Catégorie : Méditation&Spiritualité (Page 13 of 52)

Le bonheur n’est pas l’absence de souffrance

Le bonheur n’est pas l’absence de souffrance, comme on ne peut pas espérer un ciel sans nuages  » : le bonheur est souvent confondu avec les moments de joie, de joie intense, ou conditionné à des critères de temps et d’intensité, ou à la présence d’une personne, de conditions de vie, d’activités…ce sont des moments de joie. Mais tout comme il n’y a pas de ciel sans nuage, il n’y a pas de vie sans difficulté. La difficulté fait partie intégrante de la vie, en est une condition nécessaire à la joie tout comme le jardinier a besoin de la pluie. L’objectif de l’être heureux n’est donc pas de repousser le plus possible le changement du moment que les conditions sont favorables à une paix et de s’investir dans les distractions, mais de cultiver le plaisir de l’effort, celui qui le rendra fort et stable dans la difficulté, confiant, dans une paix intérieure inébranlable. Pour que la joie ne le quitte plus, même dans moments difficiles.

La psychologie énergétique spirituelle

Les inspirations sont celles du Taoïsme, les principes fondateurs de la médecine chinoise, l’approche therapeutique de la MTC, une psychologie des humains (à contrario d’une clinique) dans une approche de la dynamique des mouvements perpétuels et de l’énergie une et universelle.

Les mouvements de l’esprit sont ceux du corps et du coeur.

L’Esprit, dans les fondamentaux chinois traditionnels, se trouve dans le Coeur. Le cerveau fait partie des moelles, sous la direction du Rein.

Chacun des 5 éléments est également associé à un aspect de l’Esprit. Celui du Poumon par exemple, est relié à l’Esprit de la matérialité, le Po, cette énergie-Esprit qui est issue de la Terre et qui retourne à la Terre à la fin de l’existence. Le Poumon est l’organe en relation avec l’extérieur, relié à la peau. Son énergie va vers l’extérieur, et protège.

Texte sur le thème de la cohérence

 » pourtant, je fais de la méditation  » ou  » pourtant je fais du yoga pour me sentir mieux par rapport à ma nervosité  » , ou  » pourtant je suis maintenant vegan « , ou « pourtant je mange bio » etc… « mais en définitive, ma vie n’a pas changé »

de là « c’est pas pour moi, surement, je suis pas fait(e) pour ça », ou « ces trucs de pleine conscience, la méditation, c’est vraiment de l’arnaque, c’est pour les perchés » ou « ouais, ils prétendent que ça change la vie, mais c’est juste du business », et l’entourage « ah, on est tous contents que tu en sois revenue, tu sais c’était vraiment pénible et ça nous faisait de la peine, et puis tu étais juste absente quand tu étais dans tes délires », ou « viens, laisse tomber ces conneries, on va se faire un bon gueuleton, et descendre quelques bières » …

Le parcours des personnes qui sont en quête de sens, en quête d’un mieux-être, qui ont simplement envie de retrouver un peu de calme intérieur est souvent semé d’embûches. Des buches qu’on se pose souvent soi-même sur la route du bien-être, à mon avis.

 

Le bien-être, un « état énergétique.

Le bien-être est un « état énergétique », non ? Tu ne le sens pas, là à l’intérieur, quand tu te sens bien ? Une douce chaleur, une légèreté, quand tout coule de façon naturelle, quand il n’y a pas de poids du passé ni d’obligations du « il faut ».

Le bien-être ne s’achète pas, on est d’accord ?

