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Livre Modéliser avec la PNL R Dilts – 5 – Structures de surface et structures profondes

Nos perceptions et nos interactions avec notre monde extérieur proche est la plus proche de la surface. Notre structure profonde correspond à nos expériences sensorielles et émotionnelles. Les pensées, les idées et les concepts sont les résultats de ces expériences nos structures profondes.

La structure profonde est notre monde interne. Il est d’une richesse incroyable, nous ne pouvons y accéder que par petits morceaux, et nous les oublions souvent. Alors nous simplifions le monde.

Nous ne les détaillons pas à chaque fois que nous les utilisons. Nous passons par la simplification des structures de surface : Le langage, les symboles, les expressions du visage, les chansons, des expressions populaires, les signes, les panneaux routiers, les sigles.

Entre la structure profonde et celle de surface s’opèrent des pertes, des généralisations, omissions et distorsions.

exemple : chacun d’entre nous a appris à écrire son prénom avec soit une des mains. Mais bien que n’ayant jamais appris à le faire, nous pourrions tous écrire – grossièrement – notre prénom de l’autre main ou même avec un stylo en bouche, ou même du pied dans le sable avec l’orteil.

La structure profonde de l’écriture n’est pas rattachée à une main, elle peut être rattachée à différentes structures de surface.

Livre Modéliser avec la PNL R Dilts – 4 – généralisations, omissions et distorsions.

Les pensées, les idées et les concepts sont nos structures profondes. Nous ne les détaillons pas à chaque fois que nous les utilisons. Nous passons par la simplification des structures de surface.

En faisant cela, nous procédons à des généralisations, omissions et distorsions.

La généralisation est le processus qui va me faire généraliser une expérience particulière et la généraliser à toute la catégorie dont l’expérience est un exemple. Ce processus est indispensable pour notre survie. Par exemple, il est essentiel de rattacher la notion de danger à TOUS les lions, une fois que j’ai assimilé UN lion qui fonce sur moi à la notion de danger. La généralisation standardise le monde.

L’omission est le processus de sélection qui va porter une attention sélective à certaines caractéristiques d’une expérience vécue et en exclure d’autres. Par exemple, dans un restaurant bruyant, la capacité à filtrer son attention auditive sur la personne avec laquelle on parle et à exclure les autres conversations. L’omission réduit le monde.

La distorsion est le processus qui nous permet de modifier notre expérience du monde par l’imagination. Elle est créatrice, et est à la fois utile et dangereuse. La distorsion déforme le monde.

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Livre Modéliser avec la PNL R Dilts – 3 – la carte n’est pas le territoire

Une abeille qui a la même scène visuelle devant elle ne verra pas la même chose que vous, son organisation sensorielle est différente.

Un enfant pas non plus. Les sens sont les mêmes, mais la signification des choses n’est pas encore construite.

Nous nous construisons des multitudes de représentations du monde, et les accumulons au fil de l’existence.

De la réalité qui nous entoure nous dressons des « cartes » à partir des informations collectées par nos sens et leur connections avec les expériences passées et les significations que nous leur donnons.

Ainsi, il n’y a pas de bonne ou de mauvaise carte du monde.

Ce sont ces « cartes » qui déterminent notre façon d’interpréter et de réagir au monde qui nous entoure. Elles déterminent aussi comment nous donnons sens à nos actes.

Ce qui nous limite est généralement la carte du monde et non  pas la réalité externe, qui est neutre.

La PNL permet d’élargir et d’enrichir nos cartes du monde : plus notre carte du monde est riche, plus nous avons de possibilités.

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Pour que cela soit possible, il faut commencer par s’autoriser la flexibilité. Ce qui a marché par le passé peut ne plus fonctionner, ou moins bien marcher si un élément extérieur évolue. Et le propre de la Vie est d’être en mouvement permanent. Il est facile de croire que ce qui a marché avant devrait continuer de fonctionner de la même façon.

Ainsi, la rigidité ne permet pas de trouver des solutions, seule la flexibilité permet d’adapter, de créer, de stimuler des nouvelles solutions.

Si quelque chose ne fonctionne plus, il faut introduire du nouveau. Or, le nouveau, c’est par définition de l’inconnu : la peur de l’inconnu, la volonté de maitriser empêchent l’introduction de cette part d’inconnu.

Pour élargir la carte du monde, on utilise justement les outils PNL.

Si je vous demande de déplacer une chaise d’un bout à l’autre de la pièce, c’est facile. Si ensuite j’introduis par exemple le fait de vous priver de lumière, vous êtes dans le noir total, vous serez obligé d’introduire du neuf dans le processus « transporter la chaise à l’autre bout de la pièce », à savoir utiliser des ressources.

