Les Psychothérapies classiques s’intéressent essentiellement au « pourquoi » : Pourquoi telle personne développe une dépression, des anxiétés, des dépendances et des phobies ? il a été révélé(4) que les thérapies axées sur le passé, qui se concentrent sur le « pourquoi » plutôt que sur le « comment » peuvent entrainer ou aggraver la rumination(2), qui est toxique pour les personnes déprimées.

la rumination, qui est toxique pour les personnes déprimées.
https://news.liverpool.ac.uk/2013/10/17/dwelling-on-negative-events-biggest-cause-of-stress/

« la rumination augmente l’activité des circuits cérébraux de réponse au stress, notamment l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien, qui contrôle la réaction de combat ou de fuite, note M. Ilardi. En conséquence, votre cerveau et votre corps sont inondés de cortisol, l’hormone du stress, lorsque vous êtes en mode rumination ». Et l’étude a montré des liens entre « trop réfléchir et de nombreux comportements néfastes, notamment la suralimentation et la consommation excessive d’alcool, ainsi que des conséquences sur la santé telles qu’un risque accru de dépression, d’anxiété, d’insomnie, d’hypertension artérielle et d’autres effets toxiques »

« la plupart des personnes qui se livrent à la rumination ne savent pas qu’elles ruminent ; elles pensent qu’elles résolvent des problèmes – le fait de ne pas pouvoir faire la distinction entre les deux fait partie du problème », explique Michael D. Yapko, psychologue clinicien à Fallbrook, en Californie, et auteur de « Keys to Unlocking Depression ».

https://health.usnews.com/wellness/mind/articles/2018-03-14/the-hazards-of-rumination-for-your-mental-and-physical-health

NATURE ET RUMINATION

Une étude publiée dans un numéro de 2015 des Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America a révélé que le fait de se promener dans la nature (mais pas dans un environnement urbain) réduit la rumination et l’activité dans une partie du cerveau liée à un risque accru de dépression. En plus de court-circuiter la boucle des pensées négatives, « les émotions positives engendrées par la distraction peuvent dévier votre pensée, vous permettant d’adopter une perspective plus objective et plus positive sur vos problèmes », explique Lyubomirsky.

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4507237/

 

RUMINATION ANXIEUSE chez les jeunes

Des dizaines d’études établissent un lien très clair entre d’une part la « co-ruminations », la rumination entre amis ou encore le « commérage », et les états anxieux et dépressifs chez les jeunes.

Pour n’en citer qu’une, cette étude publiée en 2018 menée auprès de 461 jeunes adultes italiens a établi un lien très clair entre la « co-ruminations », la rumination entre amis ou encore le « commérage », et l’anxiété : ressasser négativement entre amis les hypothèses, déductions, conclusion et associations d’idées examiné mène à des schémas biais cognitifs ayant pour issue l’anxiété. Les associations entre la co-rumination et les traits d’anxiété et l’anxiété cognitive ont été liés au sentiment de rejet, à la sur-vigilance, à l’inhibition et à une altération de l’autonomie de penser. Elle en déduit une recommandation de traitement axé sur l’hypercriticité, l’inhibition émotionnelle, du sentiment de rejet et des croyances de jugements hâtifs.

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5903493/

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4619064/

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Il existe une jouissance augmentée par l’effet de complicité ou encore l’effet de groupe qui mène à des libérations d’hormones de plaisir avec un effet addictif. C’est de plus en plus souvent le cas chez les jeunes femmes aujourd’hui, dans un inversement des genres. Dans ces situations, aider la personne à agir sur le premier niveau de Dilts de l’environnement est une sorte de préalable.
Or, quoi de plus rassurant que l’environnement avec lequel on partage des croyances ? Pour une jeune personne en devenir et en construction, les amitiés forment une barrière de protection, la quitter est souvent impensable.