Gratitude et Deuil

 

La vie est mouvement, et toute chose qui nait passe ; On utilise le mot « meurt, » et la mort évoque le deuil. La mort est une notion purement humaine et uniquement liée à la matière. Énergétiquement, du point de vue quantique, la mort n’existe pas : toute forme de Vie est en transformation perpétuelle. Toute chose apparait (nait) et passe (meurt). Certains sont éphémères comme certains insectes d’un jour, d’autres ont des mouvements très longs, comme des pierres. Le temps n’existe pas, c’est une notion humaine. Donc tout apparait et passe, et est sans cesse en transformation. Même un être, par exemple humain, est en permanente transformation.

Être triste d’une disparition est une réaction normale, car une habitude s’arrête, une source de joie part, et on voit un être disparaitre, c’est une fin ! Une fin d’une compagnie, mais pas la fin de la Vie.

Alors on peut voir la « fin » d’une forme de vie de manières différentes. On peut être dans le contrôle et la lutte, ce qui ne sert à rien et plombe notre énergie et est contraire au flux de la vie, donc c’est une dysharmonie.

En automne, l’arbre ne s’accroche pas à son feuillage en disant « ce sont mes feuilles, je ne les lâche pas, elles sont à moi ». Ca nous parait stupide, pourtant, c’est ce que nous ne cessons de faire en retenant ce qui dans nos existences doit partir, cesser, être remplacé, ou être renouvelé.

Alors, on peut aussi voir une « mort » comme une transformation dans un cycle naturel, celui de la Vie. Comme les feuilles de l’arbre brunissent et finissent par tomber en automne, le cycle de vie de la feuille de l’arbre se termine.

A chaque printemps je salue avec gratitude les nouvelles feuilles qui se forment, en sachant qu’elles ne feront qu’une existence, celle de l’année, et qu’en automne elles vont mourir. C’est le cycle naturel. Je peux ainsi d’autant plus « être » leur présence avec gratitude, et d’autant plus apprécier leur existence, respecter le cycle naturel de la vie !  C’est une sensation, c’est une forme de grâce que je vis, quand je « suis » les feuilles, ou les arbres, ou toute forme de Vie ! Et l’automne venu, je  salue les mêmes générations de feuillages pour leur dire au-revoir. Ces feuilles vont alimenter le sol pour participer à la re-nait-sens d’une future génération au printemps suivant, et Entre temps, l’hiver est nécessaire pour que la future feuille puisse exister.

Il n’y alors pas de perte, pas de tristesse autre que celle de l’au-revoir. Et toute forme de Vie est appelée au même cycle, en prenant conscience de cela, ma tristesse s’apaise, la volonté de contrôler s’éloigne, en même temps s’éloigne l’énergie qui me sépare de la Vie, car la Vie est mouvement, et je peux me concentrer sur l’émotion de tristesse qui n’est alors plus attachée à aucune sorte de contrôle, de sentiment d’injustice ou de colère. De même, cela me permet de ne pas m’accrocher à ces questions « pourquoi lui/elle, pourquoi si jeune ? » etc… tout comme une fleur est arrachée à peine éclose, tout comme un jeune arbre foudroyé, la vie est transformation et je n’ai pas besoin de toujours tout comprendre.

La Vie est mouvement, la gratitude me permet de vivre le cycle de la Vie avec acceptation et dans le respect du sens de la Vie. Namaste