Livre Modéliser avec la PNL R Dilts – 2 – l’Acronyme P.N.L.

Livre Modéliser avec la PNL R Dilts – 2 – l’Acronyme P.N.L.

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Programmation : Nos processus d’apprentissage donnent lieu à des programmations, qui nous permettent de donner du sens, de la signification, d’automatiser des processus appris pour les reproduire, notre quotidien est rempli de ces programmes automatiques. Nous les utilisons pour interagir et pour répondre aux sollicitations.

Neuro  : nous éprouvons et expérimentons le monde sensoriellement via des processus pilotés par le système nerveux. De plus, la pensée, la mémoire, la réflexion, l’imagination etc… sont des processus cognitifs pilotés par le système nerveux.

Linguistique : Le langage stimule et modèle l’activité de notre système nerveux, il lui permet de le monter à la surface pour stimuler le système nerveux d’autres personnes : communiquer. Les techniques de PNL ont besoin du média qu’est le langage pour fonctionner.

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Certains programmes peuvent être plus ou moins efficaces ou empreints d’erreurs de programmation, ou perturbés par des émotions, quand justement les processus neurolinguistiques génèrent des difficultés à agir ou à interagir. La PNL existe pour reprogrammer des processus qui nous dérangent dans notre quotidien, pour acquérir des processus, nous répondre de manière plus efficace à notre environnement ou aux difficultés qui se présentent à nous. Etant donné qui ces processus sont présents à chaque moment de notre vie ils s’appliquent à tout et à tous. La PNL n’est pas une discipline qui s’adresse à des domaines particuliers de la vie, que ce soit la santé ou une science ou un sport ou un métier. A l’inverse, la PNL n’est pas une solution mais un outil, une compétence que l’on acquière.

Livre Modéliser avec la PNL R Dilts – 1 : La Modélisation

C’est quoi la Modélisation, et pourquoi elle est si importante ?

 » Donnez un poisson à un homme et vous le nourrirez une journée. Apprenez-lui à pêcher et il se nourrira toute sa vie «  : La Modélisation, c’est « prendre modèle sur », reproduire, apprendre, assimiler, intégrer, et finalement automatiser le processus dans le subconscient.

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Si un homme « témoin » voit un autre « actif » exécuter une tâche, une figure, un mouvement, un sport, jouer d’un instrument de musique, donner une conférence, quelque soit la compétence, il a, deux choix :

Le rejet, le jugement que ce que fait l’actif est dangereux, irresponsable, tricherie, indu, acheté, magouillé, faux…dans notre société, ce qui n’est pas approuvé par une majorité consensuelle est jugé comme interdit ou à interdire. Ce qui n’entre pas dans la normalité est exclu, condamné, pourchassé. Le « témoin » développera une appréciation négative, ce qui générera opinion négative, rejet, colère, envie, frustration, tristesse, condamnation, tout cela procède de la peur.

Ou alors, il peut entrer dans l’interaction, s’intéresser à l’activité et à la personne. Si l’activité qu’est en train  d’exécuter l’actif lui plait, c’est-à-dire si ça éveille en lui de la joie, le témoin peut observer la manière de faire, la copier, se l’approprier et donc personnaliser la technique, c’est apprendre, assimiler, intégrer. Au bout du processus, l’activité sera « automatisée », il n’aura plus besoin de réfléchir à chaque geste, le processus fera partie des nombreuses programmations du subconscient. Alors, le plaisir de faire l’activité sera une source de joie dans sa vie.

Exemple : Le fils voit son père conduire sa voiture. L’enfant grandit et devenu jeune adulte, il a envie de conduire lui-même. Il va donc apprendre. Au début, jeune conducteur, il devra réfléchir à tous les gestes qu’il faut executer pour conduire une voiture. Au fur et à mesure, il assimile les tâches à executer et se met à conduire de façon « automatique ». Plus tard, il veut conduire une moto. Le principe est le même, le code de la route le même, la technique est différente. Il va alors apprendre plus vite à faire de la moto.

Exemple : Nous avons tous appris à écrire notre prénom de notre main, gauche ou droite; A partir de là, nous avons assimilé une technique, et nous pourrons grossièrement écrire notre prénom sur le sable avec le pouce du pied, ou alors avec un stylo tenu en bouche. Nous n’avons pas besoin de réapprendre le processus, nous l’appliquons seulement de manière différente. Et avec de l’entrainement, nous pouvons devenir ambidextre assez rapidement.

