Catégorie : Méditation&Spiritualité (Page 14 of 52)

Vouloir que la réalité soit différente de l’existant : une maladie commune

Vouloir une autre réalité est un conflit interne destructeur. Destructurant de paix interne, destructeur de relations avec l’extérieur, guerres et dépressions, burn-out et autres joyeusetés.

Pensez un instant : si on cesse de vouloir changer la réalité de celle qu’elle est, dans quel état intérieur on se trouve alors ? Apaisement, sérénité, relâchement.

La première étape est de réaliser qu’on peut adopter cette idée, si on veut. Et de réfléchir à toutes les situations dans lesquelles on se trouve en opposition avec la réalité.

Evidemment, parfois l’état du réel ne permet pas de vivre sereinement, et il faut en changer. Mais s’opposer n’est pas changer, c’est même fuir le changement. S’opposer, c’est attendre que la réalité change par l’extérieur : les autres, le hasard …

Il faudrait que Putin arrête d’attaquer l’Ukraine pour qu’on soit en paix, donc on attend de Putin qu’il arrête. Il y a peu de chance que ça arrive de cette manière. Alors que s’atteler au changement aurait certainement déjà abouti à une paix à l’heure qu’il est.

Il faudrait que les non-vaccinés se fassent vacciner pour que les hôpitaux ne soient pas engorgés. En les « emmerdant », on attend d’eux que ça change. Humm, quel que soit l’ennemi, vous pensez qu’ils réagissent différemment de vous ? : quand on vous ordonne de faire quelque chose dont vous ne voyez pas (votre) intérêt, tout en vous insultant, vous avez envie d’obeïr ? …

C’est un comportement irréfléchi que de détruire ce qui est par la force, en imaginant qu’un monde meilleur puisse émerger par miracle de la violence de la loi du plus fort. Un jour ou l’autre, la réalité qui n’a pas été transformée en une autre réalité, revient, renforcée par l’énergie du désespoir, et la loi du plus fort appartient à quelqu’un d’autre qui fera régner la même violence : c’est pas très intelligent, ou bien ?

Le changement, c’est une nouvelle réalité construite. Or, la destruction par l’opposition ne fait que s’éloigner d’une réalité qui n’est que mise en sourdine.

Pensez aux états dépressifs : Une personne dépressive voudrait elle aussi que la réalité soit différente de celle qu’elle est. La différence, c’est qu’elle ne peut pas taper sur les autres. Elle sa plutôt s’écrouler : en dé-pression, la personne sombre. C’est sombre.

Une des raisons pour lesquelles autant de personnes tombent dans des états dépressifs, c’est justement cette illusion que quand la réalité ne nous plait pas, elle doit changer d’elle-même. Et si on ne se sent pas bien dans la réalité, c’est de la faute de la personne qui ne se sent pas bien  : « il faut que tu t’adaptes, le monde est comme ça, tu dois t’adapter » … culpabilisation en plus du malaise ! Là, on a tout gagné !

La réalité est à l’intérieur.

C’est une idée saugrenue dans notre monde hyperrationaliste : le monde est ce qu’on perçoit du monde. Exemple : pour une personne qui vient du fin fond des Vosges, les embouteillages quotidiens parisiens sont une ineptie. Sa réalité est différente, et cette réalité mène à une perception négative des embouteillages parisiens. A l’inverse, pour le banlieusard qui se tape 3 heures de trajet par jour, ça fait partie de son quotidien, et il ne se verrait pas vivre loin de tout dans un village paumé où y’a rien, rien à acheter à manger, pas de travail, où les voisins sont surement des tarés. La perception des choses mène à des jugements, et à des préférences, à des choix. En sortent des lois, et des postulats de vérité : c’est ça la réalité, et pas autre chose. La réalité dépend de ce qu’on fait, de ce qu’on perçoit, de ce qu’on choisit de retenir.

 

L’amour du travail, un choix !

Encore un choix ! Celui de l’Amour du travail.