Le bien-être ne vient pas de l’extérieur : cette idée est hyper importante. Le bien-être peut-il se donner ? Je peux te le donner ? Non, je peux te donner des motifs de joie, je peux te proposer des mots et des objets qui vont flatter ton besoin d’être reconnue, ta sécurité, ton besoin d’appartenance, ou un autre besoin fondamental. Mais tant que tu ne ressens pas le bien-être en toi, mes plus couteuses flatteries ne feront pas effet. Prends par exemple les mêmes mots gentils prononcés par deux personnes : l’une que tu adores, l’autre que tu abhorres. Les mots sont les mêmes, mais tu y mets un sens différent. Et le résultat, c’est finalement toi qui le produis ! Car cette personne que tu adores, peut-être qu’elle m’est totalement indifférente, et je ne vais pas ressentir cette joie de la nourriture intérieure des besoins fondamentaux…

Le bien-être est un processus qui se passe à l’intérieur.

Comment le produire ?

Première étape, Ralentissez ! Nous ne sommes pas des machines !

Faire moins, et faire bien

Cultiver le calme intérieur pendant une heure de méditation par jour, c’est bien. Et si pendant le reste de la journée, tu speedes (tu es évidemment persuadée ne pas pouvoir faire autrement), penses-tu que ton calme intérieur va prendre le dessus ?

Ca me fait penser à ces gens qui ont le cul sur une chaise toute la journée pour ensuite faire une heure de sport trois fois par semaine. C’est bon pour le corps, mais ça reste ponctuel, et ça n’efface en rien le fait d’être statique toute la journée.

Ou encore, c’est personnes qui ne mangent pas un des repas pour s’empiffrer de malbouffe.

Ou encore, de faire une heure de yoga pour ensuite chauffer un plat cuisiné parce qu’il n’y a pas le temps pour se faire à manger.

Ou encore, vouloir soigner l’alimentation des enfants et les faire manger tôt pour soi-même ensuite manger à 22h30, et se coucher à 1 heure du mat pour se lever à six heures.

etc… nous sommes tous plus ou moins comme ça. Evidemment, nous sommes totalement persuadés qu’il est absolument impossible de faire autrement. Oui, c’est vrai, quand on veut avoir une vie de famille modèle, une maison avec piscine, deux grandes voitures, des loisirs, partir trois fois en vacances chaque année, tout en ayant chacun un boulot de cadre parce que pour payer tout ça, il faut du fric… C’est pas un peu le serpent qui se mordrait la queue ?  Pour avoir tout ça, il faut renoncer à quelque chose d’essentiel : le temps pour vivre.

Donc, l’idée est simplement vivre, laisser à nos existences la place de leurs besoins fondamentaux. Rire, s’amuser, jouer, donner du sens (nos hobbies où l’on fabrique quelque chose), des moments sans compétition, de l’entraide, se poser,

 

j’aime ce que vous dites

j’aime ce que vous dites

 » je sens que tu ne vas pas aimer ma réponse « . C’est comme ça que mon ame-ie Stéphanie a conclu une réponse qu’elle me donnait dans un de nos si beaux échanges.

Selon moi, il ne s’agit pas d’aimer ou ne pas aimer une réponse, voire de l’adorer ou de la détester.

Aimer ce qu’une personne dit, ce n’est pas aimer la personne ! Si on aime une personne pour ce qu’elle dit, pour ses opinions et ses vérités, on aime une chimère, et pas la personne.  On aime alors les comportements, ou plutôt l’expression externe de quelques-unes de ses idées et opinions.

Au fil de l’existence, nous changeons d’opinions, et ensuite de paroles, de comportements. C’est un processus normal, la vie est dynamique.

Aimer ce qu’une personne dit nourrit notre besoin fondamental de connexion, de lien, notre besoin d’alimenter nos idées, d’avancer et d’approfondir. C’est tout à fait légitime. Mais je pense que c’est à ne pas confondre avec la personne. Une personne, c’est bien plus que ses idées et opinions.

Combien de déceptions et de désillusions à croire que la personne EST ses idées et opinions ! Et on peut même être accusé de  » je ne te reconnais pas, tu n’es pas cohérent avec l’image que tu donnes de toi ».  Non ! on ne donne pas une image, l’image est fabriquée par l’autre !

