La chauve-souris est comme l’homme un mammifère, ce n’est pas un oiseau.

Elle voit le monde au travers des ultras-sons, avec une acuité sonore digne des meilleurs yeux, j’en ai fait l’expérience : posté debout dans un pré (pas trop loin d’une forêt) à la tombée de la nuit en été dans un endroit à insectes (moustiques et autres), la chaleur que dégage l’humain attire les insectes et les chauve-souris viennent les chasser en me frôlant presque, je peux parfois sentir le souffle d’air de leurs battements de mains, puisque leurs ailes sont en fait des mains …

Chaque espèce perçoit le monde selon ses sens. Nous connaissons 5 sens, à ce jour.  Certains animaux sont bien plus forts que nous en vision par exemple, d’autres plutôt pour l’odorat, etc…

Un chien se représente le monde – entre autres paramètres – selon ses sens, et selon l’acuité de ses sens. Il entend mieux que nous, mais voit moins bien.

Certains animaux sont même « sans » certains sens, comme la vue ou l’audition. Remarque : ces caractéristiques ne leur manquent pas, puisqu’ils ne savent pas ce que c’est. Et ça ne les empêche pas de vivre leur vie.

Notre représentation du monde est déterminée par nos sens. Bien que d’autres paramètres entre en jeu, notre représentation du monde est déterminée par nos sens. Imaginez que nous ayons une mauvaise vue et une audition bien plus fine. Nous n’aurions peut-être pas développé une société autant tournée vers le visuel.

La science est déterminée par nos sens : Ceci me mène à une première observation : pourquoi la réalité du monde serait-elle limitée par les sens humains ? Pourquoi d’autres sens ne pourraient-ils pas participer, ou même être déterminants, dans les fonctionnalités du monde ? Il n’y a même aucune raison que le monde soit limité à nos 5 sens ! Est-ce parce que nous sommes ignorants que ça n’existe pas ? La science parfois ouvre des voies, parfois les referme, mais les inventions ne sont pas de l’ordre de la science.

La science n’a jamais fait aucune découverte : elle les accompagne ou permet de les mesurer, mais seul un esprit ouvert peut inventer. Inventer c’est découvrir, découvrir c’est s’ouvrir à l’inconnu, c’est donc plonger dans le non-connu, dans les hypothèses, dans les expériences de pensées qui ont fait le succès de personnes comme Albert Einstein et bien d’autres. Sans l’ouverture à l’inconnu, sans ce que presque tout le monde appelle la folie, il n’y a pas d’invention ! C’est un point essentiel à comprendre : on ne peut pas s’ouvrir à l’inconnu en restant dans ses vérités établies. Il faut donc commencer par se désidentifier de ses propres certitudes, et ouvrir son intuition, un mot qui gratte pourtant les scientifiques … ou ceux qui se croient scientifiques rationalistes.

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En sciences dures, nous voulons mesurer ce que nous voulons étudier. Nous avons donc mis au point des techniques et des technologies qui nous permettent de mesurer. Mais, c’est une évidence pourtant, nous les avons développé pour que nous puissions percevoir ce que nous voulons mesurer : selon nos sens ! A quoi ça nous servirait de développer des instruments de mesure que seule une chauve souris peut percevoir ?

Nous avons alors aussi développé des instruments de mesure pour nous représenter les spectres lumineux ou sonores que nous ne pouvons pas percevoir, en les traduisant en signaux lumineux par exemple, en tracés de courbes par un autre exemple.

Je trouve cela très intéressant : nous avons trouvé le moyen de mesurer, grâce à la technologie, des perceptions que nous ne pouvons pas expérimenter : ultrasons, infrasons… mais pourquoi avons-nous fait cela puisque nous ne pouvons pas les percevoir ? Parce que nous nous y sommes intéressés ! Quelqu’un un jour a eu un esprit ouvert, assez ouvert pour croire qu’il existait autre chose au-delà de ses propres perceptions. Inventer, c’est avoir l’esprit ouvert.

Mais qui dit que nous avons fini de découvrir des sens, ou des dimensions dans les sens ? L’affirmation de l’existence des ultrasons peut parfaitement être déclarée comme affabulation ! Jusqu’à ce que quelqu’un mesure, et encore, il faut que cette mesure soit admise comme valable.

Donc, les ultrasons ne peuvent pas « exister » tant que leur existence est admise par une communauté scientifique. Cela veut donc dire que leur existence est possible non pas par leur découverte, mais d’abord par l’admission qu’ils puissent exister !

Ce qui existe doit trouver un sens, une signification, pour être admis comme étant réel. Or, le sens, la signification des choses est limitée par ce qu’on connait déjà. Par conséquence, toute nouvelle invention est limitée par la parenté possible avec ce qui est déjà connu : l’existence des ultrasons a été possible seulement après qu’on mette un nom sur le sens de l’audition, mais aussi sur les instruments de mesure. C’est seulement après qu’on a pu imaginer ou trouver par hasard que les ultrasons sont mesurables, donc ils existent. Donc, les ultrasons n’existent que depuis qu’on a inventé les instruments pour les mesurer : est-ce à dire que les hirondelles, qui se rassemblent sur les fils avant leur migration, n’existaient pas avant l’invention du téléphone ? Ou plus sérieusement, peut-on dire que les virus n’existaient pas avant la découverte des techniques permettant de les mesurer ?

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Cela me mène à croire qu’il doit exister bien d’autres découvertes déjà faites qui ne sont pas reconnues, ou pas connues, ou ont été rejetées parce que l’image renvoyée soit disconvient à la communauté scientifique par exemple quand elle suit une logique qui n’est pas admise, ou encore qu’elle remet en cause des vérités trop établies, ou plus communément que l’on considère qu’elle est sens objet ou sens intérêt. Enfin, le plus souvent, les inventions (qui veut dire découvertes) ne sont pas connues.

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Je pense que nous aurions beaucoup à gagner, dans la conjoncture d’épuisement des ressources particulièrement en Europe, à PERMETTRE l’inventivité, au lieu de déclarer hérétique tout ce qui ne sort pas des standards toujours plus rigides à mesure qu’ils montrent leurs limites, notamment en termes de médecine et d’énergie.