Je peux aller au travail en me disant  » oh là là encore une journée de travail, j’ai un agenda avec des choses pénibles, je ne suis pas sûr de moi en fait  » ou bien  » je vais apprendre de nouvelles choses, mon travail routinier je vais l’aborder autrement et lui donner du sens, je vais mettre de mes talents naturels dans mon travail, je vais être surpris par plein de choses, le travail fait partie de ma journée, je vais y trouver des petits plaisirs certes mais des plaisirs quand même »

Tous nos actes sont dirigés vers la recherche du plaisir et le rejet du déplaisir : si j’aborde mon travail comme un déplaisir, je vais vivre mon travail en mode rejet, en mode stress, en mode contradiction entre ce que je voudrais faire et ce que je dois faire.

Si j’accepte que le travail ne représente pas un plaisir immense et n’est pas mon objet de bonheur absolu, mais que c’est moi qui peux trouver un plaisir certes modéré, mais quand même calme et détachement dans ce temps et cet endroit, je peux modifier mon état interne de stress et de frustration.

Il est également possible de se mettre dans une bulle de protection, pour vivre ce moment agité, avec des personnes peut-être pas sympa, des tâches pas drôles, de façon détachée.

Par la suite, on peut mettre de soi dans le travail : qu’est-ce que je peux apporter de moi, de mes valeurs et de mes talents et comportements, de mes apprentissages acquis dans ma vie personnelle, dans mon travail ? le travail se transforme alors.

Alors, je peux même trouver du plaisir dans mon travail.

Ne pas attendre du bonheur qu’il soit total, intense, explosif permet de vivre d’apprécier aussi les moments qui sont « juste » agréables. Mettre de soi dans ce qu’on fait permet de rendre agréables des moments qui sont en eux-mêmes peu excitants.

Le fait de trouver une tâche agréable ou non est une évaluation, un jugement, qui nous renvoie à développer des émotions qui y correspondent.

Mais une tâche est toujours neutre ! Une activité quelle qu’elle soit est neutre ! C’est nous, par notre évaluation, qui lui donnons une couleur agréable, désagréable, excitante ou même dégoutante !

Nager dans une eau à 10°C puis faire du vélo puis de la course à pied, c’est un moment de grand bonheur pour un triathlète, et pourtant les mêmes activités sont horribles pour beaucoup de gens !

Certes, récurer les toilettes n’est pas excitant, mais l’activité est récurer les toilettes, c’est tout, elle ne porte en elle aucun jugement ! Par exemple, il suffit de penser au fait que les toilettes seront propres après, de penser au fait que l’hygiène est quelque chose d’important, pour modifier l’évaluation. On peut même se rappeler que beaucoup de gens sont incapables de faire ça, et donc d’être fier d’en être capable. On peut même penser que l’on a fait un « progrès » dans la tête par rapport aux gens qui s’arrêtent à leur dégout de cette activité. etc… ça peut aller loin.

Ca me rappelle cette histoire vraie de ce prisonnier condamné à vie aux USA qui a trouvé le bonheur en prison, par le fait de reconsidérer son existence, en précisant que comme il n’a pas le choix d’être en prison ou libre, il a commencé par cesser de se plaindre car ça ne lui apporte rien de positif, puis a petit à petit reconsidéré toute son existence. Il est devenu un « vieux sage » à qui beaucoup voulaient rendre visite …

Le travail n’est d’ailleurs pas une prison, et chacun peut soit faire son travail dans la survie ou dans la joie de la vie, une joie permanente, non explosive, intérieure, celle du maximum de paix.

Dépression : un état ou une maladie, un choix à faire

Tout le monde a le droit de considérer la dépression comme un état, l’état dépressif, ou comme une maladie. La dépression répond à des critères, elle est reconnaissable à ce qu’on appelle des symptômes. Mais elle touche des personnes, qui sont uniques.

Les mots et le sens des mots est important, et va renforcer l’état dépressif ou la dépression.

Dire « ma dépression », c’est s’approprier ce qui correspond à une maladie, une anomalie. C’est déprimant. Non, ce n’est pas une « réalité », c’est un choix ! Un choix de langage.

Dire « la dépression » c’est déjà commencer par séparer la « maladie » de soi. C’est tout autant une « réalité », non ? La réalité dépend de la perception, mais aussi de l’interprétation. Or, dans la dépression, il n’y a aucun perception extérieure, c’est un état intérieur.