On peut tomber en pâmoison devant un homme qui parle bien, devant un politique ou un chef d’entreprise, devant une personnalité, ou un gourou.

Mais il vaut mieux garder la tête froide, et utiliser son cerveau droit, prendre du recul et faire la distinction. On ne réagit jamais bien avec le cerveau gauche, celui qui focalise son attention.

Iain McGilchrist les hémisphères cérébraux

Pourquoi le cerveau est-il divisé ?

Il s’agit d’une invention des mammifères, le corps calleux, un corps de fibres à la base du cerveau qui relie les deux hémisphères. La division du cerveau remonte à des centaines de millions d’années, et l’asymétrie du cerveau remonte aux tout premiers réseaux neuronaux. Pourquoi cette asymétrie remonte-t-elle aux tout premiers réseaux neuronaux ? Cela découle d’un problème darwinien de survie.

Deux types d’attention

Comment faire preuve d’une attention étroite à l’égard de quelque chose que vous devez manipuler, de quelque chose que vous devez ramasser ?  Si vous êtes un oiseau, vous devez attraper la graine au sol rapidement. Si vous êtes un prédateur et que pour attraper votre proie, vous devez focaliser votre attention en détail sur ce qui est important pour vous pour l’action de ramener de la nourriture à la maison. Et cela nécessite une attention très ciblée.

Mais si c’est le seul type d’attention que vous pouvez porter, vous finirez par être le repas de quelqu’un d’autre pendant que vous faites le vôtre, car vous ne voyez rien d’autre que ce à quoi vous portez attention, vous ne verrez pas votre prédateur foncer sur vous.

Vous devez donc inscrire votre chasse dans un contexte sécurisé, un contexte plus large dans lequel vous connaissez les possibilités d’action. Et la seule façon d’accorder ces deux types d’attention en même temps est de disposer de deux masses neuronales, chacune capable d’accorder un type d’attention au monde : l’une étroite et ciblée et au coup par coup ; L’autre large, soutenue et vigilante.

Cela peut sembler anodin, mais le fait qu’il existe une manière différente d’être attentif change la manière dont vous êtes attentif et gouverne ce que vous trouvez. Ainsi, ces deux manières d’observer le monde construisent des images complètement différentes du monde dans notre esprit.

Hémisphère Gauche

Dans l’hémisphère gauche, le monde semble être constitué de petits morceaux sans contexte, sans signification, isolés, atomistiques. Et s’ils ont une quelconque signification, nous les assemblons d’une manière ou d’une autre dans un but qui nous est propre. Ils sont abstraits de leur nature incarnée, de leur contexte physique, relativement dépourvus de tout type de signification, y compris émotionnelle ou spirituelle. L’hémisphère gauche ne voit que ce qui est explicite. Il ne comprend pas des choses comme le ton de la voix, les expressions faciales, les gestes corporels, les jeux de mots, les métaphores, les mythes, les récits, les rituels. Il execute le simple travail procédural. Il est également très confiant dans le fait qu’il a raison, parce qu’il sait très peu de choses, n’a pas besoin de savoir plus, il pense qu’il sait « tout » puisqu’il se focalise, et plus on focalise, moins il y a de choses à savoir.

L’hémisphère gauche ne comprend pas le sens des choses, mais il peut faire certaines choses très rapidement, comme le fait un PC. Vous entrez des données, il ne les comprend pas, c’est à vous de comprendre, vous le faites avec les cerveau droit. L’hémisphère gauche est comme le PC de l’hémisphère droit, auquel nous pouvons faire confiance, parce qu’il est plus en contact avec la réalité à tous les égards.

