Mois : septembre 2022 (Page 1 of 3)

Quelques notes de guitare seule

Quelques notes de guitare seule, petite mélodie en mineur,
juste envie de me lover dans ta présence
juste un peu de présence et puis tout irait bien
dans les gouttes de pluie qui coulent sur la vitre
pendant que le chien et le loup s’entremèlent
et me laissent avec mes absences…

La vie coule et la chaleur vient du radiateur
et de quelques litres d’eau qui chauffent pour des pâtes
voilà ma présence dans le soir de solitude
je ne sais pas si elle est souffrance, enfin non

c’est juste, c’est juste un peu de mélancolie
passage-erre, erre entre la mélopées de passé et de rêves
d’autre chose, d’une autre vie, dans un  ailleurs,
dans un là-bas inconnu qui engloutirait toutes mes certitudes

une foule de sensations se mêlent, tous ces moments tous des visages tous ces paysages, ceux qui restent dans la mémoire que je crois vrais, et ceux rêvés debout au fil des jours, et enfin ceux projetés par les idées, tous mélangés mêlés dans des voyages interieurs, combien de temps vais-je passer encore à oublier le temps, à voyager dans l’espace de ce monde de plus en plus vaste, celui que chacun dessine en soi selon ses en-vies, ou selon ses dénis, ou selon tout ce que vous voudrez…

… l’espace d’un instant, le temps de l’espace, la place je la fais, je balaye la place du village des certitude pour laisser s’installer les manèges, ceux des chevaux qui tournent et s’envolent, ceux des bonbecs en sable de rêve, ceux des tirs à la carabine d’amour, ceux des quilles pour dégommer les juge-ments, et la musique de fête qui appelle à danser la vie, la Joie chevillée aux visages et-mer-veillées…

…. veillée d’automne dans les odeurs de sous-bois humide, les champignons nous attendent, la nature nous tend les bras, simplement elle n’est pas à mon service, et plus je n’attends rien, plus je reçois tout…

Dans l’air humide de ce soir d’automne, je pense à toi, je pense à vous, tous les êtres de cette existence, et je me love dans la présence de l’Amour qui veille toujours ici, au creux du coeur de tous les Êtres

Nous ne sommes pas nos états : l’identification à l’état

Nous ne sommes pas nos états : ce bille s’appelait au départ « le bourbier de l’identification à l’état de dysfonctionnement, ou quand les états intègrent l’identité… »

Lorsqu’une personne a un rhume et qu’elle s’en remet, elle est « guérie ». Ok.

« Bonjour, je suis alcoolique ! » dit un type qui n’a pas bu une goutte depuis 13 ans. Mais pourquoi dit-il ça ? « Eh bien, je suis un alcoolique en voie de guérison ». Comme beaucoup d’autres « ex », il a la croyance qu’un alcoolique n’est jamais guéri.

Il s’est ainsi fondamentalement étiqueté comme étant alcoolique, donc dans le présent, alors que c’est un état qui est passé depuis longtemps. Il pense ainsi se prémunir de la rechute ! Mais justement, avec cette croyance, il porte dans son identité cet alcoolisme qui n’existe plus depuis tant d’années, il cultive donc le risque de rechute, puisqu’il y pense sans cesse !

Lorsqu’une personne avait un cancer, on dit qu’elle est « en rémission » : la maladie est permanente, et fait partie de son identité, même le corps médical a ce discours. Et généralement, l’entourage a la même croyance, et ne voulant pas en parler, cela se manifeste au travers des petites attentions ! Ainsi, autour de cette personne qui n’est pas malade, tous participent à cultiver un cancer à l’affut, donc présent, plutôt que de l’ignorer !  C’est glaçant, non ?

Les personnes en état de déprime peuvent être étiquetées et s’auto-étiqueter en tant que « dépressives », et là aussi, la dépression fait vite partie de l’identité : on cherchera et on trouvera forcément des traits de caractère, des antécédents familiaux, ou encore le très à la mode « transgénérationnel » etc… qui va accentuer la croyance d’une fatalité …

On pourrait trouver d’autres exemples.

Étiquettes identitaires

Ces états d’esprit sont habituellement utilisés comme des étiquettes, de la superstition pour se « protéger » contre le risque de retomber dans l’abus d’alcool, la dépression ou dans d’autres états, comme si déclarer guéri appelait la maladie à revenir ! Mais les étiquettes façonnent nos sentiments et nos attentes.

Le fait d’articuler l’identité autour du « diagnostic » n’est pas une bonne idée. Car le langage façonne nos attentes, et nos attentes amorcent nos expériences. Le subconscient prend tout « à la lettre », comme un enfant, il ne connait pas le second degré, les sous-entendus, les superstitions …

 » ne pensez pas à un éléphant  » et vous y pensez.  » ne pensez pas à votre cancer  » et la personne y pense ! Il y a deux manières d’inscrire quelque chose dans les programmes du subconscient : le choc et la répétition. Primo, l’annonce de la maladie, ou simplement la rencontre d’un idée de maladie avec l’idée de soi, est un choc ; Ensuite, le fait de cultiver cette latence correspond à la répétition.

Et le subconscient pilote notre corps, donc s’il est mal programmé, il pilote les mal-a-dit !

La façon dont un patient perçoit sa maladie peut avoir de grandes répercussions sur la façon dont il vit son diagnostic. Le fait qu’une personne considère la dépression ou l’alcoolisme comme une maladie qui fait partie de son identité, ou alors comme quelque chose qui ne fait pas partie intégrante de son identité et qui peut donc être maîtrisé, peut faire une grande différence.

Les étiquettes collent – mais elles peuvent aussi être décollées !

 

Nous sommes bien plus que nos « états ».

 Présenter l’état dans sa temporalité.

Si je suis « dépressif » je le suis même dans les moments où je ne me sens pas déprimé. Or, personne n’est déprimé 24/24 depuis la naissance ; Personne n’est fumeur depuis toujours, tout autant que la maladie n’était pas toujours là … sauf si on le croit !

