Mois : août 2023 (Page 2 of 4)

Les Huit versets de l’entraînement de l’esprit : Verset 1 Commentaire

Considérant tous les êtres comme plus précieux qu’un joyau qui exauce tous les souhaits pour accomplir l’objectif ultime, je ne cesserai de les chérir.

************

je prends soin de chaque être, chaque ! même les moustiques, même les cons, et … même les tortionnaires ? oui, car tortionnaire est un jugement, con est un diagnostic, et le moustique n’est qu’un mot qui désigne un petit insecte volant.

Oui, je les chéris car tous font partie du dessein de la Vie, qui accomplit ce qui doit être accompli, ce qui est déjà accompli. C’est écrit dans le verset, chaque être vivant tend vers le « but ultime » : le but ultime de la Vie est l’Amour, unifié, universel et total.

Les cons, les tortionnaires et les moustiques ne sont que des éléments de décor auxquels je ne dois pas faire attention. je dois éviter de m’attacher à leur comportement qui est permis par le déséquilibre d’un monde qui n’est pas encore dans l’atteinte du « but ultime ». Réjouis-toi, me dis ce verset, dans le but ultime les cons n’ont pas de place, car ils n’existent pas vraiment.

Les cons n’existent pas dans l’êtreitude : chaque con, et même chaque tortionnaire, veut être reconnu, en paix, veut être aimé, chaque être même les pires connards, veut aimer ce qu’il pense, et veut pouvoir aimer ce qu’il pense en paix. L’agitation qui anime certaines personnes dénote cette absence de paix, cette guerre qui est d’abord intérieure, puis extériorisée par la violence permanente envers tout et tous.

Les cons ne sont qu’un instrument du but ultime. Leur comportement n’est pas eux. Tout  comme mon comportement n’est pas moi, mais un reflet de ce qui m’agite. Plus je remonte vers mon moi vrai, l’Être, moins je me comporte de façon agitée, envieuse, désireuse, possessive, moi-ique, égocentrique.

Donc, je peux commencer par ignorer le comportement des cons. Par la non-réaction (plutôt que la non-violence), la non-réaction qui est en quelque sorte le message suivant :  » cause toujours, je sais que ton vrai toi n’est pas ce que tu montres (la violence, le pouvoir, la connerie), ce que tu montres n’est pas important, je l’ignore, ce que tu montres n’est pas toi, et ton vrai toi est recouvert de cette bêtise qui t’empêche de vivre ton Être véritable, qui est Amour. Comme ta connerie empêche toute communication vraie d’âme à âme, je ne réponds pas à ta bêtise (tes mots, tes coups) mais je reste silencieux, je préserve le moment où tu t’éveilleras à l’Amour »

Parce que moi aussi, parfois, je me laisse emporter par les mots, les émotions, par les significations, qui ne sont pas mon Être profond qui est seulement et simplement Amour universel. Quand je suis dans ces moments, rien n’atteint mon Être, je suis sous la chape du plomb de la bêtise. Pourtant, à mon niveau, je participe à l’objectif ultime.

Tous les êtres : tous !
Et chaque être exauce tous les souhaits !
Et chaque être tend vers l’objectif ultime !

Ca nous semble difficile à croire, tant nous sommes prisonniers de nos égos. Et l’égo juge. L’égo juge car il a peur. Peur de la douleur, celle infligée par ceux qu’il juge comme mauvais. C’est une tendance naturelle et salutaire de s’éloigner de ceux qui nous font du mal. Et c’est bien ainsi, c’est un instrument de survie. La survie de quoi, de qui ? La survie de cette incarnation actuelle.

Si je vois cela d’une manière plus élevée, et que je me place au niveau de l’Amour, je me rends vite compte que combattre est vain. Car je verse alors moi aussi dans la petitesse, me laisse emporter par mes émotions. Car, surtout, combattre ne sert à rien car tant que les êtres emplis de haine ne sont pas emplis d’Amour, ils recommenceront, encore et encore, à faire mal aux autres. Et en combattant, je renforce, je divise, et je participe à cette division : comment convaincre de dialoguer alors que je suis les armes à la main ? Ca ne peut pas marcher comme ça.

Voilà pourquoi le seul chemin est celui de la paix. Ma paix d’abord, qui peut rayonner sur les autres, sur les agités. Détaché du jugement, de mon jugement et de celui des autres, je deviens moins perméable tout en pouvant mieux diffuser ce que je suis vraiment.