Hémisphère Droit

L’hémisphère droit, quant à lui, a une vue d’ensemble et constate que tout est finalement lié à tout le reste et que, contrairement aux cadres fixes de l’hémisphère gauche, tout peut être considéré comme étant en mouvement constant. Rien ne s’arrête jamais dans l’univers entier. Il voit que chaque chose est ce qu’elle est uniquement dans le contexte où elle se trouve. Il voit que, par exemple, les animaux et les gens qui nous entourent sont incarnés, et que c’est une partie très importante de leur nature. Il voit la vie intérieure, il voit ce qui est implicite. L’hémisphère gauche essaie toujours de se référer à des certitudes, tandis que l’hémisphère droit essaie toujours de s’ouvrir aux possibilités.

 

Comment cela a-t-il changé ?

Dans la civilisation occidentale nous vivons dans un monde de l’hémisphère gauche, qui perçoit sans sophistication, sans tenir compte de ce que l’hémisphère droit pourrait nous enseigner.

Au cours de l’histoire de l’Occident, il y a eu trois moments où la civilisation a semblé incarner le meilleur des deux hémisphères, travaillant ensemble de manière fructueuse, dans la Grèce antique, autour du début de notre ère à Rome, et au début de la Renaissance en Europe.

La science, la raison, l’intuition et l’imagination, ces quatre éléments doivent être mis à profit pour fonctionner en tant que société, et comprendre qui nous sommes, ce que nous faisons ici, et comment nous devons interagir avec le monde en général. À ces moments-là, nous avons vu fleurir les arts et les sciences de façon coordonnées, concordante, parce que ces hémisphères se nourrissent l’un l’autre.

Dans ces premiers stades de la civilisation, les gens sont très ouverts aux possibilités, et c’est un état d’esprit très fructueux. Ils ont très peu de certitudes, mais ils savent que rien ne réussira s’ils ne se donnent pas d’essayer. Mais après un certain temps, les choses semblent se fossiliser, elles deviennent plus mécaniques, plus hiérarchiques, plus stéréotypées, plus bureaucratiques, plus légalistes. Et la part d’imagination qui nous aide à voir et à comprendre le monde dans lequel nous vivons commence à s’éroder. Et la civilisation s’effondre. Elle s’est effondrée en Grèce, elle s’est effondrée à Rome, et elle s’effondre pour nous aujourd’hui.

Lorsqu’une société devient une civilisation puissante, elle se dépasse elle-même, que ce soit en termes de territoire ou de puissance militaire et économique. Ce faisant, elle doit être capable de contrôler ou pense qu’elle doit être capable de contrôler une panoplie de plus en plus vaste d’éléments de la vie humaine. Et pour ce faire, elle a besoin de simplifier, et c’est comme ça qu’elle déploie un système bureaucratique, etc. Ainsi, lorsqu’une civilisation devient trop grande et se surpasse, elle s’oriente de plus en plus vers une sorte de pensée de l’hémisphère gauche qui l’aide à dresser la carte, la théorie, le diagramme de la vie plutôt qu’à s’occuper de la vie elle-même. Mais en oubliant le cerveau droit, nous avons tendance à parler avec le cerveau gauche, en termes très théoriques, celles de la politique, de l’économie, sur le comportement des gens, etc… En général, c’est inexact, trop simpliste, car l’hémisphère gauche ne sait pas contextualiser, prendre du recul, défocaliser, dédramatiser. Et alors, tout le reste de la compréhension de tout ce dont les humains sont capables, la vie, l’esprit, la vie de la moralité, de la beauté, de la bonté, toutes ces choses sont en quelque sorte laissées de côté, et deviennent d’une manière ou d’une autre marginalisées ou en tout cas secondaires.

Prendre soin de toi

prendre soin de toi : je ne sais pas si je le fais bien !

je pense que je ne le ferai jamais assez bien par rapport à ce que je voudrais, moi.

