Catégorie : Psychée (Page 11 of 39)

LA LIBERTE : change la signification et la vie change

la signification est dans l’esprit. Donc, changer la signification d’un évènement, d’un objet, d’une fonction, d’une personne, d’un processus, change ces choses.

 

évènement + signification = émotion

on ne peut pas changer un évènement, mais on peut revoir sa signification.

changer la signification d’un évènement = changer l’émotion

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Je suis tombé à vélo et je me suis cassé les deux épaules. Quelle signification cela a ?  exemples : « maladroit », « imprudent », « malchance », « inconsciemment tu l’as voulu », « le destin », « ton karma », etc… sont des significations. L’évènement est le même, pourtant.

Hier au restaurant, au bout de 3 heures de repas j’ai pris ma veste et je suis sorti pour prendre l’air deux minutes. En me levant, mon père assis à l’autre bout de la grande tablée a donné une signification  » tu t’en vas ?  » … non, et j’ai été obligé de rectifier sa signification en expliquant que je ne sors que pour prendre l’air. Le geste est pourtant le même, je mettais la veste et je sortais.

J’offre des roses rouges à une femme : cela « signifie » que j’exprime de l’attirance affective et/ou sexuelle. C’est une « signification culturelle ». Pour d’autres cultures, ces mêmes roses n’ont pas du tout cette signification. Ce sont les mêmes roses, pourtant.

L’autre jour, une collègue me demande si je veux prendre un café. Je mets une fraction de seconde avant de répondre car je ne demandais si nous n’étions pas déjà proches de la prochaine réunion. Cela a suffit à générer chez elle la question  » si t’as pas envie, c’est pas un souci « . J’ai alors expliqué la raison de ce qui a pu paraitre être une hésitation, cela a désactivé l’émotion née en elle.

Dans la rue j’ai failli être renversé par un vélo. L’évènement c’est la peur. J’ai gueulé sur le cycliste. C’est la réaction que j’ai eu après avoir donné une signification, celle de l’inconscience du cycliste, de son manque d’attention, ou même de sa stupidité, ou de son manque de respect, etc… je peux donner tout un tas de significations, ou pas. Je peux aussi dire « j’ai eu peur, cependant il ne m’est rien arrivé, c’est cool »

 

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L’évènement est simple, neutre,  l’évènement est la nature, c’est l’énergie de vie.

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La signification :  Le vécu émotionnel colorie tout évènement.

Si j’associe la douleur de la chute à vélo à de la maladresse, je vais vivre la douleur comme une émotion de dévalorisation de ma personne;

Si je la vis comme une malchance, je vais l’associer à une émotion de « pauvre de moi j’ai encore de la malchance », et je vais faire remonter tous les souvenirs d’autres « malchances » pour conforter cette croyance.

Si j’ai associé la couleur rouge des roses à de l’amour, je vais pouvoir exprimer par les roses rouges ce que je n’ose pas exprimer de façon directe.

Mais si la personne ne connait pas ce « code », elle ne va pas comprendre. Si mon père associe le fait de sortir du restaurant à quitter la fête familiale, il donne une signification négative à l’évènement.

Si la personne a vécu un enfer avec un homme qui lui offrait des roses rouges pour se faire pardonner de l’avoir battue, son vécu émotionnel peut réveiller des blessures.

 

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Les associations émotionnelles inconscientes et individuelles colorient les évènements

L’évènement n’a pas de signification, c’est notre association émotionnelle qui colorie chaque évènement.

Le coloriage émotionnel des évènements est inconscient. L’exemple des roses rouges = amour est une association inconsciente. Nous en avons des tas. Elles sont souvent inconscientes, liées à des croyances, liés à la science.

Dans l’exemple de mon père qui me voyait me lever pour sortir du restaurant, sa réaction était immédiate, instinctive, c’est une réaction inconsciente.

Dans l’exemple du cycliste qui a failli me renverser, il ne s’est rien passé, pourtant mon émotion de peur a été sollicitée, avec justesse d’ailleurs. Mais ensuite, si j’associe cet évènement au cycliste, ou a tous les cyclistes, je fais une association d’idée qui va me mener à un certain comportement.

On l’a vu pendant la crise covid et aujourd’hui encore, le port du masque pour se protéger soi est totalement inutile, mais associé à la peur il rassure les personnes qui pensent que le masque les protège. Et le fait de ne pas être dans le stress permanent de la peur « si je ne porte pas de masque, je vais tomber malade » va les protéger dans les faits, puisque le stress génère un affaiblissement du système immunitaire.

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Chacun est responsable de ses associations.

Et par sa question, mon père a probablement associé le fait que je me lève par le fait que je quitte la fête familiale, ce qui n’est probablement pas une émotion – d’énergie montante – positive. Pourtant, je n’avais pas cette intention, c’est son vécu en lui, son association. Chacun est responsable de ses associations.

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La signification est dans la tête

La signification de tout évènement, ou de la couleur des roses, ou d’une parole, ou d’une action, est dans la tête. Je peux choisir de changer la signification de tout ce qui m’arrive.

Par exemple, quand il pleut, je peux donner une signification « il fait moche », et l’énergie sera celle d’une forme de tristesse, de colère, de frustration ou encore de lassitude. Je peux aussi lui donner une signification différente « c’est bon pour la nature », ou encore une signification neutre : « il pleut » sans y accrocher d’émotion particulière, en laissant la pluie tomber, je ne peux rien y faire de toutes manières. Lâcher prise.

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Prendre conscience du pouvoir

Etant donné que la signification est dans la tête, j’ai le pouvoir de considérer l’évènement comme je l’entends. Encore faut-il que je prenne conscience que j’ai ce pouvoir.

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Se donner le droit à ce pouvoir ce choisir

Régulièrement, je croise des personnes qui me disent  » oui enfin quand même, je n’ai pas le choix le monde est comme ça, regarde tous les malheurs !  » … ce n’est pas démissionner de son rôle de bon citoyen que de ne pas suivre le troupeau, surtout dans les émotions dites négatives.

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Ressentir la libération de ce choix

C’est une libération intérieure qui peut être une grande vague de soulagement : prendre conscience que les émotions associées à des évènements parfois « dramatiques » (émotion) de la vie sont en notre pouvoir.

Des personnes comme Shelly Lefkoe ont aidé des milliers de personnes abusées sexuellement à se débarrasser de traumatismes épouvantables. Ni magie, ni médicaments, ni techniques bizarres. Réassocier les émotions aux évènements.

Donc, si c’est possible pour des traumas, pourquoi ce ne serait pas possible de vivre moins mal tous les petits évènements pénibles du quotidien ? Les embouteillages, être en retard, la facture de gaz, l’enfant qui ne range pas sa chambre, les guerres dans le monde, le chef pénible, le bruit quand je veux dormir, ou inversement ne pas faire de bruit parce que les voisins veulent dormir, etc…

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Usez de ce pouvoir à volonté !

Voilà, la recette est là, à disposition. A chacun de l’utiliser comme bon lui semble. Pour pouvoir le faire, il faut avoir un esprit souple, clair, dégagé.

Inspiré de Virginia Satir

Les rôles que nous jouons en permanence nous privent d’être nous.

Le fait d’être mari et femme, père, mère, frère, sœur etc… n’est pas une identité. Le fait d’être ouvrier, mécanicien, médecin ou quelque métier que ce soit n’est pas une identité. Le fait que quelque soit bien ou mal ne définit pas nos identités.

