Catégorie : Méditation&Spiritualité (Page 11 of 52)

Les valeurs donner du sens

Quel est le sens que tu donnes à ce mot-valeur ?

Liberté, Spiritualité, Amour, Respect, Compassion, Bienveillance, Egalité, Fraternité, etc…

Comme tous les mots qui se rapportent à des valeurs, il est important de le définir. D’abord à soi-m’aime ! Car à chaque fois que je fais l’exercice de réfléchir ce qu’un mot-valeur veut dire pour moi, je me rends compte que MA signification est loin des standards. Ceci parce que le parcours de vie, les héritages, les accidents de vie et les talents naturels donnent forme à nos valeurs.

l’esprit et la spiritualité confusion

l’esprit et la spiritualité

la spiritualité se rapporte à l’Esprit, le spirit. Or, en langue française, la première acception du mot esprit est le cerveau. Il en résulte une confusion, et la croyance qu’un cerveau développé est un esprit développé : l’intelligence logico-mathématique est l’équivalent de Dieu, remplace Dieu, remplace le besoin de sens plus profond.

Le problème est-il d’ordre psychique ou bien spirituel ?

Identifier le domaine

 

Le problème est-il d’ordre psychique ou bien spirituel ? C’est important de savoir quels sont vos besoins

Si vous allez demander des conseils psychologiques pour des aspects spirituels, les psys sont pas formés pour les aspects spirituels et donc ils vont avoir tendance à tout ramener vers des problématiques psychologiques. Et si votre problème qui n’est pas corporel et se situe dans le domaine spirituel, vous allez vous sentir pas entendu dans votre problématique de fond. Une psychothérapie ne va pas vous élever spirituellement, elle peut tout au plus vous aider à clarifier le mental pour y accéder, mais elle reste dans le domaine du mental et non pas de la subtilité de l’essence spirituelle. Mais ça peut même aller jusqu’à une forme de violence psychologique, par exemple en disant « ne croyez pas à ces sornettes, vous vous faites des films, vous êtes fou/folle, prenez ces médicaments et tous vos problèmes disparaîtront ».

Si on va chercher des outils spirituels pour traiter des problèmes psychologiques en assimilant le non-matériel à de la spiritualité, ils ne vont pas fonctionner. Si vous méditez pendant 12 ans, vous allez pas foncièrement changer votre état psychologique, et n’allez pas résoudre par exemple vos traumas. Dans ce cas on va faire appel à une technique psychothérapeutique, elles ont été inventées elles sont faites pour ça. On ne répare pas une voiture chez son horloger. Un soigneur spirituel n’est pas formé pour se rendre compte qu’une problématique est d’ordre psychologique, et comme vous êtes venu chez lui/elle, il/elle va avoir tendance à chercher des correspondances avec ses compétences, et parfois à déconsidérer, à surinterpréter. Ca peut même aller jusqu’à une forme de violence spirituelle, par exemple en disant « augmente ta lumière, sois non duel, va vers le vide et tous tes problèmes disparaîtront ».

Cet état d’éveil est à mettre en face de la maturité évolutive de chacun. L’éveil n’est pas un nirvana spirituel. L’éveil est une progression dans un stade, mais n’est pas un aboutissement, et va généralement permettre d’accéder à un stade supérieur.

Dans chaque stade de notre évolution, on va progresser et atteindre l’éveil, c’est-à-dire une notion d’expertise. A ce moment là on va pouvoir passer au stade supérieur.

merci à MingShang Fabrice Jordan

Psychologie et Spiritualité

Psychologie et Spiritualité

La psychologie se rapporte au mental : « Discipline qui vise la connaissance des activités mentales et des comportements en fonction des conditions de l’environnement ». C’est une discipline de la médecine mentale. Elle s’exprime dans les techniques de soin de la psychée.

La Spiritualité ne se passe pas dans le mental, c’est-à-dire dans le cerveau. Elle se passe dans l’Être profond qui est en chacun de nous.

Il peut y avoir confusion entre psychologie et spiritualité si on assimile tout ce qui n’est pas tangible à de la spiritualité.

La confusion vient du fait que la psychologie évolue dans le domaine de la non-matérialité, à savoir les états de conscience modifiés, qui est une forme de réalité plus floue que ce dans quoi on navigue habituellement.