Prendre soin de toi, je peux le faire seulement par mes silences, par ma retenue, parfois par la manière de poser des questions … ou pas, avec douceur, avec tendresse … tendresse non pas pour ton corps, puisque je ne le connais pas, mais tendresse pour celle que tu es : avec toute ton histoire, avec tes blessures, et aussi avec tous tes traits de caractère, tout ce que je suis incapable de comprendre qui est pleinement tien, et avec tout ton quotidien que je ne connais pas. Comment prétendre quoi que ce soit, quand on connait si peu ? … c’est donc, seulement, une très humble intention.

Je ne veux pas réagir ou agir ou ne pas agir seulement en fonction de tes blessures, car tes blessures ne te surpassent pas, tes blessures ne sont pas au-dessus de toi, ou entre toi et moi : tes blessures font partie de toi. Apprendre à les apprivoiser, serait dans ma mission si je l’acceptais.

Ce que je vis, c’est un rêve, grâce à toi : tu m’ouvres les portes du rêve par ton infinie gentillesse ! Tu as, paradoxalement à tes blessures, une énorme capacité d’accueil et de bienveillance. Tu m’as ouvert la porte et j’ai envie de t’ouvrir la porte à toi, si tu veux entrer.

j’ai envie de dire des mots d’amour, juste à toi, et envie de les dire parce que c’est un baume pour mon coeur de les dire…les penser du moins, alors qu’ils ne sont même pas imaginés, et encore moins autorisés.

Mais est-ce que ce n’est pas déjà des mots d’amour ce que nous nous envoyons parfois, à demi-mots ? Dis-moi, à quel moment l’amour universel devient-il à l’amour de la personne incarnée ?

Le corps, les sens, les sensations les sentiments : Est-ce que finalement ce que nous nous montrons l’un à l’autre n’est-ce pas simplement, mais aussi magnifiquement, l’amour avec un grand A c’est-à-dire l’amour que nous avons en nous, à offrir à donner de façon inconditionnelle car étant en nous ?

Ce qui me paraît assez dingue c’est que, finalement, cet amour inconditionnel qui est céleste, qui est l’essence-ciel, se trouve au travers de l’Incarnation dans les corps. Nous sommes des êtres vivants, des êtres faits de cellules et de matière, et je pense profondément que nous n’avons pas le choix : tant que nous sommes matière, tant que nous sommes des êtres de lumière qui faisons cette expérience en la matière, nous n’avons pas d’autre choix que d’accéder à l’Amour par la matière.

La chair et du sang sont les vecteurs de l’Amour immatériel : je suis Amour et l’Amour est partout, mais j’ai besoin de ressentir l’Amour pour réaliser la présence de l’Amour ! j’ai besoin de ressentir la connexion pour savoir qu’il y a une connexion. Or, le ressentir passe obligatoirement par les sens. Et les sens passent par les cellules, par la matière.

Vendredi 15 Septembre 2023

Belle rencontre par le hasard : Idéaliser quelqu’un, c’est bien, c’est mal ?

Evidemment, rien n’est bien ou mal. Cependant on peut se demander si ça fait du bien ou si ça fait souffrir, d’idéaliser une personne qui s’est présentée à moi dans le flux du hasard de la Vie.

C’est quoi ce manque ? C’est « elle » ? C’est quoi cette sorte de magnétisme qui tire toujours mes pensées vers « elle » ? Etant donné que la personne ne veut pas être « elle », c’est mon imagination qui produit ces hormones du manque.

Ce qu’on appelle communément l’amour est généralement le miroir des besoins affectifs. L’Amour, il est là, dans mon coeur, il est partout et tout le temps. Ce qui manque, c’est l’affection, c’est le sentiment d’appartenance à une entité qui s’appelle couple, de faire partie de l’affection de l’autre. Ce n’est pas parce que l’Amour n’est pas dans l’autre que j’oublie le besoin de la présence de l’autre, l’autre qui me permet d’exprimer mon affection, l’autre qui me permet d’exprimer l’être d’Amour que je suis en permanence.

Quand je n’ai personne pour exprimer cet Amour, le besoin est non nourri. Alors il y a déséquilibre.