Selon que l’état est passé, ou encore présent on utilisera le passé, le présent et le futur :
A quelqu’un qui a été déprimé, « Racontez-moi un moment de votre vie où vous étiez heureux ? » , ou alors demandez-lui ce qu’il/elle fait quand il se sent bien, ou encore ce qu’il fera une fois que la dépression aura disparu.

… Au début, il y a parfois de la résistance et de la généralisation négative, du genre «  je n’ai jamais été heureux », mais petit à petit les souvenirs remontent à la surface. Ensuite, demandez de formuler les submodalités : c’était dans quel contexte, quelles images / sons / odeurs / personnes, des dialogues, des sensations … C’est en même temps un état-ressource.

Séparer le trouble de la personne pour séparer le comportement problématique de l’identité fondamentale.

Faites référence à « ça » et non à « vous ».

Comment l’anorexie vous convainc-t-elle que vous êtes trop gros ?
Comment la dépression vous fait-elle envisager l’avenir ?

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Le poids de l’entourage

Ces croyances d’une non-guérison sont très fortes et l’entourage ne croit pas qu’une personne ayant eu un cancer ou ayant été dépressive puisse « vraiment » guérir : l’entourage ne croit même pas à la survie de la personne, alors même que cette personne a échappé à la mort … triste, non ?

Oui, les taux de rechute sont parfois importants, mais pourquoi ce serait dû au malade ? Pourquoi ne pas donner à la personne qui nous est chère sa chance, celle de ne pas faire partie des x% de rechute ? Evidemment, on a peur pour cette personne … mais est-ce de l’amour pour elle ou plutôt de la peur de la perdre elle ?

Voilà pourquoi suivre un parcours de coaching peut parfois être difficile, quand l’environnement, à savoir le plus souvent l’entourage familial, cultive lui aussi le « mal » qui dit, la mal-a-dit…

 

Personnalité et Caractère, Être et Personnages

Ce que vous semblez être et ce que vous êtes

Les termes « personnalité » et « caractère » sont souvent utilisés comme s’ils étaient identiques.

la « personnalité » se rapporte à l’Être, à l’identité. Ce terme est utilisé pour désigner les attributs psychologiques de base avec lesquels on naît et qui s’expriment de manière assez constante tout au long de votre vie, de la petite enfance à la vieillesse. Vous serez vous, quel que soit votre âge. Quoi que vous fassiez dans la vie, la façon dont vous le faites sera généralement conforme à vos attributs psychologiques de base, et les gens diront « Faites confiance à Jill (ou Jack) pour le faire ». Et si vous n’êtes pas vous, ça se remarquera aussi et vous n’arriverez probablement pas à remplir les objectifs qui correspondent à votre identité.

Le terme « caractère » se rapporte au comportement, c’est le personnage, et c’est l’expression d’un ensemble de qualités morales et d’attitudes que vous avez développées. avec tous ses reliefs jusque dans les moindre détails. Dans la culture courante actuelle, ce mot porte en lui une connotation de jugement. Lorsque nous parlons du bon ou du mauvais caractère de quelqu’un, nous exprimons notre approbation ou notre désapprobation. Ce qui implique que la personne a choisi d’être comme ça. Nous admirons certains « traits de caractère » et en désapprouvons d’autres, et nous nous encourageons mutuellement à développer « les bons » et à nous débarrasser « des mauvais » : « Sois honnête ! » « Ne dis pas de mensonges ! » « Travaille dur ! » « Ne te vante pas ! »  . La raison pour laquelle un trait est approuvé et un autre non dépend des facteurs culturels.

Ne pas juger : une fois de plus, le jugement n’apporte jamais rien de positif. Dire de quelqu’un qu’il/elle « est comme ça » est toujours inexact. Quant aux caractères, heureusement que nous en avons des différents !

La place du COACH :
La personnalité, l’Être, le chemin descendant
 : On peut ne « être soi », et chercher son chemin, sa place, dans l’existence ou dans un secteur de vie comme le travail, la famille ou le couple. Dans ce cas, le Coach d’accompagnement va aider la/le client-e à trouver son alignement entre son identité et son environnement : quelles sont mes valeurs, mes capacités, et mes comportements ? Quel caractère je donne à voir de moi à l’extérieur ?  Ce moi qui est peu à peu déformé par un caractère n’est pas le mien, ne correspond pas vraiment à ce que je suis. Le monde des autres, c’est lui qu’on accuse souvent d’être la cause de notre mal-être. Ici, nous verrons comment trouver mon équilibre dans mon environnement, par l’alignement de l’être au personnage.

Le caractère, le personnage, et son chemin montant : On peut aussi donner à voir un caractère qui ne nous correspond pas. De là, l’image que je donne ne me correspond pas. Dans cette hypothèse, c’est le comportement que je donne à voir à mon environnement qui ne correspond finalement pas à mon être profond, à ce que je suis vraiment. Dans ce cas, mon comportement correspond-t-il à mes capacités, et à mes valeurs, qui découlent de ce que je suis, la personnalité ?

 

Au fil de l’existence, certains d’entre-nous exercent tour à tour certaines facettes de l’Être au travers de caractéristiques diverses. Nous n’avons pas le même personnage public qu’intime, pas le même au travail que vis-à-vis de soi, et dans la vie amicale, familiale ou encore sociale, nous montrons d’autres caractères. Pourtant, au travers de ces différentes PERSONNALITES, ces différents personnages, nous SOMMES le même Être.

Quand nous sommes avec nous-même, quand nous sommes dans une souffrance intérieure, c’est un mal-Être que nous ressentons. Dans ce cas, les « personnages » n’existent plus, que ce soit l’ami, le parent, le conjoint, le collègue etc… nous sommes nus, nus de personnage, c’est dans ces moments que nous SOMMES ! Voilà ce qui explique que parfois, nous ne reconnaissons pas un Être car nous ne l’avions vu qu’au travers d’un de ses personnages !

