le langage émotionnel

Nous sommes en permanence traversés par des émotions. Celles qui nous embêtent : la peur, la colère, la tristesse. Chaque émotion porte un message précis, en fonction d’un tas de paramètres contextuels, tels la situation personnelle et professionnelle, l’humeur, le degré d’évolution, etc … on peut pousser loin si on veut, et parler alimentation, lune, environnement olfactif, sonore, lumineux …

Les émotions ne sont jamais négatives. Elles sont les porte-paroles de mes besoins et de mes blessures. En cela, elles en sont aussi les révélateurs, à moi de savoir les décrypter et les traiter. Ce qui est négatif, c’est la charge en énergie qu’elles me coûtent. On sent parfois la pesanteur d’un état émotionnel. Les émotions et leurs sources m’appartiennent, je n’ai pas à chercher à en blâmer les autres – employeur, gouvernement, docteurs – ou des choses, météo, circulation, lune.  Elles se manifestent d’abord de manière physique : sueur, chaleur, bouillonnement intérieur et décharge d’adrénaline, poils qui se dressent etc… et si je réfreine mes émotions, elles deviendront chroniques et le corps va développer une maladie : « le mal a dit ». Notre corps parle, nous informe énormément. La médecine traditionnelle chinoise est basée, notamment, sur les relations organes / émotions / maux. Il faut donc vivre ses émotions, les laisser s’exprimer. Pour ça, il faut être présent, attentif. C’est une grave erreur de refreiner ses émotions, la pression sociale et professionnelle cause beaucoup de tort à ce sujet.

 

Les besoins et les valeurs

Les émotions me parlent de mes besoins, et aussi de mes valeurs. Evidemment, je suis plus ou moins sensible aux besoins, et cela varie au fil de la vie. Nous sommes différents, et c’est tout à fait normal contrairement au moule dans lequel nous pensons devoir entrer. Les besoins sont notamment physiologiques, et associés à la survie comme manger et boire. Par exemple, il est vital d’avoir peur si je croise un ours en forêt. Mais les besoins sont surtout psychologiques, et les besoins insatisfaits dans notre sphère professionnelle touchent souvent la confiance, l’estime, la réalisation, l’affirmation de soi, la coopération, l’épanouissement, l’appartenance etc.. sources de peurs, de tristesses ou de colères. Hélas, certains responsables RH savent bien jouer avec les émotions, pour diviser pour mieux régner, limiter les ambitions, orienter les collaborateurs. Ce qui favorise les carrières des uns mais est au bout du compte est toujours contre-productif pour la bonne marche de l’entreprise, qui est une association de talents. Bref. Pour donner un exemple La peur de l’échec me renvoie à un sentiment d’infériorité donc de la confiance et de l’estime de soi ; Mais les sources de la très grande majorité des émotions sont imaginaires ! Ce qui veut dire que nous pouvons désamorcer les émotions qui nous dérangent. Dans le monde du travail, on nous fabrique même des émotions qui nous plombent. On peut alors utiliser les 5 passoires :

1 – Quelle est MA CROYANCE, ma chanson intérieure ?

2 – Quelles sont les preuves objectives qu’elle soit vraie ? attention la répétition n’est pas une preuve objective…

3 – Quelles sont les gens, les situations qui l’ont déclenchée ? Pourquoi ?

4 – Quelle probabilité que le scénario que je me suis « monté » se produise ?

5 – Quel bénéfice je retire à écouter ma croyance ?

On constate alors que les peurs, réelles, ont très souvent des origines imaginaires. Parfois on me rétorque « c’est pour anticiper ce qui pourrait arriver », ce à quoi je réponds « combien de fois une chose est arrivée exactement telle que tu l’avais anticipée ? » …

Donc, il faut bien vivre son émotion et pas la dénigrer, pour l’analyser, et y répondre. Le mécanisme est toujours le même : émotion, évaluation, action. A mesure que je traite mes émotions, elles seront de plus en plus faciles à traiter. Les émotions deviennent alors de vraies alliées, elles me guident et me donnent des signaux d’alerte, je sais réagir et plus ça va, moins les émotions ne me coutent de l’énergie.

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