 

 

Livre Human Givens (J Griffin, I Tyrrell) – extrait 2

Inspiré du Livre Human Givens (J Griffin, I Tyrrell) – extrait 2

Alors qu’une plante « sait » intrinsèquement comment grandir, les êtres humains, enfants et même les adultes, ont besoin de structurer leur cadre de vie et leur propre croissance avec du matériau qui est celui du langage, du collectif, de l’apprentissage, par la répétition et tout un tas de notions.

Nous progressons et affinons notre perception du réel lorsque les schémas internes de perception se connectent au monde extérieur.

Selon la plasticité de la façon d’apprendre le monde extérieur encore et encore, les états internes d’une personne peuvent varier du tout au tout.

Enfants, nous avons appris le monde extérieur. Nos parents et notre entourage nous ont donné des repères pour calibrer nos perceptions. Aux perceptions corporelles, nous avons donné des sens, pour les faire devenir des sensations : l’association de sens aux perceptions.

Nous en avons construit, chaque-un(e) nos réalités : nous pensons que le monde est comme ceci ou comme cela. Nous partageons évidemment des codes commun. Mais chaque-un(e) d’entre nous perçoit le monde différemment, intérieurement. Il suffit d’altérer une perception pour que le sens change. Prenez une personne qui est daltonienne. Sa perception des couleurs est différente de la « normale ». Changez le sens de la vue pour dire que le daltonisme est la norme, et vous changez la réalité de beaucoup de choses dans notre quotidien.

Ou encore, supprimez un sens. Exemple la vue. Alors la réalité du monde serait encore plus différente.

Nous sommes nés avec nos 5 sens, mais nous aurions pû naitre avec d’autres sens. Par exemple, certains volatiles ont un GPS, d’autres encore un sonar. D’ailleurs, nous serions bien incapables de voler de nuit sans des « sens » supplémentaires à ceux que nous avons. La « réalité » du ciel nocturne est vraiment différente avec une caméra de vision nocturne

Le monde est en mouvement constant. Nous devons continuer continuellement de ré-apprendre le monde : la Vie est mouvement, par nature.

Rester collé à la « réalité » est prendre le risque d’une inévitable collision avec un autre réel, plus on attend et plus le choc est grand.

 

La perception mentale

Alors, prétendre que la réalité du monde se limite à ce que nous percevons, c’est je pense un peu présomptueux. Ce serait notamment affirmer que la Terre est plate, puisque l’oeil humain ne perçoit pas sa forme sphérique (sauf à prendre de l’altitude). Une fois qu’on « sait » qu’elle est sphérique, tout va bien. Mais du moment qu’on ne voyage pas loin, ça ne change pas grande chose à échelle humaine. bref. Ou encore, nous pourrions prétendre que la gravité est une invention, puisque nous ne la percevons pas physiquement. Une fois que nous en avons pris connaissance, nous nous en faisons une représentation mentale et arrivons même à la percevoir : quand je laisse tomber mon bras, ce n’est pas mon bras qui tombe, c’est l’effet de la gravité. Ceci dit, ça ne change rien à mon quotidien. Bref.

Si nous restons collés à la réalité du monde, c’est souvent justement parce que nous pensons que le monde est tel que nous le percevons. C’est possiblement encore plus vrai dans le monde actuel où tout est mesuré sans cesse, et où toute « réalité » doit être justifiée par des instruments de mesure. En oubliant que les instruments ne peuvent mesurer que ce que nous sommes capables de percevoir, puisqu’un instrument de mesure est conçu par les humains actuels avec leur intelligence et leurs perceptions actuelles. Quand des scientifiques vous disent que tel ou tel chose « n’existe pas », ils devraient dire  » en l’état actuel de la science ».