Dire qu’on est dans un « état dépressif » modifie encore la scène, puisque cette façon de parler de la même chose que précédemment détache la dépression de la permanence, et de la maladie, et de soi. Il n’est plus question de maladie, c’est un état. C’est aussi une impermanence, car personne n’est dépressif 24/24. Enfin, si c’est un état, ce n’est donc pas soi.

Mieux encore, dire que c’est un état se rapproche des notions d’état d’humeur et donc des processus corporels qui sont en place : hormones de la dépression, dé-pression de la bonne humeur, effondrement de la bonne pression, un état dépressif est une situation d’effondrement, avec cet état moral qui tire vers la tristesse profonde, avec ce vortex qui tire vers les profondeurs, avec ces idées négatives permanentes, avec cette interprétation extrême et systématiquement négative des choses, même quand parfois on se dit  » oui je sais, je ne devrais pas, je voudrais bien ne pas tout prendre mal, mais c’est plus fort que moi, je n’ai pas de pouvoir » : c’est bel et bien un état !

Que cet état soit classé comme maladie, à quoi ça avance ? Déclarer cet état « maladie » va casser la personne, lui ôter son pouvoir, son espoir : elle est « victime » d’une maladie, une maladie est quelque chose qui lui arrive, qui lui tombe dessus, alors qu’elle a déjà le moral dans les chaussettes. Cette « maladie » va conduire aux sparadraps que sont les médicaments chimiques qui vont déresponsabiliser la personne, lui ôter tout pouvoir sur son état. La maladie va alors laisser la personne dans sa croyance qu’elle ne peut rien y faire, la personne ne va pas bouger, et ne pas bouger est justement renforcer l’état de dé-pression ! Cercle vicieux qui peut dure longtemps …

Les mots ont un pouvoir, et ils sont un  choix ! Les mots génèrent des réactions internes, et ces réactions internes sont dirigées soit vers le découragement, la dépendance, la dépossession de sa vie, et les hormones du stress vont se renforcer ; ou bien à l’opposé, les mots vont générer des réactions dirigées vers l’espoir, la perspective, vers cette lueur d’espoir qui brûle au fond du coeur, si ténue souvent mais toujours présente, et avec beaucoup de bienveillance et de non-jugement, ce sont des hormones de la sérénité qui peuvent être produites, avec le concours de méthodes, pratiques et techniques souvent simples.

Chacun choisi ses mots, et choisi ses croyances. Mais vouloir imposer une manière de voir négative, et asséner des coups au moral déjà défaillant des êtres affaiblis, et prescrire de la chimie et des années de psy qui ressassent le passé, ce n’est clairement pas le choix d’un coach, qui va s’intéresser à la personne, à l’être humain, à l’espoir, dans le non-jugement, en valorisant, en accompagnant.

Confusion entre amour et désir

 

Confondre les deux, du moins ne pas clarifier, mène à des conflits, relationnels, extérieurs, mais aussi intérieurs, confusion des sens, et des émotions. C’est perdre des illusions que de clarifier l’Amour, confondu avec le désir souvent personnifié, matérialisé dans la possession d’une personne, de Dieux, d’animaux, dans des croyances, ou même d’objets. On ne donne pas l’Amour, on est Amour. Et on ne possède jamais l’Amour de l’autre.

La confusion entre Amour et désir crée un malaise, une incertitude, une peur, celle de perdre l’Amour si le désir de l’autre n’est plus dirigé vers soi.

Et si on parlait de plaisir ? dans le sens d’une réjouissance profonde, qui nourrit, qui satisfait. Par un comportement, je peux ressentir ce plaisir en la présence d’une personne, et souhaiter que ce plaisir dure, que je puisse le retrouver. C’est le désir. C’est normal des ressentir cela. Tous nos actes sont dirigés vers le plaisir, et dirigés aussi pour fuir le déplaisir.

On ne peut pas perdre l’Amour, il est là tout le temps, à l’intérieur. On peut perdre le désir, on le perd en permanence car il est instantané, fugace, volatile.