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Le principe de la modélisation repose sur l’assimilation de nouvelles entrées dans notre vie.

Nous avons le choix de rejeter toute chose nouvelle, et de rester là où nous sommes. C’est le cas de toutes les personnes qui ont décidé, souvent de manière inconsciente, qu’il n’y a plus rien à apprendre, qu’ils savent tout, que les idées d’ailleurs sont mauvaises.

Ou alors, nous pouvons nous ouvrir et agrandir notre monde, l’élargir.

Le pilote et l’avion, autre version

 

Ne t’est-il jamais arrivé de commander un dessert au restaurant alors que tu avais déjà le ventre plein ? D’avoir entendu cette petite voix te dire « non, je n’ai plus faim, je n’ai pas besoin de dessert », mais tu en prends quand même… 🙂

La connexion corps cerveau. On peut avoir les meilleures intentions du monde, du moment que c’est le cerveau qui dirige, le corps ne va pas répondre. Le cerveau est le logiciel et le corps est la matière.

 

Se rendre compte de ses propres programmations, de ces réactions automatiques est le premier pas vers la rectification de ces programmations erronées. Se rendre compte de cela, c’est prendre du recul sur soi-même, c’est avoir de l’introspection, c’est comme faire un pas de côté par rapport à soi-même et s’observer. Cette observation, c’est une forme de méditation qui permet dans un premier temps de prendre une décision opposée à celle qui est automatisé. Les personnes qui réagissent de façon automatisée reproduisent toujours les mêmes schémas robotisés.

 

Quand j’explique que je pratique la PNL et l’hypnose douce, j’explique que parfois, on peut se rendre compte de schémas réactionnels qui ne nous font pas du bien, ces  » défauts « , mauvaises habitudes, réactions inappropriées ou excessives qui nous rendent les relations ou le quotidien parfois compliqué. Ca peut être de s’énerver vite, de fumer, de grignoter, d’avoir des angoisses, des tics, des tocs, de procrastiner ou au contraire de ne jamais trouver de paix…etc…tout ça correspond à des schémas réactionnels automatiques et inconscients, et la PNL et l’hypnose peuvent aider à les rectifier.

Quand j’expose ceci, j’entends ou je devine régulièrement une idée reçue :  » j’ai peur de ne plus être moi-même si je remets en cause mes façons de fonctionner  » , comme si c’était une manipulation.

On est bien d’accord que ce qui serait critiquable, serait  » tu devrais fonctionner de telle manière dont je te dis de faire  » ? Eh bien, justement, la PNL permet de s’aligner avec ses propres façons de fonctionner, l’idée c’est  » telle façon de fonctionner, qui semble ne pas te convenir vraiment, est-elle en phase avec tes valeurs, avec la personne que tu ES vraiment ?  » et sinon  » voudrais-tu lui donner une autre orientation ? si oui, laquelle, car  tu peux choisir « .

On a tout à fait le droit d’observer ses propres schémas, et le fait de les observer ne va pas changer la personnalité ! C’est une peur infondée, et le simple fait d’observer peut éclairer.

Eviter la culpabilité

La culpabilité est à éviter, car elle empêche d’avancer. La culpabilité, c’est contourner l’action. Le fait de punir n’a jamais été un apprentissage de sagesse : la punition peut éventuellement mener à ne pas reproduire un comportement, mais du moment qu’il n’y a pas d’acquisition de sens, tant que le sens de l’action n’est pas compris, la raison de la « mauvaise » action ne sera pas comprise et la personne vivra dans la frustration, la colère, d’où des addictions ou des comportements d’évitement.

En toute bienveillance

Eviter de juger, pendant juste 2 petites minutes. Ces deux minutes seraient bénéfiques à énormément de personnes. C’est un exercice que je propose en préalable, car on n’arrive pas à avancer dans le jugement, dans le diagnostic, dans l’évaluation. Ils sont tournés vers le passé et vers le déjà-connu.  On n’agit que dans l’action et vers l’inconnu, à savoir le non-déjà-connu.

Identifier ce qui pollue, renforcer ce qui nourrit

D’abord, on va s’appuyer et renforcer tout ce qui nourrit : toutes nos capacités naturelles sont des talents ! Changer le mot capacité par talent, ne coûte rien, mais change le sens !

Ensuite, identifier ce qui ne correspond pas à mon épanouissement, c’est identifier ce qui me pollue, ce qui ne correspond pas à mon vrai moi.

Donc, c’au contraire de la remise en cause de ma personnalité, d’éliminter ce qui nuit à l’expression de mon meilleur moi c’est une affirmation de ma personne !

