Impression étrange ce matin. Il y a des matins comme ça où un « certain malaise » m’habite, ce n’est pas de l’inquiètude mais presque, et je fais attention à ne pas manger n’importe quoi car le corps suit toujours le coeur et le cerveau.

En réfléchissant, je mets ce malaise en relation avec des connexions récentes, des connexions qui n’ont pas été valorisantes.

Cela peut être une conversation avec une amie dont le « fond » de l’échange m’a révélé que cette personne dégage de la malveillance qui me pèse. Me pèse car voir une personne chère prise dans ce genre de sentiment m’est pénible, ça me peine. Et ensuite, je n’ai pas envie d’avoir des amis malveillants. Ce genre de sentiments me pollue aussi moi. Je me sens visé, car la malveillance est malveillance de tout le monde, elle n’appartient pas aux personnes ciblées, au contraire elle appartient à la personne qui l’émet. Et en retour, une personne malveillante ne peut juste pas être aimée, car elle dit au monde  » ne m’aimez pas, je ne m’aime pas, je ne vous aime pas . Je traine ce moment de connexion en moi encore, jusqu’à ce que je le purge. On peut purger en exprimant mais ensuite il faut laisser aller, sinon c’est la rumination qui s’installe.

Une autre connexion qui traine en moi peut être une soirée dans un endroit à énergie basse. J’ai ainsi passé une très belle soirée en famille dans un bowling, un loisir que j’aime, dans un endroit qui est lui-même d’une énergie qui m’a plombé.

Ensuite, le voyage en train, que j’adore pourtant, m’a été pénible d’une manière inexpliquée. Un train bondé, des gens fermés, des bébés qu’on ne peut pas mettre en mode silencieux.

Enfin, je suis arrivé dans une ville qui est « une belle ville », mais qui en fait est sale et dont les hordes de touristes dénaturent les plus jolis endroits.

Je voyage peu, c’est peut-être pour ça que la pollution humaine m’affecte tant. Individuellement oui, bien entendu que c’est chouette que de plus en plus de monde ai accès au voyage, à la découverte, et à la consommation. C’est collectivement que c’est une folie suicidaire. Et les deux sont un paradoxe.

Chacun voyage pour une bonne raison. Pensons-nous. Moi par exemple, je ne suis pas si sûr que faire 500 km pour deux jours de formation soit une bonne idée dans le contexte. Il y a comme un décalage. Je suis très content d’avoir droit à des formations, c’est génial et je regrette de ne pas avoir eu des formations payées par l’entreprise avant. Là n’est pas le sujet. D’un autre côté, l’option « à distance » ne me plait pas, il manque l’aspect humain, le contact. Mais alors, comment concilier tout ça ? La raison pour laquelle je suis là, c’est pour être formé à un aspect spécifique de mon nouveau métier. En fait je vais recevoir de l’information, pas de la formation. La formation pourrait être dispensée localement par une personne expérimentée dans ce métier, en live, de personne à personne. Alors plutôt que d’envoyer d’une part des (in)formateurs informer 15 personnes qui ont tous fait 000km des 4 coins du pays sur deux jours, pendant que des « vieux » sont mis en pré-retraite dans les entreprises, des personnes qui ne trouvent plus de motivation et qui se sentent inutiles car dans les entreprises on estime que l’expérience ne vaut rien pour la productivité, on pourrait former les premiers et occuper les seconds à transmettre leurs connaissances, plus localement ?

Avoir une vue un peu plus large permet de décloisonner notre société. Car tout est lié : la façon de penser génère notre façon de gérer la société, et les conséquences qui vont avec. Dans mon exemple, j’aurais été formé et non pas informé, par une personne qui se sent motivée et non pas inutile, sans générer les coûts pour non pas la planète mais pour la société. La planète s’en fiche du réchauffement, mais la société paye ce réchauffement ! En plus, d’un point de vue social, on défragemente les générations, et d’un point de vue productivité on gagne nettement : le gain des informations est faible, très faible. Le gain d’une formation, c’est à dire de devenir pro, de gagner en compétence, ça c’est productif, et motivant, et tout le monde est gagnant !