Alors vivre avec quelqu’un est-il de l’Amour ou du désir ? Souvent, on rencontre le désir, parfois on rencontre l’Amour, c’est à dire une personne qui facilite l’émergence de l’Amour en soi. Mais l’Amour n’étant pas personnel, une personne en Amour ne sera pas amoureuse d’une personne, mais sera Amour ! Etre amoureux c’est alors du désir.

L’Amour et le désir

L’Amour Est, le désir a, l’Amour est Être, le désir est avoir,
L’Amour est présent, et un présent est un cadeau, immanent, le désir est futur, dans ce qu’on veut avoir et qu’on n’a pas,
l’Amour est permanent, le désir une impulsion,
L’Amour est disponible, le désir est possession,
l’Amour est inconditionnel, le désir toujours conditionné,
l’Amour détaché, le désir est rattaché,
l’Amour immatériel, le désir rattaché à la matière…

Les deux sont indispensables. L’Amour nourrit l’âme, le désir nourrit le corps. Le désir est rattaché à la survivance, l’Amour à la Vie. Il est indispensable de se nourrir, de respirer, de se reproduire, toutes ces notions sont rattachées au désir, c’est instantané et incontournable. Le désir est une condition nécessaire à l’Amour, qui est un état profond, un sentiment d’Être, qui n’a pas besoin de nourriture terrestre, et sa respiration est spirituelle, le spirit, l’Essence.

Confondre les deux, du moins ne pas clarifier, mène à des conflits, relationnels, extérieurs, mais aussi intérieurs, confusion des sens, et des émotions. C’est perdre des illusions que de clarifier l’Amour, confondu avec le désir souvent personnifié, matérialisé dans la possession d’une personne, de Dieux, d’animaux, dans des croyances, ou même d’objets. On ne donne pas l’Amour, on est Amour. Et on ne possède jamais l’Amour de l’autre.

La confusion entre Amour et désir crée un malaise, une incertitude, une peur, celle de perdre l’Amour si le désir de l’autre n’est plus dirigé vers soi.

Et si on parlait de plaisir ? dans le sens d’une réjouissance profonde, qui nourrit, qui satisfait. Par un comportement, je peux ressentir ce plaisir en la présence d’une personne, et souhaiter que ce plaisir dure, que je puisse le retrouver. C’est le désir. C’est normal des ressentir cela. Tous nos actes sont dirigés vers le plaisir, et dirigés aussi pour fuir le déplaisir.

On ne peut pas perdre l’Amour, il est là tout le temps, à l’intérieur. On peut perdre le désir, on le perd en permanence car il est instantané, fugace, volatile.

Alors vivre avec quelqu’un est-il de l’Amour ou du désir ? Souvent, on rencontre le désir, parfois on rencontre l’Amour, c’est à dire une personne qui facilite l’émergence de l’Amour en soi. Mais l’Amour n’étant pas personnel, une personne en Amour ne sera pas amoureuse d’une personne, mais sera Amour ! Etre amoureux c’est alors du désir.

 

Une phrase, une réflexion – Samedi 19 Aout 2023

Les Oeuvres de Maitre Tchouang

 » qui se trompe ne saurait troubler celui qui détient la vérité « 

Ne sois jamais inquiet d’avoir troublé quelqu’un qui prétend détenir la vérité. La vérité est ici comprise dans le sens de la certitude inébranlable. On ne peut troubler les gens qui n’écoutent rien d’autre que leur propre carte du monde. Et si tu penses avoir été trop loin dans tes paroles, prends du recul et sans aborder à nouveau le sujet, montre ton affection indéfectible à l’Être dont le statut d’estime auprès de toi a pu être blessé.

Toi, ne te laisse pas troubler, respecte les vérités des autres certes, mais sois fiere de tes valeurs, de ta vérité. Considère que ta vérité n’est jamais LA vérité, que même ta vérité change selon le remodelage permanent de la carte de ton monde, et que la carte n’est pas le territoire. Sois tranquille, reste dans le dialogue, écoute l’autre en t’intéressant à lui, à ses motivations, dans l’ouverture.

 

Les Huit versets de l’entraînement de l’esprit : Verset 1 Commentaire

Considérant tous les êtres comme plus précieux qu’un joyau qui exauce tous les souhaits pour accomplir l’objectif ultime, je ne cesserai de les chérir.