Voilà une raison de plus de rester ouverts, de ne pas juger, de rester dans une bienveillance… envers nous-mêmes, dans la mesure où nous ne connaissons jamais toutes les facettes des personnalités multiples de l’autre … mais nous SOMMES tous pareils, des ÊTRES d’amour, de lumière, dans le même mouvement de VIE.

Namaste

Stress

Ces effets du stress sont physiologiques, normaux. En effet, le stress est une réaction naturelle de fuite devant un danger imminent.

Le stress active et désactive des fonctions corporelles et cérébrales
Les systèmes hormonaux, immunitaires, nerveux, cérébraux, cardio-vasculaires, lymphatiques se détournent de leur état « au repos » pour concentrer leurs forces sur la gestion d’un danger imminent de la fuite :

Au niveau cérébral, la pensée apaisée est déconnectée
le cerveau cortical est déconnecté, il n’y a plus de place pour la logique. Elle abaisse clairvoyance et discernement. Dans la peur immédiate, par exemple un camion qui fonce sur moi, je n’ai pas le temps de me poser la question sur les risques qu’il me touche, ou sur la raison de sa trajectoire, ou encore de l’adresse du conducteur. Non, je dois fuir à tout prix ! Ma pensée est irrationnelle.

Au niveau corporel, les fonctions d’une bonne santé sont déconnectées
quand il faut fuir, le sang quitte les organes très vascularisés du système digestif et se concentre dans les membres;  Le rythme cardiaque est rapide, la tension artérielle grimpe, la respiration est plus courte, tout ça pour de bonnes raisons aussi : alimenter les systèmes corporels qui me permettent la fuite, à savoir les muscles, les articulations, un apport d’oxygène élevé.

Les sens, eux, sont aiguisés pour bien capter le danger, les pupilles se dilatent, le poil se hérisse, d’où hyper-sudation, la régulation de la température corporelle est modifiée, tout le corps est en alerte et prêt à fuir ou à combattre.

Un système binaire qui ne connait pas la nuance
On ne peut pas être stressé et calme en même temps, car les processus n’activent pas les mêmes boutons : nos systèmes nerveux, cardio-vasculaires, immunitaires, digestifs, hormonaux etc… fonctionnent différemment dans ces deux modes. Ce sont les états qui peuvent être plus ou moins intenses, on peut avoir un peu ou beaucoup de stress.

Le seul bon stress, est très rare.
Seules des situations de danger imminent justifient ce mode de stress. C’est à dire que seules les peurs, qui sont liées à une situations dans l’instant présent, sont des peurs, le reste est créé par l’esprit, à savoir l’anxiété. Dans une année d’un Français moyen, les vrais stress vitaux se comptent généralement sur les doigts d’une main : un presque-accident de voiture, un chien errant qui fonce sur vous, une explosion assourdissante.

Le mauvais stress est omniprésent.
D’autres évènements déclenchent du stress : les médias, le travail, le fonctionnement de notre société violente et inhumaine : multiplication des interdictions, multiplication des surveillances, des obligations, complexité des formalités, changements incessants des règles, bombardements de sollicitations, culture du jugement à tout va … notre société est d’une grande violence !

Le stress sauve sur un court temps, et rend malade s’il est latent
Une période prolongée de stress latent est mauvaise pour notre santé.

Le stress latent et ses effets dans l’esprit
Les choses habituellement légères deviennent lourdes à gérer, tout devient compliqué, le sens de l’humeur baisse, et avoir une vision des choses avec de la perspective devient impossible.

Le stress active le cortisol, un puisant stimulant, et en créant un état de veille permanent, il n’y a plus de sérotonine, et voilà l’insomnie, puis un état de fatigue permanent ; Réveil fatigué, perte de mémoire,

Le cerveau cortical débranché, la pensée est confuse, basée sur les indices de stress, focalisée et en alerte, la pensée est radicale : tout blanc ou tout noir, pas de réflexion, le fonctionnement normal du stress nous fait nous précipiter vers la première issue venue. Il ne faut surtout prendre aucune décision dans cet état !

Le stress modifie notre comportement, et développe des formes de paranoïa, et amènent à considérer avec suspiçion certaines personnes, ou rendent certaines autres responsables du stress. Cela affecte les relations jusqu’à les mettre en danger. Le stress nous rend colérique, déprimé, ou hypersensible. Nous avons besoin d’être sans cesse rassuré, car le besoin fondamental de protection est remis en cause par le stress.

Le monde extérieur responsable de nos malheurs, c’est la voie de la dépression, de la colère ruminante. Le stress, c’est aussi anticiper les dangers : c’est là que nous imaginons les situations futures qui pourraient à nouveau nous mettre en danger, et nous alimentons ainsi le stress : c’est l’anxiété.

 

Le stress latent et ses effets dans le corps
Dans le corps, le fait de ne pas être dans le mode de fonctionnement équilibré provoque des maladies : le fonctionnement en mode stress du système cardiovasculaire provoque à la longue des maladies cardiovasculaires ; Dans les membres, sur-alimentés en sang et aussi dépourvus d’apport en hormone de croissance, apparaissent des maladies (de chaleur) en ite : tendinites, arthrite, et des troubles musculo-squelettiques ; Le système digestif faiblement nourri en sang ne traite plus correctement les aliments, cela provoque des problèmes digestifs, des maux de dos, et à la longue épuise ;  Le système immunitaire suspendu, ne sait pas trier les pathogènes et on tombe plus facilement malade ;

 

Face au stress d’une personne, ma méthode en deux phases

Pour être stressé, il faut une source de stress. Généralement on trouver une personne ou un groupe de personnes pour les rendre responsables du stress, mais le stress est DEDANS, ce qui nous donne l’indication que nous avons le pouvoir sur le stress.

Il est vain de parler de manière réfléchie avec une personne stressée, car justement son cerveau logique est déconnecté. Les comportements sont l’expression de stress.