Les différentes formes de psychologie s’inscrivent dans cette notion, ainsi que les techniques d’hypnose et de PNL. Mais la psychologie n’est pas la non-matérialité ! Elle ne couvre qu’une infime partie de la non-matière, elle n’est qu’une étude et reste un domaine de soins.

La psychologie n’est pas un art de vivre, ni une manière de penser le monde. La psychologie n’est pas non-matérielle, elle est une discipline d’étude, pas une façon de penser le monde. La psychologie évolue dans la non-matérialité, oui, et c’est le seul point commun avec la spiritualité. Un avion a des ailes, tout comme l’oiseau.

 

Ce sont des outils de développement et de pratique spirituelle, alors que la psychologie propose des outils de soin et de développement personnel.

 

La psychologie évolue dans la charnière entre la matérialité et la non-matérialité. Elle n’est pas matérielle et en même temps elle est perceptible, par exemple quand on rêve, l’intuition, l’éveil, une partie de l’inconscient, les archétypes… C’est une réalité beaucoup plus intangible que ce qu’on vit d’habitude, mais elle a des effets concrets sur les dimensions plus lourdes, matérielles de la réalité. Par exemple le rêve : si on vous poursuit, le cœur commence à battre plus vite il y a un certain nombre de fonctions physiologiques qui se mettent en mouvement. Ca va des fois jusqu’au somnambulisme. Un grand nombre de réactions physiologiques, tangibles, sont vécues au niveau onirique, le rêve peut se manifester sur un plan corporel. Grace aux outils développés dans ce domaine, on peut justement « soigner » des traumatismes ou des états psychologiques. La psychologie va couvrir le domaine du mental : Nous codons un certain nombre d’idées, héritées, transgénérationnelles, de croyances limitantes, de traumas, de mécanismes de défense, et bien évidemment que ça va se manifester dans la matière, et la médecine accepte enfin et de plus en plus les conclusions de la neuroscience qui fait des liens entre la psychée et le corps. Seule la médecine allopathique prétend que le cerveau et le corps sont séparés, en tout cas ne fait pas de liens systématiques sous prétexte de n’avoir pas les instruments qui permettent de mesurer les aspects psychiques de nos maladies.

 

Les outils spirituels, eux, sont des outils pour pratiquer et développer, viennent travailler sur toutes les dimensions y compris dans les niveaux matériels. Ce sont les techniques liées à la corporalité qui viennent travailler assez bas, en lien avec la vitalité d’une manière générale, ce sont les techniques de la médecine chinoise. Ensuite il y a les outils de purification du cœur puis tous les autres outils vont travailler plus haut.

 

Eveil spirituel, quand la psychologie n’est pas le bon outil

Eveil spirituel, quand la psychologie n’est pas le bon outil

 

Les stades d’évolution développés par exemple part Ken Wilber nous montre les états suivants : le stade carrément psychiatriques c’est une forme de pathologie, le stade oral du bébé, puis anal du petit enfant, celui narcissique de l’adolescence, celui des règles et des rôles de la vie en société, et celui de l’individuation que certains adultes atteignent quand ils ressentent que la vie ce n’est pas seulement le quotidien qu’ils ont construit jusque là. C’est là qu’on s’ouvre aussi à la spiritualité, le sens des choses, la profondeur de l’Être.

Pourtant, quand on atteint ce stade de l’individuation, il faut apprendre, progresser, et les repères ne sont pas si évidents. On peut connaitre alors une phase de découragement, un sentiment d’isolement, et un sentiment de gâchis devant la superficialité du monde dans lequel on vit, un monde où la spiritualité est très éloignée, où le sens des choses disparait de plus en plus.

Le réflexe peut alors être d’aller voir un psy, mais le psy n’est pas formaté pour s’occuper des dimensions spirituelles de l’Être. La psychologie peut répondre aux premiers stades, mais si vous avez atteint le stade de l’individuation, elle ne sait pas répondre à vos aspirations. Le psy va alors reconvoquer votre enfance, ou votre inconscient pour chercher des problèmes là où vous avez envie d’aller plus loin, de vous développer. En fait on perd du temps !