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je prends soin de chaque être, chaque ! même les moustiques, même les cons, et … même les tortionnaires ? oui, car tortionnaire est un jugement, con est un diagnostic, et le moustique n’est qu’un mot qui désigne un petit insecte volant.

Oui, je les chéris car tous font partie du dessein de la Vie, qui accomplit ce qui doit être accompli, ce qui est déjà accompli. C’est écrit dans le verset, chaque être vivant tend vers le « but ultime » : le but ultime de la Vie est l’Amour, unifié, universel et total.

Les cons, les tortionnaires et les moustiques ne sont que des éléments de décor auxquels je ne dois pas faire attention. je dois éviter de m’attacher à leur comportement qui est permis par le déséquilibre d’un monde qui n’est pas encore dans l’atteinte du « but ultime ». Réjouis-toi, me dis ce verset, dans le but ultime les cons n’ont pas de place, car ils n’existent pas vraiment.

Les cons n’existent pas dans l’êtreitude : chaque con, et même chaque tortionnaire, veut être reconnu, en paix, veut être aimé, chaque être même les pires connards, veut aimer ce qu’il pense, et veut pouvoir aimer ce qu’il pense en paix. L’agitation qui anime certaines personnes dénote cette absence de paix, cette guerre qui est d’abord intérieure, puis extériorisée par la violence permanente envers tout et tous.

Les cons ne sont qu’un instrument du but ultime. Leur comportement n’est pas eux. Tout  comme mon comportement n’est pas moi, mais un reflet de ce qui m’agite. Plus je remonte vers mon moi vrai, l’Être, moins je me comporte de façon agitée, envieuse, désireuse, possessive, moi-ique, égocentrique.

Donc, je peux commencer par ignorer le comportement des cons. Par la non-réaction (plutôt que la non-violence), la non-réaction qui est en quelque sorte le message suivant :  » cause toujours, je sais que ton vrai toi n’est pas ce que tu montres (la violence, le pouvoir, la connerie), ce que tu montres n’est pas important, je l’ignore, ce que tu montres n’est pas toi, et ton vrai toi est recouvert de cette bêtise qui t’empêche de vivre ton Être véritable, qui est Amour. Comme ta connerie empêche toute communication vraie d’âme à âme, je ne réponds pas à ta bêtise (tes mots, tes coups) mais je reste silencieux, je préserve le moment où tu t’éveilleras à l’Amour »

Parce que moi aussi, parfois, je me laisse emporter par les mots, les émotions, par les significations, qui ne sont pas mon Être profond qui est seulement et simplement Amour universel. Quand je suis dans ces moments, rien n’atteint mon Être, je suis sous la chape du plomb de la bêtise. Pourtant, à mon niveau, je participe à l’objectif ultime.

Tous les êtres : tous !
Et chaque être exauce tous les souhaits !
Et chaque être tend vers l’objectif ultime !

Ca nous semble difficile à croire, tant nous sommes prisonniers de nos égos. Et l’égo juge. L’égo juge car il a peur. Peur de la douleur, celle infligée par ceux qu’il juge comme mauvais. C’est une tendance naturelle et salutaire de s’éloigner de ceux qui nous font du mal. Et c’est bien ainsi, c’est un instrument de survie. La survie de quoi, de qui ? La survie de cette incarnation actuelle.

Si je vois cela d’une manière plus élevée, et que je me place au niveau de l’Amour, je me rends vite compte que combattre est vain. Car je verse alors moi aussi dans la petitesse, me laisse emporter par mes émotions. Car, surtout, combattre ne sert à rien car tant que les êtres emplis de haine ne sont pas emplis d’Amour, ils recommenceront, encore et encore, à faire mal aux autres. Et en combattant, je renforce, je divise, et je participe à cette division : comment convaincre de dialoguer alors que je suis les armes à la main ? Ca ne peut pas marcher comme ça.

Voilà pourquoi le seul chemin est celui de la paix. Ma paix d’abord, qui peut rayonner sur les autres, sur les agités. Détaché du jugement, de mon jugement et de celui des autres, je deviens moins perméable tout en pouvant mieux diffuser ce que je suis vraiment.

