Du syndrome de stress post-traumatique aux phobies, des dépendances à l’acquisition de compétences, jusqu’aux moindres réactions émotionnelles et même corporelles, le mécanisme de formation d’associations dans notre cerveau est immense et constant.

Quand je vous dis « la craie crisse sur le tableau », que ressentez-vous ? Ou alors quand je vous dis « se cogner le petit doigt de pied dans le pied du lit » ? Je n’ai fait que vous le dire, mais vous avez ressenti quelque chose. Parce que nous faisons des associations. Elles sont utiles et même vitales. Il faut savoir faire l’association chien qui montre les dents et danger, ou encore voiture qui me fonce dessus et me sauver sur le côté.

Nous avons d’innombrables associations dans nos têtes. Seulement, certaines d’entre-elles nous polluent, nous empêchent d’avancer, nous font faire des erreurs.

Pour changer, il y a des étapes :

1 – Acceptation : Savoir et admettre que ces associations existent. Une personne qui ne veut pas admettre qu’elle est remplie d’associations et affirme que les correspondances sont toutes des lois universelles immuables ne pourra pas modifier quoi que ce soit en elle. Parfois, ce déni peut passer par des ruptures, des phases cruciales. Mais il ne faut pas vouloir forcer, juste accepter, et respecter, mais se protéger de ces personnes. Ce ne sont pas ces personnes qui sont « toxiques » mais seulement leur comportement.

2 – Prendre conscience du pouvoir de changer les significations. Dans une grande majorité de cas, je rencontre des personnes qui sont totalement perdues quand je commence à leur dire que nous avons un pouvoir sur nos vérités. Généralement, je rencontre du déni, je raconte des âneries. Une vérité est le résultat de significations. En découlent des émotions, des comportements, des actes parfois décisifs dans la vie. Il est intéressant de faire des exercices de pensée autour d’une opinion, en passant quelques minutes à se mettre dans la peau d’une personne qui a une opinion totalement inverse de la sienne sur une sujet auquel on « tient » beaucoup.

2 – Identifier les pollutions : quelles sont mes idées fixes, mes certitudes qui m’empêchent d’être pleinement heureux ? être heureux est un sentiment profond, pas une « réalité ». Certaines personnes sont heureuses avec pas grand chose, et beaucoup trop de personnes aisées ne sont pas vraiment heureuses quand vient le soir et le calme revenu. On peut mesurer les gens heureux à leur manière de vivre les évènements désagréables de la vie.

3 – Changer une signification : quoi de plus facile ? Du moment qu’on est ouvert. C’est certainement le plus difficile à faire finalement, être ouvert. L’ouverture d’esprit n’est pas une fracture du crâne. Et ça ne fait pas mal.
Exercice : Une expérience de pensée. Mettez-vous à la place d’une personne qui ne pense pas comme vous. Inventez un personnage qui ne pense pas pareil. Que penserait cette personne ? Essayez de ne pas juger. Par exemple, mettez-vous à la place d’une personne qui a eu un grave accident de moto, et ensuite à la place d’une autre personne qui pratique la moto avec confiance, enfin vous pouvez aussi vous mettre à la place de quelqu’un qui a une confiance extrême dans sa conduite de moto. Evidemment, la société dans laquelle nous vivons n’imagine pas un échange sinon celle des affrontements (je vis dans une société enfantine avec des dirigeants immatures où l’unisson est la seule voix). Cependant, si on les fait dialoguer, qu’est-ce que ces trois personnages auraient à apprendre les uns des autres ? Du moment qu’on élimine le jugement, on peut s’intéresser premièrement à l’intention positive de chaque personnage, pour que tous puissent d’en enrichir. Et on peut aussi les faire exprimer leurs besoins respectifs et leurs demandes respectives, afin de construire une harmonie, qui est riche, contrairement à un unisson.