De ces rôles découlent tout un tas de limitations de nos identités d’êtres humains que VS met en scène par paires. Paire de femmes, d’hommes, homme-femme. En donnant des rôles. Déjà, le fait de décrir les paires par typologie sexuelle sort les personnes de leur être ; Décrire : Mari-Femme, Maman-Papa, Patron-Salarié, Grand-Père/petit-fils, policier-citoyen, enfant-adulte, etc… les rôles sont basés sur le pouvoir, qui a besoin de la peur : la peur est à la base des relations, c’est le principe des relations d’attentes, La victimisation est issue de cela,  c’est une posture. La plupart des relations sont basées sur la relation dominé-dominant, et c’est même toute la structure de la société qui est construite autour de cette idée. Nous n’imaginons pas possible une société sans nos rôles, hiérarchies, obligations et droits. Ces rôles nous mènent à des comportements, et étant donné que nous sommes contraints, cela crée du stress entre les besoins de l’être profond et les besoins des rôles. De là, les rôles mènent aux addictions, aux fuites, aux déviances diverses pour remplir nos rôles. Y compris les rôles de victime, de méchant, de rebelle, y compris les rôles de bons, de gentils, de personne intègre, fidèle etc… jusqu’à ce que ça craque quand la contrainte rompt : la grande majorité des dépressions, suicides, et actes de violence se produisent à cause et dans un cadre familier ou familial.

Ces rôles nous empêchent d’avoir des connexions, ou à minima nous empêchent d’avoir des connexions libres. Ce n’est pas en renversant les rôles ou en les alternant qu’on arrange les choses. Si on arrête tel ou tel comportement, souvent par la force ou la loi, on ne fait rien pour la personne « victime » ; Souvent on travaille sur des problèmes pour que les uns arrêtent de faire quelque chose à quelqu’un d’autre et c’est l’objectif principal.

Dans sa démo elle montre des « couples ». L’un est aux pieds de l’autre (relation dominé-dominant). Quand le dominé se rapproche du dominant, l’autre va instinctivement : le repousser, ou alors va se tourner et va vouloir prendre la fuite ; Et le dominé va se sentir rejeté ou abandonné.

VS dit qu’elle n’a jamais vu, dans des milliers de couple qu’elle a vu évoluer avec des relations qui avaient dans leur relation un principe de dominant-dominé, aucun couple avec une relation d’égalité. Aucun. Pour les aider on s’attaque à la manipulation, aux stratégies, aux secrets, aux mensonge, à la la solitude, et aux activités.

Or, on a affaire à deux comportements, et on va travailler avec chacune des personnes. Il faut redresser chacun sur des pieds, afin que la réconciliation soit naturelle, instinctive, car elle est générée par le sentiment de liberté.

Jeffrey Zeig – Exploring the Genius of Milton Erickson

résumé

M Erikson :  » la psychothérapie doit être adaptée à la
l’unicité de l’individu et non à la théorie hypothétique du comportement humain ». Ainsi pour chaque client il inventait une thérapie, unique, adaptée.

Frieda Fromm Reichman  » Les gens ne viennent pas à la psychothérapie pour avoir des informations, mais pour vivre une expérience ». Une psychothérapie ne se « réalise » pas au cabinet, mais à la maison, au travail, dans l’expérimentation d’un autre quotidien, différent !

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Quand un client arrive et dit « je suis déprimé » la réponse n’est pas uniforme. Si un patient a une infection bactérienne, va voir un médecin et que celui-ci lui dit « vous avez une infection bactérienne et que vous avez besoin d’un antibiotique »; si ce patient va voir un autre médecin il va dire la même chose, et le troisième médecin va encore dire la même chose.

Mais en psychothérapie, si vous consultez 10 thérapeutes différents, ce que chacun dira varierait grandement, entre ‘vous avez besoin d’antidépresseurs », « vous devez examiner vos schémas d’enfance », « vous devez changer votre alimentation », etc … Et une partie de la variation serait due à la prédilection du thérapeute, et votre orientation théorique va avoir des conséquences profondes.

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En pratique Ericksonienne, on va s’intéresser à la phénoménologie, c’est à dire essayer de comprendre l’expérience vécue par cette personne, essayer de comprendre le langage expérientiel de cette personne, que nous essayons de visualiser à travers la lentille de la personne, nous essayons de comprendre que le problème que la personne a amené avec elle était une construction de convenance, une catégorie.

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Catégories

La psychologie des catégories concerne la manière dont les gens apprennent, se souviennent et utilisent des catégories informatives et les regroupent. Considérons l’ensemble des objets suivants : de la poussière, des papiers, un écran d’ordinateur, deux stylos, une tasse et une orange. Qu’ont ces objets en commun ? Seulement qu’ils se trouvent tous sur mon bureau au moment où j’écris ces lignes. Cet ensemble de choses peut être considéré comme une catégorie, un ensemble d’objets qui peuvent être traités comme équivalents d’une certaine manière. Les représentations mentales que nous formons des catégories sont appelées concepts.

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ne pas traiter les catégories, mais ses composants.

Nous essaierons d’examiner les composants phénoménologiques du problème; Et en comprenant que ces composants phénoménologiques créent un système, en manipulant les composants, la catégorie change.  Les composantes de cette dépression peut être l’anhédonie, l’inactivité, le retrait social, une faible énergie physiologique, un processus de négativité ou un processus d’expansion, une énergie physiologique ou un processus d’être négatif ou un processus d’expansion, leurs propres réalisations physiologiques de sensation …

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Quand un client arrive et vous dit qu’il est déprimé, vous ne savez pas de quoi il parle, vous ne savez pas ce que ça veut dire phénoméno-logiquement pour ce patient. Et donc une question simple que n’importe qui pourrait poser est : « Comment savez-vous que vous êtes déprimé ? » « Quelle est votre expérience ? » et essayer ainsi de créer une carte phénoménologique des composants de l’expérience de cette personne. Puis comprendre l’effet systémique, l’effet boule de neige d’un petit changement de comportement et vous adopterez une approche systémique.

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INTERACTION AVEC LA PERSONNE

l’orientation ericksonienne c’est d’abord l’interaction avec le client, car chaque problème générique (« dépression ») est en fait complètement individuel, et enraciné dans la singularité de la personne.  Posture : Ce n’est pas être coach et client, mais deux compositeurs. Nous voulons que les personnes s’éveillent, et non pas qu’elles continuent de dormir, et deviennent acteurs.

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Attitude : positifs, nous construirions sur les atouts de la personne, nous serions centrés sur l’objectif, nous regardons vers notre résultat, où est-ce que nous voulons aller. Et nous voulons les éveiller à leurs ressources, et recontextualiser leurs ressources.

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La partie technique est comment on communique l’objectif, c’est l’emballage du cadeau.

Si la personne suit la suggestion directe, il n’y a pas besoin d’être indirect, mais à cause de la résistance naturelle du système,il faut souvent l’être : emballer le cadeau.

La quantité d’indirection à utiliser est directement proportionnelle à la résistance perçue. Donc on commence à être très direct, et ensuite on commence à devenir de plus en plus indirect en réponse à la résistance.

Par exemple on peut utiliser la technique interpersonnelle qui est l’une des méthodes les plus indirectes qu’Erickson a inventées et qui consiste à parler à la fois sur le plan social et sur le plan psychologique en même temps.

Nous pouvons utiliser une technique de confusion mentale pour amener le client à pratiquer le passage à l’acte fixé.

Les techniques ne guérissent pas, mais ce sont des façons d’emballer les idées. C’est ce que font les poètes en emballant les métaphores, c’est ce que font les réalisateurs de films quand ils emballent les images, c’est ce que font les chorégraphes quand ils emballent les gestes.

