Ces petits moments de paix, de calme, d’introspection, sont précieux, avant que je ne replonge dans le bruit de la matière, le bruit assourdissant et étourdissant de l’écoulement d’une journée d’humain.

Qu’on soit dans une journée ici ou ailleurs, nous sommes tous dans des vies animales, à la recherche quotidienne de nos besoins. Dans nos pays, l’organisation sociale est telle que nous courrons après l’argent, ailleurs on court après la nourriture du jour, mais fondamentalement, c’est la même course, celle de l’oubli, celle des occupations.

Un esprit non occupé et non stimulé est un esprit qui se meurt, qui stagne. Ces activités qui nous paraissent futiles ou basiques, sont indispensables car elles font circuler, elles occupent, et donnent du sens à notre quotidien. Elle génèrent toujours des projections et des stimulations, vers l’épanouissement. A chacun de choisir sa route ensuite, mais ce n’est pas l’occupation hypnotique des journées qui est mauvaise, c’est le résultat : est-ce que mon quotidien hypnotique me nourrit ? Est-ce que mes attentes sont saines ? Est-ce que ma dépendance à la dopamine est saine ? Est-ce que je ne confonds pas plaisir et bonne-heure ? Est-ce que je ne recherche pas plutôt un état de plaisir permanent ? Quelle place je laisse à l’inconnu, à l’inconfort, à la surprise, à mon évolution ?