort de vie, mais en même temps nous avons détruit la planète en la considérant comme une ressource, inépuisable de surcroit ; Aujourd’hui, les réalités d’hier changent, nos défis aussi, et nous devons composer avec des réalités nouvelles sans chercher à les nier.

 

Dans la physique newtonienne les objets matériels ont une existence propre, sont localisables avec précision et suivent des trajectoires bien définies, etc… Par contre dans la physique quantique, un objet ne peut pas être localisé avec précision, sa trajectoire et même le passé et l’avenir ne sont pas précisément déterminer. Les deux théories sont vraies et on peut rappeler ici que la théorie quantique n’a jamais été démentie, et à maintes fois été démontrée.

À une échelle quantique, celle des particules élémentaires, les objets se comportent d’une manière bien étrange par rapport à notre intuition naturelle. Même si en effet nous sommes constitués d’un nombre inimaginable d’atomes, qui répondent à ces lois étranges de la physique quantique, notre monde matériel est celui des grands assemblages que sont l’estomac, les ballons de football ou les navets. En conséquence, même si les constituants des objets de la vie courante y compris nous-mêmes sont quantiques, le fait que tous ces objets soient agrégés en paquets fait que ce sont bien les lois de Newton qui décrivent leur propriétés physiques observables.

On peut résumer cela de la manière suivante : les objets élémentaires répondent à la physique quantique, tandis que les objets macroscopiques répondent à la physique Newtonienne. On peut faire un parallèle, réducteur, entre les comportements d’une goutte d’eau versus le comportement d’un lac, ou encore le fait qu’un neurone ne définit pas le comportement du cerveau. A savoir que les échelles et les propriétés ne sont pas les mêmes et ne répondent pas aux mêmes modèles.

La physique quantique nous emmène dans un domaine qui est hallucinant pour nos esprits conformés aux normes Newtoniennes. La physique classique nous parle du monde que nous percevons et ressentons. Nous ressentons qu’un pierre tombe, nous ressentons notre propre poids, si on envoie la balle dans telle direction, elle va s’y rendre selon une trajectoire rectiligne, etc… La physique quantique répond à d’autres lois. Elle concerne des objets infiniment petits, dont nous sommes faits et dont tout l’Univers est fait. Elle ne concerne pas notre monde d’objets plus denses, car ces lois-là ne fonctionnent plus dans le monde des objets plus grands que l’infiniment petit. Le fait qu’il existe une autre « loi » physique est proprement hallucinant, non ? Ca veut dire qu’un autre principe physique existe, en dehors de celui que nous percevons. En plus, cette autre physique est mise en application dans notre quotidien, dans nos smartphones, ordinateurs, le laser, les outils technologiques de la médecine etc…

 

 

 

 

 

Le principe d’indétermination de Heisenberg nous dit que pour une particule élémentaire, plus la mesure de la vitesse est précise, plus la mesure de sa position est imprécise, et inversement. Ainsi, si on mesure la position d’un électron avec une précision d’environ la taille d’un atome, le principe d’incertitude nous interdit de déterminer sa vitesse à 1000 km par seconde près, ce qui manque cruellement de précision.

De même en physique quantique la nature ne dicte pas l’issue d’un processus ou d’une expérience, mais elle autorise un certain nombre de choix possibles, chacun ayant une probabilité de se produire. si l’on considère l’état d’un système à un instant donné, les lois de la nature déterminent non pas le futur et le passé avec certitude, mais des probabilités de futurs et de passés possibles.

Feyman a proposé un modèle qui nous permet de nous figurer ce principe : imaginez le trajet d’un objet entre le point de départ et le point d’arrivée. On peut diviser le trajet en une suite de flèches qui se suivent.

  • Pour les objets plus lourds les petites flèches se suivent de façon rectiligne et forment une trajectoire rectiligne : la trajectoire répond aux lois de la physique newtonienne.

 

  • Pour un objet quantique, chacune des petites flêches aura une trajectoire totalement aléatoire : répondant au principe d’indétermination). Dans le modèle quantique, la particule n’a pas de position définie entre le point de départ et son arrivée. Ceci ne veut pas ceci ne veut pas dire qu’il y a absence de trajectoire, mais que les particules peuvent suivre toutes les trajectoires possibles entre le point de départ et l’arrivée.

 

 

 

Ca à l’air d’être de la science-fiction : entre le point de départ et le point d’arrivée, un objet quantique peut faire le tour de la cuisine ou celui de la planète Vénus et venir se planter à l’endroit de son arrivée.

