Si la prison était un endroit d’où les gens « mauvais » sortent « bons », ça se saurait. C’est un endroit glauque, de peur, de violence, de terreur, de bruit et de brutalité. Comment quelque chose de positif pourrait-il sortir de prison ?

Je peux concevoir que les gens puissent sortir effrayés de prison, dégoutés, avec l’idée de ne surtout plus jamais y revenir. Mais la peur n’a jamais été à l’origine de la joie : les deux sentiments fondamentaux ne sont pas miscibles.

Qui a déjà fait du bien en étant séparé, mis à l’index, condamné, rejeté ?

Les gens ne changent pas de mauvais à bons en leur faisant du mal. Qui a déjà vu cela ?

En imposant la violence, l’isolement, notre société civile cultive la division, la séparation, et le cancer dénommé « j’ai raison, tu as tort ».

D’autres voies sont possibles

Quand on évoque que d’autres voies sont possibles, s’élèvent des  » anarchiste !  » alors même que la personne n’a pas encore exprimé ce que seraient les autres voies … condamnation par avance, une fois de plus, séparation, division, jugement …

Une des voies seraient de condamner les « condamnés » à oeuvrer pour le bien commun. Être obligé de faire le bien. Bracelets aux chevilles, les prisonniers seraient des personnes, pas des condamnés. Une catégorie, large, de personnes emprisonnées pourraient correspondre : tous ceux qui ont de l’amour pour leurs proches. La plupart des prisonniers sont des personnes qui aiment d’autres personnes, et ne leur font aucun mal.  L’idée est de les « condamner » à considérer toute personne humaine comme digne de leur respect, de leur intérêt, de leur attention, en somme d’une forme d’amour fraternel.