C’est de meilleures chances de succès de meilleures chances d’être bien avec moi-même et avec les autres, en harmonie.

Identification à des opinions.

Dans le rejet et la méfiance que je rencontre parfois, je ressens une identification à ses opinions et à ses certitudes, aux vérités, qui semblent déstabiliser.  Mais si une certitude me mène à des comportements qui me nuisent, me mène à des idées négatives de la vie ou des autres, dois-je me blâmer ou blâmer les autres en restant arcbouté  à mes certitudes ? Me lamenter, me flageler, ou condamner les autres ?

Le fait de condamner les autres est très courant, et jusqu’au plus haut niveau de l’Etat, même notre Président s’adonne à ce comportement immature.

Car les vérités évoluent ! Une personne qui pense toujours de la même façon sans savoir évoluer est-elle une personne « fiable, sérieuse » ? … OK, si je crois au Père Noël parce que, petit, j’y croyais et qu’il est hors de question de changer de croyance sinon je ne suis plus moi, que pensez-vous de moi ? … Il suffit de se tourner un peu vers soi-même pour se rendre compte qu’une personne qui s’identifie à ses vérités aura du mal dans la vie, car la vérité évolue, et ça s’appelle la maturité.

S’identifier à des vérités, c’est de laisser piloter par des automatismes. Il m’arrive régulièrement d’être contredit par une personne qui me donner un exemple totalement inverse à une de mes croyances. Alors, je change ma croyance, je l’enrichis, et parfois il m’arrive de vraiment l’abandonner. Il est où le problème, finalement, de savoir évoluer ?

L’idée n’est pas de changer les personnes, l’idée est que chacun d’entre nous puisse être beaucoup plus en harmonie avec ses vrais besoins et ses vraies envies, et être moins piloté par des automatismes qui sont parfois erronés.

Il ne va rien se passer dans le corps du moment que le cerveau continue de réagir selon des mêmes automatismes erronés.

Le cerveau pilote énormément de choses mais il comporte parfois des erreurs de programmation. Ce sont par exemple nos mauvaises habitudes. Nous sommes tous sujets à des mauvaises habitudes pas des mauvaises programmations.

Vouloir forcer le corps ne sert à rien sur le long terme, car si les mauvaises habitudes ne sont pas effacées, au bout d’un moment on va se retrouver à nouveau au stade du départ, en ayant en plus générer des frustrations entre-temps.

La PNL et l’hypnose en recours

Pour rectifier un processus automatique, j’utilise la PNL et l’auto-hypnose, des moyens simples et naturels, sans aucun effet indésirable, pour me sentir plus en harmonie avec mon environnement.

Un environnement incertain est source d’identifications

Souvent, je remarque que c’est quand mon environnement est incertain que je m’identifie à mes croyances. Les opinions et certitudes sont des croyances liées à des émotions instables. Alors, je perds mes nerfs et je deviens mes émotions, je les incarne au lieu de les laisser passer.

Ancrage

Il nous faut souvent de l’ancrage, de ne pas avoir besoin de trouver sa place dans l’environnement, mais d’être soi, partout, à tout moment, serein et en paix, dans n’importe quelle situation. Ce n’est jamais une situation qui est porteuse de tension, mais la manière dont nous les vivons. Voilà pourquoi la confiance en soi et l’estime de soi sont essentielles :

Une confiance en soi et non pas en des vérités figées qui sont extérieures et apprises de façon bête et méchante, mais une confiance appropriée. La confiance fait référence au « faire » : avoir le comportement et faire en toute confiance, en toute confidence avec mon être vrai : l’estime.

L’estime de soi, se réfère à l’être. Être soi permet d’être dans la singularité épanouie de la créativité permanente et libérée de Soi.  Visez les artistes, les sportifs, les gens connus et reconnus, qui « brillent de tout leur Être », que ce soit dans la rue ou à la télé.

Les postures, les hormones et les émotions

Lorsque vous êtes triste, en colère ou heureux, vous avez tendance à avoir l’air triste, en colère ou heureux.

Mais ce qui va vous intriguer, c’est que le psychologue Paul Eckmann a découvert que, quelle que soit la culture dans laquelle vous êtes né, même dans une culture très éloignée qui n’a jamais eu de contact avec d’autres cultures, si vous êtes triste, vous avez tendance à regarder vers le bas, à rapetisser votre corps en croisant les bras, ou à pleurer.

En revanche, quand on est heureux, on a tendance à sourire et à regarder vers le haut.

Quand on se sent courageux et confiant, on a l’air courageux et confiant, et quand on a peur, on a l’air d’avoir peur.