 

Pas de passé, pas de futur, juste des possibilités

L’influence de l’observation sur l’évolution d’un système la physique la physique quantique nous dit que pour réaliser une observation vous devez interagir avec l’objet que vous étudiez. Dans la vie courante éclairer une citrouille n’a que peu d’effet sur elle. On pourra revenir plus tard et déduire que la citrouille n’a pas évolué entretemps, ni dans sa position ni dans sa comestibilité, sauf si on la laisse là pendant des mois, en tout cas on peut aisément déduire son passé, et son futur. En revanche éclairer une particule quantique, c’est-à-dire la bombarder de photons, montre que l’observation, c’est à dire le fait d’observer, altère les mesures ultérieures. Plus tard donc, une nouvelle mesure sera aléatoirement différente de la première, et il sera donc impossible de connaitre le passé d’un objet quantique. Et il en est de même pour le futur. Seules se présenteront un spectre de possibilités.

L’univers lui non plus n’a pas une histoire unique, mais toutes les histoires possibles, une observation sur son état actuel affecte son passé et détermine les différentes histoires de l’univers.

 

 

 

Tchouang Tseu extraits

sur les lointains monts Kou-cheu habitent des immortels au teint de neige, délicats comme des vierges, qui, au lieu de se nourrir de céréales, aspirent le vent et boivent la rosée. Montés sur un char de nuages tiré par des dragons ailes, ils voyagent en dehors des bornes de l’univers. Il leur suffit de concentrer leurs esprits pour écarter les maladies et faire fructifier les récoltes. Ils sont capables de fondre tous les êtres de la création en une seule et même totalité indivise.

Le Tao manifeste n’est pas le Tao; S’abstenir de chercher à connaître ce que la connaissance ne peut connaître, voilà le mieux.
Qui connaît l’éloquence sans paroles et le discours muet atteint au trésor du Ciel. Il s’emplit sans jamais déborder, il se déverse sans jamais se vider.

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Côtoie le soleil la lune, étreins le temps et l’espace, fusionne dans leur totalité dissous-toi dans leur obscurité fluctuante, et tu ne feras plus la distinction entre les esclaves et les nobles ! La foule est affairée industrieuse, seul le saint semble idiot et bouché! Fais coincider tous les temps et tous les mondes dans la pureté absolue de l’Un.
sache pétrir la totalité des créatures dans la seule et même réalité de leur être !

 

nous dit qu’une fois morts nous ne regretterons pas notre attachement à la vie ? Qui a rêvé de viandes et de vin pleure au réveil, mais qui a pleuré dans son rêve, bien souvent, part joyeux à la chasse. Nul ne sait, au moment où il rêve, que son rêve est un rêve et non pas la réalité.

Ce n’est qu’au réveil que l’on comprend que les rêves étaient rêvés. Ce n’est qu’à l’issue du Grand Réveil que nous réaliserons que nous nous éveillons d’un long sommeil traversé de cauchemars. Seuls les sots demeurent persuadés qu’ils sont toujours en état de veille, jusqu’au moment où, soudain, la Grande Transformation les décille! Prince ou vacher, n’est-ce pas la seule chose d’assurée ?

Un jour Tchouang Tcheou rêva qu’il était un papillon froufroutant, qui, tout à sa joie, donner libre cours à se désirs, sans savoir qu’il était Tchouang Tcheou ; puis, brusquement, il s’éveilla, retrouvant la lourdeur de son corps ; il se demanda s’il était Tchouang Tcheou qui avait rêvé qu’il était un papillon ou un papillon qui se rêvait Tchouang Tcheou. Il y a certainement une différence entre Tchouang Tcheou et un papillon ; mais tel est l’effet de la transformation des êtres.

Un jour j’ai rêve que j’étais un papillon froufroutant, qui, tout à sa joie, donnait libre cours à ses désirs, sans savoir qu’il était moi ; puis, brusquement, je m’éveillai, retrouvant la lourdeur de mon corps ; je me demandais si j’étais moi qui avait rêvé être un papillon ou un papillon qui se rêvait moi. Il y a certainement une différence entre un papillon et moi mais tel est l’effet de la transformation des êtres.

La prévoyance est cause de malheur; les contrats ligotent, le travail suscite le commerce. Ne supputant pas, le saint se passe de recourir à la raison. Ne tranchant jamais, il n’a pas l’usage de la colle. Ignorant ce qu’est la perte, l’efficacité lui est inutile ; comme il ne sait pas ce qu’est une marchandise, il n’y a pas de commerce avec lui. Ces quatre auxiliaires, le Ciel les lui dispense.