Réaliser versus Savoir : L’emballage conduit à vivre une expérience interne, dans l’inconscient, plutôt que de savoir, au niveau conscient. On peut savoir tout ce qu’on veut, tant qu’on ne l’a pas réalisé, ça ne change pas : le fumeur sait que fumer tue, mais tant qu’il n’a pas réalisé qu’il veut arrêter, il ne le fera pas !

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la composante de personnalisation

c’est ce que vous voulez communiquer, quel est le langage expérientiel de cette personne, comment pouvez-vous orienter la thérapie à travers la lentille de la personne, quels sont les modèles habituels de cette personne, quelles sont les choses que cette personne apprécie et comment pouvez-vous utiliser ses valeurs.

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Procrastination 3 tips

De Mark Tyrrell

« Je n’en ai pas envie. » : Il est difficile de se sentir motivé en permanence.

Mais penser qu’il faut  » en avoir envie  » est l’un des problèmes. Elle assimile l’auto-motivation à l’émotion, en supposant que ce n’est que lorsque l’on se sent bien que l’on peut accomplir la tâche.

Ce n’est pas viable.

Pour être vraiment productif, nous devons être capables de faire quelque chose même si nous ne nous sentons pas motivés.

3 conseils psychologiques pour passer à l’action :

  • Se fixer des échéances vous donne une structure et un objectif à atteindre.
  • Considérez votre réticence comme une « rébellion conditionnée », que nous apprenons pendant l’enfance.
  • Se concentrer sur la raison pour laquelle vous faites quelque chose vous aide à vous reconnecter à votre objectif.

 

Rêves intenses : Le cycle de la dépression – Joe Griffin

Entretien avec Joe Griffin – L’attrape-rêves

Comment faire face à une dépression grave en une seule journée ?

L’important est de savoir comment la dépression est fabriquée dans le cerveau. Une fois que vous l’avez compris, vous pouvez corriger le cycle inadapté incroyablement rapidement.

Depuis 40 ans, on sait que les personnes dépressives ont un sommeil paradoxal excessif. Ils rêvent beaucoup plus que les personnes saines. Ce que nous avons réalisé – et prouvé – c’est que l’introspection négative, ou les ruminations, que les personnes déprimées pratiquent provoque en fait ces rêves excessifs.

 

Mais comment le sommeil de rêve est-il responsable de la dépression ?

Mes découvertes montrent que, normalement, le sommeil onirique fait un excellent travail de ménage pour nous. Chaque nuit, il abaisse notre niveau d’excitation autonome. Les rêves sont des traductions métaphoriques de ces introspections éveillées – des sentiments et des pensées qui suscitent des émotions – sur lesquelles nous n’agissons pas lorsque nous sommes éveillés. Nous devons traiter nos pensées et émotions, et si nous ne le faisons pas dans le monde extérieur, nous le faisons dans nos rêves.

 

Le cycle de la dépression

Les personnes déprimées ont une surcharge de soucis non réglés, cela provoque des ruminations et débouche une surcharge de rêves.

Ces rêves intenses qui traitent les émotions non résolues consomment beaucoup d’énergie dans le cerveau.

De là ces personnes ont également moins de sommeil à ondes lentes, qui est l’élément le plus physiquement récupérateur du sommeil.

C’est pourquoi ces personnes se réveillent épuisées et incapables de se concentrer sur l’extérieur et de se motiver pour continuer à vivre.

 

Cela va à l’encontre des idées reçues, n’est-ce pas ?

Oui, c’est vrai. Mais nous avons filmé des centaines de cas et vous pouvez constater à chaque fois que quand les personnes déprimées commencent à parler de la dépression, elles parlent de se réveiller fatiguées et incapables de se motiver. Toute la journée, ils se sentent déprimés et émotifs. Beaucoup décrivent comment ils ont du mal à s’endormir à cause des pensées émotionnelles qui tournent en boucle dans leur tête. Et lorsqu’on leur explique comment ils s’infligent cela, l’explication suffit à les aider et à arrêter de ruminer.

L’explication courante que leurs médecins leur donnent est qu’il y a un déséquilibre chimique dans leur cerveau. Mais ce n’est qu’une demi vérité : l’autre moitié est que leur faible taux de sérotonine est un indice que leurs besoins ne sont pas satisfaits et qu’ils se sentent coincés – et non pas que quelque chose « cloche » dans la chimie de leur cerveau.

 

La chimie du cerveau n’est pas une cause, c’est un effet.

Vous dites à vos clients comment ils génèrent leur dépression, et ensuite ?

Nous utilisons une approche intégrée combinant des méthodes comportementales, cognitives et interpersonnelles. la relaxation, l’humour, des suggestions d’exercices, le tout basé sur ce que nous appelons les « données humaines », notre dotation génétique de besoins et de ressources.

Toutes les compétences qui peuvent l’aider à se reconnecter avec d’autres personnes et la communauté au sens large sont particulièrement importantes.

Par-dessus tout, nous les amenons à utiliser leur imagination différemment, ce qui n’est pas aussi difficile que cela peut paraître.

 

 

Quelles autres techniques utilisez-vous ?

Nous utilisons également la métaphore et la narration. Les gens sont habitués à entendre des histoires et des anecdotes car elles ne sont pas menaçantes. Une métaphore appropriée, contenue dans une histoire, peut contourner la défensive de l’esprit conscient et aller comme une graine dans le néocortex droit, qui comprend les schémas réactionnels.

Plus tard, quand le client pense à la thérapie, ce modèle dans le néocortex droit se déclenchera et établira des connexions spontanément, ce qui lui fera vivre une expérience « Aha ! » Il peut alors « s’approprier » l’idée, et il lui est plus facile de travailler avec elle.

 

tout ce que l’on voit dans un rêve est une métaphore

 

Exemple «  presque toutes les autres nuits je rêve de mon ex-mari, que j’essaie de me remettre avec lui et nous finissons souvent par faire l’amour ou je le poursuis et le supplie de revenir avec moi. Ces rêves sont vraiment déroutants, parce que mon ex-mari était physiquement et mentalement abusif et il m’a fallu beaucoup de force pour quitter ce mariage, et je suis très très heureuse en mariage depuis 17 ans avec mon mari actuel et mes deux enfants adolescents.

Le côté physique de notre relation a disparu mais mon mari est la personne la plus merveilleuse et aimante que je puisse souhaiter. La chose qui me dérange le plus dans ce rêve est qu’il est si fréquent et si réel, que je me sens vraiment coupable quand je me réveille. Je suppose que je n’ai pas réussi à tourner la page sur mon ancien mariage ? Des idées ?

 

Commentaire : le fait que vous couchiez avec votre ex-mari dans le rêve n’a rien à voir avec le fait que vous couchiez avec votre ex-mari, ce rêve ne suggère pas que vous avez un travail inachevé avec votre ex-mari, ce rêve est à propos du fait fait que vous avez des attentes que vous aimeriez avoir une relation plus intime avec votre mari actuel, et le fait que cela ne se produise pas donne lieu à des attentes non satisfaites, qui sont exprimées métaphoriquement dans vos rêves. donc le rêve n’est pas du tout à propos de votre ancien mari, mais de votre désir d’avoir une relation plus intime avec votre mari actuel.

 

Exemple. Un client était déprimé à l’idée de devenir incontinent. Il a commencé à parler de son oncle et de sa tante qui avaient une belle maison de campagne, où vivaient quelques membres de la famille et où tout le monde se retrouvait. Lui-même y allait souvent lorsqu’il était enfant. Et puis, petit à petit, il a commencé à introduire la métaphore – que comme la maison vieillissait, il y avait quelques problèmes d’humidité et de plomberie, mais personne ne semblait s’en soucier, tout le monde aimait toujours la maison et ils continuaient à y amener leurs familles et leurs amis.
Commentaire : En racontant cette métaphore, cette personne est sortie de sa peur de devenir incontinent, parce que son cerveau avait maintenant absorbé un plus fort schéma métaphorique qui pouvait prendre le pas sur celui qui l’avait déprimée.