En d’autres termes, les expressions faciales et les postures corporelles, ou ce que l’on pourrait appeler le « langage corporel » des émotions, sont universelles et solidement ancrées, plutôt que culturellement déterminées ou apprises. Les expressions et les postures corporelles associées à la peur, au bonheur, à la colère… ou à toute autre émotion… sont universelles.

Le langage universel des émotions

Ainsi, lorsque vous êtes confiant, vous adoptez des postures corporelles ouvertes et vous regardez vers le haut.  Imaginez une personne assise à un bureau, les pieds posés sur le bureau, assise en arrière avec les mains jointes derrière la tête – c’est un regard confiant. Bien sûr, vous pouvez avoir l’air sûr de vous debout ou assis. Imaginez maintenant quelqu’un qui regarde le sol, les bras croisés comme s’il se protégeait.

Dans une posture, vous êtes agréable, ouvert et occupez l’espace, et dans l’autre, vous essayez de vous rapetisser, littéralement comme si vous ne vouliez pas être là, ou si vous aviez l’impression que vous ne devriez pas être là du tout.

Ainsi, lorsque nous ressentons une émotion, nous avons tendance à nous présenter d’une certaine manière. Mais ce n’est pas tout.

La soirée cocktail

Lorsque nous animions notre atelier d’hypnose avancée en direct (il est désormais en ligne), nous terminions par un exercice amusant appelé « la soirée cocktail ». Les participants étaient mis par deux et chacun recevait une carte sur laquelle était inscrite une émotion. Ainsi, par exemple, la personne A pouvait avoir écrit « triste » sur sa carte, tandis que la personne B pouvait avoir écrit « confiante » sur sa carte. On leur a ensuite demandé de parler pendant quelques minutes du temps qu’il faisait, de l’endroit où ils aimeraient aller ou des vacances qu’ils avaient passées. Mais ils devaient parler avec les expressions faciales et la posture du corps correspondant à l’émotion inscrite sur leur carte. Ainsi, la personne A ayant la carte « triste » devrait discuter en ayant l’air triste et déprimé, la tête baissée, la voix triste, etc. Pendant ce temps, la personne B, avec la carte « confiant », discuterait du temps qu’il fait ou des vacances en se montrant aussi confiant que possible, en adoptant une posture ouverte, en levant la tête, en souriant, etc… Après quelques minutes de conversation « dans le personnage » ou, devrais-je dire, dans le personnage de la carte d’émotion qui leur a été donnée, on leur a demandé d’échanger leurs cartes tout en gardant les mêmes expressions faciales et la même posture corporelle. Ainsi, la personne qui avait l’air triste devait continuer à avoir l’air triste, mais essayer de communiquer comme si elle se sentait vraiment confiante, tandis que l’autre personne devait continuer à avoir l’air vraiment confiante, mais parler comme si elle était vraiment déprimée… Comme vous pouvez l’imaginer, avec une salle pleine de gens, cela devenait assez hystérique.

Les effets du « jeu d’acteur : Cet exercice nous a permis de constater deux choses importantes. Tout d’abord, nos élèves commençaient à ressentir réellement l’émotion qu’ils jouaient. Ainsi, les personnes « tristes » avec des expressions et des postures tristes commençaient à se sentir réellement négatives, tandis que les personnes avec les cartes « confiant », « heureux » ou « en colère » commençaient également à se sentir ainsi. Deuxièmement, il était pratiquement impossible d’échanger des cartes et de maintenir une posture corporelle et une expression faciale confiantes tout en étant triste ou effrayé. Notre physique et la manière dont nous l’exprimons sont donc influencés par les émotions que nous ressentons. Mais cela fonctionne aussi dans l’autre sens.

La voie à double sens

La façon dont nous nous tenons et l’expression de notre visage peuvent également nous faire ressentir une certaine émotion, comme l’ont montré les recherches scientifiques. Il a même été constaté que le fait de se forcer à regarder d’une certaine manière pendant quelques minutes seulement peut modifier l’équilibre de certaines hormones. Il s’agit donc d’un phénomène puissant. Si vous observez des personnes en train d’interagir, certaines auront l’air puissantes – même si elles sont physiquement petites, elles auront toujours l’air confiantes et sûres d’elles.

Les chercheurs en psychologie se sont récemment intéressés à la question de savoir s’il était possible d’amener les gens à éprouver des sentiments et des pensées spécifiques en les amenant à se comporter d’une certaine manière. La réponse est oui. Par exemple, lorsque des personnes sont artificiellement amenées à sourire – on leur demande de tenir un crayon longuement entre leurs dents pendant qu’elles effectuent une tâche – elles se disent plus satisfaites de leur tâche et plus optimistes en général. Cela signifie que le simple fait de faire travailler les « muscles du sourire » du visage peut aider les gens à se sentir mieux.