Et quand parfois je repars dans les émotions, à l’occasion d’une news qui me fait peur (ce qui génère colère et frustration, sidération, tristesse et désolation) qu’elle vienne par un média ou pas un voisin, rien ne sert de réagir, je peux laisser aller, laisser parler, on ne convainc personne quand les émotions parlent plus fort, quand les émotions forment la vérité alors la raison est déconnectée.

N’oublions pas, chaque être exauce nos souhaits !!! Ca semble paradoxal ! Le souhait de quoi ? de l’Amour unifié et universel ! C’est-à-dire que chaque être participe, quoi qu’il fasse, à la réalisation de l’objectif ultime, celui qui est souhaité par tous. En somme, il faut que les cons soient cons pour que les étapes vers l’objectif ultime de l’Amour unifié puissent se passer. Comme une purge nécessaire.

je peux comparer à mon état intérieur : quand je suis en colère, quand je suis méchant à savoir quand je ne nourris pas l’amour unifié pour tous et tout, je ne peux être paix, je ne peux pas être amour ! Il faut que je purge mes états égotiques de peur pour retrouver une paix intérieure. Tant que je n’ai pas purgé cela, je ne peux réaliser l’objectif d’une paix intérieure. Et si je veux atteindre une paix encore plus grande, je dois me purger toujours plus de mon égocentrisme, mon égo qui me ramène à MES intérêts, car c’est ma protection que je défends en tant qu’individu.

Alors que en tant que partie d’un tout, je peux laisser aller cette attention focalisée sur la non-perturbation de ma peur permanente, primale. Quand mon être s’éveille, ma peur s’abaisse. Et pour que mon être s’éveille plus, je laisse mes peurs primaires aller un peu plus à chaque fois : laisser aller, plus encore que lâcher prise.

Ainsi, si je veux atteindre un état de grâce, je dois m’unifier à l’Être en moi et m’éloigner du moi égotique qui est un cousin du con, et du tortionnaire. Tortionnaire de quoi ? de la liberté de la fluidité de la Vie. Celui qui veut posséder, contrôler, diriger, penser ce qui est bon de mal. je le hais quand c’est l’autre, pourtant je fais ça à tout bout de champ. Pour être en paix, je dois lâcher celui-là, ce con tortionnaire en moi.

Quand la paix se présente, je sens comme les émotions sont neutres, comme ce qui se passe autour m’est indifférent, car le jugement s’éloigne. Et plus je suis en paix, moins il y a de passé et de futur. Et plus j’atteins l’allégresse, légère ou plus rarement éclatante, plus je suis seulement dans l’énergie du moment, le temps et l’espace disparaissent, et l’objectif ultime se rapproche.

Ce « tous les êtres qui exaucent les souhaits », c’est moi, moi qui exauce le souhait de l’Être d’être en paix quand je lâche mes identifications, mes significations, mes vérités, et que je me laisse porter par l’êtreitude naturelle des choses, quand je lâche tout le contrôle et que je m’abandonne à ce qui est. Des émotions, j’en aurais toujours, et des cons aussi. Ce que je peux faire, c’est de m’y attacher moins, pour que ce qui exauce mes souhaits soit leur non-action dans le domaine de l’Amour. Et d’en faire une force intérieure, la mienne, pour que ma paix soit la mienne, et leur non-action d’Amour renforce ma croissance dans l’Amour par ma non-réaction.

 

Ma Maman

Vois-tu, quand je suis dans la nature, dans la forêt ou n’importe quel beau paysage, je me sens intégrée dans un tout, en harmonie avec un absolu, faisant partie d’une création, retrouvant des racines, quelque chose dont je suis issue.

Mais dès que je retrouve la réalité du quotidien avec ses problèmes, ses contradictions, ses tensions, je me sens marginale. Pour vraiment vivre dans ce monde, il faut se battre, et je ne suis pas une battante. Alors je vis « à côté », en marge, je vis une existence banale et sans intérêt.

Alors, quel est le sens de ma vie ? Pour peupler la Terre ? Une de plus ou de moins ! Alors, je ne vois qu’une seule raison d’exister : ma vie n’a de sens que dans la mesure où je fais place à la présence de Dieu dans ma vie, que je contribue, à la place où je suis, si petite soit-elle, avec les moyens dont je dispose, à la venue du Royaume de Dieu. Mais cela, je ne peux le faire sans l’aide du Saint Esprit, il faut que je suis entièrement disponible et non pas remplie du « moi ».