 

Remplacer le Psy par les rêves

Les recherches montrent que toute thérapie ou conseil qui encourage les gens à faire une introspection sur ce qui les a rendus malheureux dans le passé aggrave la dépression. Ce type de thérapie est basé sur un malentendu qui remonte à Freud. Il avait un modèle de l’inconscient qui le considérait comme une sorte de fosse d’aisance souterraine – il pensait que les émotions qui n’ont pas été pleinement exprimées sont retenues dans ce cloaque de répression, et le travail du thérapeute est de libérer les émotions nocives et ainsi libérer la personne.  Mais cela ne fonctionne pas. La recherche a montré sans ambiguïté que les rêves font cela pour nous chaque nuit. En d’autres termes, la nature a inventé le mécanisme émotionnel de la « chasse d’eau » bien avant que Freud ne le fasse. Ce type d’approche thérapeutique, en encourageant l’émotion, l’excitation. l’introspection, travaillent en fait contre la nature.

 

Qu’est-ce que le givre humain ?

Nous avons des besoins physiques et émotionnels fondamentaux qui doivent être satisfaits pour que notre esprit puisse s’épanouir et se développer au maximum de son potentiel.

La dépression est généralement causée par l’inquiétude de voir ses besoins fondamentaux non satisfaits – besoins de contrôle, de sécurité, de sens, d’intimité, de connexion, etc. – et par une mauvaise utilisation de certaines de nos ressources innées.

L’inquiétude, par exemple, est une mauvaise utilisation de l’une de nos ressources innées les plus puissantes, à savoir l’imagination. Au lieu d’imaginer une issue heureuse à un « problème », nous imaginons que le problème perdure et s’aggrave.

 

Vous vous êtes aussi aventuré dans un des plus grands champs de mines, la psychose, où vous suggérez que la schizophrénie est une réalité éveillée traitée par le cerveau rêveur. Comment cela ?

D’abord vous devez séparer l’état REM dans lequel le rêve se produit du contenu, qui est le rêve. L’état REM a les mêmes caractéristiques que l’état hypnotique. Le néocortex gauche est généralement beaucoup moins activé, nous avons un accès instantané à la métaphore et à nos émotions, et nous répondons à nos propres entrées émotionnelles bien plus qu’à la réalité extérieure.

Imaginez maintenant quelqu’un qui a été si stressé et déprimé que son processus de rêve s’est effondré : son cerveau ne parvient pas à sortir correctement de l’état REM. Il doit alors essayer de donner un sens au monde éveillé, mais il est coincé dans l’hémisphère émotionnel, le droit … dont le seul langage est la métaphore. C’est un endroit effrayant. Cette personne va expérimenter toutes sortes de choses bizarres.

Par exemple, entendre des voix : les pensées de l’hémisphère gauche sont toujours générées chez une personne psychotique, bien qu’elles soient submergées par la puissance de l’état REM dans lequel elles sont maintenant largement à l’extérieur. La seule façon pour le cerveau rêveur de l’hémisphère droit de donner un sens aux pensées de l’hémisphère gauche est de le mettre dans la métaphore « entendre des voix ». Et, comme dans le rêve, votre sens du moi est dissous, parce que vous jouez maintenant le scénario d’un rêve.

Donc, si vous essayez de traiter la réalité, vous n’aurez pas un sens du moi avec lequel orienter les expériences qui arrivent, et vous allez sentir que quelqu’un d’autre doit contrôler tout.

Nous ne disons pas que c’est une explication complète de la psychose, mais lorsque nous l’avons présentée à des personnes ayant vécu une psychose, elles nous ont dit : « Merci mon Dieu, ça me paraît tellement logique ».ils peuvent voler et sauter par-dessus des maisons et ils trouvent que ces rêves sont plutôt

Outil de Coaching – Exercice à faire soi même – Rêvez votre vie

Imaginez que votre vie soit devenue exactement ce que vous voulez qu’elle soit.

  • Comment sauriez-vous que le miracle s’est bel et bien produit ?
  • Qu’est ce que vous verriez autour de vous ?
  • Qu’est ce que vous entendriez autour de vous ?
  • Qu’est-ce que vous ressentiriez ?
  • Quels changements se seraient produits
    • dans votre vie professionnelle ?
    • Dans votre vie à vous ?
    • Dans votre vie intime ?
    • Dans votre vie de famille ?
    • Dans vos relations ?
    • Sur votre argent ?
    • Sur votre santé ?
    • Quelle est votre priorité ?

Vraiment. Prenez une feuille et faites l’exercice, répondez à ces questions.

Que ferez-vous différemment et avec plaisir, dans votre nouvelle vie ?

Comment vivrez-vous vos relations ? Votre travail ? Votre quotidien ?

 

Thérapeute ou Coach : éviter d’être entrainé dans les malheurs des clients – Outil de Coaching

En tant que thérapeute, conseiller ou coach, vous êtes en première ligne des émotions des autres. Si vous n’avez pas de garde-fous, vous pouvez facilement être contaminé par leur désespoir et leur détresse. Il se peut que chaque fois que vous aidez quelqu’un à sortir d’un endroit sombre, vous soyez vous-même entraîné dans le gouffre et, au fil du temps, cela peut avoir un impact sur votre bien-être émotionnel et, en fin de compte, conduire à l’épuisement.

Mais pourquoi certains clients déprimés nous font-ils courir un risque émotionnel ? Et que pouvons-nous faire pour réduire ce risque ?

Les émotions sont contagieuses

Les états émotionnels, qu’ils soient positifs ou négatifs, peuvent se propager non seulement d’une personne à l’autre, mais aussi, semble-t-il, dans les groupes. Tout porte à croire que les émotions peuvent agir comme des contagions sociales, non seulement en face à face mais aussi sur les réseaux sociaux en ligne.

La dépression est un état émotionnel fort et, comme l’appel des sirènes qui mettait les hommes en transe en les appelant à leur destin, elle peut commencer à nous envelopper si nous y sommes exposés à plusieurs reprises. Mais cette transmission émotionnelle de la dépression est encore plus profonde.

Et elle se propage même à partir d’inconnus. Nicholas Christakis, un sociologue américain, a trouvé des preuves que la dépression peut être si contagieuse que même si l’ami d’un ami d’un ami devient dépressif, nous devenons plus à risque de dépression nous-mêmes.

Le risque se transfère et se propage dans notre réseau social, affectant tous ceux qui se trouvent sur son chemin. Les êtres humains sont des créatures sociales, et notre impact les uns sur les autres est inévitable.

Il est donc tout à fait naturel que, si notre travail comprend des clients déprimés, anxieux et en colère, nous puissions commencer à nous sentir affectés et épuisés. Il est essentiel que nous le reconnaissions et que nous prenions un peu soin de nous. Après tout, vous ne pouvez pas aider quelqu’un qui se noie si vous y êtes aussi entraîné !

Voici quelques moyens d’éviter l’épuisement des thérapeutes.

Conseil n° 1 : concentrez-vous sur le processus, pas sur le contenu

Il est facile de se laisser entraîner par la négativité et le désespoir de la vision du monde d’une personne déprimée. Mais pour ne pas tomber dans les « sables mouvants du désespoir », nous devons éviter de nous laisser entraîner dans les détails de leur monde.