On a également constaté que les adolescents qui parlent de ce qu’ils veulent faire à l’avenir se sentent beaucoup plus confiants dans leur capacité à atteindre leurs objectifs lorsqu’ils en parlent assis en position verticale, en regardant vers le haut.

Ce que j’ai appris

Depuis que j’ai pris connaissance de cette étude, je fais attention à ne pas trop me pencher sur mon ordinateur ou à ne pas regarder vers le bas pendant de longues périodes lorsque j’envoie des SMS. Ce que nous faisons de notre corps pendant la journée a des effets directs et immédiats sur notre psychologie et sur notre vie en général.

exercice pour plus de confiance

Mark Tyrrell nous propose : Comment ajouter la confiance en soi dans une scène de la vie qui jusque-là se déroule dans un manque de confiance, dans une montée d’angoisse, ou de colère, ou encore de la destabilisation.

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Préalable : identifiez une situation dans laquelle vous êtes typiquement et de façon récurrente en déficit de confiance. Ces situations où vous êtes facilement destabilisé, et perdez vos moyens, qui peut mener à de l’angoisse, de l’anxiété, de la colère, de la mélancolie, la dévalorisation. Ce moment est appelé « situation » et se déroule dans le futur, lors d’un évènement.

************  relaxation ******************

1 Trouvez un endroit confortable et paisible pour vous asseoir ou vous allonger, où vous savez que vous ne serez pas dérangé pendant un certain temps. Fermez les yeux
les yeux et commencez à prêter attention à la sensation d’un repos de plus en plus profond à chaque respiration.

2 Au fur et à mesure que votre respiration devient plus lente et plus douce, visualisez votre couleur préférée en la faisant correspondre avec une profonde relaxation. Remarquez que la couleur, votre couleur, passe à travers les fibres musculaires de vos pieds, les réchauffant peut-être un peu alors que vous vous détendez plus profondément, diffusant l’apaisement. Observez dans votre esprit la façon dont cet état de paix et la relaxation se répandent dans les muscles de vos jambes, de votre torse et de tout votre corps au fur et à mesure que vous entrez en transe hypnotique. Prenez votre temps.

*******************   Methode   *****************

3 Prenez progressivement conscience que vous vous observez dans un futur proche, l’air détendu et en pleine confiance dans la situation choisie.

4 Remarquez à quel point vous semblez satisfait après cet événement, que le « vous » est heureux d’avoir ajouté une corde de plus à votre liste de situations réalisées et vécues en toute confiance.  Dans le ici et maintenant, prenez le temps d’enregistrer pleinement à quel point vous vous sentez calme et profondément heureux. Ressentez, visualisez, entendez, sentez;. Prenez le temps.

5 Ensuite, redirigez votre attention vous observant calme et serein au fur et à mesure qu’elle se déroule, observez-vous avec l’air si serein, si détendu et si confiant tout au long de la scène.

6 Observez et repérez comment se manifeste la sérénité et la confiance dans le « vous » de la situation projetée. Par exemple vous pouvez remarquer comment les autres personnes sont affectées par la confiance et le calme que vous dégagez dans cette situation.

7 A présent, muni de cette sérénité profonde et protectrice que vous ressentez dans l’ici et maintenant, vous avez l’impression de dériver vers le futur et de fusionner avec ce vous dans cette situation, afin de découvrir ce que vous ressentez de l’intérieur lorsque vous vous sentez serein et en pleine confiance, en accueillant en toute confiance tout ce qui se passe au fur et à mesure que la situation se déroule, en sachant que, quoi qu’il arrive, vous allez bien.

************** réintégration ***********

8 Lorsque votre inconscient vous fait savoir que vous avez appris tout ce qu’il faut de cette expérience, laissez-vous dériver hors de cette situation future et revenez dans l’ici et maintenant.

9 Lorsque vous êtes prêt, sortez de l’hypnose et revenez dans la pièce en vous sentant
reposé, revigoré et inspiré.

La puissance des significations

Du syndrome de stress post-traumatique aux phobies, des dépendances à l’acquisition de compétences, jusqu’aux moindres réactions émotionnelles et même corporelles, le mécanisme de formation d’associations dans notre cerveau est immense et constant.

