On me dit parfois que cette histoire de Qi, d’énergie, d’énergie vitale, c’est rien, c’est incompréhensible, et que ça n’existe pas, car ce n’est pas scientifiquement prouvé.

En effet, la mesure de cette énergie subtile n’est pas encore admise. C’est simplement que certaines choses ne peuvent pas être mesurées selon des normes reconnues.

Pour autant est-ce qu’une idée ou une pensée, ou encore une émotion n’existent pas, parce que personne n’a jamais pu trouver une idée ou une émotion en ouvrant un crâne ou un cœur ?

Cela voudrait dire que l’empathie, la compassion, ou l’amour qu’on a pour un enfant n’existent pas ! Puisqu’elles ne peuvent être mesurées par des appareils agréés par la science ?

Ce n’est donc pas parce qu’on ne peut mesurer quelque chose que ça n’existe pas !

L’homme a toujours du mal à se séparer de ses certitudes, et de son arrogance à vouloir tout contrôler.

En tout état de cause, ce besoin de mesurer pour admettre a dépassé la notion de science dure pour devenir une religion, un dogme.

Car finalement, les sciences, aussi utiles soient-elles, ne sont-elles pas des conventions basées sur des concepts ? Les concepts sont des idées humaines. Les idées humaines sont propres à l’homme, et n’existent pas dans la nature. Par exemple, la croissance d’un arbre n’a pas besoin d’être ni mesurée, ni conceptualisée, ni calculée pour simplement être ! La croissance de l’arbre n’a même pas besoin d’être conceptualisée ! Et l’arbre n’a pas besoin de croissance pour croitre, ni pour exister ! Et l’arbre n’a pas besoin de se nommer arbre, ou plus précisément hêtre ou bouleau par exemples, pour être !

L’homme a besoin de tous ces concepts pour bâtir ses sciences, qui sont souvent bien utiles et parfois aussi néfastes. Mais les sciences n’ont pas besoin d’exister pour que la vie soit la vie, et la vie n’a pas besoin de science.

Les domaines scientifiques sont des conglomérats de d’idées qu’on a validées et transformées en certitudes, générant ce qu’on appelle des « faits ». Mais la quasi-totalité des faits n’en sont pas.

Des idées qui sont partagées sont des égrégores, c’est-à-dire des croyances érigées en « vérités ». L’homme a besoin de ces croyances, surtout dans un monde dépourvu de foi. Comme il n’a plus de foi en rien, l’homme s’est tourné vers la matière pour y construire des croyances. Celles-ci sont devenues ce qu’on appelle des sciences.

Sauf que ce n’est pas stable. Les sciences étant basées sur les croyances, les croyances étant dépendantes des perceptions, autre mot pour désigner les relevés scientifiques, les sciences évoluent au fil de la vie qui passe. Et donc, les vérités sont basées sur un lit mouvant de croyances qui ne cessent de bouger. Ce qui était scientifiquement vrai il y a 50 ans est dépassé, et dans nombre de sciences, l’accélération des découvertes génère une accélération de l’obsolescence scientifique.

En confondant science et vérité, l’homme a érigé des dogmes.

Par vanité, parce que l’homme a une intelligence limitée, il a inventé des certitudes matières. Or, la seule chose qui ne bouge pas, c’est cette énergie vitale, universelle et impalpable, à la fois tout et rien, qui est à la fois infiniment petit et infiniment grand en même temps, qui n’a ni début ni fin, pas de temps ni d’espace, et rien que ces notions perdent le mental humain qui ne sait plus comment s’orienter.

Finalement, laisser la science dite dure là où elle est, dans le domaine de la science vivante, sans vouloir la manipuler pour vouloir la rendre utile ou l’utiliser pour contraindre et enfermer, serait une preuve de sagesse. Encore faut-il avoir une notion de sagesse, puisque là aussi, personne n’a jamais pu en trouver dans aucun corps, même en regardant bien avec l’imagerie médicale, et donc, ça n’existe pas …