Cela ne veut pas dire que les détails de leur vie ne sont pas importants ; bien sûr qu’ils le sont, jusqu’à un certain point. Mais pour rester objectifs, nous devons prendre du recul et nous concentrer sur les processus plus larges qui se déroulent.

Ce n’est pas seulement dans notre propre intérêt, mais aussi dans celui de nos clients. Les émotions fortes restreignent le contexte, et pour vraiment aider nos clients, nous devons garder notre perception du contexte aussi large que possible, afin de pouvoir les aider à élargir la leur également.

Regardez ce qu’une personne fait, et pas seulement ce qu’elle dit. De cette façon, vous pourrez plus facilement identifier les schémas plus larges de ses pensées et de son comportement, et commencer à l’éloigner de la dépression.

Par exemple : Sont-ils trop « tout ou rien », « noir et blanc » dans leur façon de penser ? Minimisent-ils et passent-ils sous silence les aspects positifs de leur vie tout en amplifiant et en s’attardant sur les aspects négatifs ? Leur schéma de pensée est-il circulaire et n’est-il pas axé sur les solutions ?

Examinez ces schémas et réfléchissez non seulement avec empathie, mais aussi de manière objective et stratégique, afin de vous libérer de la « transe dépressive ». Au moins l’un d’entre vous doit rester libre du tourbillon du désespoir ou de la peur pour que vous et votre client puissiez sortir de la dépression.

 

Conseil 2 : Aidez-vous d’abord

Si nous sommes le véhicule qui transporte les autres vers une vie plus heureuse, alors la satisfaction de nos propres besoins émotionnels est le carburant. Essayer de travailler avec des clients très nécessiteux sans prêter suffisamment attention à ses propres besoins, c’est comme partir pour un long voyage avec un réservoir vide.

L’épuisement se produit lorsque vous « donnez » continuellement sans obtenir ce dont vous avez besoin vous-même. Lorsque vous faites l’effort de répondre à vos propres besoins en dehors du travail, vous améliorez votre capacité à aider vos clients à répondre à leurs besoins. Vous restez frais et efficace pour vos clients, et vous appréciez davantage votre travail.

Si nous ne recevons pas assez d’attention, d’intimité, d’amusement et de rires, de relaxation et de connexion à une communauté plus large, ou si nous ne nous sentons pas suffisamment en sécurité dans nos vies, nous devenons beaucoup plus vulnérables à la souffrance émotionnelle de nos clients. Connaissez vos besoins et efforcez-vous de les satisfaire. Ce n’est qu’alors que vous pourrez aider vos clients à faire de même.

 

Conseil n°3 : ne soyez pas le thérapeute de tout le monde.

Même Superman n’est parfois que le bon vieux Clark Kent. Il arrive que les gens se lancent dans une discussion profonde et significative ou me régalent de leurs problèmes lorsque je suis en société. Et même si une partie de moi veut être là pour eux, il y a des limites – et si nous ne les fixons pas nous-mêmes, personne d’autre ne le fera !

Bien sûr, nous voulons tous être là pour nos amis et notre famille. Mais ce que vous voulez éviter, c’est que les gens vous considèrent d’abord comme un « thérapeute » et ensuite comme une « personne ».

Rappelez gentiment aux gens (surtout si vous ne les connaissez pas très bien) que ce serait une bonne idée de réserver une séance avec vous, car ici et maintenant (au barbecue de Jim) n’est peut-être pas le meilleur moment pour parler de cela – et de toute façon, vous êtes en train de recharger vos « batteries thérapeutiques » !

Nous avons tous besoin de compartimenter notre vie professionnelle de notre vie personnelle. Nous faisons ce métier parce que nous nous soucions du bien-être des autres, mais cela ne doit pas se faire au détriment du nôtre. Notre travail doit être viable à long terme, ce qui signifie que nous devons rester heureux et en bonne santé.

Si vous faites des choses spécifiques pour vous assurer que vos propres besoins sont satisfaits, faites-le nous savoir dans les commentaires – vous pourriez aider un autre praticien !

 

Uncommon Psychotherapy – Module 8 Partie 6 – Les Tâches

Module 8 Partie 6 – Définition des tâches

 

Dans cette partie, nous allons nous concentrer sur la manière de créer et de définir des tâches comportementales « thérapeutiques » appropriées pour les clients. La thérapie comportementale repose sur une idée très importante, à savoir que lorsqu’une personne modifie son comportement, elle peut, si ce nouveau comportement est sain et contribue à répondre à ses besoins, modifier la façon dont elle se sent. Un comportement sain peut entraîner d’autres comportements sains dans une sorte d’heureux effet domino. Bien que le changement soit amorcé dans la salle de thérapie, l’amélioration de la vie elle-même est, bien entendu, vécue en dehors de la thérapie proprement dite avec vous. La mise en place de tâches comportementales consiste en partie à amener les clients à modifier leur comportement pour changer ce qu’ils ressentent. Lorsqu’une personne vient vous demander de l’aide, on s’attend à ce qu’elle s’améliore et à ce qu’elle se comporte « mieux ».

qu’il aille mieux et qu’il se comporte « mieux » ou différemment.

L’une des premières questions que nous devons poser à un nouveau client est la suivante : « Que ferez-vous différemment lorsque ce problème aura été résolu ? » Le changement thérapeutique se produit bien à l’intérieur de la salle de thérapie, mais c’est le comportement extérieur que les gens remarqueront et qui signalera que le changement a vraiment eu lieu.

La thérapie comportementale : une voie à double sens

Ce que nous ressentons affecte notre comportement et notre comportement affecte ce que nous ressentons. Si je me sens triste et abattu, il est peu probable que je garde la tête haute, que je rie beaucoup et que je sois attiré par la vie sociale. Mes sentiments déterminent donc mon comportement. Mais… si je me force à fréquenter un bon ami, je pourrais (peut-être, mais pas certainement) me sentir mieux « malgré moi ». La raison en est que, presque autant que les sentiments déterminent le comportement, le comportement détermine les sentiments.

Le comportement et les sentiments vont donc dans les deux sens.

Et, comme nous le savons, le langage corporel (qui est un comportement) peut à la fois être le résultat de ce que nous ressentons, mais aussi influencer ce que nous ressentons – voir Boost your personal power.

Les nombreux impacts des tâches thérapeutiques

Changer le contexte d’un comportement problématique ou donner une tâche qui a un effet métaphorique sur la façon dont une personne vit son problème sont des moyens de recadrer le problème et aussi d’entrevoir ou même de garantir une solution. Les tâches permettent aux clients de participer activement à leur thérapie, car la thérapie n’est pas « académique » ou théorique – c’est une partie active, vivante, organique et dynamique de la vie du client. Les clients ont besoin d’un sentiment d’accomplissement pendant la thérapie. Ils ont également besoin de savoir ce qu’ils font et comment ils progressent. Il y a peu de choses plus agréables que de voir un client revenir pour vous dire à quel point sa vie s’est améliorée grâce aux changements qu’il a effectués. J’aime à penser que dans les années à venir, le souvenir de la thérapie que j’ai faite avec un client peut être une ressource positive pour lui, et qu’au fur et à mesure qu’il avance dans sa vie, il pourra s’en souvenir comme d’un moment où il a acquis de réelles compétences, surmonté des difficultés – et peut-être même s’être amusé ! Le fait de demander aux clients d’accomplir des tâches leur permet d’être sérieux et sincères dans leur volonté de changer. Les tâches peuvent aller du plus simple – comme demander à quelqu’un de remarquer au cours de la semaine ce qui s’est amélioré et de noter ces observations pour la prochaine fois – au plus complexe, en fonction des besoins et de la motivation du client, ainsi que de la relation que vous avez établie.