Quand je vous dis « la craie crisse sur le tableau », que ressentez-vous ? Ou alors quand je vous dis « se cogner le petit doigt de pied dans le pied du lit » ? Je n’ai fait que vous le dire, mais vous avez ressenti quelque chose. Parce que nous faisons des associations. Elles sont utiles et même vitales. Il faut savoir faire l’association chien qui montre les dents et danger, ou encore voiture qui me fonce dessus et me sauver sur le côté.

Nous avons d’innombrables associations dans nos têtes. Seulement, certaines d’entre-elles nous polluent, nous empêchent d’avancer, nous font faire des erreurs.

Pour changer, il y a des étapes :

1 – Acceptation : Savoir et admettre que ces associations existent. Une personne qui ne veut pas admettre qu’elle est remplie d’associations et affirme que les correspondances sont toutes des lois universelles immuables ne pourra pas modifier quoi que ce soit en elle. Parfois, ce déni peut passer par des ruptures, des phases cruciales. Mais il ne faut pas vouloir forcer, juste accepter, et respecter, mais se protéger de ces personnes. Ce ne sont pas ces personnes qui sont « toxiques » mais seulement leur comportement.

2 – Prendre conscience du pouvoir de changer les significations. Dans une grande majorité de cas, je rencontre des personnes qui sont totalement perdues quand je commence à leur dire que nous avons un pouvoir sur nos vérités. Généralement, je rencontre du déni, je raconte des âneries. Une vérité est le résultat de significations. En découlent des émotions, des comportements, des actes parfois décisifs dans la vie. Il est intéressant de faire des exercices de pensée autour d’une opinion, en passant quelques minutes à se mettre dans la peau d’une personne qui a une opinion totalement inverse de la sienne sur une sujet auquel on « tient » beaucoup.

2 – Identifier les pollutions : quelles sont mes idées fixes, mes certitudes qui m’empêchent d’être pleinement heureux ? être heureux est un sentiment profond, pas une « réalité ». Certaines personnes sont heureuses avec pas grand chose, et beaucoup trop de personnes aisées ne sont pas vraiment heureuses quand vient le soir et le calme revenu. On peut mesurer les gens heureux à leur manière de vivre les évènements désagréables de la vie.

3 – Changer une signification : quoi de plus facile ? Du moment qu’on est ouvert. C’est certainement le plus difficile à faire finalement, être ouvert. L’ouverture d’esprit n’est pas une fracture du crâne. Et ça ne fait pas mal.
Exercice : Une expérience de pensée. Mettez-vous à la place d’une personne qui ne pense pas comme vous. Inventez un personnage qui ne pense pas pareil. Que penserait cette personne ? Essayez de ne pas juger. Par exemple, mettez-vous à la place d’une personne qui a eu un grave accident de moto, et ensuite à la place d’une autre personne qui pratique la moto avec confiance, enfin vous pouvez aussi vous mettre à la place de quelqu’un qui a une confiance extrême dans sa conduite de moto. Evidemment, la société dans laquelle nous vivons n’imagine pas un échange sinon celle des affrontements (je vis dans une société enfantine avec des dirigeants immatures où l’unisson est la seule voix). Cependant, si on les fait dialoguer, qu’est-ce que ces trois personnages auraient à apprendre les uns des autres ? Du moment qu’on élimine le jugement, on peut s’intéresser premièrement à l’intention positive de chaque personnage, pour que tous puissent d’en enrichir. Et on peut aussi les faire exprimer leurs besoins respectifs et leurs demandes respectives, afin de construire une harmonie, qui est riche, contrairement à un unisson.

 

 

4 façons d’aider votre client à cesser de s’inquiéter

un article (traduit) de Mark Tyrrell

 

1. Prendre de la distance par rapport à l’inquiétude

Je parle souvent du fait que nous sommes capables d’imaginer absolument n’importe quoi, mais l’adhésion à ce que nous imaginons est une toute autre affaire. Stephen King utilise son imagination (comme beaucoup d’écrivains) pour créer des scénarios terrifiants, mais il produit toutes ces idées effrayantes sans en être lui-même effrayé. Il peut clairement se détacher de ce qu’il imagine.

Aussi simple que cela puisse paraître, c’est souvent une idée complètement nouvelle pour beaucoup d’inquiets. Au moment où j’écris ces lignes, je peux très bien imaginer le plafond s’effondrer sur moi sans croire une seule seconde que cela va se produire (je croise les doigts).