Trop souvent, les thérapeutes attaquent les maux d’une manière brutale selon moi. Par brutale, je veux dire qu’ils traitent les comportements et le stress, ce qui est bien. Mais pour moi, il manque une étape, fondamentale, de préparation, d’écoute.

1ere étape, abaisser la tension

Ma méthode consiste par la première étape : Offrir à l’accompagné(e) un peu de calme, un peu de repos, une occasion de revenir à un état plus serein. Je ne vise pas une guérison, mais simplement un peu d’air pour la personne, un espace où prendre un peu de recul.

Mes techniques de médecine traditionnelle chinoise sont là pour ça : faire circuler la fameuse énergie du Qi.

C’est dans un cadre plus apaisé que je peux ensuite plus facilement dérouler les techniques de coaching et de PNL

 

 

La pensée positive comment ça fonctionne ou pas

Nous savons que le fait de tenir délibérément un « journal de gratitude » peut nous aider à nous sentir plus heureux (et même à être en meilleure santé physique) en nous concentrant sur des réflexions heureuses : les sentiments influencent les pensées bien plus que l’inverse !

C’est pourquoi les affirmations positives peuvent se retourner contre les personnes qui ne se sentent pas positives.

Il est plus puissant de changer d’abord les sentiments pour ensuite l’expérience plutôt que les arguments rationnels ou les encouragements.

 

Attentes et schémas (pattern)

Tiré de  Expectation and pattern matching

dans la série Uncommon Psychotherapy de Mark Tyrrell

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suite de Le principe du Pattern

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L’attente est la projection du passé vers le futur.
Une attente est l’expression du pattern, d’un schéma de pensée. Je ne peux pas m’attendre à un résultat inconnu, je ne peux m’attendre seulement à ce qui correspond à un schéma de pensée. Ou alors je laisse seulement la porte ouverte à l’inconnu, mais dans ce cas je ne pense pas, et selon le sujet c’est très difficile à admettre. Si c’est pour dire  » je lance la balle dans l’eau, on verra bien où elle va  » c’est facile de ne pas avoir d’attente. Si je dis  » j’exprime à un ami toute la colère que j’ai pour ce qu’il m’a fait  » je peux me heurter à un pattern  » m’exprimer c’est agresser, je laisse passer le temps ça va se calmer tout seul ».  Plus mes schémas sont limités, plus mes attentes seront elles aussi limitées. Les schémas de pensée peuvent s’élargir avec l’expérience, par exemple avec des conclusions d’évènements nouveaux qui n’ont pas produit l’effet escompté par mes attentes. L’attente n’est jamais libre, l’attente est construite à partir de pattern, à savoir les schémas ou modèles de référence, mais ceux que j’ai validés. Je ne m’attends pas à ce qu’un évènement arrive selon le schéma que je n’ai pas validé. Mes attentes correspondent à mes critères de satisfaction. Les attentes enferment le futur dans le cadre qui va matcher avec mon besoin fondamental de sécurité. Et les attentes me rassurent.

Les attentes sont aussi des espérances. Plus je suis dans l’attente, plus je peux mesurer mon degré d’insécurité, et celui qui n’a pas d’attentes est libre, c’est une partie du lâcher-prise qu’on y trouve.  Mais les schémas de pensées répondent le plus souvent à mes besoins fondamentaux, me sentir en sécurité, connecté, considéré, aimé, etc… ils sont donc utiles, et me donnent des repères. Ils sont également liés aux drivers « sois fort, sois parfait, fais vite » etc…

les attentes ont une grande puissance psychique et physique.

Ce que le cerveau « attend » peut avoir un impact profond sur ce qu’il vit ensuite. Lorsque nous sommes préparés à vivre un événement futur d’une manière particulière, cette préparation peut agir en-dessous du niveau de conscience pour provoquer certaines réponses en nous.

Les attentes et les effets physiques :  Au quotidien
Nous attendons qu’une tasse de café va nous réveiller, et c’est le cas même si par la suite nous nous rendons compte que c’était du déca !

Le même processus se passe dans la « réponse placebo » – où nous croyons qu’une substance non active est un analgésique ou un remède. Et bien sûr, cela se produit aussi dans la version négative, la « réponse nocebo », lorsque nous croyons avoir été exposés à un produit auquel nous sommes allergiques (alors que ce n’est pas le cas). J’ai vu des personnes avoir réellement mal à la tête en buvant du vin blanc qui ne contenait pas de soufre, alors que lorsque le vin rouge en contient, ils n’ont pas mal à la tête. Pour de vrai !

Voir aussi l’article concernant le Prozac : clic

Avoir foi en un traitement ou en une personne peut produire des résultats inexplicables par la rationalité. Certaines maladies peuvent réellement reculer ou ralentir, parfois même disparaitre. On appelle cela parfois l’effet placébo. On peut se rappeler que le Prozac qui eu un grand succès n’était pas un anti-dépresseur, comme l’a démontré cette méta-analyse portant sur plus de deux milliers de personnes ( cf CLIC )

De toute évidence, on peut également provoquer par la pensée l’effet inverse, comme par exemple dans les sociétés humaines anciennes, où les personnes âgées peuvent arrêter une de leur fonction vitale par la pensée quand vient l’heure de partir.

C’est particulièrement le cas en matière spirituelle, ou encore dans les religions. Le fait de croire en la guérison par un thérapeute peut effectivement produire des effets. Ainsi, les gourous sont aussi détenteurs de pouvoir dans la mesure où ils captent les espérances de leurs disciples.

Dans le domaine psychique aussi, les attentes ont un fort pouvoir. Elles peuvent modifier un comportement, comme on l’a vu chez cette professeur à Chicago racontée dans ce récit CLIC où l’on peut constater à quel point les attentes modifiant le comportement d’un prof peuvent ensuite motiver toute une classe.