Les Huit versets de l’entraînement de l’esprit

Les Huit versets de l’entraînement de l’esprit

par Guéshé Langri Thangpa

  1. Considérant tous les êtres
    Comme plus précieux qu’un joyau qui exauce tous les souhaits
    Pour accomplir le but ultime,
    Je ne cesserai de les chérir.
  2. Chaque fois que je me trouve en compagnie,
    Je me verrai comme le plus humble de tous,
    Et tenant les autres pour suprêmes,
    Je les chérirai du plus profond de mon cœur.
  3. Dans tous mes actes, j’observerai mon esprit
    Et, dès que surgissent les émotions destructrices,
    Je leur ferai face et les écarterai avec fermeté
    Car elles sont néfastes pour moi-même et pour autrui.
  4. Quand je rencontre des personnes négatives
    Ou accablées par le poids des méfaits et de la souffrance,
    Je les tiendrai en grande estime,
    Comme si je découvrais un trésor rare et inestimable.
  5. Quand, par envie, une personne me fait du tort,
    M’attaque ou me méprise,
    Je prendrai sur moi toute défaite
    Et leur offrirai toute victoire.
  6. Même quand une personne que j’ai aidée,
    Ou en laquelle j’ai placé de grands espoirs,
    Me traite de façon très injuste,
    Je la verrai comme un véritable maître spirituel.
  7. En bref, directement ou indirectement,
    J’offrirai aide et bonheur à tous les êtres, mes mères,
    Et en mon for intérieur, je prendrai sur moi
    Tous leurs maux et toutes leurs souffrances.
  8. J’apprendrai à préserver toutes ces pratiques
    Des souillures des huit préoccupations mondaines.
    Puissé-je reconnaître toutes choses comme illusoires
    Et, brisant la chaîne de l’attachement, me libérer de la servitude !

Méditation préparation 3 : les techniques de respiration

 

https://www.centre-paramita.fr/blogs/meditation/preparations-4

MÉDITATION : Motivation & Techniques de Respiration

Apprendre à Méditer vers le Calme Mental

LA MOTIVATION

Elle ne doit pas être uniquement orientée vers l’atteinte du simple calme mental doté des deux félicités découlant des deux souplesses (physique et mentale), mais elle doit absolument être dotée des portes d’entrées dans la voie de l’atteinte du bonheur de la libération et de l’omniscience. Sans cette motivation, non seulement le simple calme mental obtenu ainsi ne contribuera pas à l’atteinte de la libération ou de l’omniscience, mais il est même difficile de dire s’il pourra contribuer au bonheur des conditions élevées (renaissances supérieures).

✔️ La motivation, c’est le point de la posture de l’esprit.
✔️ On doit vérifier que notre esprit est au minimum neutre avant de méditer.
✔️ Selon la philosophie bouddhiste tibétaine, il y a 3 positions de l’esprit :
✔️ NÉGATIF ➡️ NEUTRE ➡️ POSITIF
✔️ Au minimum, la méditation demande un état d’esprit neutre et au mieux, positif.
✔️ On ne pourra pas méditer si l’esprit est sujet à la peur, l’attachement ou à la colère.
 
On peut réciter cette phrase pour bien cadrer notre motivation et se rappeler le but recherché :
 
< Après avoir pacifié les distractions envers les objets erronés,
Et parfaitement analysé le sens de la réalité,
Inspirez-moi afin que soit promptement généré en mon esprit,
La voie unifiant le Calme Mental et la Vision Supérieure. >
 
TECHNIQUE de CONCENTRATION avec la RESPIRATION
 

Les techniques de concentration sur la respiration sont des outils pour prévenir des états d’esprit perturbés et négatifs en pensant à autre chose. En plaçant l’esprit sur la respiration, on oublie les perturbations. Se concentrer sur la respiration est une préparation avant la méditation qui est de placer son esprit sur objet intérieur, visualisé mentalement, et rester fixe sur celui-ci.

 

1. TECHNIQUE du COMPTE DE LA RESPIRATION

✔️ Autrement, si la respiration seule n’est pas suffisante pour se calmer…
✔️ La technique du compte de la respiration aidera pour atteindre un état neutre.
 