Plutôt que d’essayer de leur faire « ne pas y penser » – le conseil le plus inutile qui soit – nous pouvons leur apprendre à se détendre profondément tout en imaginant ce qui les effraie normalement. Ils peuvent hypnotiquement « voir » leurs soucis au loin, « là-bas », tout en se sentant très détendus, « ici ». Je peux même prescrire des doses déterminées de « s’inquiéter tout en se relaxant » à l’inquiet chronique, à prendre entre les séances. En fait, nous leur demandons de s’inquiéter sans se sentir inquiets. J’ai trouvé cette méthode étonnamment facile et efficace.

L’émotion est le néon qui crie : « Faites attention à ça ! » Lorsque vous diminuez l’émotion, les pensées compulsives s’estompent et il devient beaucoup plus facile pour votre client d’arrêter de s’inquiéter.

2. Organiser l’inquiétude

Il n’y a rien de tel qu’un calendrier pour reprendre les choses en main. L’inquiétude a tendance à être envahissante, à se frayer un chemin dans votre tête lorsque vous essayez de vous amuser ou de vous concentrer sur quelque chose. Prescrire un « temps de l’inquiétude » est une façon élégante de prescrire le symptôme et d’organiser cette utilisation destructrice de l’imagination comme un prélude pour s’en débarrasser une fois pour toutes. (Bien sûr, le fait de pouvoir s’inquiéter parfois est utile pour chacun d’entre nous, donc nous ne nous en débarrasserons peut-être pas complètement – nous le garderons simplement à sa place).

En demandant au client de choisir un moment précis de la journée pour s’asseoir et ne rien faire d’autre que s’inquiéter pendant une période déterminée (pas plus de 20 minutes), on lui donne la permission de « différer l’inquiétude ». Lorsqu’une pensée gênante survient, il doit se dire : « D’accord, c’est une pensée inquiétante. Je m’en préoccuperai dans mon « temps d’inquiétude », pas maintenant ». Cela montre rapidement au client que l’inquiétude n’a pas sur lui l’emprise qu’il croyait. Lorsqu’il doit le faire pendant 20 minutes, il devient de plus en plus difficile de le faire – se transformant de quelque chose qu’il ne peut pas s’empêcher de faire en quelque chose qui est une véritable nuisance à maintenir.

3. Écrire les étapes de la solution

L’inquiétude qui ne mène nulle part est comme un chien qui court après sa queue et conduit à trop rêver.

Il a été démontré que le fait d’écrire sur des questions émotionnelles fait baisser le taux d’hormones de stress, peut-être parce que l’écriture nous oblige à utiliser d’autres parties du cerveau (moins émotionnelles). Mais pour être vraiment efficace, l’écriture doit être plus qu’un simple défoulement. Demandez donc à vos clients inquiets d’utiliser cette technique d’écriture pratique :

Liste – demandez-leur d’écrire, exactement et clairement, ce qu’ils craignent, en dressant une liste aussi complète que possible.
Diviser – marquer chaque élément de la liste comme « soluble » ou « insoluble » (par exemple, les inquiétudes liées à des situations qui ne peuvent être changées immédiatement ou les inquiétudes liées à un passé immuable).
Etapes – Copiez tous les éléments « solubles » dans une seule colonne au recto d’une page. À côté de chaque élément, écrivez quelques mesures pratiques qui peuvent être prises pour « résoudre » le problème.
Résoudre – Copiez tous les éléments « insolubles » dans une seule colonne au recto d’une autre page. En regard de chaque point, décrivez ce qu’il faudrait ressentir différemment face à ces questions pour résoudre psychologiquement ces soucis (par exemple, « Je dois accepter qu’il est parti et qu’il ne reviendra pas »).

4. Jetez vos soucis à la poubelle

On a constaté que le fait d’écrire de mauvais souvenirs, de sceller le papier dans une enveloppe et de la jeter ensuite avait une influence sur la mémoire. Le souvenir des détails émotionnels d’un événement s’affaiblit après cet acte métaphorique(3).

Une cliente m’a dit qu’elle s’inquiétait de certaines choses dont elle avait l’impression de ne pas pouvoir me parler. Je lui ai demandé si elle pouvait les écrire pour que nous puissions « en disposer correctement ». C’est ce qu’elle a fait. Je lui ai ensuite demandé de prendre l’enveloppe scellée et de la passer dans ma déchiqueteuse. Nous avons ensuite parlé des choses dont elle se sentait capable de me parler. Lors d’une séance ultérieure, elle m’a confié que depuis notre « rituel », elle se sentait beaucoup moins préoccupée par ces inquiétudes secrètes.

En fin de compte, l’inquiétude doit être un outil ou un signal qui nous permet de savoir quand quelque chose doit être abordé. Nous ne devrions pas perdre complètement cet outil, mais aucun outil ne devrait jamais être autorisé à asservir son propriétaire.

 

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