Mois : août 2024 (Page 2 of 2)

Et peut-être …

Et peut-être que toutes les émotions sont bonnes. Il ne peut y avoir d’émotion mauvaise : une émotion survient, elle est là, pourquoi devrait-elle être jugée ? Une émotion répond à une variation du flux de vie en moi : comme dans une rivière dont l’eau se met à s’agiter. Et elle peut m’emporter vers le plaisir ou le déplaisir. Voilà tout.

Une fois de plus, le juge-ment : juger nous fait passer à côté de ce qui est important. Et ce qui est important, c’est de s’occuper de l’émotion, l’écouter et l’accueillir pour lui répondre. Pour qu’elle puisse s’en aller. Une émotion dure environ 30 secondes. Si elle est toujours là, c’est que je la retiens. Celles que nous connaissons tous sont celles qui sont intenses et liées à un effroi, par exemple quand nous sommes effrayés. Cet effroi se calme rapidement.

Apprendre à reconnaitre et répondre à ses émotions est une compétence qu’on ne nous apprend pas. Hélas.

Nous ne sommes pas égaux devant les émotions. Certaines personnes naissent plus sensibles aux émotions comme l’anxiété. D’autres en héritent de leurs parents. D’autres encore, en sont handicapés.

Mais nous pouvons tous apprendre à la gérer mieux. Être patient, cultiver le sentiment d’Amour, respirer lentement par le ventre en allongeant l’expir, par exemple. l’Amour est avec chacun d’entre-nous, là, présent, dans le coeur, comme une lumière qui nous accompagne partout où nous allons.

Sur toute la Terre

Sur toute la Terre, les êtres sensibles vont et viennent, s’en viennent et s’en vont, affairés, occupés à vivre et survivre. Sur toute la Terre, je peux sentir leur présence, leur subtile présence.

Tandis que chaque-Un est affairé à faire ce qu’il a à faire, l’Être-itude les investit, de la naissance à la dés-investiture, qu’on appelle mort, puis s’en va investir une autre forme matière.

L’Êtreitude, unique, une et indivisible, nous relie, nous unit, tous, ceux qui sont dans ce présent, et aussi ceux qui étaient avant nous, dans un continuum de vivance.

L’héritage sage ne monte cependant pas vraiment à la surface du conscient, nous sommes trop occupés à nous agiter. Cependant, les êtres ressentent leur Être-itude lorsqu’ils se connectent.

Le regard furtivement croisé d’un animal qui passait par là, le menton d’un chien sur ma cuisse, la patte du chat contre ma poitrine, et le souvenir de la caresse d’une femme sur mon bras, son regard caresse mon âme, quel doux souvenir douloureux.

La vie en moi qui est remuée par ces vécus, ils lui donnent la valeur d’être vécue, la chaleur et les couleurs, le relief et la raison pour laquelle j’ai envie de la garder en moi. Quand parfois la tristesse me prend, la vie se fait lente, pesante, et je me sens la quitter doucement, jusqu’à souhaiter, ça arrive, qu’elle s’investisse ailleurs, en abrégeant cette expérience de vie actuelle. Mais ce n’est pas « moi » qui choisit, « elle » est là jusqu’à ce qu' »elle » le décide.

Proposition et argumentation

J’en vois défiler des posts au sujet du burn out, mal-être. Face à ces problématiques, je vois plusieurs types de réactions.

Une première réaction est justement de ne pas agir : « c’est la faute des entreprises, de la société » ; « c’est de pire en pire »; « dans le monde actuel, c’est pas étonnant ». Est-ce qu’on avance avec ce genre de constats ? je ne crois pas. Oui, le premier pas est de se mettre en route.

Ensuite, j’ai l’impression que d’une manière générale, on oublie que le mal-être se trouve dans une entité qui s’appelle un être humain, et pas dans un cerveau, ou dans un processus mental, ou dans une maladie : nous sommes humains, nous ne sommes pas des machines, nous ne sommes pas des cerveaux + des corps, nous sommes des êtres sensibles et complets.

Le fait de séparer, de décortiquer, de mettre dans des cases est une stratégie que je laisse à ceux qui la défendent. Ma proposition est inverse : élargir, retourner à la rencontre de soi-m’aime, entamer un processus de guérison.

La suite des agrégats

Les 5 agrégats de la philosophie bouddhiste peuvent prendre cette forme : Le corporel, les sensations, les perceptions, les formations mentales et la conscience. Ces agrégats forment la base de notre personne.

Pourtant, nous ne sommes aucun d’entre eux, car ils sont tous (et ensemble) impermanents. Mon corps évolue à chaque instant, mes sensations aussi, les perceptions que j’en tire également, tout comme les pensées, et finalement ma conscience d’être tout autant.

Les agrégats sont par ailleurs entrelacés dans une suite logique. C’est dans le corps que se trouvent les organes des sensations. Je les reçois selon mes perceptions, et je les interprète selon mes significations. J’en tire des pensées. Enfin, la conscience est une sorte de support qui est toujours là, c’est ce qui me permet de prendre conscience de tout ce qui précède, et je peux utiliser la conscience à tout moment.

Ai-je conscience des enchainements qui m’ont mené à penser ce que je pense, le processus qui a mené à me représenter, moi et le monde extérieur, de la manière dont je suis en train de le faire ?

L’idée est la suivante : se mettre à l’écoute, c’est-à-dire prendre conscience des agrégats dans leur enchainement. A l’écoute  du corps, des sensations, de mes interprétations, des pensées générées.

Les méthodes de PNL utilisent le panel des agrégats. En PNL, on passe par le corps, les significations, les sensations, pour modifier les interprétations et donc les pensées.

 

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