Par exemple, avant de teindre un vêtement coloré, il est judicieux de le rendre blanc dans un premier temps, et ensuite procéder à la teinture dans un deuxième temps.
 
✔️ Passer du négatif au neutre, pour ensuite passer de neutre à positif (progressif).
 
Ou encore, si l’esprit est agité à cause de l’attachement à des préoccupations reliées au travail, aux amis, etc., on peut utiliser la technique du compte de la respiration, en comptant « 1 » pour l’inspiration, « 2 » pour l’expiration, etc. jusqu’au compte de « 7 », en maintenant l’esprit concentré intérieurement autant que possible. Si cela ne fonctionne pas, on recommence en comptant jusqu’à « 9 ». De la même façon, on peut recommencer le processus pour se rendre à « 11 », « 15 » ou « 21 ». On dit qu’il s’agit de la meilleure technique permettant d’arrêter la distraction et de concentrer l’esprit.
 

2. TECHNIQUE BLANC – NOIR

✔️ Si le négatif persiste avec des pensées conceptuelles tenaces.
✔️ Inspirez lumière positive.
✔️ Expirez fumée noire négative.
 

Si l’esprit éprouve des difficultés parce qu’il est distrait par des pensées conceptuelles dérangeantes, il est possible de visualiser que tous ces éléments perturbants s’échappent du corps sur-le-champ sous forme de lumière ou de fumée noire, lors d’une expiration naturelle. Lors de l’inspiration, on imagine qu’une lumière blanche pénètre en nous et purifie notre esprit.

 

3. TECHNIQUES des 9 RESPIRATIONS et VENTS SUBTILS

✔️ Droite (3) – Gauche (3) – Centre (3)
✔️ 5 Chakras
✔️ Blocages et Afflictions
✔️ Libérer les énergies contaminées
 
Du livre Apprendre à Méditer
 
Il existe aussi une technique nommée des « neuf cycles respiratoires » permettant de purifier les blocages du corps subtil composé de canaux et de vents. Tout d’abord, les cinq centres d’énergie (chakras) où circulent les vents sont : 1) le chakra de la grande félicité situé au sommet de la tête, 2) le chakra de la jouissance situé au niveau de la gorge, 3) le chakra du Dharma situé au niveau du cœur, 4) le chakra de l’émanation situé au niveau du nombril et 5) le chakra qui entretient la félicité situé au niveau de la région secrète (c’est-à-dire le sexe).
 

Associés à ces cinq chakras circulent cinq vents : 1) le vent imprégnant de couleur bleue pâle, 2) le vent ascendant de couleur rouge, 3) le vent vitalisant de couleur blanche, 4) le vent de glissement régulier de couleur verte et 5) le vent d’élimination de couleur jaune.

 

Cette technique permet de purifier les cinq émotions perturbatrices que sont : 1) l’aversion, 2) l’attachement, 3) la confusion, 4) la jalousie et 5) l’orgueil. Avec cette technique permettant de purifier les blocages du corps subtil (canaux et vents), non seulement la voie commune (le calme mental et la vision supérieure), mais aussi la voie non commune (les étapes de génération et d’achèvement), ne seront pas difficiles à atteindre et pourront être actualisées rapidement, en cette vie même.

 

La technique des « neuf cycles respiratoires » se pratique de la manière suivante. On fait trois respirations en expirant de la narine droite et en inspirant de la narine gauche. Ensuite, on inverse l’ordre pour trois respirations, en expirant de la narine gauche et en inspirant de la droite. Pour terminer, on fait trois respirations en utilisant les deux narines simultanément.

 
*Habituellement, on ne fait pas mention des canaux et des vents dans l’enseignement des Soutras. Toutefois, j’ai pensé qu’il serait très utile d’en faire mention ici afin de savoir comment purifier les vents subtils. (Lama Samten)

Méditation les obstacles et les antidotes

« Il provient de l’abandon des cinq obstacles et de l’application des huit antidotes. Voici les cinq obstacles : la paresse, l’oubli de l’instruction, le relâchement et l’agitation, la non-application des antidotes et l’application excessive des antidotes. »

Les cinq obstacles au calme mental sont donc :

a)   la paresse;

b)   l’oubli de l’instruction;

c)   le relâchement et l’agitation;

d)   la non-application des antidotes aux obstacles;

e)   l’application excessive des antidotes lorsqu’il n’y a plus d’obstacles.

