je connais cet air

il était là dans le paysage de mon  adolescent moi
par-dessus la fenêtre double de ma chambre du premier
au-dessus des vergers des nuages et de l’horizon vers l’Elle
qui habite mon coeur depuis mon à-venir de son Amour depuis mes 14 ans…

je connais cet air

… Mon Amour, toi qui lis ces mots, qui que tu sois,
que je n’ai pas connue ou que j’ai connue, amoure ou passagère
ne t’inquiète jamais des mots d’Amour, de qui que ce soit,
car ils ne sont jamais adressés à toi, mais à l’Elle !

je connais cet air

L’Elle, celle qui habite le coeur de l’ado laissant éternel
c’Elle qui m’accompagne depuis toujours et qui sera toujours là
dans son manteau d’absence, c’Elle qui vole à tire d’Elle
au-dessus des horizons qui toujours s’éloignent et qui me poussent à avancer

je connais cet air

l’Elle, c’est cette ado laissante au coeur tendre, au regard de velours,
celle qui me comprend, celle qui me prend la main et m’emmène vers demain
au pays des coeurs soudés noyés unis et réunis dans l’éternel
là où les vagues font des cimes d’Amour et des creux du Rein

je connais cet air

Ne t’inquiète jamais de mes mots, mon Amour, car ce n’est pas à toi qu’ils sont adressés
mais à c’Elle qui est en toi, celle qui rêve encore un peu peut-être
à une nouvelle l’Une, de miel éternelle, celle qui est sous les auspices de l’Amour
la Lune de Rêve, la femme de la Lune dont je ne suis que le pierrot

je connais cet air

Au contraire, toi qui est là devant ces mots qui te font peur
c’est toi que je veux co-naitre, je veux et naitre à tes côtés,
car tu es pleine de tes blessures et de tes murs,
car tu es celle, unique, femme, vraie, multiple, multicolore, humaine d’abord

je connais cet air

Dans les plis de ta peau se cache les secrets de ta vie à toi
Dans les cheveux défaits au petit matin s’ouvrent tes vérités
Dans tes mains ouvertes sont exposées tes sensibilités
Dans ton regard l’infinitude d’une présence autre, Être

je connais cet air

je connais cet air de rien en moi qui ne serai jamais le prince
qui appelle celle, c’Elle qui tire d’Elle,
viens plutôt toi, mon amie humaine, ma complice dans la matière
déployer tes Ailes d’imperfection, de vulnérabilité, de fragilité, de la vraie vie

je connais cet air