 

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La vie est limitée, la connaissance sans limites. Qui, limité, cherche l’illimité, va au-devant de l’échec, et qui au terme de son existence croit connaitre ne fait que se leurrer. Seul celui qui ne s’attire ni renom pour ses vertus ni opprobre pour ses vices pourra préserver sa personne, parfaire sa vie, pourvoir à l’entre tien des siens, aller jusqu’au terme des années qui lui ont été allouées.

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Certes, les bras s’épuisent à porter les fagots, mais le feu, lui, du moment qu’il est alimenté, ne s’épuise jamais.

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Vie et mort, existence et disparition, grandeur et décadence, richesse et pauvreté, sagesse et sottise, gloire et opprobre, soif et faim, froid et chaud, tous ces aléas qui en une ronde incessante telle la course du soleil et de la lune tissent la trame de la destinée, sans que nul n’en comprenne jamais le pourquoi ni le comment, ne méritent pas de troubler l’harmonie du sage; ils ne peuvent pénétrer dans son for intérieur. Heureux et béat, il communie dans le grand Tout et bouche ses orifices sensoriels. Jours et nuits se succèdent sans heurts, le monde est pour lui un éternel printemps, car les saisons ne sont que le produit de notre appréhension des choses. Voilà ce que j’entends par la plénitude de la substance.

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bouche dépourvue de lèvres alla exposer ses vues au duc Ling de Wei. Sa conversation enchanta à tel point celui-ci qu’il ne pouvait voir un homme normal sans avoir envie de lui raccourcir le cou.

On raconte encore qu’un goitreux sut si bien charmer le duc Houan de Ts’i par ses discours que celui-ci ne pouvait plus voir un homme normalement constitué sans lui trouver le cou trop long. Celui qui possède une surabondance de puissance – ou de vertu – fait oublier sa forme. Mais le commun des hommes retient ce qui mérite d’être oublié et oublie ce qu’il faut retenir.
Tel est pour moi le véritable oubli. C’est pourquoi le saint sait laisser son esprit vagabonder.

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La prévoyance est cause de malheur; les contrats ligotent, le travail suscite le commerce. Ne supputant pas, le sage se passe de recourir à la raison. Ne tranchant jamais, il n’a pas l’usage de la colle. Ignorant ce qu’est la perte, l’efficacité lui est inutile ; comme il ne sait pas ce qu’est une marchandise, il n’y a pas de commerce avec lui. Ces quatre auxiliaires, le Ciel les lui dispense.
Qui est approvisionné par le Ciel en reçoit sa provende. Quel besoin aurait-il de recourir aux services des hommes ?

Un tel homme a forme humaine sans en avoir les sentiments (faculté de juger). Il a forme humaine, ce qui lui permet de vivre en compagnie de ses semblables, mais il n’en a pas les sentiments (faculté de juger), c’est ce qui explique qu’il n’y a pas place chez lui pour les jugements de valeur. II est petit, il se fait minuscule et c’est pourquoi il appartient à l’espèce humaine – il est vaste, il est immense, et c’est ainsi qu’il parfait sa nature céleste

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Les hommes authentiques ne s’insurgent pas de leurs faiblesses, ne forcent pas le succès et n’ourdissent jamais de plans. De tels hommes ne regrettent pas de s’être trompés ni ne se glorifient d’avoir vu juste. De tels hommes gravissent les plus hauts sommets sans trembler, entrent dans l’eau sans se mouiller, traversent les flammes sans se brûler. Ainsi sont ceux dont l’esprit est capable de s’élever dans la nue jusqu’au Tao !

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L’homme authentique respire Avec les talons, l’homme ordinaire respire avec le larynx.
Les hommes authentiques de jadis ne savaient pas ce signifiait se réjouir de la vie, pas plus qu’ils ne savaient cech signifiait avoir peur de la mort, aussi nulle joie en entrant, nulle protestation en sortant. Insouciants ils s’en venaient, insouciante ils s’en allaient. Gardant en mémoire le pourquoi de leur origine
ils ne se tourmentaient pas du pourquoi de leur trépas. Ils étaient heureux de ce qu’ils recevaient en partage et le restituaient sans un mot à leur disparition. Voilà qui s’appelle ne pas forcer le cours naturel des choses par 1 intervention de la conscience, ni seconder la part céleste qui est en soi par l’humain. C’est à ca que se reconnaît l’homme authentique.

De tels hommes ont l’esprit volontaire, le visage paisible, le front serein. Tristes, ils s’identifient à l’automne, gais au prin temps, leurs mouvements d’humeur s’accordent à la ronde des saisons. Ils se trouvent en conformité avec les choses si bien que nul ne peut circonscrire leurs limites.

Alors que les gens s’imaginent qu’il faut faire des efforts pour avancer, l’authentique a compris qu’il suffit d’avoir des pieds pour arriver quelque part.