Certaines personnes n’arrivent pas à s’ouvrir à ce stade de l’individuation où émerge la spiritualité consciente. Les choses qui faisaient plaisir ne suffisent plus ! A ce moment-là ça semble absurde parce que « on a tout ce qu’il nous faut pour être heureux » et en même temps on n’est quand même pas heureux ! Alors il est d’usage de changer de conjoint, de job, de hobby, ou de la compensation, c’est de l’autodestruction

Arrivé à ce stade il faut recommencer : se nourrir, croitre, s’approprier, trouver sa place, tenir son rôle. Le tout avec de nouvelles nourritures, une croissance différente, une appropriation plus subtile, une place plus élevée, un rôle plus fin. On a besoin de continuer cette croissance interne, ce mouvement universel de la vie qui vise à créer de l’ouverture du déploiement de la lumière. Et on le fait en utilisant les outils spirituels, avec de préférence un ou des maitres spirituels.

L’approche spirituelle occidentale on voit la progression spirituelle sur un seul axe.

L’approche spirituelle occidentale on voit la progression spirituelle sur un seul axe. On retrouve cela dans la notion des chakras, avec l’idée qu’on s’élève vers les états dits supérieurs en une progression. La pyramide de Maslow reprend d’ailleurs cette notion d’acquis des états dits inférieurs.

Les états de conscience modifiés se situent autour du 6e chakra. Si on raisonne de manière linéaire, on va dire que si ce chakra est ouvert ça sous-entend que les 5 « premiers » chakras sont déjà ouverts aussi, puisque sinon le 6e aurait pas pu s’ouvrir !

Mais pendant ce temps s’il n’y a pas de clarté et de vision, on peut être immature du côté du déploiement, de la maturité, de la solidité, de la fiabilité.

Aujourd’hui dans les courants new age, les gens qui ont un état de conscience modifié ont tendance à penser qu’ils ont atteint un but. En réalité la seule chose qu’ils ont atteint c’est un état de conscience modifié.

Est-ce qu’on s’attend à ce que quelqu’un qui a eu un éveil devienne tout à coup un mathématicien de génie ? S’il a jamais fait de maths avant, non !

Est-ce que quelqu’un qui a un éveil ça devient un virtuose en piano non pas du tout alors pourquoi est-ce que parce qu’on aurait un éveil on aurait tout à coup subitement des capacités relationnelles humaines adulte supérieures.

Le seul état d’éveil va augmenter la puissance de ce qu’on émet, ça va augmenter nos bons côtés, mais ça va aussi augmenter nos pires côtés. Donc si on n’a pas travaillé aussi les autres chakras ça va mettre encore plus en évidence nos déséquilibres.

Concrètement, on a alors affaire à des personnalités extrêmement contrastées dont on ne comprend pas toujours le fonctionnement.

Le modèle taoïste de la réalité

Le modèle taoïste de la réalité


C’est une vision du réel en neuf dimensions, dans un continuum. C’est l’ensemble des phénomènes qu’un être humain peut rencontrer dans sa vie.

Nous vivons tous dans les quatre premières dimensions qu’on on pourrait appeler les dimensions de l’espace-temps, ceux de la matérialité des choses qu’on peut voir, toucher, étudier et donc ce qui est apparemment réel. 50 % de la population vit dans ce paradigme que le monde n’existe que dans ces quatre dimensions. C’est encore plus vrai dans les sociétés qui on atteint le seuil de la rationalité, c’est-à-dire aujourd’hui globalement l’ensemble du monde occidental.

La 5eme dimension est celle des états de conscience modifiés. Pour nous en occident, elle est la charnière entre la matériel et le non-matériel. La psychologie offre des outils pour s’occuper des problématiques qui peuvent apparaitre dans ce domaine. Elle offre des outils qui s’occupent uniquement des problèmes non-matériels qui sont en lien avec la matière.

Pour le Taoïsme, il existe cependant d’autres dimensions de réalité, qui ne sont généralement pas admis en Occident, et pas non plus par la psychologie. La 6e dimension est celle de ce qu’on appelle les fantômes. Etant une dimension très Yin par rapport alors que notre état général qui est plutôt Yang, le passage au travers de cet état est en général mal perçu. En effet le système humain interprète ces rencontres comme négatives. C’est quand on devient visible dans cette 6e dimension que des rencontres peuvent commencer à se faire.