Les émotions en réactions
Si vous remplissez mes attentes, alors que je ne vous ai rien demandé (parce que vous les avez anticipé à partir de mon comportement non verbal), je vais vous louer et je vais peut-être ressentir de la magie entre nous … certaines relations amoureuses sont basées sur ce genre de fausse entente magique, initiée par mes espérances.

A l’inverse (ou par le suite), si j’attends de vous (sans l’exprimer dans un langage commun) un certain comportement et que vous ne l’éxécutez pas de la manière dont j’attends, je peux développer des émotions comme la colère, ou déception, ou tristesse, ou sentiment d’abandon. Dans certaines relations que j’ai connues, cela peut ensuite mener l’ami à s’éloigner devant des attentes qui sont déconnectées de la réalité.

Agitation due aux attentes insatisfaites
Il arrive très régulièrement que des personnes se mettent dans des états intenses ou extrêmes à cause de leurs attentes non satisfaites. Plus les attentes impliquent des contraintes extérieures et précises : temps, nombre d’ingrédients, nombre de personnes … plus l’attente a des risques de ne pas être satisfaite. Pour un même objectif, je peux soit avoir une attente, soit le considérer comme une belle perspective / un rêve. Dans le premier cas, je vais me mettre la pression, et la mettre à mon entourage et la pression à tout mon projet; Dans l’autre cas, je vais laisser de la souplesse. Et dans un cas les inconnues seront mes ennemies, dans l’autre je vais m’appuyer sur les inconnues, que je vais laisser enrichir mon projet.

On peut se mettre dans des états extrêmes quand l’attente n’est pas satisfaite. C’est comme d’espérer arriver à telle heure et que les bouchons ralentissent la progression. Simplement lâcher prise de l’attente permet de se calmer.

Tout Contrôler tout le temps : Le contrôle de nos vies est tellement inscrit dans nos comportements inconscients que nous ne savons plus lâcher prise, et confier à la Vie sa part de ce que nous appelons parfois le hasard.

Lâcher prise de ses attentes pour se calmer
Ainsi, souvent nos agitations sont liées à nos attentes, et simplement les lâcher nous permet de retrouver le calme. Un exemple typique est  » je n’arrive pas à dormir et il faut impérativement dormir pour être en forme demain matin pour aller travailler « . Eh bien, lâcher prise de cette attente, et souvent le sommeil vient tout seul !

Ou encore, je peux m’attendre à ce que telle personne n’est pas capable de faire une tâche : je l’ai stigmatisé d’après des idées reçues, basées sur ce que je pense être des faits. Même si cette personne sait bien faire, je ne lui confie pas cette tâche. Et de fait, elle est incapable, mais non pas par son incapacité, mais par mon attente !

Les attentes forment aussi les perceptions
Nous donnons des significations à certaines choses en fonction de nos attentes et espérances.

Perceptions construites
Typiquement, il suffit d’attendre qu’une personne ne m’aime pas pour que je me mette à percevoir des signes qui conforment qu’elle ne m’aime pas, même si ce n’est pas le cas. Je peux développer des réactions négatives et par la suite, cette personne va normalement et naturellement s’éloigner de moi, puisque j’interprète négativement tout ce qu’elle dit et fait comme étant hostile à ma personne.

Quand nous ne comprenons pas un processus, nous avons tendance à coller nos attentes à ce que nous constatons pour leur trouver des significations. Je pense notamment aux théories complotistes, mais aussi hélas à la justice, combien de jugements ne sont-ils pas donnés en collant les attentes des procureurs ou des juges aux actes constatés de leurs « coupables »…

Etudier ses propres espérances
j’invite tout le monde à faire un petit exercice : faire un petit tour d’horizon de vos attentes, pour d’abord en prendre conscience. Vous pouvez prendre comme point de repère un moment où vous avez été déçu par une personne, ou bien fâché, ou encore senti abandonné, ou encore flatté.

l’effet de surprise ou rupture de pattern
Lorsque la surprise est utilisée comme technique (en hypnose), elle est parfois appelée « interruption de schéma (pattern) ». La confusion mentale et le choc sont des moyens d’induire la transe, en partie parce qu’ils ouvrent l’esprit, le faisant passer de l’automatisme à l’inconscience et à la suspension des attentes habituelles.

Les effets sur la confiance et l’estime
Comme nous sommes régulièrement plus durs avec nous-même qu’avec les autres, il arrive fréquemment que ne valorisions pas nos actes et même que nous rabaissions nos résultats. Refaire un point entre les attentes et le résultat obtenu du point de vue extérieur peut souvent remettre les choses à leur place, et remonter l’estime de soi.

Réévaluer les attentes
Ainsi, nous pouvons réévaluer nos attentes à la baisse et profiter au contraire de sentir plus vite nos espérances atteintes et dépassées.

Transformer une attente excessive en une attente joyeuse
Une jeune amie dit vouloir faire son code de la route, et comme elle trouve que ça traine, elle veut réviser le code tous les jours deux heures alors qu’elle déteste ça. Au lieu de réviser deux heures, je lui ai proposé dans un premier temps de monter graduellement, et de commencer par réviser 15 minutes et de voir comment ça se passe. Avec cette méthode, très vite elle va dépasser ses nouvelles attentes, puis les augmenter graduellement, tout en profitant à chaque fois du plaisir d’avoir réussi et dépassé son objectif !

 

Le principe du Pattern – les schémas réactionnels

Le principe du Pattern – de la modélisation automatique – Les schémas réactionnels

Si je vous présente un objet :

 

 

il va se passer une réaction qui suit un modèle que chaque personne possède en lui.

1 – Sens
Nos sens nous envoient des informations sur cet objet. Ici c’est la vue, mais ça peut être l’ouïe, le toucher, l’odorat, le goût.

2- Modèle = Correspondance = reconnaitre
Vous allez re-co-nnaitre l’objet grâce à une correspondance au modèle inscrit dans le subconscient de votre cerveau. Le subconscient stocke toutes vos informations, vous ne pouvez pas consciemment garder à l’esprit l’objet. Le subconscient va alors faire remonter la correspondance à cet objet, tout un tas d’ingrédients de la signification de cet objet.