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Il suffit que nous ayons reçu forme humaine pour nous réjouir. Mais puisque dans le cycle infini des transformations, il en est des milliers et des milliers d’équivalentes, n’avons-nous pas motif de nous réjouir pour l’éternité ?

Ou : Nous chérissons nos vies humaines, mais puisque dans le cycle infini des transformations, il en est des milliers et des milliers d’équivalentes, n’avons-nous pas motif de nous réjouir pour l’éternité ?

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m’envolerai à tire-d’aile hors des bornes du monde pour traverser les steppes du non-être et m’installer sur les terres de l’illimité.

Insu se laissa arracher cette réponse :

– Laisse ton esprit vagabonder dans la sérénité. Unis tes souffles au silence. Conforme-toi au cours spontané des êtres, n’accueille en ton sein nulle pensée et le monde connaîtra la paix.

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Lao Tseu,: le Sage déverse ses bienfaits sur la terre entière, mais se garde bien de le laisser paraître. Il contribue à la perfection et au bonheur de tous les étres sans que le peuple ait le sentiment de rien lui devoir. Il est là, mais personne ne connait son nom, si bien que chacun vit heureux. Il se tient dans l’insondable et se meut dans le non-être.

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Sache aller jusqu’au terme de l’illimité et vagabonder dans l’invisible. Tire parti de ce que tu as reçu du Ciel sans en chercher avantage. Contente-toi d’être vide.

L’esprit de l’homme parfait est un miroir. Un miroir ne reconduit ni n’accueille personne; il renvoie une image sans la garder. C’est ainsi qu’il domine les êtres sans être blessé.

Alchimie Taoïste avec Wen Bo Dong et SUNEVA

Merci à Estelle SUNEVA pour cette belle conférence, dont voici quelques extraits.

Les 4 niveaux de raffinement – 4 Synchonicités :

Raffiner le Jing en Qi   – L’ego
Raffiner le Qi en Shen   – Pierre Philosophale
Raffiner le Shen en Espace   – Elixir d’Or
Raffiner l’Espace en TOUT   – Aura

A chaque fois qu’on effectue un raffinement, cela implique que les autres raffinement sont aussi en train de se faire

Comment fait-on la Pierre philosophale ?
soit interne : par la méditation
soit externe : par les Talisman, ou avec des plantes

 

 

 

 

La Réalité, c’est relatif et mouvant.

La Réalité c’est relatif et mouvant.

La réalité statique est très limitée ! La réalité, c’est « il pleut », ou « il fait jour ». Le nombre de jours de pluie n’est pas une réalité, c’est un chiffre, un décompte, ce n’est pas une réalité.

La réalité est une notion très fragile, dynamique : la science se sert des interprétations, des mesures, des calculs, des équations issues d’observations, et la réalité évolue sans cesse. Donc, il faut éviter de lui accorder trop de crédit, car beaucoup de réalités peuvent évoluer.

La « réalité » est relative à nos connaissances. La réalité évolue à mesure que la recherche ou le hasard découvre d’autres paramètres, à mesure qu’on développe des appareils pour mesurer plus finement ce qu’on peut observer et même plus.

Exemple : Avant l’invention des « molécules », elles n’existaient pas aux yeux des « réalistes », on est bien d’accord ? Pourtant, on peut aujourd’hui soigner des maladies à partir de molécules qui ont été inventées. Elles existaient avant leur invention, mais elles sont devenues « réalité » avec leur découverte : on utilise le mot invention pour les découvertes, ce n’est pas pour rien ! Donc, ces molécules ne sont pas plus réelles après leur découverte qu’avant !

Dans certains domaines, on a même dépassé le stade de la perception humaine. Les ultrasons et infrasons nous permettent des calculs et des soins dont nous ne pouvions pas soupçonner la « réalité » avant leurs « inventions ». Là aussi, la réalité a beaucoup évolué, elle est dynamique.

Donc, méfions-nous des affirmations définitives de la réalité, et des généralisations : ce n’est pas parce qu’il est établi que la Terre est ronde et non pas plate que toutes les vérités scientifiques actuelles sont définitives !

Réalités construites :

les « chiffres » mentent ou pas : Un chiffre est un chiffre, lui ne ment pas. Mais c’est le choix de la mesure qui peut être incomplet, mal mesuré, hors contexte.

Un chiffre ne parle pas : un chiffre est un chiffre, il ne parle pas en lui-même, c’est le contexte dans lequel il est placé qui parle, et la signification qu’on lui donne. Un chiffre « élevé » peut être considéré comme un résultat menant à un jugement négatif ou positif, selon le contexte.

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