Au niveau de la 7e et de la 8e on a ce qu’on appelle la dimension des immortels.

Et enfin on termine dans le grand vide de la 9eme dimension. C’est celle du ciel antérieur dans le modèle taoïste, alors que tout ce qui est en-dessous serait le modèle du ciel postérieur de la manifestation.

MA SPIRITUALITE

MA SPIRITUALITE

Pour moi, la spiritualité se rapportant au spirit, l’Essence, elle correspond à la forme la plus subtile du Qi, et elle est même plus subtile que le ressenti, elle est même l’indicible, et là me revient le Tao Te King : il ne peut être décrit, et en le nommant il n’est déjà plus. La spiritualité, c’est dans ma vie de tous les jours le sens de toute chose. Cette lampe à pied dont l’abat-jour est en papier me dit qu’elle est différentes formes de Qi, matières. La lampe-ensemble représente un objet, mais aussi la source de lumière. Au-delà de cela, elle dégage un type de lumière, qui donne à la pièce une certaine ambiance. Voilà, par exemple, l’ambiance lumineuse est une porte vers la spiritualité. L’ambiance est déjà un premier pas dans la non-matière. Créer à partir non seulement de la matière-lampe, mais il faut qu’il existe en moi le Qi-Essence qui va permettre la sensation de l’ambiance, laquelle est lumineuse. Est-ce à dire que tout ce qui n’est pas matériel est spirituel ? Peut-être, je vais laisse infuser cette idée. Tout comme la matière a différentes masses, de la pierre à la plume, l’Essence possède différents stades. J’ai parlé de l’ambiance, qui est une des formes les plus lourdes de l’Essence. Elle se ressent physiquement. Ensuite, je peux monter vers d’autres stades de l’Essence. Par exemple, en voyant cet arbre dehors, je peux me connecter à l’arbre pour Être l’arbre, devenir lui, me trouver dans une connexion. C’est encore une sensation, plus subtile, que je peux ressentir mais pas toujours, et j’ai mis quelques années à m’en rendre compte. A m’en rendre compte, car la connexion existe toujours. C’est aussi dans le domaine de l’Essence que s’inscrivent les connexions dites inexpliquées, celles du hasard d’un message qui arrive juste au moment où on pense à une personne, à moins qu’on ne pense à la personne parce qu’un message va arriver, ou bien que cette personne, en pensant à moi en écrivant son message, a en quelque sorte appelé mon Essence… Il y a dans la spiritualité autant de stades que dans la matière. Avant de pouvoir le faire, encore faut-il adopter cet autre forme de réalité, non matérielle. Cependant, je pense qu’en tant qu’être vivant étant fait de matière, la matière est toujours le vecteur de l’Essence, d’une manière ou d’une autre. Je peux mettre en place les conditions nécessaires, c’est l’environnement, ensuite je peux aussi mettre mon corps en conditions, pour que l’Essence puisse se manifester. Etant un être sensible, j’ai besoin de la matière pour qu’elle me manifeste ce que je ne peux pas percevoir autrement. Développer d’autres sens, ceux contenus dans l’Essence, est mon objectif pour vivre ma spiritualité de manière plus consciente. Car la spiritualité est toujours là, omniprésente, elle correspond au Tao du taoïsme ou encore au Dieu des chrétiens. Pour moi, la spiritualité est de nature céleste, celle du ciel antérieur, mais il n’y a pas de séparation avec le ciel postérieur, elle investi le ciel postérieur, à savoir toutes les formes de matière jusqu’à la plus subtile, l’Essence. La Spiritualité est donc encore plus subtile que l’Essence, c’est la part céleste, incompréhensible par mon cerveau, ce que je ne peux pas sentir par les sensations, c’est une forme de non-énergie qui pourrait correspondre au vide sidéral : 99.99997% de l’univers est vide, mais vide de quoi ? … de spiritualité.

Tu ne tueras point … ou bien si, ça dépend

Un enfant meurt d’une maladie incurable. C’est triste.