Et quand parfois je repars dans les émotions, à l’occasion d’une news qui me fait peur (ce qui génère colère et frustration, sidération, tristesse et désolation) qu’elle vienne par un média ou pas un voisin, rien ne sert de réagir, je peux laisser aller, laisser parler, on ne convainc personne quand les émotions parlent plus fort, quand les émotions forment la vérité alors la raison est déconnectée.

N’oublions pas, chaque être exauce nos souhaits !!! Ca semble paradoxal ! Le souhait de quoi ? de l’Amour unifié et universel ! C’est-à-dire que chaque être participe, quoi qu’il fasse, à la réalisation de l’objectif ultime, celui qui est souhaité par tous. En somme, il faut que les cons soient cons pour que les étapes vers l’objectif ultime de l’Amour unifié puissent se passer. Comme une purge nécessaire.

je peux comparer à mon état intérieur : quand je suis en colère, quand je suis méchant à savoir quand je ne nourris pas l’amour unifié pour tous et tout, je ne peux être paix, je ne peux pas être amour ! Il faut que je purge mes états égotiques de peur pour retrouver une paix intérieure. Tant que je n’ai pas purgé cela, je ne peux réaliser l’objectif d’une paix intérieure. Et si je veux atteindre une paix encore plus grande, je dois me purger toujours plus de mon égocentrisme, mon égo qui me ramène à MES intérêts, car c’est ma protection que je défends en tant qu’individu.

Alors que en tant que partie d’un tout, je peux laisser aller cette attention focalisée sur la non-perturbation de ma peur permanente, primale. Quand mon être s’éveille, ma peur s’abaisse. Et pour que mon être s’éveille plus, je laisse mes peurs primaires aller un peu plus à chaque fois : laisser aller, plus encore que lâcher prise.

Ainsi, si je veux atteindre un état de grâce, je dois m’unifier à l’Être en moi et m’éloigner du moi égotique qui est un cousin du con, et du tortionnaire. Tortionnaire de quoi ? de la liberté de la fluidité de la Vie. Celui qui veut posséder, contrôler, diriger, penser ce qui est bon de mal. je le hais quand c’est l’autre, pourtant je fais ça à tout bout de champ. Pour être en paix, je dois lâcher celui-là, ce con tortionnaire en moi.

Quand la paix se présente, je sens comme les émotions sont neutres, comme ce qui se passe autour m’est indifférent, car le jugement s’éloigne. Et plus je suis en paix, moins il y a de passé et de futur. Et plus j’atteins l’allégresse, légère ou plus rarement éclatante, plus je suis seulement dans l’énergie du moment, le temps et l’espace disparaissent, et l’objectif ultime se rapproche.

Ce « tous les êtres qui exaucent les souhaits », c’est moi, moi qui exauce le souhait de l’Être d’être en paix quand je lâche mes identifications, mes significations, mes vérités, et que je me laisse porter par l’êtreitude naturelle des choses, quand je lâche tout le contrôle et que je m’abandonne à ce qui est. Des émotions, j’en aurais toujours, et des cons aussi. Ce que je peux faire, c’est de m’y attacher moins, pour que ce qui exauce mes souhaits soit leur non-action dans le domaine de l’Amour. Et d’en faire une force intérieure, la mienne, pour que ma paix soit la mienne, et leur non-action d’Amour renforce ma croissance dans l’Amour par ma non-réaction.

 

Ma Maman

Vois-tu, quand je suis dans la nature, dans la forêt ou n’importe quel beau paysage, je me sens intégrée dans un tout, en harmonie avec un absolu, faisant partie d’une création, retrouvant des racines, quelque chose dont je suis issue.

Mais dès que je retrouve la réalité du quotidien avec ses problèmes, ses contradictions, ses tensions, je me sens marginale. Pour vraiment vivre dans ce monde, il faut se battre, et je ne suis pas une battante. Alors je vis « à côté », en marge, je vis une existence banale et sans intérêt.

