Le plaisir est bon, certes, mais d’en faire le synonyme du bonheur est un enfer-me-ment.

Le cadeau de Noël est le symbole par excellence de la société du plaisir, la société de consumation, celle qui nous vend du bonheur sous forme de plaisir…comme le bonheur ne vient pas, alors on augmente la recherche de plaisir !

Mais si le plaisir apportait le bonheur, vous ne croyez pas qu’on le saurait ? Ne devrions-nous pas être dans un bain de bonheur, ici en France le 6ème pays le plus riche du monde ?

Le plaisir se trouve dans le confort, dans les divertissements destinés à nous faire oublier les côtés moins agréables de l’existence, et dans tous les messages incessants qui nous disent que le plaisir est la norme de l’existence d’un être humain.

L’argent ne contribue pas au bonheur, il contribue au plaisir, nuance !

Savoir être soi et être bien sans baigner dans la dopamine

En faisant cela, nous n’apprenons pas à vivre avec ces moments moins sympa de nos vies, et ne sachant pas comment vivre dans ces moments-là, nous cherchons à les éviter, à les interdire, et nous cherchons ensuite des coupables à cette agitation.

Nous voudrions que la vie soit plaisir ! puisque c’est ce qu’on nous a appris depuis tout petits, et puisque c’est ce message que nous envoie une société désormais totalement tournée vers le plaisir matériel !

Nous ne supportons plus le déplaisir. A tel point que nous développons des anxiétés : quand je vais au travail, je suis dans un environnement qui n’est pas plaisir, donc ne sachant pas m’y mouvoir de façon détendue, je vais au travail avec la boule au ventre ;

Au travail, ou dans l’immeuble, ou dans les magasins, il y a des personnes qui ne sont pas comme moi, qui ne me donnent pas de plaisir, ou qui ne correspondent pas à mes valeurs de plaisir. Ces personnes, rien que par leur présence, font monter un stress en moi, je ne sais pas agir dans leur présence.

Le plaisir est égocentrique

Le plaisir est une sensation agréable que chacun vit à l’intérieur de soi. Ca ne se partage pas. D’ailleurs, n’avez-vous jamais remarqué comme une frustration, quand votre sensation de plaisir n’est parfois pas ressenti par les autres, ou moins que vous ? Ou bien n’avez-vous jamais ressenti de la frustration de ne pas ressentir le « bonheur », qui est en fait du plaisir, à quelque chose qui est censé vous procurer du « bonheur » ?

Ce qui se partage, c’est le bonheur

Dans des moments de joie partagée, on peut ressentir une joie profonde qui s’appelle le bonheur. Tandis que le plaisir est la sensation obtenue par une décharge de dopamine, l’hormone du plaisir, le bonheur n’est pas une sensation, c’est un état d’être.

On dit Être heureux, et Avoir du plaisir. Le plaisir c’est de l’avoir, le bonheur c’est Être !  On dit Être heureux, on ne dit pas Être plaisir, comme on on dit Avoir du plaisir, on ne dit pas Avoir bonheur.

Différences entre plaisir et bonheur

Un état d’être n’est pas quelque chose qu’on peut vous vendre, vous imposer, vous inculquer. Vous pouvez suivre des formations souvent couteuses, mais tant que vous n’êtes pas heureux, vous allez tourner en rond dans cette recherche.

Le plaisir n’a pas de sens, le bonheur n’en a pas besoin.

Dans la société du plaisir, on cherche du sens, car cette course sans fin ne mène nulle part, elle nourrit le corps et le cerveau, mais ne nourrit pas l’esprit, au sens spirituel, c’est-à-dire notre cerveau du coeur. C’est une quête de sens irrationnelle, car ce qui est de l’ordre de l’avoir ne peut pas mener à l’Être !

Le bonheur, lui, étant un état d’Être, n’a pas besoin de sens ! Pourquoi donc ? Être heureux se suffit à lui-m’aime, c’est un état, pas une direction, donc pas besoin de sens !

Le bonheur ne se trouve pas, il se vit

On ne trouve pas le bonheur, comme on trouve du plaisir. C’est un choix, un art de vivre. L’art, c’est une des facettes de notre existence qui est niée, rabaissée au rang de caractéristique de personnes spéciales, les « artistes ». Pas besoin d’être artiste pour pratiquer l’art ! C’est comme si on n’est pas chef cuisto, on ne mangeait pas ! Je parle de l’art de vivre, c’est une manière de voir, un choix de vie.

Changer sa façon de voir les choses

Nos conditionnements sont très puissants. Par exemple, je me trouve régulièrement devant des personnes qui disent de ma façon de voir les choses qu’elle est  » bisounours  » : ok, donc, il faudrait voir le monde sous son angle sombre uniquement pour être « réaliste » ?

C’est quoi le réalisme ?

Le réalisme, ce serait donc de continuer d’épuiser les ressources finies de la planète et des humains pour continuer d’être le pays champion du monde des râleurs et de la consommation de psychotropes ? le réalisme serait donc par exemple de continuer de payer un billet d’avion 30 euros et un ticket de bus 1.6 euros ? D’acheter des Iphone et en même temps ne pas payer les soins de santé ? D’avoir un système de maladie au lieu d’un système de santé ? D’avoir autant de personnes malades autour de nous et de dire que c’est une société souhaitable  ? C’est ça le réalisme ? …

Les grandes étapes du bonheur

Alignement : s’aligner avec soi, c’est aligner les valeurs avec les croyances, et les valeurs avec les comportements.