Les huit antidotes aux cinq obstacles sont :

a. la foi confiante,

b. l’aspiration,

c. l’effort joyeux,

d. la souplesse méditative,

e. l’attention,

f. la vigilance,

g. l’application de l’antidote,

h. l’équanimité de la non-application.

Les quatre premiers antidotes contrent la paresse; chacun des antidotes suivants s’appliquent aux quatre derniers obstacles respectivement. Maitreya  affirme :

« Ensuite, celui ayant atteint la grande souplesse physique et mentale est dit posséder l’application. »

Méditation : combien de fois et durée ?

Durée de la session de méditation

Les Terres des auditeurs et la majorité des autres textes classiques ne font pas clairement mention de la durée recommandée pour une séance de méditation. Le troisième volume des Étapes de la méditation de Kamalashila explique qu’on peut demeurer en méditation aussi longtemps qu’il est possible de le faire. Bien que cette mention fasse référence à une personne ayant déjà réalisé le calme mental et qui médite sur la vision pénétrante, il est évident qu’il en est de même pour la durée de la session de méditation sur le calme mental.

Si l’on a une période déterminée pour la pratique, comme c’est le cas lors d’une retraite, on fera quatre séances : une à l’aube, une l’avant-midi, une l’après-midi et une au crépuscule. Au début, si les séances de méditation sont trop longues, on sera facilement en proie à l’agitation et au relâchement. Il est donc préférable de faire plusieurs séances de courte durée. Selon la tradition suivie ici, le plus important est de respecter ses propres capacités physiques.

On peut demeurer en équilibre méditatif aussi longtemps qu’on ne ressent aucun inconfort ou obstacle physique ou mental. Dès que survient un obstacle, ne persistons pas et arrêtons immédiatement la séance. Éliminons les obstacles physiques et mentaux et reprenons ensuite la méditation. C’est ainsi que pensent les érudits. Nous devrions donc les imiter.

Méditation la pratique

la méditation est la familiarisation ou le maintien de l’esprit en concentration sur un objet visualisé clairement. C’est le propre d’un esprit qui ne se laisse pas diriger par les distractions externes et internes.

L’objet sur lequel on médite doit être visualisé [3] clairement à une distance d’environ 1 mètre 50 devant soi et 50 centimètres plus haut que le cœur, c’est-à-dire face à l’espace entre les sourcils. Il doit être perçu d’aspect lumineux et lourd, de la taille d’un pouce environ. Le fait de l’imaginer lumineux empêche le relâchement mental. Le visualiser lourd prévient l’agitation. La concentration doit absolument inclure trois caractéristiques, à savoir le mode d’appréhension, la stabilité et la clarté. Le mode d’appréhension doit être équilibré entre clarté et stabilité.

Quel objet devrait-on choisir pour la visualisation? Celui qui est à l’origine des instructions concernant le calme mental et la vision pénétrante à notre époque est le Bouddha Shakyamouni. Il est donc dit que de visualiser le corps du Bouddha contribue à l’achèvement des accumulations de mérite et de sagesse et à la purification des voiles, en plus de faciliter l’atteinte du calme mental.

Ces instructions sur la manière de visualiser l’objet s’adressent seulement aux pratiquants à la recherche du calme mental. Elles ne s’adressent pas à n’importe qui. Il est aussi possible de visualiser un objet tel qu’une goutte, une lettre, une lumière, une fleur, etc…

C’est l’image mentale qui doit être utilisée et non l’objet lui-même, car c’est la conscience mentale intérieure qui médite et qui pourra éventuellement atteindre le calme mental. Il n’est jamais fait mention dans les textes classiques d’une méditation exercée par une conscience sensorielle extérieure sur un objet physique.

Méditation préparation 1 : Prérequis à l’atteinte du calme mental

Les conditions favorables à l’atteinte du calme mental

Maitreya explique :

« Le sage médite en un endroit où les commodités sont accessibles, un endroit béni, salubre, près d’amis positifs et doté de tous les prérequis nécessaires au bien-être du yogi. »

a. L’accessibilité des commodités

L’accessibilité des commodités signifie demeurer dans un endroit retiré et paisible où notre présence ne nuit pas aux autres et où l’on peut facilement se procurer ce qui est nécessaire à la santé (nourriture, vêtements, etc…) Ceux ayant des besoins spécifiques en ce qui concerne les médicaments ou la nourriture devraient s’assurer que ce dont ils ont besoin ne leur fera pas défaut.

