Mois : mars 2024 (Page 2 of 2)

l’Âme est-elle une onde ?

C’est en écoutant Etienne KLEIN, un physicien-philosophe que j’admire beaucoup, que je me suis fait ce raisonnement, que j’aime appeler expérience de pensée dans ma modeste mesure.

Les particules élémentaires n’obeïssent pas aux lois de la physique newtonienne. C’est une révolution qui n’a toujours pas été vraiment digérée, bien que nous utilisions la physique quantique dans notre quotidien.

Pourtant, ce que je ne comprends pas moi, c’est pourquoi TOUT devrait-il obeïr aux lois de la physique newtonienne ? Quel est cet impératif ? Et pourquoi ? Est-ce que ça permettrait de se rassurer ? De tout raccrocher au même cadre ? Ou est-ce même le fait qu’il pourrait exister un autre cadre qui perturbe, déstabilise ?

N’est-ce pas là un profond manque d’ouverture d’esprit ? L’ouverture d’esprit, au sens newtonien, est une chirurgie du crâne. Mais il existe bien un autre sens à cette ouverture d’esprit, non ? Cet autre sens n’obeït pas aux lois de la physique newtonienne, et ça ne choque personne. Pourquoi ? Est-ce parce que c’est le sens qu’on donne à des mots, c’est à dire quelque chose qui n’est pas physique ? Donc, même les physiciens les plus rigides acceptent bien, dans leur quotidien, qu’il existe des aspects de leur existence qui n’obeïssent pas aux lois de la physique newtonienne ? oui ou non ? Et ces autres aspects, le langage et le sens qu’on donne aux mots, sont-ils négligeables, secondaires, superflus dans nos vies ? … si on répond encore par l’affirmative, j’aimerai bien savoir ce que gère cette personne dans son quotidien dans ses relations aux autres, dans des choses aussi matérielles que faire ses courses, s’il ne devait exister qu’une seule loi pour tout.

Mais la question que je me posais était : l’Âme est-elle une onde ? Et même, l’Âme est-elle comme les particules élémentaires, obeït-elle plutôt aux lois de la physique quantique ?

Je veux dire : y compris cette âme en soi !? l’âme en soi, cette part d’intériorité que nous portons tous en nous, ce qui est à l’origine de notre énergie de vivre. Pour saisir cette notion, on peut facilement se reporter à l’âge : je ne sais pas vous, mais ce « je suis » n’a pas du tout l’âge de mon existence. Cette âme, ou ce « je suis » semble n’avoir pas d’âge, en tout cas « il » est toujours là, toujours en éveil, toujours présent, « il » semble intemporel, c’est cette « présence du moi » dont je n’ai pris conscience que récemment, il y a quelques années quand mon existence corporelle commençait à me montrer que je ne suis pas éternel. Cette « vérité première », ou « évidence » m’est également apparue quand j’ai senti le regard qu’on porte sur les tranches d’âge : ok, j’ai plus de 50 ans, mais c’est étrange, le « moi profond » n’a pas d’âge, « il » est le même qu’à 17 ans, ou à 30 ans.

Voilà l’origine de la question : l’âme n’obeït pas aux mêmes lois que l’existence corporelle, qui décline petit à petit en fonction d’un tas de paramètres qui seraient tous mesurables même si aujourd’hui on n’a jamais tenté de le faire : respiration, alimentation, héritage génétique, épigénétique, mode de vie, environnement de vie, vie émotionnelle, activité physique, accidents de vie, etc… l’âme elle s’en fiche de tout ça ?

Personne n’a jamais pu mesurer l’âme, mais est-ce si étonnant ? La physique newtonienne est limitée à ce dont nous sommes conscients de vouloir mesurer. Ensuite nous inventons les instruments ou les équations mathématiques pour leur donner une existence. Mais avant d’avoir l’idée que les chauve souris s’oriente aux ultra sons, est-ce que les chauve-souris ne le faisaient-elles pas ? Si ! Avant d’avoir l’idée, elles le faisaient ! Mais il a fallu l’observation pour y arriver, mais une observation n’est pas possible si on n’a pas la curiosité d’observer quelque chose qui n’existe peut-être pas ! Ou quelque chose qui n’existe peut-être pas encore tant que les modèles mathématiques ne l’ont pas démontrée et que l’expérience ne l’ai prouvée ? L’atome était une idée pendant des millénaires, avant qu’un jour il n’existe. Mais tant qu’on ne s’ouvre pas au possible, rien ne peut survenir … à l’esprit humain ! Car tout ce dont nous parlons n’a aucun intérêt pour la nature : les animaux, les plantes, les minéraux et tout l’univers n’ont aucunement besoin de toutes nos théories, expériences, et n’auraient pas non plus besoin que nous détruisions la planète avec nos inventions, Einstein était suffisamment triste de cela…

