Une étrange douleur, une douceur qui saigne, un air pur qui effleure mon âme mais qui me fait mal, qui réveille la vie en moi, une existence intérieure que j’avais oubliée, noyée dans le quotidien, enfouie dans les activités multiples qui se chevauchaient si bien pour masquer le manque…

Oui, c’est un manque une absence, une douleur lancinante, un oiseau qui reprend son envol mais qui me laisse, moi, seul sur le fil, peur de la liberté, peur de prendre mon envol vers la vie, celle qui m’appelle à nouveau mais que je ne vois pas, insaisissable, inodore et incolore…

…un prénom, une femme, une fleur, une courbure de collines, une émotion, une sensation, vecteurs ou causes et objectifs, je ne sais pas, mais « sa » pensée est douleur, « elle » toute entière est douceur pour mon âme qui se réveille.

Quels sont les calculs du hasard pour arriver à point, à pic, à tombe pile poil justement, pour me glisser à l’oreille que je vis encore, que la vie est devant moi, que tout reste à vivre, que la vie est belle et sublime dans l’amour du lendemain…

Pas de hâte, demain sera un autre jour et le soleil nouveau éclaircira mon chemin, sentier escarpé actuellement, j’ai quitté l’autoroute de l’oubli pour prendre ce chemin des écoliers, quitte à me perdre…

Demain sera plus clair, j’en suis sûr, demain sera un peu de toi en moi, un peu de moi en moins et la Vie en plus beau…….