La signification d’un même objet diffère d’une personne à l’autre. En fonction de nos histoires personnelles, un même objet prendra autant de signification qu’il y a de personnes. Par conséquent, nous allons tous voir le même objet, mais ce même objet ne prendra pas le même sens.

S’il s’agit d’une lampe, les significations seront souvent proches, car une lampe correspond à une liste d’ingrédients de signification généralement courte.  S’il s’agit d’une musique, les différences seront déjà beaucoup plus nettes d’une personne à l’autre. Pour chaque stimulation de nos sens, correspondent des modèles et des réactions. Or, nos sens nous envoient 11 millions de signaux à la seconde.

Et en retour, nos attentes influencent puissamment ce que nous vivons et les correspondances que nous produisons.

Et si la personne n’a jamais vu une lampe ? elle va avoir également une réaction, mais elle sera éloignée de la nôtre. Ainsi les différentes cultures et langage ont leur parts de modèles collectifs propres. En Europe on ne mange pas les sauterelles, ça provoque (étape émotion) un dégoût ou alors de la curiosité, alors qu’en Thaïlande ça provoque de la joie et de l’appétit, peut-être.

3 – Emotion
Ce qui remonte en premier de l’entrepôt des modèles, c’est l’émotion associée. Car comme on l’a vu, les émotions vont plus vite que les pensées.

Par exemple, vous pouvez vous retrouver devant une personne attirante et ressentir l’attirance AVANT que votre cerveau rationnel ne tempère en rappelant que c’est le conjoint/conjointe du voisin. Un jour je me promenais et j’ai été surpris pas des bruits d’explosion. J’ai pris peur et j’ai donc produit de l’adrénaline, mon corps a fonctionné en mode fuite.

4 – Pensées
La pensée n’est pas rattachée au stimuli. C’est ensuite seulement que mon cerveau rationnel m’a rappelé que « oui c’est vrai, je suis à côté d’une carrière de roches et les explosions sont normales ».

Schéma réactionnel :
stimuli au travers de nos sens
=> correspondance avec le modèle
=> activation de l’émotion qui est rattachée
=> pensée consciente.
Ce processus se passe au niveau du subconscient, nous ne pouvons pas contrôler le processus en lui-même, mais comme on va le voir plus loin nous pouvons modifier ses ingrédients.

Le même stimuli déclenche la même émotion. Les modèles sont des trames, des programmations qui font des correspondances entre des évènements et des réactions. Après une programmation, une correspondance ultérieure avec n’importe lequel des détails de l’incident original peut produire une même réaction. Les actes les plus anodins de notre quotidien sont dirigés par nos modèles.

Un outil de compréhension de soi
Comprendre ce schéma nous permet de nous repérer dans nos comportements et dans la tolérance et l’accueil de ceux des autres, puisque le même stimuli déclenchera des émotions différentes en fonction des modèles.

Nos modèles sont remplis de métaphores
Comme tout cela se passe au niveau du subconscient, nous trouvons un tas de métaphores et d’associations d’images ou de symboles, puisque le subconscient ne sait pas distinguer le vrai du faux. Une attention particulière est portée sur le langage non verbal, sur le langage des oiseaux, quand une personne raconte son problème.

Comment les schémas sont-ils appris ?
Soit par l’intensité, soit par la répétition, parfois les deux.

Par la répétition : Plus un comportement est répété, plus l’association devient forte entre ce comportement et l’événement, ou l’humeur, auquel il est associé. La répétition renforce les voies neuronales. Ce processus est connu sous le nom d' »apprentissage de Hebbian » : « Les cellules qui se connectent ensemble se connectent ensemble. »

Pour prendre plaisir à un sport sans ressentir la peur correspondante : C’est par la répétition des séances d’équitation qu’une adolescente va quitter la peur de tomber de cheval; La conduite de voiture fait peur au départ, puis on s’habitue par la répétition, etc…
Ou encore, les publicités et les médias qui tournent en boucle répètent les mêmes messages pour déclencher les mêmes émotions.

L’apprentissage par l’intensité
C’est le cas des traumatismes : ce n’est pas l’évènement qui est en cause, il est passé, mais son empreinte qui nous fait réagir d’une manière automatique, et peut faire surgir des émotions fortes à partir d’un détail.

Quand la correspondance est inappropriée
Tous les problèmes psychologiques peuvent être considérés comme impliquant une correspondance inappropriée des schémas.

Lorsqu’une personne est déprimée, son cerveau fait davantage de correspondances erronées – et inutiles – avec les expériences qu’elle vit. Ainsi, un appel téléphonique non retourné est associ au sentiment d’être seul, abandonné et sans espoir, ce qui conduit à la pensée « Personne ne m’aime ! » ou même la propagation de cette pensée à « Ma vie est sans espoir ! »

Une personne agressée par un assaillant habillé en noir peut, à l’avenir, trouver que poser les yeux sur quelqu’un habillé en noir provoque une poussée de peur. Les vêtements noirs sont devenus une « doublure » métaphorique de l’expérience de l’agression.

A partir de cette compréhension de la nature intrinsèquement métaphorique de la concordance des schémas, nous pouvons voir comment la métaphore fait partie intégrante du processus d’apprentissage. Nous pouvons voir à quel point la métaphore, l’histoire et l’analogie font partie intégrante de la conscience et de la communication humaines.

Ces schémas inadaptés sont souvent issus de choc, c’est-à-dire d’un évènement intense traumatique. On peut avoir une peur panique de prendre l’avion après avoir inscrit un modèle qui conduit de avion = crash à l’occasion d’un accident dans la ville voisine, même si on change d’aéroport.

On peut aussi établir des schémas inadaptés à propos de sujets vraiment anodins, qui rendent le quotidien extrêmement compliqué, si on ne peut pas prendre le bus, ou si on ne peut pas entendre certains bruits, ou en cas d’agoraphobie, etc… beaucoup de choses qui nous dérangent correspondent à des schémas réactionnels inadaptés.