Aligner les comportements avec les valeurs : les comportements découlent des croyances.  On peut avoir des valeurs qui ne sont pas congruentes avec les croyances. Par exemple, quelqu’un qui se dit ouvert d’esprit qui pense que les arabes sont des bons à rien, ou – plus généralement même – qui ne dit pas cela mais agit avec cette différentiation en fonction de critères comme la consonance des noms/prénoms, la couleur de peau, l’accent …

L’incongruence peut se retourner contre soi, quand on adopte un comportement inconscient qui ne correspond pas aux valeurs.

En gros, il est ouvert mais. En fait, cette personne peut définir ce qu’elle entend par être ouvert d’esprit, sans jugement, et faire cet exercice est très éclairant, pour redéfinir ses valeurs.
On peut aussi lui poser des questions sur ses croyances, toujours sans jugement.

Vérifier les nourritures fondamentales

Il n’y a pas que l’eau et l’assiette. Nous avons d’autres besoins fondamentaux. Nous devons parfois débarasser le plancher de nos blocages. Ces blocages peuvent se trouver dans nos besoins fondamentaux, qui peuvent nous mener à l’incongruence.  Par exemple, une personne qui est en besoin de reconnaissance va avoir du mal à bien vivre sa valeur de travail dans le partage, car il y a conflit. Cette personne peut développer une croyance  » personne ne m’aime, je ne suis pas comme les autres, je ne mérite pas  » ou encore  » je suis différent, personne ne me comprend  »

Autre exemple, une personne en mal de relation intime va avoir du mal à vivre sa valeur de partage amoureux. Cette personne peut vivre un conflit interne très intense, et elle peut remettre en cause sa valeur, par des croyances. Interroger cette personne sur ce qu’elle cherche vraiment dans une relation amoureuse peut par exemple lui faire réaliser que besoin de relation intime n’est peut-être pas forcément nourri par un partage amoureux tel qu’elle l’imagine, dans une relation de couple hétérosexuel selon le modèle sociétal en partageant une maison et en faisant des enfants avec un chien et une piscine et les vacances au ski en hiver et la plage en été.

S’autoriser à sortir des pensées automatiques

le plus grand pas à franchir selon moi, c’est de s’autoriser à penser autrement. Ou même, se s’autoriser à penser qu’il existe une autre manière de penser qui ait aussi une valeur.

On  nous a tellement éduqué à la « bonne » manière de penser, qu’il est juste très difficile de ne faire que concevoir qu’il existe autre  chose, et que cet autre chose puisse avoir de la valeur.

Penser par soi-m’aime

Cette autre manière de penser, c’est celle qu’on fait par soi-m’aime. Chacun possède sa propre manière de penser ! il n’existe pas deux manière de penser identiques !

Et penser par soi-m’aime est valable, n’a pas besoin d’être validé, et c’est juste ! Cessons de nous réprimer, de nous saboter !  Je suis, et je suis moi ! Dites-le !

Sortir du jugement

Parfois il m’arrive qu’on me dise que je ne suis pas dans le jugement et que j’apporte de l’apaisement.  Je pense sincèrement que suis dans le jugement, je viens d’en faire la démonstration, mais pas forcément de la même manière. Bref. Mais j’ai envie de dire que tout le monde a accès à cela ! tout le monde peut sortir du jugement incessant !

Je ne suis pas à proprement parler dans le non-jugement, mais je pense simplement que j’essaie de détecter quand je suis dans le jugement. C’est un jugement en soi, que de juger mes jugements.

Un jour ma soeur m’a envoyé récupérer des affaires de chat chez des gens que je ne connais pas qui habitent dans mon quartier. Je sonne et m’ouvre un monsieur en slip et tshirt. Je lui parle exactement de la même manière que s’il avait été habillé « normalement ». Pourquoi aurais-je fait une différence ? Dans ce cas, j’aurais également modifié mon attitude pour une personne de couleur ? Dans un cas, il est anormal de ne pas être surpris, dans l’autre on est raciste ? De plus, je ne me suis pas excusé de l’avoir « dérangé », car je ne suis pas responsable que ce monsieur soit en slip et tshirt. Tout est dans une manière de penser.

S’ouvrir à soi d’abord

A mesure qu’on se libère de ses croyances et de ses jugements, et qu’on affine ses valeurs, on commence à faire des choix de vie qui sont de plus en plus congruents. Avec des moments de doute évidemment. Mais la vie nous envoie ses retours, et de plus en plus on est soi, et on sort des postures qui nous enchainent à nos rôles. La famille souvent probablement la plus lourde chaine qu’on porte, et j’ai tendance à penser que les familles qui laissent les enfants libres d’être eux m’aiment produisent les personnes les plus libres, heureuses, assumées. Mais ça ne veut évidemment pas dire sans éducation, ça n’a rien à voir !