La Technique du Seuil de tolérance

Indications :

  • Nous devons ce modèle à Robert Dilts. Il permet de traiter la relation lorsque le seuil est franchi sans que la personne soit capable de prendre une décision claire.
  • Un seuil insupportable, inacceptable est dépassé. Une « goutte » d’eau a fait déborder le vase. Pour le sujet, une valeur capitale a été heurtée, baffouée.

 

             But :

  • Rétablir le confort du sujet en éliminant la réponse indésirable.
  • Cette technique a montré son efficacité dans les relations au sein de l’entreprise, du couple…
  • Il peut être parfois difficile de la mettre en oeuvre seul, l’aide d’un coach qui jouera le rôle de « facilitateur » peut être réellement bénéfique.

 

  1. Trouver la goutte d’eau. Rechercher l’origine du conflit. Quelle est la « goutte » d’eau qui a fait déborder le vase ?

* Demander au sujet de retrouver l’expérience qui a fait  » déborder le vase « .

* Lui faire raconter cette expérience.

* S’il est associé, il est utile de le laisser exprimer son émotion.

A quel moment cela s’est-il produit ? Revivre cet instant en faisant revenir le ressenti du moment : « c’est l’état interne. »

Concrètement : Il est important de revivre cette situation, pour se « rebrancher » sur les émotions du moment.

 

  1. Dissocier (Prendre de la distance.)

* Guider le sujet pour qu’il regarde la scène  » de loin « , du point de vue d’un observateur extérieur.

* Le sujet déroule cette scène jusqu’au seuil, en s’arrêtant juste avant celui-ci, avant qu’il ne prenne la décision qui fait basculer tous les critères du côté négatif.

Concrètement : Faites comme si vous étiez un observateur extérieur, neutre.

Que voyez-vous? Décrivez la scène en parlant de vous comme si vous étiez une autre personne: si vous êtes Pierre: « je vois Pierre qui est en face de … »

 

  1. Rechercher les critères. Quel est le point sensible que le partenaire a touché ?

* Quels sont les critères importants et les valeurs qui ont été « bafoués » de façon plus ou moins répétitive?

* Quel est le critère essentiel – pour maintenir une bonne relation qui, de façon répétitive, ont été violés jusqu’à l’expérience de seuil.

* En effet, c’est souvent la répétition qui fait atteindre le degré d’intensité considéré comme inacceptable.

* Noter les équivalents comportementaux de chaque critère : ce qui montre ou prouve que le critère a été violé.

Les critères et les valeurs sont ce qui est important pour nous, les valeurs se situant à un niveau hiérarchique plus élevé.

Exemple de valeurs: La liberté, l’honnêteté, la tolérance, la justice, l’amour, la fidélité…Je vous laisse rechercher vos propres valeurs.

 

 

  1. Introduire un doute

* Le guide recherche l’équivalence de comportement qui a provoqué l’expérience de seuil pour induire du doute et de la flexibilité ; demander des réponses précises.

* Reprendre chaque équivalence de critère et introduire un doute en procédant par recadrages successifs :

* – Se peut-il que X ne prouve pas Y ?

* – Y a-t-il une façon de justifier ou de comprendre ce que l’autre a fait en introduisant l’idée de boucle de rétroaction :

Est-ce que ça peut être acceptable de… ? Est-ce que tout le monde réagirait comme toi… ? Pourrais-tu réagir autrement ?

Et si ce qui est important pour moi n’avait pas la même importance, la même signification pour l’autre ?

Serait-il possible que ta réaction à son comportement soit excessive ou, d’une certaine manière, injustifiée ?

  1. Motiver en changeant de perspective. Se mettre à la place de l’autre

* Établir la liste de ce que la personne a fait de bien. Qu’est-ce que cela montre de positif. Quels sont les critères et les valeurs que cela satisfait.

* Répertorier les comportements du partenaire qui sont des équivalents positifs pour chaque critère important.

* Apprendre au sujet à modifier son attitude de façon à susciter chez le partenaire des comportements désirables prouvant que le critère est bien satisfait.

* Augmenter, par des recadrages, la tolérance du sujet en élargissant le champ de ce qui est acceptable et en augmentant son choix de critères.

Je me mets à la place de la personne avec laquelle le conflit est apparu (je suis lui ou elle). Je lui attribue une intention positive, quelque soit la difficulté que vous éprouvez à faire cela, c’est indispensable de « jouer » le jeu. Et si X voulait quelque chose de bien, qu’est-ce que ce serait ?

  1. Déterminer l’état désiré

* Faire visualiser la scène de seuil telle que la personne aurait voulu qu’elle se déroule ( état désiré ).

* Demander au sujet si cette construction est réaliste.

* Vérifier l’écologie pour le sujet et la relation, et faire les ajustements appropriés.

Qu’est ce que je veux à la place?

C’est ce que nous appelons l’état désiré (ED) par opposition à l’état présent (EP) qui est la situation conflictuelle.

  1. Ancrer les ressources nécessaires

* Pour que la scène se passe de la façon souhaitée. Je visualise la scène. Je vis en imagination la scène telle qu’elle se présente dans la phase précédente, on dit que l’on s’associe à la situation (ED)

  1. Comparer les deux futurs possibles

Demander au sujet de visualiser deux avenirs possibles :

* Que serait le futur s’il découle de l’expérience négative ?
* Que serait le futur s’il découle de l’expérience transformée et si le sujet utilise les ressources qu’il possède maintenant consciemment ?

 

  1. Changer l’histoire de la relation

Faire un changement d’histoire de la relation :

* Demander au sujet de repartir au tout début de la relation puis le faire « grandir » jusqu’au présent avec les nouvelles ressources, les modifications de critères et d’équivalents comportementaux.

Une nouvelle histoire…Reprendre les « choses » à zéro fort de tout ce qui vient d’être dit…

  1. NB

Cette technique peut être utilisée sur différentes scènes « seuil ».

Plusieurs facteurs permettent de modifier la perception de la relation : reconsidérer les critères et leurs équivalents, modifier certaines attentes, élargir ses choix, mieux comprendre le principe de l’interaction et savoir mettre en œuvre les ressources nécessaires.

Grâce à la modification des échanges avec l’autre, il est alors possible de mettre en place de nouvelles bases pour faire renaître la relation.