Alors, quel est le sens de ma vie ? Pour peupler la Terre ? Une de plus ou de moins ! Alors, je ne vois qu’une seule raison d’exister : ma vie n’a de sens que dans la mesure où je fais place à la présence de Dieu dans ma vie, que je contribue, à la place où je suis, si petite soit-elle, avec les moyens dont je dispose, à la venue du Royaume de Dieu. Mais cela, je ne peux le faire sans l’aide du Saint Esprit, il faut que je suis entièrement disponible et non pas remplie du « moi ».

Les Huit versets de l’entraînement de l’esprit

Les Huit versets de l’entraînement de l’esprit

par Guéshé Langri Thangpa

  1. Considérant tous les êtres
    Comme plus précieux qu’un joyau qui exauce tous les souhaits
    Pour accomplir le but ultime,
    Je ne cesserai de les chérir.
  2. Chaque fois que je me trouve en compagnie,
    Je me verrai comme le plus humble de tous,
    Et tenant les autres pour suprêmes,
    Je les chérirai du plus profond de mon cœur.
  3. Dans tous mes actes, j’observerai mon esprit
    Et, dès que surgissent les émotions destructrices,
    Je leur ferai face et les écarterai avec fermeté
    Car elles sont néfastes pour moi-même et pour autrui.
  4. Quand je rencontre des personnes négatives
    Ou accablées par le poids des méfaits et de la souffrance,
    Je les tiendrai en grande estime,
    Comme si je découvrais un trésor rare et inestimable.
  5. Quand, par envie, une personne me fait du tort,
    M’attaque ou me méprise,
    Je prendrai sur moi toute défaite
    Et leur offrirai toute victoire.
  6. Même quand une personne que j’ai aidée,
    Ou en laquelle j’ai placé de grands espoirs,
    Me traite de façon très injuste,
    Je la verrai comme un véritable maître spirituel.
  7. En bref, directement ou indirectement,
    J’offrirai aide et bonheur à tous les êtres, mes mères,
    Et en mon for intérieur, je prendrai sur moi
    Tous leurs maux et toutes leurs souffrances.
  8. J’apprendrai à préserver toutes ces pratiques
    Des souillures des huit préoccupations mondaines.
    Puissé-je reconnaître toutes choses comme illusoires
    Et, brisant la chaîne de l’attachement, me libérer de la servitude !

Méditation préparation 3 : les techniques de respiration

 

https://www.centre-paramita.fr/blogs/meditation/preparations-4

MÉDITATION : Motivation & Techniques de Respiration

Apprendre à Méditer vers le Calme Mental

LA MOTIVATION

Elle ne doit pas être uniquement orientée vers l’atteinte du simple calme mental doté des deux félicités découlant des deux souplesses (physique et mentale), mais elle doit absolument être dotée des portes d’entrées dans la voie de l’atteinte du bonheur de la libération et de l’omniscience. Sans cette motivation, non seulement le simple calme mental obtenu ainsi ne contribuera pas à l’atteinte de la libération ou de l’omniscience, mais il est même difficile de dire s’il pourra contribuer au bonheur des conditions élevées (renaissances supérieures).

✔️ La motivation, c’est le point de la posture de l’esprit.
✔️ On doit vérifier que notre esprit est au minimum neutre avant de méditer.
✔️ Selon la philosophie bouddhiste tibétaine, il y a 3 positions de l’esprit :
✔️ NÉGATIF ➡️ NEUTRE ➡️ POSITIF
✔️ Au minimum, la méditation demande un état d’esprit neutre et au mieux, positif.
✔️ On ne pourra pas méditer si l’esprit est sujet à la peur, l’attachement ou à la colère.
 
On peut réciter cette phrase pour bien cadrer notre motivation et se rappeler le but recherché :
 
< Après avoir pacifié les distractions envers les objets erronés,
Et parfaitement analysé le sens de la réalité,
Inspirez-moi afin que soit promptement généré en mon esprit,
La voie unifiant le Calme Mental et la Vision Supérieure. >
 
TECHNIQUE de CONCENTRATION avec la RESPIRATION
 

Les techniques de concentration sur la respiration sont des outils pour prévenir des états d’esprit perturbés et négatifs en pensant à autre chose. En plaçant l’esprit sur la respiration, on oublie les perturbations. Se concentrer sur la respiration est une préparation avant la méditation qui est de placer son esprit sur objet intérieur, visualisé mentalement, et rester fixe sur celui-ci.