Quels types de tâches pouvons-nous fixer aux clients ?

La beauté du paradoxe

Lorsqu’une personne accomplit une tâche « paradoxale », elle doit faire consciemment quelque chose qu’elle ne fait habituellement qu’inconsciemment. Faire quelque chose intentionnellement et délibérément que l’on pensait jusque-là ne pas pouvoir s’empêcher de faire ne peut qu’aider à recadrer l’expérience.

 

Fixer une tâche pour

– à un insomniaque de rester éveillé quand il a l’impression de ne pas pouvoir dormir

– un homme qui se sent impuissant à s’allonger nu avec sa partenaire sans obtenir d’érection, ou encore

– à un rougisseur invétéré d’assumer la « tâche » de rougir dans un contexte social, ce qui lui permet de relâcher la pression.

Au lieu d’avoir l’impression (comme c’est généralement le cas) qu’ils doivent faire de gros efforts pour ne pas manifester leur problème, ils ont la permission, et pas seulement la permission, mais un pacte (avec vous), de réaliser pleinement le comportement problématique. Et il y a autre chose ici.

 

Gagnant/gagnant

La personne qui accomplit une tâche paradoxale ne peut pas « perdre ». En effet, si elle ne rougit pas, n’a pas d’érection ou ne s’endort pas, elle a échoué dans sa tâche, mais a réussi d’une autre manière. Et s’il reste éveillé, ne réagit pas sexuellement ou rougit, il a réussi à accomplir la tâche fixée.

Bien entendu, la justification d’une tâche doit être présentée de la bonne manière et au bon moment pour éviter de susciter une réaction de type « À quoi bon ? ». Je pourrais donc dire, par exemple, que nous avons vraiment besoin de plus d’informations sur le modèle de ce problème, et j’aimerais donc qu’ils gardent le problème pendant un certain temps et prennent des notes sur leurs propres réactions et pensées et/ou les réponses des autres afin que nous puissions « mieux le comprendre ».

De cette façon, un comportement problématique peut devenir une corvée. Les gens n’aiment pas les « corvées ». Ainsi (paradoxalement !), le comportement problématique peut commencer à être quelque chose que l’inconscient de la personne cherche à éviter. Je me rends compte que c’est une façon étrange de voir les choses.

Encore un problème

Un autre exemple de tâche « paradoxale » serait de demander à un laveur de mains compulsif de se laver les mains cent fois par jour au lieu de cinquante. Nous lui demandons donc, en guise de corvée, d’augmenter consciemment et délibérément la durée de ce qui semble être une habitude totalement hors de contrôle. En changeant un aspect du problème (l’allongement de la durée), on commence à maîtriser consciemment le comportement.

Vous pouvez même lui demander de se lever à six heures du matin pour « commencer tôt ». Cela revient à « encourager le symptôme », ce qui n’est pas ce que les gens attendent habituellement. Ce type d’approche vous permet d’éviter d’entrer en conflit direct avec le comportement inconscient (une bataille que nous ne pouvons pas gagner). Si, en suivant notre exemple, le laveur de mains trouve difficile de réaliser la tâche ou de se lever si tôt le matin, et que la tâche est pénible pour lui, alors on passe de la contrainte à quelque chose qu’il fait avec réticence.

 

Milton Erickson a demandé à un suceur de pouce de cesser de privilégier le pouce et de sucer tous ses doigts, et de le faire régulièrement « comme prescrit ». Cela rendait le comportement à la fois conscient et un fardeau. Lorsque nous faisons quelque chose parce que quelqu’un d’autre nous dit de le faire, il y a souvent nettement moins de contrainte à le faire !

La tâche de l’épreuve est similaire à la tâche paradoxale.

Les tâches en tant qu’épreuves

 Parfois, la tâche donnée peut être un peu « douloureuse » ou une sorte d’épreuve pour le client, de sorte que la « douleur » devient intimement liée à la poursuite du comportement problématique. Même si une personne ne peut pas dormir la nuit, elle continue d’adopter un comportement problématique, bien que ce ne soit pas conscient. Le comportement consiste à rester éveillé. Les tâches d’épreuve peuvent également être paradoxales. Par exemple, Erickson a traité un homme pour insomnie. Il a découvert que l’homme vivait dans une maison dont le parquet devait être régulièrement ciré – un travail que l’homme détestait. Erickson lui a donc dit que s’il ne s’était pas endormi vingt minutes après s’être mis au lit, il devait se coucher, descendre les escaliers et commencer à polir. S’il avait sommeil, il pouvait retourner au lit, mais il devait répéter la procédure s’il ne s’endormait pas dans les vingt minutes. Ainsi, le fait de ne pas s’endormir est devenu bien pire que de s’endormir, ce à quoi l’homme est très vite devenu habile. Lorsqu’un comportement est « lié » à un autre, le comportement problématique doit changer à mesure que d’autres éléments sont introduits.

Exemple de cas – Un véritable calvaire

Une femme qui pesait 180 livres est venue voir Erickson. Elle lui a dit qu’elle avait réussi à descendre à 130 livres à plusieurs reprises, mais qu’à chaque fois qu’elle atteignait son poids idéal, elle se permettait de « fêter » et reprenait tout le poids perdu. Elle en avait assez de ce régime yo-yo et voulait l’hypnose. Erickson lui a dit qu’il pouvait l’aider mais qu’elle « n’aimerait pas » ce qu’il faisait. Il l’hypnotise et lui dit à nouveau qu’elle « n’aimerait pas » la solution, mais elle promet de suivre son plan d’action. Erickson lui a ensuite demandé d’augmenter son poids de 10 kilos, pour atteindre 200 livres. Ce n’est que lorsqu’elle aurait atteint ce poids qu’elle serait autorisée à commencer à perdre du poids. La femme a donc commencé à prendre du poids. Le symptôme prescrit a commencé à devenir un véritable calvaire. La femme supplie Erickson de la « libérer » de sa promesse, mais il refuse. Elle finit par atteindre les 90 livres et ressentit un immense soulagement d’avoir enfin pu perdre tous ses kilos superflus. Elle avait tellement détesté l’expérience de devoir prendre du poids qu’elle est rapidement descendue à 130 livres. Lorsqu’elle l’a atteint, elle est restée à ce nouveau poids et était déterminée à ne plus jamais subir l' »horrible » tâche de devoir prendre du poids. Dans ce cas, la femme avait suivi le même schéma de prise et de perte de poids si souvent qu’il était absurde de faire la même chose (avec ou sans hypnose).

Erickson a donc complètement changé le schéma et a fait passer la suralimentation d’une indulgence et d’une compulsion à une épreuve dont la femme pouvait finalement se libérer.

 

Cette inversion signifiait que la prise de poids ne pouvait plus être une rébellion ni l’expression de quelque chose qu’elle pensait vouloir faire. Elle avait toujours sa « rébellion », mais elle était maintenant dirigée contre le fait de devoir prendre du poids.

Bien sûr, il est très important de s’assurer que toutes les tâches « d’épreuve » que vous créez ont une logique perceptible et sont à la fois sûres et réalisables pour le client.

Dans les exemples que j’ai donnés ici, le polisseur de sols était de toute façon réveillé et le yo-yo dieter prenait et perdait déjà du poids, de sorte que leurs tâches étaient une modification de leur comportement actuel plutôt que quelque chose de complètement nouveau et désagréable.

 

Lorsque nous définissons des tâches comportementales pour nos clients, même des tâches très simples comme « Remarquez de quelle manière vous vous sentez mieux au cours de la semaine à venir », nous leur demandons de se comporter d’une certaine manière et lorsqu’ils se comportent de cette manière, ils peuvent se sentir différents. Mais l’accomplissement des tâches va bien au-delà de la simple tentative de forcer un changement de comportement. Il peut être l’occasion d’une véritable découverte de soi.