L’âme, donc, obeït peut-être simplement à d’autres lois d’un autre modèle de conception. Est-ce si difficile à accepter ? Pourquoi cette obsession de tout vouloir faire entrer dans une seule acception ? Ce qui ne peut pas être prouvé par la physique (newtonienne) n’existe pas, voilà ce qu’on entend beaucoup et même la médecine est basée là-dessus. Par conséquence, une idée n’existe que pas sa trace électrique, comme une émotion, comme une pensée, mais nul n’a jamais pu entrer dans l’idée, l’émotion, la pensée. Donc, elles n’existent pas ? Alors, on pourrait dire que les théories de la physique n’existent pas non plus, et que nous avons inventé tout ça de toutes pièces, d’ailleurs comme le monde autour de nous n’a aucunement besoin de toutes ces « lois », nous sommes des affabulateurs … les scientifiques sont-ils en fait de vaniteux arrogants qui ne savent pas où s’arrête leur domaine ? Est-ce que la science dure est-elle devenue le nouveau « Dieu » ?

Si l’âme obeït à une autre loi, est-ce qu’elle pourrait être quantique ?

Ou alors, elle pourrait suivre d’autres principes ?

Ou alors, tout simplement, aurait-elle le droit d’exister sans qu’on sache comment, pourquoi, où ? Je rejoins ici l’obsession dévorante de l’homme moderne, celui qui commence à stresser du moment qu’il ne comprend pas tout et tout de suite tout …enfin, tout ce dont il a conscience, puisque nous découvrons toujours des choses qui ne nous stressaient pas du tout avant de les avoir découvertes.

Si l’âme a besoin d’obeïr à une loi quelconque, ces lois n’en changent pas son sens, ni son existence, tout comme l’oiseau n’a pas besoin de connaitre les lois de la physique pour voler.

Mais l’âme peut se manifester à ma conscience, ou pas. Si je porte attention à ma vie intérieure, si je mets en place les conditions qui permettent de la percevoir, je peux lui ouvrir la porte et la ressentir … dans mon corps : L’âme, je ne peux la ressentir qu’au travers de ce qui se meut en moi physiquement. C’est la trace de l’âme en mon corps physique que je ressens.

C’est alors une énergie, un mouvement qui peut certainement être mesuré. Mais est-ce un mouvement quantique ou newtonnien ?

Je me reporte au repère que les particules quantiques obéissent à une loi différente que tout ce qui est matière. Mais je suis constitué d’atomes, non ? Oui, mais ces atomes sont concrétisés, agglomérés en matière, et à partir de ce moment-là je suis matière, et la matière obéit aux lois de la physique newtonienne.

Pourtant, existe-t-il aussi une part atomique en moi ? Qui obéirait aux lois quantiques ? Est-ce que ça pourrait expliquer certaines choses qui se passent en soi, ce soi plus large que « seulement » la matière ? Si oui, est-ce que la médecine pourrait être quantique, en plus d’allopathique ? Est-ce que les médecines naturelles sont quantiques ?

Il ne faut pas vouloir à tout prix faire entrer la médecine naturelle ou toute pratique énergétique dans le domaine quantique, et encore moins affirmer que « oui, le quantique est étrange, ma pratique est quantique donc c’est normal qu’elle te paraisse étrange, pourtant elle existe tout autant ! « . Ce n’est pas le propos, mais je pose la question.

D’ailleurs, conjecture, cette alternative quantique à la physique newtonnienne ne pourrait-elle se retouver dans la grande dualité ? Celle du Yin Yang, celle du cerveau gauche et droit (qui est aussi celle du micro et du macro), celle du sens propre et figuré, celle de la corporalité et de la spiritualité, celle de l’extérieur et de l’intérieur … et de toutes les dualités qu’on présente dans le Yin/Yang ?

Peut-on retrouver des lois de physique quantique dans cette étrange notion d’énergie de Qi ? Ce Qi oriental dont des médecines ont établi des protocoles très concrets de traitements par l’entremise de la matière ?

Une réponse pourrait être non si on se rappelle qu’en médecine chinoise, tout est Qi : De la matière la plus solide à la plus subtile, en somme du bloc de pierre à l’atome, tout est énergie. Et l’énergie obeït à des lois, encore différentes du quantique.

