Auteur : Mark Tyrrell

cet article est destiné à une lecture privée

LA MEMOIRE

Survivre, apprendre, mémoriser

Pour survivre nous devons apprendre, et pour apprendre nous devons nous souvenir.

Nous avons également tendance à nous souvenir des choses qui sont liées à d’autres choses que nous connaissons déjà. Donc, quelqu’un qui apprend à faire du snowboard peut trouver l’apprentissage de ce sport plus facile s’il / elle est déjà un bon surfeur et un bon skieur.

Lorsque nous enseignons à quelqu’un une nouvelle compétence, nous pouvons utiliser une métaphore ou une analogie afin de l’aider à relier cette nouvelle compétence à quelque chose qu’elle connaît déjà. La mémoire est donc intrinsèquement liée à l’apprentissage. Et l’apprentissage et la mémoire sont étroitement liés à la survie.

N’oubliez pas de continuer à vivre

Si une rue de mon quartier est pleine d’agresseurs armés, je n’ai pas besoin de me faire braquer plusieurs fois pour apprendre à l’éviter. Je me souviens de l’éviter, parce que ce souvenir est assez important pour ma survie.

La formation des souvenirs

Nous savons que l’hippocampe joue un rôle important dans la consolidation des souvenirs à court terme en souvenirs à long terme. Ce processus est perturbé en cas de stress post-traumatique, c’est pourquoi un événement horrible peut être ressenti comme « actuel » même s’il s’est produit des décennies auparavant. Chaque expérience, chaque pensée, chaque apprentissage accidentel ou délibéré façonne et modifie votre cerveau pour toujours. Ainsi, lorsque nous apprenons quelque chose, de nombreuses cellules du cerveau s’activent ensemble et se connectent dans une sorte de réseau associatif.

Répétition et intensité

Les heures interminables de pratique de la guitare contribuent à renforcer ma mémoire sur les points suivants du morceau que je pratique. Plus vous faites quelque chose, plus il devient facile de le faire, parce qu’à chaque fois que vous le faites, la voie neuronale est renforcée (c’est ce qu’on appelle également « l’apprentissage de Hebbian »).

Mais l’intensité est également essentielle à d’autres types de création de souvenirs. Il n’est pas nécessaire d’avoir une expérience horrible à répétition pour finir par former un souvenir traumatique. Une seule fois est souvent suffisante.

Renforcer sans pratiquer : Plus nous pratiquons, plus nous devenons « meilleurs ». Cela s’applique même sans pratiquer, comme on le fait en coaching sportif. Plus nous nous souvenons de quelque chose, plus nous devenons bons, parce que nous approfondissons les voies neuronales. Ce sont comme des routes qui s’élargissent.

Cela s’applique également aux mauvaises habitudes. Pour surmonter ces habitudes, nous devons forger de nouvelles voies, plus faciles et plus saines que les anciennes.