Rester collé à une réalité figée, c’est rejoindre beaucoup de réalités aujourd’hui fausses qui étaient longtemps des réalités justes, pour lesquelles on pouvait mourir … et pour lesquelles on meurt encore de nos jours, hélas. On ne peut pas dire que la tolérance est en augmentation… bref encore.

Rester collé à une réalité, c’est notamment prendre le grand risque, selon moi inévitable, de se retrouver un jour ou l’autre dans des impasses : quand la réalité ne correspond plus à ce qu’elle devrait être.

 

Seulement, selon que nous accueillons le fait que la Vie bouge ou que nous pensons que le monde doit rester tel qu’il « est », nos émotions seront très changeantes.

Si les processus de développement de notre perception sont bloqués, nous ne pouvons progresser. Il ressort alors malaise ou décalage, ce qui mène à des états de déprime, la colère, la rancoeur, l’envie, la jalousie, la frustration … nous pouvons en déduire que la personne vit un conflit intérieur : sa perception de ce que le monde « devrait être » se heurte à la « réalité ».

Etant donné que le monde est le résultat de nos perceptions, il arrive que le monde extérieur ne corresponde pas, ou plus, à l’attendu. Les guerres s’engagent alors. Ce qui nous intéresse ici, ce sont les guerres internes, locales, relationnelles avec l’entourage, le travail, la famille …

Mais la vie est mouvement, et nous devons toujours et à nouveau ré-apprendre le monde extérieur.

Notre équilibre émotionnel et psychique est maintenu dans une certaine plage de tolérance. Mais au-delà, nous perdons l’équilibre. Et chaque personne possède ses propres inducteurs d’équilibre. Nous ré-apprenons le monde extérieur.

Quand survient un burn-out, une maladie, une séparation, un deuil, un évènement extérieur plus oui moins réel, nous sommes devant des remises en causes brutales et profondes de l’adéquation  » monde tel qu’il devrait être (pour mon équilibre quotidien)  » et  » monde tel qu’il est « . Selon l’intensité de la modification du contexte extérieur, nous perdons plus ou moins vite notre équilibre intérieur, et avons du mal à nous adapter.

Quand une déviation nous oblige à prendre un détour pendant quelques jours, nous nous adaptons généralement assez facilement. Pendant le confinement, certains se sont sentis immédiatement pris à la gorge, d’autres ont mis quelques jours à se sentir en dysharmonie, mais (presque) tout le monde en a souffert. Nous avons été obligés de ré-apprendre le monde extérieur.

Il arrive que notre équilibre intérieur soit bousculé par des réalités qui ne nous concernent pas. Combien de fois peut-on se faire du souci pour des évènements sur lesquels nous n’avons pas prise ? Des guerres, des catastrophes naturelles, des faits divers … nous plombent seulement, ne nous apportent rien de positif, et ne nous apprennent visiblement rien puisqu’on recommence les mêmes guerres encore et encore.

Il arrive que notre équilibre intérieur soit bousculé par des réalités imaginées. Une mère se fait régulièrement du souci pour son enfant qu’elle croit en danger quand il est sorti avec ses potes. Alors que généralement, l’enfant ne court aucun danger. Il arrive même que nous nous fassions engueuler parce que l’autre personne s’est fait du souci pour rien, par pure imagination : la réalité imaginée était en désaccord avec la réalité attendue, vous auriez dû savoir vous que l’autre se fait du souci et vous auriez dû vous calmer l’imagination de l’autre personne.

 

 

 

Etats dépressifs : vouloir une réalité différente

Pensez un instant : si on cesse de vouloir changer la réalité de celle qu’elle est, dans quel état intérieur on se trouve alors ? Apaisement, sérénité, relâchement.

Cependant, parfois, l’état du réel ne permet pas de le vivre sereinement. En fait ça arrive à tout le monde, tous les jours, de se trouver en posture de dysharmonie avec le réel.