Particulièrement à notre époque, ce que nous devons à tout prix trouver est le temps. À cela doit s’ajouter une grande détermination. En effet, même si l’on réussit à trouver le temps pour méditer, mais qu’intérieurement on n’est pas prêt, on cherchera à faire autre chose, à accomplir un tout autre projet. De nos jours, ce genre d’obstacles abonde. Il est donc primordial de trouver du temps et d’avoir une grande détermination.

Si nous ne cherchons jamais à avoir le temps, il ne faut pas s’attendre à ce que le temps se présente de lui-même. En effet, c’est à celui qui cherche à atteindre le calme mental à aménager son temps à cette fin.

b. Un endroit béni

Demeurer dans un endroit sacré ne veut pas dire que l’on devrait absolument aller vivre à Bodhgayâ en Inde, au Tibet, ou encore dans un monastère, un ermitage, une grotte ou un désert. Toutefois, si l’on peut résider en un endroit visité par les grands maîtres du passé ou encore un endroit béni, non seulement les éléments et les forces extérieures ne dérangeront pas, mais il sera plus facile de purifier l’esprit et d’engendrer en soi les bénéfices des réalisations.

Bref, un endroit béni n’implique pas seulement que le lieu soit béni. Le sens réel est que l’esprit doit être discipliné, pacifié et très pacifié. Si ces trois éléments sont présents, alors l’endroit est béni.

c. Un endroit salubre

On devrait demeurer dans un endroit libre d’épidémies, de maladies ou de climat extrême. De plus, l’eau et la terre ne devraient pas être contaminées.

En effet, les éléments extérieurs (terre, eau, feu et air) et les éléments intérieurs psychosomatiques (agrégats, éléments, sources de perception, canaux et vents) doivent être équilibrés. C’est également une condition contribuant à l’atteinte du calme mental. Un endroit salubre signifie à la fois un lieu et une situation où rien ne peut nuire à la santé.

Si les éléments extérieurs sont en déséquilibre et entraînent un climat extrême ou des épidémies, cela nuira à la santé. S’il survient des débalancements au niveau des éléments psychosomatiques qui créent des inconforts, des impuretés dans les canaux et les vents, etc., cela nuira à la santé également.

d. Des amis positifs

Il est préférable de s’entourer de plusieurs personnes positives partageant la même vision et la même attitude que la nôtre. En tant que débutant, il est très mauvais de demeurer seul et sans amis. On dit qu’on devrait avoir au minimum trois amis avec qui pratiquer.

e. Avoir tous les prérequis nécessaires au bien-être du yogi

On doit avoir reçu toutes les transmissions et explications nécessaires et surtout être devenu expert dans la pratique. De nos jours, certaines personnes ne sont pas intéressées à recevoir les instructions concernant le calme mental, mais souhaitent quand même méditer. Bien sûr, ce manque d’intérêt envers les instructions nuit grandement à leur pratique et leur bloque la voie à toute réalisation.

Le glorieux Atisha a dit :

« Celui en qui les prérequis au calme mental ont dégénéré, même s’il médite durant des milliers d’années avec effort, n’arrivera pas à développer la concentration. »

Méditation par visualisation avec Mantra

visualisant dans l’espace devant soi le Bouddha Shakyamouni ou une autre figure inspirante et réciter une pratique rituelle ainsi qu’un mantra qui leur sont associés. Cela arrêtera toute distraction externe ainsi que toute pensée conceptuelle et permettra ensuite de concentrer l’esprit en un point. Cette technique permettra de réaliser le calme mental très rapidement, en cette vie même.

Méditation pour l’esprit agité 3 : visualisation vers un objet extérieur

si des émotions telles que le désir-attachement ou la colère nuisent à la concentration, dirigeons immédiatement notre conscience visuelle ou n’importe laquelle de nos consciences sensorielles vers un objet extérieur afin de distraire notre esprit. Ainsi, la conscience mentale sera attirée naturellement et on oubliera la perturbation précédente. En voyant l’esprit ainsi redevenu serein, il est possible de le ramener immédiatement à la méditation. Cette technique peut contribuer à l’atteinte de la concentration.

« Older posts Newer posts »

© 2024 La Montgolfiere

Theme by Anders NorenUp ↑