Le pouvoir des tâches métaphoriques

L’une des façons dont les tâches peuvent opérer leur magie est le pouvoir de la métaphore. Comme nous l’avons vu dans le module trois, la métaphore est un élément essentiel de la manière dont nous donnons un sens à notre vie et elle est présente dans notre langage et nos expériences quotidiennes.

Une tâche « métaphorique » peut indirectement démontrer une solution à un problème, en produisant un « impact » émotionnel qui modifie la façon dont nous vivons un modèle plutôt que la façon dont nous y pensons.

Exemple de cas – Contrôler le flux

Un garçon pré-adolescent qui mouillait encore son lit s’est vu confier la tâche de faire du jardinage pour sa mère. On lui a également confié la tâche métaphorique post-hypnotique d’arroser le jardin et on lui a demandé de s’entraîner à changer la pression du tuyau en serrant l’extrémité afin de pouvoir « contrôler le débit » de l’eau du tuyau. Le garçon a fait cela plusieurs fois et a constaté qu’il commençait à avoir des lits secs. Il ne savait pas lui-même (consciemment) pourquoi il avait cessé de mouiller son lit. La correspondance métaphorique est cependant très claire. L’histoire suivante semble incroyable, mais la métaphore en action a fonctionné si efficacement qu’un homme qui avait été un alcoolique chronique pendant de nombreuses années a pu arrêter. Erickson a rencontré sa fille plusieurs années après l’intervention et a pu confirmer que la guérison avait été permanente.

 

Exemple de cas – Les professeurs de cactus

Un homme alcoolique chronique qui, lorsqu’il était sobre, travaillait pour un journal, vint désespérément chercher de l’aide auprès d’Erickson. Erickson lui a dit que ce qu’il allait lui dire de faire ne lui semblerait pas être la bonne chose à faire, mais qu’il devait être sûr de le faire. Erickson dit à l’homme de se rendre au jardin botanique local et de regarder tous les cactus. Il devait s’émerveiller devant ces cactus, qui peuvent survivre trois ans sans eau, et « réfléchir longuement ». Il devait faire cela jusqu’à ce qu’il « apprenne à respecter ces cactus ». L’homme a exécuté ses instructions et a « appris à respecter » profondément ces cactus. Non seulement il a arrêté de boire, mais aussi sa femme, qui avait également été une grande buveuse.

Cette intervention symbolique n’aurait peut-être pas fonctionné pour n’importe qui d’autre dans le monde, mais Erickson adaptait ses interventions pour répondre aux besoins uniques de l’individu. Ce n’est pas Erickson mais les cactus qui ont appris à cet homme comment « survivre sans boire ».

Jeter des cailloux dans la mer

Comme l’esprit des gens est toujours à la recherche de modèles, vous pouvez parfois fixer une tâche métaphorique sans savoir exactement ce que quelqu’un en fera. Je vis et travaille au bord de la mer et je demande parfois à mes clients de se rendre sur la plage, de s’asseoir et de jeter des cailloux dans la mer tout en « réfléchissant beaucoup ». Il m’est arrivé que des personnes reviennent après avoir effectué cette tâche et disent des choses comme :

« Mon Dieu, j’avais l’impression de jeter tous mes vieux soucis… Je me sens tellement plus libre ! »

« Cela m’a fait réaliser que le simple fait d’espérer que les choses s’arrangent dans cette relation abusive est aussi probable que d’essayer de faire flotter ces cailloux sur l’eau ! ».

« Cela m’a fait me sentir tellement libéré, parce que j’ai expérimenté ce que j’avais ressenti comme si lourd et important comme étant juste une minuscule goutte d’eau dans l’océan, ce qui semblait si mauvais semble maintenant insignifiant par rapport à « l’océan de la vie ». »

Le fait est que je ne savais pas exactement quelle correspondance métaphorique les clients feraient avec cette tâche. Ce sont eux qui ont trouvé le sens et qui ont fait correspondre le modèle métaphorique.

L’un des aspects de la tradition occidentale de la pensée séquentielle est que, d’une certaine manière, elle peut être plutôt limitative et restreinte. Ainsi, nous lisons une histoire et nous voulons connaître « la chute », comme s’il ne pouvait y en avoir qu’une. Ou bien nous nous attendons à ce que « le point » devienne clair à la fin de l’histoire. Mais bien sûr, tout « instrument », qu’il s’agisse d’une histoire ou d’une tâche, peut avoir des actions et des effets multiples.

Les tâches peuvent avoir des avantages multiples

Toute expérience dans la vie peut avoir des effets multiples sur un individu. C’est le cas des tâches que nous prescrivons à nos clients.

Exemple de cas – Cent fois

Erickson a donné à un présentateur météo qui avait l’habitude d’hyperventiler et de paniquer avant de passer à l’antenne la tâche de faire cent flexions de jambes avant de présenter en direct. En faisant cet exercice, il a utilisé l’hyperventilation de manière positive, de sorte qu’à la fin des exercices d’accroupissement, tout excès d’énergie pour la crise de panique avait déjà été utilisé. Cette tâche a eu pour conséquence que l’homme a commencé à s’intéresser à l’exercice et a perdu beaucoup de poids. Sa tension artérielle a baissé, son état de santé général s’est amélioré et son estime de soi a augmenté.

Les comportements problématiques peuvent devenir des schémas rigides. Les tâches qui introduisent un élément différent peuvent donc perturber ou « brouiller » le schéma. Cet élément différent peut être

– l’endroit où le comportement se produit

– le moment où il se produit

– avec qui il se produit

– la durée du comportement.

Exemple de cas – Limites de temps

On a demandé à une femme qui se sentait très déprimée à des moments aléatoires de la journée de s’asseoir à dix heures du matin et de se sentir déprimée pendant quinze minutes, puis de s’asseoir à quinze heures de l’après-midi et de faire de même. Cela a « organisé » le comportement et, comme la dépression pouvait être exprimée, elle a constaté qu’elle était totalement libérée de ces sentiments à d’autres moments. Cela l’a libérée et elle a fini par découvrir qu’elle pouvait réduire le temps qu’elle passait à se sentir déprimée jusqu’à ce que cela disparaisse complètement.

Cette tâche lui a également donné un sentiment de contrôle sur les épisodes de dépression auparavant aléatoires. Lorsque le sentiment de contrôle d’une personne augmente, la gravité d’un problème diminue souven

Faire en sorte que le client accepte la tâche

Souvent, nous devons vendre l’idée de la tâche au client en suscitant sa curiosité ou en faisant appel à notre propre autorité en décrivant comment des tâches ont transformé la vie de personnes même – et parfois surtout – lorsqu’elles n’avaient aucune idée de la raison pour laquelle elles les faisaient. Les tâches peuvent sembler inutiles ou même inappropriées pour un client, c’est pourquoi nous devons réfléchir soigneusement à la façon dont nous les présentons. Il existe plusieurs façons de faire en sorte que le client soit prêt à s’engager à effectuer une tâche, même si elle lui semble très étrange.

Parler la langue du client

En adaptant nos propos à des éléments spécifiques que nous avons appris sur le client, nous l’aidons à sentir que nous le comprenons et que nous sommes de son côté.

Par exemple :

– à une personne intéressée par l’ingénierie, nous pouvons parler en termes de  » toute modification changeant la structure du problème « .