Vouloir une autre réalité que celle dans laquelle on vit est un conflit interne et destructeur. Destructurant de paix interne, destructeur de relations avec l’extérieur, vouloir une autre réalité empêche le lâcher-prise, génère des frustrations, des colères, des tristesses, tout un tas d’émotions dites négatives.

En fonction de l’équilibre de la personne, soit on s’adapte instantanément, soit émergent des émotions de « flux de vie bloqué » : contrariété, frustration, jusqu’à la colère. Si ces situations se répètent, encore et encore, et si la personne ne fait rien, arrivent alors les états dépressifs, très courants : on est en état de survie plutôt qu’en pleine vie. Poussé plus loin, ce conflit interne peut déboucher sur un collapsus : burn-out, effondrement.

Une personne dépressive voudrait, elle aussi, que la réalité soit différente de celle qu’elle vit. A défaut de pouvoir changer, elle va plutôt s’écrouler : en dé-pression, la personne sombre. C’est sombre. Dans un état dépressif, on ne supporte pas la réalité, à tel point qu’on fuit, qu’on plonge.

Le traitement classique veut que des médicaments aident à supporter une réalité dans laquelle la personne n’est pas heureuse. Elle reste en survie. Et les psys ne font généralement que ressasser le passé qui a mené à cet état. Voilà, la messe est dite, on a tout gagné.

La réalité est à l’intérieur.

Pour une personne qui vient du fin fond des Vosges, les embouteillages quotidiens parisiens sont une ineptie. Sa réalité est différente, les embouteillages ne font pas partie de sa réalité, et cette autre réalité mène à une perception négative des embouteillages parisiens.

A l’inverse, pour le banlieusard qui se tape 3 heures de trajet par jour, ça fait partie de son quotidien, d’ailleurs il dit au Vosgien   » c’est la réalité, mec « .  Et il ne se verrait pas vivre loin de tout dans un village paumé où y’a rien, rien à acheter à manger, pas de travail, où les voisins sont surement des tarés. là aussi, il dira « c’est la réalité mec, ton monde est pourri « .

Le Vosgien, lui, vit dans une autre réalité, celle du grand air, celle de la sérénité, celle d’une vie plus simple sans la complexité stressante des métropoles, un air pur, où la vie a du sens. C’est une autre réalité.

Les deux réalités n’ont pas plus de valeur l’une que l’autre. Regardez comme la politique du covid a exporté les citadins vers ces campagnes reculées ! Ces campagnes sont passées en quelques jours de statut de  » trous pourris  » à  » havre de paix  » et même bouées de sauvetage. Plus personne ne disait  » ton monde est pourri mec, la réalité c’st ça et la réalité c’est mon monde  » :  Les restrictions imposées ont changé la perception du réel.

La perception des choses mène à des jugements, et à des préférences, à des choix. En sortent des lois, et des postulats de vérité : c’est ça la réalité, et pas autre chose. La réalité dépend de ce qu’on fait, de ce qu’on perçoit, de ce qu’on choisit de retenir.

Première étape : réaliser que l’on veut une réalité différente

Une personne en état dépressif qui entend qu’elle voudrait potentiellement vivre une réalité différente reprend immédiatement de l’espoir. Le simple fait de penser qu’une autre réalité pourrait être désirée va créer à minima un rejet de cette idée. Le rejet est le signe que l’idée a été initiée dans son esprit. Et cette idée a comme résonance l’espoir, dans son coeur. Dès lors, il y aura espoir, comme une graine plantée.

L’esprit est engoncé dans la certitude de l’état dépressif et va nier toute possibilité d’autre réalité, mais c’est trop tard. Le coeur a déjà dit « oui, je veux sortir de là ».

La dépression est seulement dans le cerveau, jamais dans le coeur

On peut se persuader que la dépression est dans le coeur, et cultiver le plus grand désespoir. Cependant, plantez cette graine de l’espoir, et vous réaliserez que la dépression est un état cérébral. Le coeur est Amour, et ne cherche que l’Amour.

 

 

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