On peut aussi se retrouver dans une autre culture, un autre pays, où les schémas qui vont bien « à la maison » deviennent soudain inadaptés, et mènent à des souffrances.

De même, certains schémas inadaptés peuvent être révélés, mis au jour par un changement d’environnement, ou la fréquentation d’une personne, ou la pratique d’une activité nouvelle.

Correspondance des schémas et addictions/comportements habituels

Nous pouvons repérer les ingrédients spécifiques impliqués afin de commencer à trouver des moyens d’affaiblir les anciennes associations et d’en établir et renforcer de nouvelles. On s’aidera de l’étude des besoins fondamentaux pour trouver celui ou ceux qui sont en souffrance, qui sont souvent à l’origine de schémas inadaptés. Une fois que nous avons compris la signification de la correspondance des modèles, nous pouvons voir comment elle fonctionne et se répercute.

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Correspondance des schémas et deuil
Lorsqu’une personne meurt, une partie du processus de deuil consiste à réaligner les anciennes associations. De sorte que les lieux, les amis, les objets et même certains morceaux de musique que nous relions à la personne décédée ont d’autres associations, plus larges. Plus nous établissons un schéma dédiés uniquement à la personne décédée, plus elle nous manque. Avec le temps, de nouvelles associations apparaissent et c’est à ce moment-là que le deuil commence à être contenu plutôt que global.

 

Le bon plaisir et le mauvais plaisir

Le cerveau nous offre l’hormone du plaisir, la dopamine, quand nous éprouvons du plaisir.  Seulement il y a différentes manières d’obtenir cette dopamine :

La Dopamine de l’aboutissement
Par exemple, une dopamine saine serait par exemple le plaisir d’avoir réussi à faire un bon pain. Ce n’est pas si évident de faire du pain soi-même, ça peut prendre des centaines d’essais ; Ou encore, de résussir à gravir une montagne; Ou encore de réussir à jouer un morceau de piano pour une personne qui apprend.

Ces mêmes évènements peuvent ne rien déclencher chez les autres, voilà pourquoi on va chercher, en coaching, à déterminer ce qui VOUS convient, ce n’est pas le coach qui vous dira quoi faire en fonction d’un profil donné. Bref.

La dopamine du riche
On peut aussi trouver de la dopamine à l’issue de comportements qui sont destructeurs. Malbouffe, alcool, drogue, jeux d’argent, mises en danger volontaires etc.. sont autant de sources de plaisir qui sont destructrices : du corps, du lien, des relations… Chaque personne choisit, on n’est pas dans le jugement, mais généralement, ce sont des comportements compensatoires de mal-être.

Dopamine à haute dose, paradis éphémère
Devant une poussée de dopamine, le corps est submergé de plaisir, parfois on ne prend même pas l’attention pour en prendre conscience. C’est un plaisir de vagues hautes.

L’effet de manque
Si j’ai réussi à jouer un morceau de musique sur mon piano après tant d’effort, le plaisir que je vais ressentir au travers de la dopamine va durer un certain temps, puis va faiblir. Pour retrouver de la dopamine, je vais donc devoir apprendre encore un autre morceau, faire les efforts nécessaires. On comprend donc aisément qu’il est plus facile de recourir à des sources de plaisir moins laborieuses. Une fois de plus, pas de jugement.

L’attachement au plaisir
Nous sommes dans une société de plaisirs. Nous sommes sans cesse sollicités autour de la notion de plaisir-immédiat, le plaisir de la consommation, et la recherche de dopamine est devenu une drogue, on a peur de manquer. Ainsi, il nous devient impossible de vivre calmement, sans cette dose de dopamine permanente.

Réapprendre à vivre calmement
Se poser, réapprendre le silence, s’éloigner du bruit des réseaux et des médias, reprendre contact avec la nature, nous apporte aussi du plaisir. Un plaisir différent, plus profond, celui de reprendre contact avec nos sensations au repos.

Dopamine de l’Être
Mais le calme et le silence, le fait se rester en retrait et de faire les choses d’une manière plus simple, moins instinctive, nous permettent de prendre conscience de notre corps, de nos sensations, on descend à un niveau plus subtil. S’ouvre alors la spiritualité, les sentiments profonds d’amour, les sensations d’être en connection profonde, et on peut ressentir alors des vagues de joie, plus fines, nous faire voyager comme dans des rêves choisis, éveillés.

Les émotions vont plus vite que les pensées

Les deux hémisphères de notre cerveau sont « spécialisés ». Le cerveau gauche est le siège de la logique, de la pensée rationnelle, on dira celui de la pensée réfléchie. Le cerveau droit est ainsi le siège de nos émotions, de la créativité et des sentiments, mais aussi celui de nos réactions animales, instinctives.

Il s’avère que les connections entre les deux hémisphères sont plus nombreuses du cerveau émotionnel vers le cerveau logique que l’inverse.

Ainsi, même dans nos décisions les plus anodines, le cerveau droit, celui des émotions, va intervenir. Est-ce que je vais me servir une autre tasse de café ? Humm, le cerveau émotionnel répond en premier, ensuite seulement le cerveau logique. Par exemple, le cerveau droit peut répondre oui je voudrais du café, c’est seulement ensuite que le cerveau gauche de la raison va intervenir. Il peut en résulter une frustration, même, selon le contexte ou la puissance du cerveau droit.

Les émotions perturbées = décisions perturbées
Si le cerveau droit est perturbé par des émotions de frustration, si les besoins fondamentaux comme l’amour, la sécurité, ou le statut ne sont pas remplis, il va donc envoyer des messages perturbés dans le cadre d’une décision. Ainsi on peut en arriver à boire trop de café, ou trop d’alcool, ou à développer des comportements qui ne sont pas bons.