 

1. TECHNIQUE du COMPTE DE LA RESPIRATION

✔️ Autrement, si la respiration seule n’est pas suffisante pour se calmer…
✔️ La technique du compte de la respiration aidera pour atteindre un état neutre.
 
Par exemple, avant de teindre un vêtement coloré, il est judicieux de le rendre blanc dans un premier temps, et ensuite procéder à la teinture dans un deuxième temps.
 
✔️ Passer du négatif au neutre, pour ensuite passer de neutre à positif (progressif).
 
Ou encore, si l’esprit est agité à cause de l’attachement à des préoccupations reliées au travail, aux amis, etc., on peut utiliser la technique du compte de la respiration, en comptant « 1 » pour l’inspiration, « 2 » pour l’expiration, etc. jusqu’au compte de « 7 », en maintenant l’esprit concentré intérieurement autant que possible. Si cela ne fonctionne pas, on recommence en comptant jusqu’à « 9 ». De la même façon, on peut recommencer le processus pour se rendre à « 11 », « 15 » ou « 21 ». On dit qu’il s’agit de la meilleure technique permettant d’arrêter la distraction et de concentrer l’esprit.
 

2. TECHNIQUE BLANC – NOIR

✔️ Si le négatif persiste avec des pensées conceptuelles tenaces.
✔️ Inspirez lumière positive.
✔️ Expirez fumée noire négative.
 

Si l’esprit éprouve des difficultés parce qu’il est distrait par des pensées conceptuelles dérangeantes, il est possible de visualiser que tous ces éléments perturbants s’échappent du corps sur-le-champ sous forme de lumière ou de fumée noire, lors d’une expiration naturelle. Lors de l’inspiration, on imagine qu’une lumière blanche pénètre en nous et purifie notre esprit.

 

3. TECHNIQUES des 9 RESPIRATIONS et VENTS SUBTILS

✔️ Droite (3) – Gauche (3) – Centre (3)
✔️ 5 Chakras
✔️ Blocages et Afflictions
✔️ Libérer les énergies contaminées
 
Du livre Apprendre à Méditer
 
Il existe aussi une technique nommée des « neuf cycles respiratoires » permettant de purifier les blocages du corps subtil composé de canaux et de vents. Tout d’abord, les cinq centres d’énergie (chakras) où circulent les vents sont : 1) le chakra de la grande félicité situé au sommet de la tête, 2) le chakra de la jouissance situé au niveau de la gorge, 3) le chakra du Dharma situé au niveau du cœur, 4) le chakra de l’émanation situé au niveau du nombril et 5) le chakra qui entretient la félicité situé au niveau de la région secrète (c’est-à-dire le sexe).
 

Associés à ces cinq chakras circulent cinq vents : 1) le vent imprégnant de couleur bleue pâle, 2) le vent ascendant de couleur rouge, 3) le vent vitalisant de couleur blanche, 4) le vent de glissement régulier de couleur verte et 5) le vent d’élimination de couleur jaune.

 

Cette technique permet de purifier les cinq émotions perturbatrices que sont : 1) l’aversion, 2) l’attachement, 3) la confusion, 4) la jalousie et 5) l’orgueil. Avec cette technique permettant de purifier les blocages du corps subtil (canaux et vents), non seulement la voie commune (le calme mental et la vision supérieure), mais aussi la voie non commune (les étapes de génération et d’achèvement), ne seront pas difficiles à atteindre et pourront être actualisées rapidement, en cette vie même.

 

La technique des « neuf cycles respiratoires » se pratique de la manière suivante. On fait trois respirations en expirant de la narine droite et en inspirant de la narine gauche. Ensuite, on inverse l’ordre pour trois respirations, en expirant de la narine gauche et en inspirant de la droite. Pour terminer, on fait trois respirations en utilisant les deux narines simultanément.

 
*Habituellement, on ne fait pas mention des canaux et des vents dans l’enseignement des Soutras. Toutefois, j’ai pensé qu’il serait très utile d’en faire mention ici afin de savoir comment purifier les vents subtils. (Lama Samten)
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