Un fou tue un enfant. C’est triste. Mais il n’y a pas que la tristesse. Il y a dégôut, sentiment de gâchis, colère.

Un terroriste tue un enfant Juif. C’est triste. Mais il n’y a pas que la tristesse, il y a colère et même la haine, et cette fois des certitudes viennent à l’esprit.

Un policier tue le terroriste qui a tué l’enfant. Ce n’est même pas triste, c’est un soulagement pour certains, ou même carrément une joie pour d’autres. Il n’y a même pas de procès, on trouve ça normal. Par exemple, on ne vérifie même pas, de façon indépendante, que la personne tuée était vraiment le bon, ou plutôt le mauvais. Et les dommages collatéraux, on n’en parle pas.

Autre exemple : Un soldat tue un soldat ennemi. Il reçoit une médaille, et la famille de la personne tuée le pleure. Où te situes-tu ? ça dépend où tu es né, tu n’as pas choisi.

A chaque fois, un être humain perd la vie. L’acte de tuer est le même. Pourtant le ressenti est totalement différent.

Qui peut avoir de la peine pour un terroriste ? … Sa famille, s’il a été un bon mari et un bon père. Ces personnes n’ont pas connu la même personne. Elles ont connu un être aimant et protecteur. Peut-être n’a-t-il jamais évoqué sa haine, d’ailleurs. La Terre entière ne regrette pas cet homme, sauf quelques-uns.

Sa mort aura été la conséquence d’une prise de risque, alors que l’enfant innocent de l’exemple cité aura juste été au mauvais moment à la mauvaise place. Les deux morts sont à chaque fois des vies ôtées, mais ce sont leurs significations et les émotions qui s’y rattachent qui sont différentes. Et c’est triste de constater que l’un est mort « pour » une « cause » de haine et de violence.

D’ailleurs, pourquoi dit-on terroriste ? Parce que c’est une appellation qu’on lui a donnée, et qu’il a utilisé pour sa sombre gloire ?  Les médias et les gouvernements aiment-ils la violence au point de faire le jeu de ces gens qui terrorisent les populations bien plus par leur couverture médiatique et leur statut de terroristes que par leurs actes ? Je ne pense pas, mais ce n’est pas très réfléchi que leur offrir un statut et une existence sur les plateaux de télé. En s’opposant, on nourrit ce à quoi on s’oppose.

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Il y a quelques temps, quelque part en France, un prof a été assassiné en plein cours par une personne qui revendiquait quelque chose de haineux, je ne veux pas le nommer. La France entière était en deuil. Très bien.

Quelques temps plus tôt, une prof était assassinée dans la cour du collège. On n’en a pas parlé, car l’assassin n’avait pas le statut de terroriste, il est « juste » plein de haine contre cette prof.

Dans les deux cas, une personne a perdu la vie. Mais ces vies n’ont pas le même statut. Et la valeur du deuil est dépendant du statut de l’agresseur. S’il répond à un statut de terroriste, l’acte prend une grande importance symbolique. L’autre est un tueur isolé. Par conséquent, la haine organisée des groupes dits terroristes a une aura, leur combat est mis en valeur, et la tristesse nationale célèbre finalement l’opposition à une haine organisée, compréhensive, qui peut toucher tout le monde : c’est en fait de la peur ! Car l’autre meurtrier ne menace pas les gens, il ne fait pas partie d’un groupe qui organise des assassinats, et il n’y a pas de peur nationale.

Et finalement, une fois de plus ce à quoi on s’oppose se renforce. Le fait de s’opposer renforce. Si personne n’avait parlé de l’aspect terroriste de l’assassinat du prof, cet acte serait resté un triste meurtre, et le terrorisme aurait faibli. Evidemment, ces connards trouvent toujours moyen de récidiver, mais on n’est pas obligés de leur donner le statut d’organisation terroriste. Si on les donnait des noms ridicules et dégradants, en visant particulièrement leur pseudo objectif, ils seraient plus faibles. Ou si, par un autre exemple, on faisait courir des bruits totalement faux sur eux, des bruits qui vont à l’encontre de leurs objectifs, ils seraient plus faibles ; Ou encore, si on faisait passer les grouillots de base pour des chefs de leur organisation, l’organisation serait affaiblie ; Ou encore, si on attribuait à certains lieutenants des propos contraires à l’organisation, ou contre les autres, la zizanie pourrait prendre. Il est facile de semer la haine dans des esprits complètement haineux. Il y a certainement d’autres moyens d’affaiblir ces gens, autres que la surveillance.

