prendre soin de toi : je ne sais pas si je le fais bien !

je pense que je ne le ferai jamais assez bien par rapport à ce que je voudrais, moi.

Prendre soin de toi, je peux le faire seulement par mes silences, par ma retenue, parfois par la manière de poser des questions … ou pas, avec douceur, avec tendresse … tendresse non pas pour ton corps, puisque je ne le connais pas, mais tendresse pour celle que tu es : avec toute ton histoire, avec tes blessures, et aussi avec tous tes traits de caractère, tout ce que je suis incapable de comprendre qui est pleinement tien, et avec tout ton quotidien que je ne connais pas. Comment prétendre quoi que ce soit, quand on connait si peu ? … c’est donc, seulement, une très humble intention.

Je ne veux pas réagir ou agir ou ne pas agir seulement en fonction de tes blessures, car tes blessures ne te surpassent pas, tes blessures ne sont pas au-dessus de toi, ou entre toi et moi : tes blessures font partie de toi. Apprendre à les apprivoiser, serait dans ma mission si je l’acceptais.

Ce que je vis, c’est un rêve, grâce à toi : tu m’ouvres les portes du rêve par ton infinie gentillesse ! Tu as, paradoxalement à tes blessures, une énorme capacité d’accueil et de bienveillance. Tu m’as ouvert la porte et j’ai envie de t’ouvrir la porte à toi, si tu veux entrer.

j’ai envie de dire des mots d’amour, juste à toi, et envie de les dire parce que c’est un baume pour mon coeur de les dire…les penser du moins, alors qu’ils ne sont même pas imaginés, et encore moins autorisés.

Mais est-ce que ce n’est pas déjà des mots d’amour ce que nous nous envoyons parfois, à demi-mots ? Dis-moi, à quel moment l’amour universel devient-il à l’amour de la personne incarnée ?

Le corps, les sens, les sensations les sentiments : Est-ce que finalement ce que nous nous montrons l’un à l’autre n’est-ce pas simplement, mais aussi magnifiquement, l’amour avec un grand A c’est-à-dire l’amour que nous avons en nous, à offrir à donner de façon inconditionnelle car étant en nous ?

Ce qui me paraît assez dingue c’est que, finalement, cet amour inconditionnel qui est céleste, qui est l’essence-ciel, se trouve au travers de l’Incarnation dans les corps. Nous sommes des êtres vivants, des êtres faits de cellules et de matière, et je pense profondément que nous n’avons pas le choix : tant que nous sommes matière, tant que nous sommes des êtres de lumière qui faisons cette expérience en la matière, nous n’avons pas d’autre choix que d’accéder à l’Amour par la matière.

La chair et du sang sont les vecteurs de l’Amour immatériel : je suis Amour et l’Amour est partout, mais j’ai besoin de ressentir l’Amour pour réaliser la présence de l’Amour ! j’ai besoin de ressentir la connexion pour savoir qu’il y a une connexion. Or, le ressentir passe obligatoirement par les sens. Et les sens passent par les cellules, par la matière.