Inspiré du livre

MAHAMOUDRA

de  Guéshé Lama Sherab Gyaltsen Amipa Rimpoché

Enseignements reformulés

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1  – L’ignorance purifiée

Page16  » L’ignorance est purifiée lorsque l’esprit ne dépend plus du Samsara  »

Le Samsara est le déroulement interne commun d’une vie humaine, à savoir celui d’un humain pris dans sa propre prison du temps et de l’égo, les attentes, l’attachement, la non-acceptation, les projections du temps illusion que sont le futur et le passé, toutes les constructions mentales de l’humain, tout ce qui est interprété, et l’importance qu’on donne au je qui devient alors égo, source de nos maux.

C’est aussi la dramatisation du déroulement naturel de l’existence, quand on donne de l’importance aux temps d’une vie humaine, qui passe de la naissance, puis de jeune à vieux puis à la mort, qui sont des évolutions naturelles, auxquelles l’humain donne des importances, un ordre, du sacré. Ce qui rend les naissances surnaturelles et les deuils compliqués.

En me libérant de ce qui fait la représentation mentale d’une vie humaine dans une société d’humains, j’accepte mon ignorance, de m’y abandonne, je cesse de vouloir, je cesse les  » il faut « , et je purifie mon ignorance. N’avoir pas d’attente, c’est me libérer de la tension du temps et de ma place, celle de l’égo-centre du monde ; Me libérer de la direction linéaire et automatique que doit avoir mon existence me libère de me comparer aux autres, d’avoir des devoirs et des droits et toutes les attentes qui s’y rattachent.

Être libéré de mon ignorance, c’est savoir que je suis ignorant de ce qui n’existe que dans l’esprit humain. Il me suffit de regarder autour de moi pour me rendre compte de ce qui est naturel, tout le reste n’existe pas, c’est l’amoncellement de constructions mentales, de concepts, qui forment l’ignorance. L’ignorance est formée de ce qui n’existe que dans l’esprit humain.

Me libérer de ce qui n’existe pas est une décision à prendre. Chacun est libre de choisir de considérer quoi que ce soit de non-naturel comme vrai ou faux. Les choses naturelles sont rares et neutres. Il fait jour ou il fait nuit, il pleut ou il ne pleut pas, le chien aboie ou n’aboie pas, sont des choses naturelles, tout ce qui s’y rapporte est jugement, donc construction humaine : la pluie désagréable ou excessive ou insuffisante sont des jugements humains liés à d’autres jugements, conceptions, ce que nous appelons parfois des faits, qui ne sont que des vues très partielles et partiales d’une seule réalité : il pleut, ou il ne pleut pas.

Je peux me libérer quand j’arrête de courir après mes pensées et mes émotions, quand je stoppe et que je médite ; Cela peut être méditer silencieusement, ou encore simplement m’arrêter et observer-contempler ce qui est, seulement ce qui est;

Alors, l’égo rend les armes, de façon naturelle, puisqu’il n’existe pas. Ce qui est, c’est « je », c’est quand « je » est important qu’il devient « égo ».

Si je considère que les autres êtres souhaitent comme moi l’amour et le bonheur, je peux m’apercevoir qu’ils sont nombreux, que je ne suis qu’un parmi toute cette multitude, alors là aussi l’égo recule et « je » peux prendre toute ma place, ma vraie place, dans la multitude pour contribuer à l’oeuvre commune.

Page 15 :  » ne pratiquer jamais pour soi seul mais toujours pour le bien de tous les êtres sensibles est établi en principe fondamental du mahayana »

Plus je pratique cela, plus je m’ouvre.