Les Oeuvres de Maitre Tchouang est un ouvrage chinois vieux de plus de 2500 ans. Extraits de la traduction de Jean Levi.


Les herbivores ne ressentent aucun dommage à changer de pâturage, les poissons s’accommodent de n’importe quelle eau, car ces modifications n’ont pas d’incidence sur leur mode de vie et ne suscitent en eux aucune réaction de plaisir ou de déplaisir.

L’univers n’est rien d’autre que la totalité des êtres qui le constituent rassemblés en une seule et même unité. Qui a saisi la totalité et s’identifie avec elle considère ses quatre membres et ses os comme du fumier.

La vie et la mort, le début et la fin, confondus avec l’alternance du jour et de la nuit, ne sauraient le troubler, à plus forte raison les aléas de la fortune et les vicissitudes du sort.