– à un adepte de la philosophie orientale (ou de la physique quantique), nous pouvons parler en termes d’événements apparemment sans rapport qui s’influencent mutuellement de manière non linéaire

– à une personne désireuse de suivre des instructions, nous pouvons « annoncer » la tâche de la même manière qu’un médecin peut donner une ordonnance.

Laisser le client « vaciller » devant la tâche à accomplir

Erickson commençait souvent à délivrer une tâche, puis s’éloignait sur un tout autre sujet, avant même que le client ne sache quelle serait la tâche, le laissant « vaciller » dans l’attente. Il pouvait faire cela plusieurs fois jusqu’à ce que l’anticipation soit à son comble, puis il donnait enfin la tâche, en exprimant peut-être aussi des doutes sur sa capacité à la réaliser. A ce moment-là, le client aura l’impression que c’est « le sien » car il a « travaillé pour » et sera donc plus enclin à l’exécuter.

Proposez d’abord une solution moins bonne

Cette approche (décrite par Erickson) consiste à discuter d’un type d’activité qui pourrait être utilisé comme tâche, puis à faire une suggestion spécifique qui a toutes les chances d’être rejetée par le client. (Il est clair qu’une bonne connaissance du client est ici essentielle). Étant donné qu’ils ont participé à la discussion et qu’ils sont en quelque sorte « propriétaires » de la création de la tâche, on espère qu’ils proposeront ensuite une autre activité, dans la même classe, qui soit plus acceptable pour eux.

Par exemple, un homme qui avait besoin de faire de l’exercice s’est vu confier la tâche d’aller à l’aérobic avec sa femme trois fois par semaine. Il a dit que cela serait gênant pour lui et qu’il ne pouvait pas plutôt aller à pied au travail avec son collègue tous les jours ?

Cette tâche avait de fortes chances d’être accomplie car il s’agissait de sa propre idée, elle était tout à fait réalisable et constituait en fait un soulagement car il n’avait plus à faire face à un quelconque « embarras ».

Proposez un « pacte du diable ».

Une personne excessivement prudente et effrayée par tout risque n’acceptera jamais ce qu’elle considère comme un risque d’entreprendre une tâche. Lorsqu’une personne est réticente à accepter une tâche et exprime sa certitude que « cela ne servira à rien » et que c’est donc « une perte de temps », vous pouvez lui faire remarquer que si elle était entièrement efficace dans cette situation, le problème aurait déjà disparu. Accepter l’apport extérieur est donc logique. Vous pouvez éviter la question du risque en utilisant un « pacte du diable ». On peut souligner la prudence du client, peut-être de manière indéniable, puisqu’il hésite à s’acquitter de la tâche. On peut lui dire qu’un changement est nécessaire et qu’il existe un plan d’action qui, s’il est suivi, permettra presque certainement de résoudre le problème. Toutefois, ce plan ne leur sera révélé que s’ils promettent d’accepter la tâche (c’est le « pacte »).

Il est rassuré sur le fait que la tâche n’est pas immorale, dangereuse ou coûteuse. Pour motiver davantage le client à accepter la tâche, vous pouvez dire quelque chose comme :

« Si vous avez toutes les réponses à votre problème, vous n’avez vraiment pas besoin de moi. Mais si vous n’avez pas les réponses, vous avez besoin de mon aide, et je pense que je ne peux la donner que de cette façon. » Le client est donc contraint de choisir entre deux options, toutes deux « risquées ». Il est tout aussi risqué de décider de ne pas promettre d’accomplir la tâche, car cela peut réellement constituer une issue au problème. Il s’agit d’une « double contrainte », et quelle que soit la décision du client, elle implique une prise de risque. Et la tâche pourrait peut-être impliquer davantage le type de comportement dont il a besoin pour atténuer son problème (être trop timide et indécis crée de nombreux problèmes pour une personne, après tout). C’est un excellent moyen d’impliquer activement une personne dans sa thérapie.

Une thérapie efficace est à la fois un art et une science, et les tâches doivent être adaptées à chaque individu. Certaines personnes n’en ont pas besoin car leur comportement changera grâce à la psychothérapie ou aux interventions hypnotiques.

Mais lorsque nous pensons qu’une tâche peut contribuer à la thérapie, nous devons faire preuve de créativité et d’instinct pour concevoir des interventions appropriées et les présenter de manière à ce qu’elles soient acceptées. Mais il y a un autre élément dans la définition des tâches.

Les tâches comme mesure des progrès

Nous pouvons également définir des tâches comme des tests pour vérifier que notre thérapie hypnotique ou autre a fonctionné. Une fois, j’ai travaillé sur la peur des rats d’un psychologue alors que j’animais un atelier d’hypnose dans la ville de Bristol. Après son traitement de démonstration, comme je n’avais pas de rat sous la main (Dieu merci), j’ai décidé de le faire.

Elle m’a décrit un quartier de la ville où il y avait beaucoup d’ordures et où elle les avait déjà vus, et elle a suggéré que ce serait un bon endroit pour tester cette thérapie. Je suis rentré chez moi et j’ai oublié tout cela, mais quelques mois plus tard, j’ai reçu un e-mail de cette femme qui me demandait si elle pouvait suivre une formation complémentaire avec nous. Elle a ajouté qu’elle ne savait pas encore si son traitement avait réussi car, bien qu’elle ait « cherché des rats dans la poubelle », elle n’en avait encore vu aucun ! Cela m’a fait comprendre que la peur avait bel et bien disparu, car elle les cherchait maintenant activement et était très déçue de ne pas en avoir vu un seul. J’ai appris plus tard qu’elle avait fini par en voir un et qu’elle allait bien (bien sûr). Les tâches peuvent donc être aussi simples que de vérifier que la phobie nouvellement vaincue ou l’assurance nouvellement acquise sur le lieu de travail sont bien les leurs.

Les 5 étapes de la thérapie du héros – Outil de Coaching

Les 5 étapes de la thérapie du héros

 

1) Identifier le héros

Demandez à votre client qui il admire, ou qui, selon lui, serait le mieux placé pour faire face à la situation qui lui pose problème. Il peut s’agir d’une personne qu’il connaît, d’un personnage des médias ou même d’un personnage de fiction.

Qui, selon vous, serait le mieux à même de faire face à ce dont vous venez de parler ?

2) Identifiez les qualités du héros

Demandez aux participants quelles sont les qualités spécifiques du « héros » ou du personnage exemplaire qui changeraient la nature de l’expérience. Vous recherchez des réponses telles que :

Il est grand et courageux, c’est un héros !     Elle ne laisse pas les petites choses l’ennuyer. Elle se concentre sur ce qui doit être fait.

3) Regardez le héros en action

Demandez-leur de fermer les yeux et, dans leur esprit, de regarder leur héros faire face à la situation, en mettant à profit toutes ses qualités.

4) Adopter les qualités du héros

Demandez-leur d’imaginer qu’ils sont cette personne et qu’ils se retrouvent dans la situation (autrefois) difficile (ou censée l’être) comme leur héros, afin d’expérimenter ce que cela signifie d’avoir pleinement accès à ces « qualités héroïques ». Obtenez des descriptions détaillées sur le VAKOG et les submodalités.

5) Intériorisez les attributs du héros

Attirez leur attention sur le fait qu’ils peuvent maintenant intérioriser ces qualités comme faisant partie de leur identité unique. Nous pouvons aider les gens à « emprunter » les attributs d’hommes et de femmes extraordinaires, mais en fin de compte, je pense que le véritable héroïsme se trouve chez des personnes qui semblent être des gens ordinaires. Comme l’a dit le « surhomme » Christopher Reeve : « Un héros est un individu ordinaire qui trouve la force de persévérer et d’endurer en dépit d’obstacles écrasants ».

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