En tout cas, la violence ne peut mener qu’à la violence, et répondre à la violence par la seule violence n’est pas une solution, c’est seulement une barricade, un pansement.

Aucune vie humaine ne devrait être tuée. Aucune. Et la haine ne devrait pas être qualifiée de bonne ou mauvaise. La haine est toujours mauvaise, et elle est très mauvaise conseillère. Évidemment, j’éprouve aussi parfois de la haine instinctive quand passe à l’acte un de ces lâches qui se disent soldats de leurs causes toutes aussi stupides les unes que les autres. C’est un mouvement instinctif, primaire. Mais il est important de ne pas agir de la même manière, car on montre alors exactement la même chose. Il existe des méthodes pour agir de façon plus intelligente, plus calme, plus réfléchie. Il faut commencer, pour cela, par ne pas dire que c’est la faute de l’autre. Chercher ici, chez nous, ce qu’on peut faire mieux pour réduire et calmer le climat. Avec calme, en évitant les jugements, les suppositions, les présupposés. La vraie vie n’est pas un prétoire, la vraie vie c’est des vrais gens, avec des fonctionnements différents, et on peut faire énormément de choses quand on aborde les choses d’une manière calme et sans jugement.

 

Les 3 indicateurs de l’état dépressif et des astuces

Ne cherchez surtout pas à aider une personne qui est dans un état dépressif ! Quand on est DANS cet état, on est dominé par les émotions, et en plus de cela on se réfugie dans la mélancolie, ce bonheur d’être triste.

Dans HUMAN GIVENS, les auteurs avaient défini que l’état dépressif peut se détecter à partir de 3 indicateurs :

1 – Les rêves nombreux et intenses. Quand on rêve de trop, les batteries ne peuvent pas se recharger. Les rêves sont le déversoir des émotions, comme l’a mis en évidence le neuroscientifique Joe Griffin dont j’ai parlé dans cet autre billet : Joe Griffin rêves intenses, le cycle de l’état dépressif

2 – L’excès d’hormones de stress dans le sang : une personne qui rumine va générer des hormones de stress, qui sont notamment néfastes pour le sommeil car elles tiennent justement éveillé.

3  – Epuisé dès le réveil. Ca nous arrive à tous, mais dans un état dépressif, l’épuisement au réveil est très fréquent voire systématique.

 

ALORS COMMENT FAIRE ?

L’état dépressif n’est pas une maladie ! Parler de maladie est déprimant, d’ailleurs personne n’est déprimé en permanence.

Heureusement, quelques techniques simples peuvent beaucoup aider une personne qui est emprise, emprisonnée dans un état dépressif.

L’état dépressif n’est pas la personne ! C’est comme un virus, c’est un état dans lequel la personne se trouve. Au fond d’elle, elle a envie d’être aimée, et d’aimer. Le fait d’être attachée à ses émotions « négatives » la rassure, lui donne un refuge, et lui évite d’affronter la culpabilité, le regard des autres, tous les  » il faut « .

LE CORPS : Le corps et le coeur et le cerveau ne sont pas des entités séparées. Par exemple, quand vous buvez trop de café vous êtes nerveux, quand vous buvez de l’alcool votre comportement change, quand vous mangez trop épicé votre sommeil est perturbé ? … ce sont là des liens caricaturaux, et vous remarquerez que chaque personne réagit différemment.  Inversement, quand on a peur on a la gorge nouée, ou le ventre noué, etc… ce sont des lien naturels. De la même manière, l’alimentation joue un rôle dans l’état dépressif. Une alimentation plus saine va aider la personne à ruminer moins, faire de l’exercice physique aussi.

LE COEUR : La prescription sera de se meler à d’autres personnes ou à des animaux. Parce que le contact relativise les ressentis, les remet à leur place. Evidemment, le milieu doit être souriant, mélioratif, valorisant.

 

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