L’Alsace prise de force par Louis XIV par Claude Muller

« il faut d’abord connaître le traité de westphalie qui date de 1648 avec deux traités, Munster et Osnabruck. C’est un traité qui n’en est pas un, où il y a tout et son contraire, et vous pouvez trouver dans les deux traités des choses totalement contradictoires.
L’idée générale est que le roi de France reprend à son compte les droits que l’empereur d’autriche possède en alsace. Sachant que l’alsace n’est pas une entité politique mais une mosaïque, le terme de Alsace serait plutôt un espace géographique, mais qui ne serait qu’un demi-espace géographique, puisque l’Alsace et le pays de bade formaient un territoire.

Le traité de westphalie ne résout strictement rien au niveau de la mosaïque politique qui existe en Alsace. Grosso modo, le sud de l’Alsace est administré par l’empereur d’Autriche, mais le nord de l’Alsace est un ensemble de petits territoires appartenant à des princes étrangers, c’est-à-dire non alsaciens. Après 1648, louis xiv essaye de mettre la main sur un territoire que le traité de westphalie ne lui a pas vraiment donné ! Ce qui explique il y a tout de suite ce que l’on appelle « les réunions » : c’est hélas l’usage de la force pour prendre des petits territoires. Ainsi tout de suite après l’arrivée de louis xiv il y à des combats en Alsace. Le 5 janvier 1675 Turenne gagne la bataille de Turckheim, avant d’incendier Haguenau. Les armées de Louis xiv pratiquent la politique de la terre brûlée.

Et c’est parce que Haguenau a brûlé, que lorsque en Septembre 1681 les canons royaux encerclent la ville de Strasbourg, celle qui est ville libre d’Empire se rend sans résistance. Parce que les strasbourgeois savent très bien que s’ils ne se rendent pas la ville brûlera aussi. Strasbourg ne se donne pas à la France comme certains historiens ont pu le dire, Strasbourg devient française par la force, le 30 Septembre 1681.

La ville de Mulhouse est restée indépendante, alliée au canton suisse jusqu’au 28 Janvier 1798, c’est à dire plus de cent ans après la prise de Strasbourg, ce qui montre bien que il n’y a pas eu de paix véritable en Alsace au moins jusqu’en 1797. D’ailleurs, Mulhouse a aussi été prise par un autre subterfuge, et qui est tout simplement l’asphyxie économique et douanière de la ville. »

Extrait de https://youtu.be/zLCbPW-07oc