Tout là haut, tout au fond de mon coeur,

se trouve le moi profond, le moi vrai, ma part d’amour pur, ce fragment de moi qui fait tout ce que je suis, dans ce contenant, dans ces schémas, dans toute l’enveloppe dans laquelle ce fragment de vie évolue depuis ma naissance.

Ce fragment de pureté est pourtant ce que je suis vraiment, le moi profond, le moi vrai, l’éclat des yeux,
la Vie, fragile et sensible,
la Paix, inscrite dans la pierre
l’Amour, cette quête inaccessible

Tout là haut, je te retrouve, toi dans ton espace d’éternité,
depuis tes yeux internes, depuis ta carte du monde,
au-delà de toutes nos différences, vraiment au-delà et je peux imaginer les plus purs opposés à ce que je crois être qui n’est que comportement et croyances en des valeurs, même le plus pur opposé oui, nous sommes pareils, nous sommes faits de la même pureté, la lumière, la transparence, la part céleste qui transperce toute matière, la matière qui nous sépare.

Les moments les plus purs de l’existence sont pourtant les plus liés à la matière, quand un enfant nait, ou quand deux êtres font l’amour, ou quand la grâce me traverse, c’est par la matière que je peux entrer en contact avec cette part d’éternité en moi, en toi, en nous, en tous, en tout…

Tant que je suis lié à la matière, elle est mon vecteur, elle est mon accès,

La matière est le contenant de la lumière, comme le verre contient l’eau, et le jour où elle se cassera, la lumière s’écoulera comme l’eau s’écoule d’un verre cassé, pour se transformer, irriguer le sol, ou s’évaporer, ou s’écouler dans un autre contenant, ou même être bue, peu importe elle se transformera, et ne sera plus moi.