Le cerveau droit est plus rapide que son ombre
On peut le comprendre du fait que nous devons pouvoir réagir rapidement devant un danger imminent, la réaction instinctive est primordiale, on réfléchira plus tard à ce qui nous est arrivé : devant un chien qui vous saute dessus, vous n’allez pas d’abord consulter les statistiques de risque d’agression sur votre smartphone, vous allez courir !

Les émotions priment sur la logique
Parfois, après avoir échappé à un danger, on se rend compte qu’on  » aurait pu mieux réagir » : non ! Un cerveau gauche, le logique, n’aurait pas choisi de se jeter dans le fossé pour ne pas percuter l’animal qui traversait la route ; Le cerveau logique n’aurait pas tendu la main sur le siège passager pour sauver le panier de courses de se renverser quand un autre véhicule vous obligeait à freiner brusquement ; Vous n’auriez pas paniqué si vous aviez reconnu le bourdon qui ne sait pas piquer et avez réagi comme devant un frelon …

Quand nous sommes en danger, ou croyons l’être (le cas du bourdon) nous mettons en route automatiquement des processus inconscients qui sont programmés pour nous sauver d’un danger.

Ces processus sont inconscients et font partie des 95% de nos actions automatisées de notre quotidien. Ces processus de fuite et combat sont automatiques. Mais ils sont aussi appris, et peuvent être rectifiés.

Le subconscient ne connait pas le jugement
Le subconscient ne sait pas différencier le vrai du faux, le cerveau de la logique est fait pour ça, mais lui ne sait pas faire le distingo entre le vrai du faux, le bon du mauvais. On a vite fait d’apprendre des réactions fausses à un enfant, et certains adultes ont un don naturel pour instiller des croyances aux gens qui génèrent des réactions totalement incompréhensibles, parfois à grande échelle.

Le traumatisme est un apprentissage accéléré
On peut les acquérir après un seul évènement. Par exemple, on peut avoir une peur panique de monter dans une voiture après un grave accident. Ou encore, on peut craindre de façon peur-panique les personnes d’un certain type physique suite à une agression.

Ne pas négliger les évènements traumatiques imaginés
Ce qui nous traumatise n’est pas l’évènement, mais le ressenti de la personne. Un évènement traumatisant n’a donc pas besoin d’être réellement arrivé. Il est important de ne pas nier l’aspect traumatisant d’un vécu.Ne pas juger est essentiel. Une réaction de moquerie, ou nier la peur, peut avoir des conséquences désastreuses dans une relation, notamment chez les enfants.

Différence entre le sujet et le processus
Si je mets deux personnes en face d’une araignée, l’une aura peut-être une peur-panique, l’autre restera tranquille. Ce n’est pas le sujet qui est important, mais le ressenti. En coaching, on ne s’intéresse pas au sujet, mais au ressenti.

L’ancrage qui sauve ou pas
Ce qui s’est passé, c’est qu’à un moment donné de votre vie, vous avez inconsciemment mis en place une réaction de sauvegarde devant un évènement.  Une fois de plus ne pas juger : Les réactions automatiques sont irrationnelles ou non, elles ont en commun de vous sauver d’un danger.

L’araignée qui mange les hommes
Prenons le cas de l’araignée. La réaction de fuite devant une araignée est irrationnelle, ok, mais le subconscient ne sait pas ce qui est vrai ou pas, il apprend un programme puis l’applique. Dans le cas de l’araignée, on pourra trouver à un moment donné de votre vie un récit, un documentaire, d’autres personnes parlant des mygales ou d’araignées mortelles, qui n’existent pas sous nos latitudes. Pour alimenter votre peur, vous trouverez même des récits, faux généralement, de mygales qui se baladent dans les rues…etc… : ce qui est important là, ce n’est pas la logique, mais la peur du programme automatique !

Les chiens gentils ou méchants
La réaction de fuite devant des chiens qui foncent sur vous n’est pas imaginaire, elle est « réelle ». Pourtant, si on ne vous a jamais appris que les chiens peuvent aussi être dangereux, et si vous n’avez toujours que vu des chiens gentils, et qu’on vous a donné une vision idylique des chiens, parfois par amour des chiens, vous aurez peut-être une réaction inadaptée, car vos automatismes ne sont pas programmés contre ce danger. Vous réagirez tardivement, quand vraiment vous vous rendrez compte qu’il y a quelque chose de différent à ces chiens qui montrent leurs dents. Donc, imaginaire ou non, peu importe, ce qui vous fait réagir ou non, c’est l’automatisme dans votre subconscient.

Changer son mode de réaction automatisé
Si je vous explique par A + B qu’il n’y a pas de raison rationnelle d’avoir une peur-panique de l’araignée, peut-être que vous serez persuadé. Nous allons utiliser le cerveau logique. Mais pour autant, vous n’aurez probablement pas modifié votre réaction instinctive. Car nous n’avons rien modifié dans la réaction émotionnelle gérée par le cerveau émotionnel. Et rappelez-vous, ce dernier étant chargé de vous protéger devant un danger imminent, il est rapide et va plus vite que la pensée logique. Vous direz ensuite peut-être  » c’est plus fort que moi, je n’arrive pas à me raisonner « .

Pour modifier votre réaction instinctive, il faut donc parler au subconscient
Ceci pour lui demander de modifier un automatisme qui dérange. C’est pour cela qu’on utilise – selon les professionnels – la PNL, l’hypnose Ericksonienne, ou encore l’EMDR ou d’autres techniques. Et rassurez-vous, le subconscient ne va accepter que ce qu’il juge bon pour vous. C’est le garde-fou.

En PNL
En PNL, nous n’allons pas nous endormir sur un divan comme en hypnose. Au contraire, nous allons rester actif. La PNL fonctionne avec le corps, car le subconscient gère tous les mouvements corporels automatisés. Si vous venez chez moi pour du coaching et que nous voulons modifier une réaction automatique, je vous demanderai de vous lever et nous allons être dans l’action, à savoir faire des pas, debout, vers une nouvelle situation.

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