Mais la question de la réconciliation des physiques reste ouverte.
Tout comme celle du lien avec les pratiques énergétiques ancestrales, qui étaient les seules physiques disponibles.
La physique newtonienne doit-elle tout remplacer ?
D’autres lois régissent-elles l’univers, que nous ne connaissons simplement pas, et nos connaissances ne sont-elles pas aveuglement quand nous tentons de tout expliquer par elles ?
Donc, quelle est la place au mystère ? Qui n’est finalement que de l’humilité, et quelle est la place à l’humilité dans nos existences ?

Je ne sais rien, et c’est pour ça que je pose des questions, je ne sais rien, c’est pour ça que je n’affirme rien.

 

OUT OF THE BOX et l’Observable

 » Seule la théorie permet de décider ce qui est observable  » Albert Einstein. Rien n’est observé sans observateur, mais rien n’est décidé d’être observé sans théorie. La théorie précède l’observation. Au sens de l’analyse. La théorie est limitée par le degré d’indétermination que l’observateur s’accorde à soi-même. Pour élargir la théorie, je dois laisser s’ouvrir aussi mon accueil à l’in-connu. Plus j’ouvre le champ des possibles, plus j’ouvre mon degré d’indétermination. Si je raisonne selon mes théories, je ne peux que trouver ce que je crois savoir de ces théories, je ne peux que reconnaitre des pierres bornes du chemin déjà parcouru, et je ne fais que revoir les détails de ma manière de regarder le chemin. Si je décide d’observer autrement, il me faut établir une théorie nouvelle pour ensuite la confronter à l’observation.

Trop sûr de soi, un cancer de notre société

Nous sommes éduqués pour être performants, tout doit être rentable, efficace, percutant. L’idée est que nos vies seraient meilleures si on pouvait rattraper le temps et accumuler l’argent et les choses.

Dans cette course à la performance, certains, notamment ceux qui ont le pouvoir, pensent avoir la « bonne manière » de penser, d’agir, de parler.

J’étais récemment destinataire de deux messages qui procèdent selon moi de la même manière d’être trop sûr de soi :

 » la Terre brûle, mais les politiciens qui pourraient agir à grande échelle semblent rester sourds  »

et puis, dans un tout autre registre, celui d’une personne âgée qui porte un bracelet de secours en cas d’accident domestique qui, ayant appuyé par mégarde sur le bouton qui relie le dispositif à un centre d’appel, engueule la personne qui lui téléphone  » mais pourquoi vous me réveillez en pleine nuit, je n’ai pas appuyé sur le bouton, c’est n’importe quoi !  »

Dans les deux cas, être trop sûr de soi et réagir selon ce surplus d’assurance est triste, et sépare les humains. Notre Président de la République actuel en est un bon exemple à mon avis. C’est sûrement une bonne personne qui a commencé par vouloir le  » bien  » pour son pays et ses habitants. Je ne crois sincèrement.

Mais dans cette fonction solitaire où une seule personne est à la tête de tout ce qui se passe, cette personne s’est rapidement retrouvée aveugle de son assurance, de son pouvoir, de ses certitudes, de ses hiérarchies intuitives. Je pense que pour cette personne, il est largement trop tard pour espérer une once d’introspection. D’une certaine manière, il n’a pas le choix de rester sur son chemin, à moins qu’il n’ait du courage. Le vrai courage est celui qui s’adresse à soi, et cette personne n’en a visiblement pas.

Revenons à la personne âgée : les « seniors » sont souvent les personnes qui sont le plus ancrées dans leurs certitudes. La vie leur a souvent forgé un personnage dont ils ne peuvent se séparer, ils sont beaucoup trop sûrs d’eux, et mus par la peur – car il est normal d’avoir peur quand on vieillit – ils commettent des paroles et des actes qui séparent, sont blessantes, maladroites.

Dans les deux cas, la personne de pouvoir et la personne âgée, l’excès de confiance en soi mène à un aveuglement, celui qui sépare les humains, qui veut imposer une  » bonne  » manière de voir, dire, faire.

C’est triste, je trouve, d’en arriver là.

Voilà pourquoi il est important de vivre ensemble, d’éviter de partir dans ses propres certitudes. Il est important de prendre conscience de ses propres hiérarchies inconscientes, et de savoir garder de l’écoute : ne pas seulement parler, mais aussi écouter, et finalement s’écouter soi.

Il existe des petites méthodes simples et qui ouvrent l’esprit pour réapprendre à écouter l’autre et s’écouter soi. A faire en atelier, en petit groupe ou en mode seul à seul.

 

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